Analyse des réponses au questionnaire destiné aux Français en situation de handicap concernés par la Belgique (Autisme France)

Synthèse (Autisme France) : Il ressort des réponses (qui reflètent assez fidèlement la réalité du terrain telle que nous avons pu la constater depuis des années) des problèmes dus au manque d’informations et de connaissance des familles comme des administrations françaises de la problématique des Français en Belgique, les systèmes respectifs des deux pays étant fort dissemblables, au niveau du handicap comme de la scolarisation. Si l’accord-cadre franco-wallon a pu apporter plus de dispositions visant à encadrer la situation, force est de constater : – Qu’il n’a pas obtenu entièrement l’effet escompté quant à l’impact positif sur la vie des personnes concernées et de leur famille ; – Qu’il faudrait donc faire « vivre » cet accord, en s’appuyant sur l’expertise des associations présentes sur le terrain et non pas, comme il se fait parfois, prendre des mesures sans les consulter – ce qui entraîne de graves complications, un surcroît de travail pour ces associations, véritable tissu de remplacement d’un état défaillant, un épuisement des bénévoles mais aussi de devoir retravailler ces mesures par la suite. Mieux vaudrait travailler en amont avec elles plutôt que de devoir remédier en urgence en aval aux erreurs commises ; – Qu’un vide juridique existe en ce qui concerne les enfants scolarisés en Belgique, l’enseignement spécialisé dépendant de la Fédération Wallonie-Bruxelles non signataire de l’accord-cadre, ce qui entraîne de graves discriminations (déscolarisations illégales, absence d’interventions paramédicales, non-respect de certains aspects de la législation communautaire en matière d’enseignement) … Nous relevons aussi, que ce soit dans les statistiques ou dans les commentaires, le profond mécontentement des usagers face à ce qu’il faut bien qualifier d’inertie des administrations censées trouver des solutions, par exemple : certaines MDPH se contentent de fournir aux familles en demande de solutions des listes d’établissements qui ont pourtant des listes d’attentes de plusieurs années… Revient toujours comme préoccupation la crainte de ne pas trouver en France ce que les familles trouvent en Belgique. Il serait temps de se pencher sur une réforme générale des politiques du handicap et de l’enseignement en France, et élaborer une programmation sur plusieurs années pour que l’arrêt des départs non souhaités en Belgique soit non seulement possible, mais aussi éthique. Il ne s’agit pas de dire « on arrête l’exil » sans avoir mis en place et au préalable les solutions adéquates, sinon ce n’est qu’une question de posture politiquement correcte et médiatique, mais désastreuse pour les familles concernées.

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Publié dans Autisme

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