Le Centre de Ressources Autisme Bretagne a organisé le 5 juin 2025 de 18h à 19h30 un webinaire sur l’aménagement des études supérieures pour les étudiants TSA/TND.
Ce webinaire s’adresse principalement aux (futurs) étudiants et leur famille.
Le Centre de Ressources Autisme Bretagne a organisé le 5 juin 2025 de 18h à 19h30 un webinaire sur l’aménagement des études supérieures pour les étudiants TSA/TND.
Ce webinaire s’adresse principalement aux (futurs) étudiants et leur famille.
Ce document a été utilisé à l’occasion des réunions d’information gratuites pour monter son dossier MDPH ouvertes à tout public, au 1er semestre 2025.
Un nombre record d’enfants en situation de handicap s’apprêtent à faire leur rentrée scolaire. Pourtant, l’Education nationale peine à s’adapter pour leur offrir des enseignements accessibles, laissant certaines familles sans solution.
Le Centre de Ressources Autisme Bretagne a organisé le 5 juin 2025 de 18h à 19h30 un webinaire sur l’aménagement des études supérieures pour les étudiants TSA/TND.
Ce webinaire s’adresse principalement aux (futurs) étudiants et leur famille.
La scolarisation et l’inclusion des enfants présentant un trouble du spectre de l’autisme ou d’autres troubles du neurodéveloppement dans les écoles « classiques » est l’une des composantes essentielles du quatrième engagement de la stratégie nationale pour les troubles du neurodéveloppement.
Il rappelle que les priorités sont l’accès à l’apprentissage, la socialisation, l’inclusion dans la société pour le présent et le futur.
À bout, une maman de deux enfants autistes est en difficulté à cause des longs délais de traitement des dossiers de la maison du handicap de la Seine-Maritime. Elle témoigne.
Après de nombreux essais, il n’existe toujours aucune preuve que ces traitements expérimentaux soient efficaces. Il n’est donc pas opportun pour l’instant d’élargir leur disponibilité.
Selon une nouvelle étude publiée le mois dernier dans la revue “Development”, les cils, ces structures ressemblant à des poils à la surface des cellules, pourraient être impliqués dans les cardiopathies congénitales (CHD) et l’autisme. L’étude montre que des variants génétiques liés à ces deux conditions altèrent la formation des cils dans les cellules.
En juillet 2025, 65% de ces enfants n’avaient pas de numéro INE (identifiant national élève), qui permet le suivi des élèves.
Il serait donc temps de regarder en face certains termes qui portent avec eux une lourde histoire.
Nous allons prendre aujourd’hui le temps de revenir sur le terme autiste Asperger, utilisé parfois pour définir une catégorie des personnes autistes et qui tient son origine du psychiatre autrichien Hans Asperger.
Après une série noire de trois noyades d’enfants autistes en moins d’une semaine lors de sorties encadrées, associations et professionnels à mieux former les encadrants et adapter les baignades pour prévenir ces drames évitables.
Après une vive contestation, la CNAF revient sur sa décision de priver certaines familles du complément d’AEEH en cas d’indemnités journalières. Un assouplissement bienvenu, mais des zones d’ombre subsistent, notamment sur les droits des chômeurs.
Trois enfants autistes sont décédés dans des noyades depuis le 11 août en France. Le gouvernement veut comprendre ce qu’il s’est passé.
Le livre blanc met en avant la création de quatre unités résidentielles en Occitanie d’ici 2027 pour les personnes autistes avec des troubles sévères. Il souligne l’importance de l’architecture pour améliorer le bien-être des résidents et réduire les comportements-défis. Les principes d’aménagement incluent la sécurité sans stigmatisation, la personnalisation des espaces, et la modulation sensorielle. Les espaces doivent équilibrer individualité et collectivité, avec des zones de transition pour recalibrer les sens. Des exemples inspirants comme l’URTSA de la MAS des Acacias et la Maison de l’Autisme à Aubervilliers sont présentés. Enfin, le livre blanc encourage l’innovation et l’évaluation scientifique des aménagements pour améliorer continuellement les pratiques.
Ce dimanche 17 août 2025, une jeune fille autiste âgée de onze ans est morte noyée, dans une base de loisirs en Seine-et-Marne. C’est le troisième décès d’un enfant autiste de la région dans des circonstances comparables en une semaine.
Le département du Maine-et-Loire a élaboré de nouvelles modalités de versement de la PCH parentalité. Une décision qui inquiète quant au respect des droits des personnes handicapées. Revue des mesures utilisées par différents conseils départementaux
Voici un excellent outil de Communication NonViolente de 12 pages pour mesurer l’intensité de 4 émotions de base: joie, colère, peur et tristesse.
Il a été réalisé par Catherine Goujon et Jean-Luc Sost pour À partir de maintenant.
Une analyse portant sur plus de 5 000 enfants autistes et leurs frères et sœurs souligne l’idée que l’autisme peut être compris comme un ensemble de troubles multiples présentant des trajectoires distinctes.
Ce rapport vise à trouver des économies financières en se basant sur les différences de pratiques entre les MDPH. Il n’est pas question d’attribution des droits en fonction des besoins, mais d’une réduction autant que possible.
Progrès dans le financement des soins grâce aux plate-formes de coordination et d’orientation des troubles neuro-développementaux (PCO TND) . Mais des personnes écartées à tort par l’assurance-maladie ou par la MDPH. Le dispositif “”monrendezvouspsy”” écarte les personnes avec troubles neuro-développementaux.
A quoi peut servir la Prestation de Compensation du Handicap, notamment pour l’aide humaine ? Les décisions sont prises par la CDAPH, mais le Conseil Départemental peut vérifier a posteriori (après avoir versé la prestation) si l’aide a été utilisée de façon conforme. Cela devient encore plus compliqué !
Les membres de la Commission (CDAPH) à la MDPH seront renouvelés au 1er janvier 2026. Le point sur les règles. Et sur certaines dérives.
Depuis 2018, Marine Olivier attend désespérément une place dans un institut médico-éducatif (IME) pour ses trois filles, toutes atteintes d’autisme « sévère », dans les Côtes-d’Armor. Malgré de nombreuses démarches, rien ne semble évoluer et la famille se sent abandonnée par les institutions.
Chez les enfants neurotypiques, le langage oral commence généralement à se développer entre 12 et 18 mois. Chez certains enfants autistes, ce développement peut être retardé ou suivre une trajectoire différente :
Certaines personnes autistes ne développent jamais la parole, tandis que d’autres utilisent des mots sans intention d’interaction sociale, ou avec un usage très spécifique du langage.
Scolarisation inadaptée ou inexistante… A chaque rentrée, c’est le même refrain pour des milliers d’enfants avec un handicap intellectuel ou cognitif. Témoignez en ligne pour alerter les pouvoirs publics et mettre fin à 7 ans de “déni”.
Rappel et résumé des recommandations de la HAS pour l’accompagnement des personnes concernées par l’autisme.
Les centres de ressources autisme français destinés aux adultes font face à une demande en constante augmentation. Et affrontent souvent le désarroi des personnes chez qui ce diagnostic est finalement écarté.
La ministre chargée du dossier, Charlotte Parmentier Lecocq, entend notamment “réduire les délais” des maisons départementales des personnes handicapées, qui attribuent les aides et étudient quelque 5 millions de dossiers par an.
Extrait : “Monsieur,
Votre article intitulé « Pourquoi les psychologues vont devoir faire évoluer leur profession » constate de façon lucide et pertinente la situation actuelle des pratiques psychologiques en France :
· Pluralité théorique confuse,
· Absence de normes de formation claires,
· Dérives parfois dangereuses,
· Difficultés à structurer un remboursement juste et fondé sur l’efficacité.”
Le LP3C (Laboratoire de Psychologie : Cognition, Comportement, Communication) de l’Université de Rennes 2 recherche des participants pour une recherche sur les parcours d’orientation scolaire des adolescent·e·s avec un Trouble du Spectre de l’Autisme.
Un support pratique et visuel à la disposition des personnes autistes et des aidants pour des situations du quotidien
Réguliers ou ponctuels, ils permettent de retrouver une harmonie au quotidien. Comment trouver le service adapté à sa situation ? Quels sont les freins ? Comment les dépasser ? Les séjours de répit : comment y accéder ?
Pour permettre aux Français d’accéder à des psychothérapies remboursées, la profession de psychologue va sans doute devoir se scinder en deux.
Les résultats du bac sont tombés vendredi 4 juillet. 85,75 % ont obtenu le précieux diplôme avant rattrapage, un score quasi similaire à celui de l’année dernière. Et parmi les plus de 700 000 candidats, Evan, qui a une particularité, il est atteint de trouble autistique.
D’ici 2027, chaque département comptera une mission CAA (Communication alternative et améliorée). Mais, dès à présent, les ESMS doivent équiper chaque personne non-oralisante de moyens de communication adaptés. Un droit fondamental enfin concrétisé.
Qu’est-ce que c’est que d’être parent d’un enfant autiste ? Quel parcours faut-il faire pour poser un diagnostic ? Bénédicte et François Blondel ainsi que Liliane Cheneau retracent leur histoire avec leurs enfants Damien et Cédric qui sont aujourd’hui accueillis à l’établissement d’accueil médicalisé La Palorette à Saint-Ovin (Manche).
50 ans après la loi de 1975 et 20 ans après celle de 2005, deux grandes lois en faveur de l’égalité des droits et des chances des personnes handicapées, force est de constater que ces objectifs politiques ne sont pas atteints. Comment expliquer ce recul ? Pourquoi ces lois ne sont-elles pas pleinement appliquées ? Où en sommes-nous quant à l’inclusion des personnes en situation de handicap en France ?
L’association ABA – Ille-et-Vilaine vous souhaite un agréable été et d’excellentes vacances pour ceux et celles qui en ont.
L’association reprendra doucement ses activités à partir du 18 Août et vous donne rendez-vous en septembre pour notre café/rencontres de la rentrée, le samedi 06 Septembre.
A bientôt
Le prochain Café/Rencontre/Ludothèque à destination des familles et personnes concernées par les T.S.A., sera ouvert le samedi 06 Septembre 2025, de 14h30 à 17h30, au sein des locaux de l’association au 81, Bd Albert 1er (Rennes).Vous pourrez aussi consulter le catalogue, emprunter du matériel de la ludothèque. Vous trouverez ci-dessous les nouveaux achats de la ludothèque :
Cette action est soutenue par le “Réseau Parentalité 35” et le Conseil Départemental d’Ille-et-Vilaine.
C’est avec beaucoup de plaisir que nous vous annonçons que l’association A.B.A. – Ille-et-Vilaine est lauréate du Prix Agence du Concours “Asso de Coeur” organisé par MBA Mutuelle. Ce concours soutient les associations œuvrant au plus près des besoins des territoires.
Dans ce cadre, c’est avec grand plaisir que nous nous sommes vus attribués un chèque de 500€.
Ce soutien permettra à l’association de continuer à aider au quotidien, les enfants et personnes concernées par les T.S.A. (Troubles du Spectre de l’Autisme) à travers des actions comme :
Vous pouvez vous aussi apporter votre soutien en faisant un don (déductible de vos impôts sur le revenu à hauteur de 66%), en allant sur cette page : Faire un Don
Article original : How Can I Explain Autism to My Child, Family, and Friends?
Traduction :
Je suis le parent d’un garçon qui vient d’être diagnostiqué comme TSA. C’est mon troisième enfant, il est verbal et présente quelques difficultés de comportement, mais aussi de nombreuses qualités. Comment puis-je expliquer l’autisme à mes amis et à ma famille et, en fin de compte, à mon fils ?
Nous vous remercions de poser cette question, car il s’agit d’un sujet important qui comporte de nombreuses facettes. Si vous avez récemment appris que votre enfant est atteint d’un trouble du spectre de l’autisme (TSA), vous éprouvez peut-être un mélange d’émotions, vous interrogeant sur la signification de ce nouveau diagnostic, sur ce qu’il peut impliquer et sur la manière d’expliquer l’autisme à votre enfant et à ses frères et sœurs. Lorsqu’il vous faudra expliquer le diagnostic à d’autres personnes, vous vous demanderez peut-être quel est le meilleur moment pour en parler à votre enfant, à votre famille et à vos amis.
Dans cet article, nous allons explorer certaines préoccupations communément partagées par les parents au cours de cette phase (Crane et al., 2012) et fournir des conseils tirés de notre expérience dans l’accompagnement des familles au cours de cette transition. Comme vous le lirez, il peut être bénéfique de cultiver l’empathie, de promouvoir une communication ouverte, de s’informer auprès de sources fiables et de construire un réseau de soutien solide pour vous et votre enfant. Cela pourrait également servir de fil conducteur dans la façon dont vous abordez le quand, le comment et le pourquoi dans vos conversations sur l’autisme. Notre objectif est de fournir des conseils pratiques et des stratégies pour vous aider à gérer efficacement le diagnostic.
Traitez d’abord le diagnostic vous-même si nécessaire
Recevoir un diagnostic de TSA pour votre enfant peut être inattendu et bouleversant. L’une des premières mesures que vous pouvez prendre est de prendre le temps de digérer la nouvelle avant d’en discuter avec d’autres personnes. Pour accepter le diagnostic, vous pouvez prendre diverses mesures, notamment rechercher des informations et des ressources précises et de qualité afin de mieux comprendre ce qu’il implique. La consultation d’un spécialiste de la santé connaissant bien l’autisme et les pratiques fondées sur des données probantes peut constituer une aide précieuse. En outre, il faut laisser libre cours à ses émotions, notamment en partageant ses sentiments et ses pensées avec un membre de la famille proche, un ami, un conseiller ou un autre parent d’un enfant atteint de TSA. Pour certains parents, des activités telles que des promenades ou d’autres techniques de soulagement du stress peuvent aider à gérer ces informations nouvellement apprises. Décider quand – ou si – partager le diagnostic est un choix très personnel qui peut varier d’une famille à l’autre, en fonction des circonstances individuelles. Prenez le temps qu’il vous faut.
Comprendre les bases des TSA
Avant d’annoncer le diagnostic à la famille et aux amis, il peut être utile de mieux comprendre les TSA. Il s’agit notamment d’en savoir plus sur les difficultés les plus courantes, telles que les problèmes sociaux et de communication, les comportements répétitifs et les sensibilités sensorielles. Il est également important de reconnaître que certaines situations ou certains facteurs environnementaux – souvent appelés « déclencheurs » – peuvent entraîner une détresse ou des réactions comportementales chez les enfants autistes. Comprendre quels sont ces déclencheurs, le cas échéant, peut aider à les anticiper et à les gérer efficacement. En outre, il est utile d’apprendre les stratégies qui aident les enfants autistes à développer des capacités d’adaptation et de communication essentielles et à surmonter les obstacles, de devenir un consommateur avisé parmi le large éventail d’options de traitement (dont beaucoup, malheureusement, manquent de soutien scientifique), et de se familiariser avec les rôles des différents professionnels au sein d’une équipe pluridisciplinaire.
À ce stade, vous ne disposez peut-être pas de tous les détails concernant l’impact spécifique du diagnostic sur votre enfant, aujourd’hui et à l’avenir. Cependant, le fait d’acquérir une compréhension générale des TSA vous permettra de parler de l’autisme avec d’autres personnes. L’une des choses les plus importantes à partager est que les TSA se manifestent différemment chez chaque individu, avec des variations significatives dans les symptômes et la gravité. Ce point prépare le terrain pour discuter de l’expérience unique de votre fils.
Partagez l’information propre au diagnostic de TSA de votre fils
Une fois que vous serez mieux renseigné sur les TSA, vous serez mieux placé pour discuter de la façon dont les TSA affectent spécifiquement votre fils. Cette discussion peut consister à souligner ses points forts, à discuter des domaines dans lesquels il peut être confronté à des difficultés et à célébrer son individualité. Par exemple, vous pouvez expliquer comment certains déclencheurs, certaines sensibilités sensorielles ou certaines difficultés de communication influent sur sa vie quotidienne, tout en faisant part de ses talents ou de ses intérêts particuliers. Il est essentiel de trouver cet équilibre.
Au fur et à mesure que vous en apprenez davantage sur le soutien spécialisé qui serait bénéfique à votre fils, comme les services d’intervention précoce, l’analyse appliquée du comportement, l’orthophonie ou l’ergothérapie, vous pouvez parler de ces services et de ces ressources avec vos proches. Le fait de partager les recommandations de votre professionnel de la santé ou d’autres sources fiables peut également aider la famille et les amis à mieux comprendre l’autisme et à savoir comment ils peuvent vous soutenir, vous et votre fils. Il est important de garder à l’esprit qu’il n’est pas nécessaire de tout partager en une seule conversation, et que les personnes à qui vous parlez du diagnostic de votre enfant n’ont pas besoin d’informations approfondies.
Partagez les moyens suggérés pour interagir avec votre fils
Lorsque vous discutez du diagnostic de votre enfant avec d’autres personnes, il serait utile de partager des informations sur les façons significatives et efficaces d’interagir avec votre fils. Cette explication peut inclure des informations importantes sur ses habitudes, ses objectifs et ce sur quoi vous travaillez, ainsi que sur ses centres d’intérêt et ses points forts. Des suggestions sur la manière d’établir un rapport peuvent également s’avérer très utiles.
Dans certains cas, vous pouvez également mentionner les choses à faire et à ne pas faire lorsqu’il s’agit d’interagir avec votre fils (par exemple, il peut trouver le contact physique désagréable jusqu’à ce qu’il se sente plus à l’aise ; il aime tout ce qui a trait aux animaux de la jungle ; les bruits forts lui font peur, y compris le fait de mâcher du chewing-gum ; et apportez vos chaussures de sport, il adore le football). Bien entendu, comme nous le verrons plus loin dans cet article, les suggestions et les exemples fournis varient d’une personne à l’autre (par exemple, la grand-mère, le voisin, le frère ou la sœur). Là encore, il s’agit d’une série de petites conversations. Nous ne doutons pas que votre fils possède de nombreuses et merveilleuses qualités ; veillez donc à aider les autres à en prendre conscience également.
Expliquer l’autisme à votre fils
Votre question, bien que brève, soulève plusieurs points à prendre en considération. Bien que nous ne connaissions pas votre fils en détail ni son âge, vous avez noté qu’il possède certaines aptitudes au langage verbal. Lorsque vous discutez des TSA avec votre enfant, l’approche peut varier en fonction de son âge, de ses capacités et de son niveau général de compréhension. Une bonne façon de commencer est d’équilibrer la conversation en incorporant les aspects positifs de son diagnostic. Soulignez les traits de caractère et les points forts qui le rendent spécial. Vous pouvez également raconter des histoires pour illustrer son caractère unique, en mentionnant que ces traits sont communs aux personnes atteintes de TSA. Si vous, en tant que parent ou soignant, êtes également atteint de TSA, le fait de partager vos expériences positives peut être utile à la compréhension de votre enfant. Il s’agit de présenter le diagnostic d’autisme de manière positive afin qu’il ne se sente pas effrayé ou inquiet. Il est important de présenter doucement les domaines dans lesquels votre enfant pourrait avoir besoin d’un soutien supplémentaire. Vous pouvez lui expliquer qu’il pourrait avoir besoin de l’aide de divers spécialistes et prestataires, ce qui le rendra plus à l’aise avec l’idée.
Le moment opportun pour parler du diagnostic de TSA avec votre enfant dépend de plusieurs facteurs, tels que son âge, sa capacité à comprendre le diagnostic, sa conscience de soi et d’autres traits de sa personnalité. Dans le cas d’un jeune enfant, vous pouvez choisir d’attendre qu’il soit plus âgé et plus à même de comprendre le diagnostic. Vous pouvez aussi choisir d’aborder le sujet de manière simplifiée et plus limitée, en vous concentrant sur des comportements clairs et récurrents, comme la difficulté à partager ou à rester calme lorsqu’il est contrarié, que votre enfant peut facilement reconnaître chez lui. Comprendre les TSA peut nécessiter plusieurs conversations, car votre enfant peut avoir de nombreuses questions. Il est conseillé d’explorer les ressources pour acquérir une solide compréhension des principes de base afin de pouvoir partager efficacement ces informations avec votre enfant si nécessaire. Il est à espérer que des professionnels de confiance seront également disponibles pour vous soutenir et répondre à vos questions.
Ce qu’il faut dire à votre fils au sujet de l’autisme et la manière de le faire sont profondément personnels. Voici quelques éléments à prendre en compte lorsque vous discuterez du diagnostic avec lui :
Qui l’annonce et où l’annoncer ?
Vous pouvez annoncer le diagnostic à votre enfant lorsqu’il est à la maison ou dans un endroit familier, afin qu’il se sente à l’aise. Il est préférable de choisir un moment où vous êtes tous deux détendus et calmes. En créant un environnement confortable et sûr pour la conversation, vous aiderez votre enfant à se sentir plus en confiance lorsqu’il entendra parler de son diagnostic.
En tant que parent, vous pouvez choisir d’informer vous-même votre enfant, ou vous pouvez impliquer l’un de vos prestataires dans la discussion. L’avantage de la présence d’un professionnel est son expertise, qui lui permet de répondre à toutes les questions qui peuvent se poser et de fournir des informations supplémentaires si nécessaire. En fin de compte, la décision doit être basée sur ce que vous pensez être le plus efficace pour votre fils.
Qui d’autre doit être informé ?
Vous avez mentionné que vous avez au moins deux autres enfants et nous vous encourageons à réfléchir attentivement à la façon dont vous parlez de l’autisme avec eux ainsi qu’en leur présence. N’oubliez pas que vos conversations téléphoniques se déroulent souvent à portée de voix de vos frères et sœurs qui peuvent percevoir certaines de vos préoccupations et inquiétudes. Nous souhaitons partager avec vous une petite anecdote. La grand-mère du deuxième auteur est décédée chez lui alors qu’il avait cinq ans. Il a entendu sa mère raconter aux autres membres de la famille et aux voisins que la grand-mère était morte après avoir mangé des pruneaux au déjeuner. Pendant quelques années, il a craint que les pruneaux soient la cause de la mort de sa grand-mère et les a souvent cachés à son père, et même à quelques reprises, il a jeté la boîte de pruneaux dans le dos de ses parents. La conclusion est que les récits que vous partagez avec les autres peuvent être facilement entendus et mal compris ou mal perçus par les autres enfants de la maison. En plus de parler directement de l’autisme avec vos autres enfants, nous vous encourageons à leur demander ce qu’ils pensent déjà de l’autisme (si ce terme leur est familier) ou s’ils ont des questions à poser. Enfin, il faut se demander si les frères et sœurs ne risquent pas d’utiliser à mauvais escient certaines des informations partagées (par exemple, en les évoquant lors de conflits avec votre fils, ou en les partageant trop avec d’autres).
Si votre enfant est à la crèche ou à l’école, vous souhaiterez peut-être discuter du diagnostic avec son éducateur ou son enseignant afin de déterminer si des changements doivent être apportés pour faciliter son apprentissage. Bien que nous ne connaissions pas l’âge de votre fils, pour les enfants plus âgés en particulier, il est important de discuter des personnes qui pourraient avoir besoin d’être informées du diagnostic, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, cela permet à l’enfant d’être maître de sa propre histoire et favorise un sentiment de contrôle dans une situation qui, autrement, pourrait lui sembler insurmontable. En outre, en respectant son opinion et ses préférences, vous instaurez un climat de confiance et ouvrez des canaux de communication, ce qui lui permet d’exprimer ses craintes ou ses inquiétudes quant à d’éventuelles réactions négatives de la part de ses camarades. Cette considération permet de protéger le bien-être émotionnel et l’estime de soi de l’enfant, ce qui contribue en fin de compte à créer un environnement plus positif et plus favorable.
Dans l’une des premières expériences professionnelles du premier auteur, un parent a mentionné le diagnostic de son enfant à un autre parent devant l’enfant et ses camarades. L’enfant s’est fâché et a demandé à son parent de ne pas partager son diagnostic avec quelqu’un d’autre. Dans ce cas, il était essentiel que tout le monde respecte le choix de l’enfant et continue à le soutenir dans la gestion de son diagnostic. En agissant de la sorte, l’enfant pouvait décider avec qui et quand partager cette information.
Conclusion
Le diagnostic d’autisme de votre fils est un parcours qui comporte de nombreux défis uniques, mais aussi des possibilités de résilience et d’établissement de liens. N’oubliez pas que la façon dont vous et votre famille choisissez de parler des TSA est profondément personnelle et évolue avec le temps – il n’y a pas de « bonne » façon de procéder. Pour aller de l’avant, nous vous invitons à consulter nos ressources et celles d’autres organisations de confiance et à établir des liens avec des professionnels et d’autres parents qui comprennent et soutiennent votre démarche. En vous dotant de connaissances, en favorisant l’empathie et en cultivant un réseau de soutien solide, vous franchissez des étapes importantes qui vous permettront, à vous et à votre fils, de mieux vivre et naviguer dans les chapitres qui vous attendent.
Centre de loisirs, lieux de vacances, séjours adaptés, clubs sportifs… Etre une personne autiste ne doit pas empêcher de mener une vie sociale et culturelle. Il existe des dispositifs nationaux, locaux visant à améliorer l’accessibilité des loisirs et des vacances pour les personnes en situation de handicap.
La Cour des comptes juge l’instruction en famille – autorisée pour les enfants handicapés notamment – “davantage sécurisée”. Mais elle alerte sur le manque de suivi et d’informations sur les enfants concernés, appelant à renforcer les contrôles.
Article original : In Defense of Small Talk
Traduction :
Pour une chose aussi simple en apparence, le bavardage est assez complexe. Il remplit un certain nombre de fonctions sociales qui facilitent le développement des relations. Une bonne conversation est une compétence qui vient naturellement à certains et pas naturellement à d’autres. Pour les personnes qui n’ont pas l’habitude de parler, cela peut sembler étranger, gênant et stressant. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il est possible d’enseigner les techniques de conversation comme on enseigne n’importe quoi d’autre.
Pour bien l’enseigner, il faut préciser l’objectif de la conversation à bâtons rompus. Précisons donc ce qu’est la conversation et ce qu’elle n’est pas.
Ce qu’est le bavardage : un brise-glace social à la recherche d’intérêts communs, un outil de réseautage professionnel, un outil de régulation émotionnelle en guise d’ouverture à une conversation plus sérieuse.
Ce que le bavardage n’est pas : un substitut de relation, une communication universelle et efficace, ou une expression authentique de soi.
Il est important de garder ces éléments à l’esprit lorsque nous développons des programmes pour soutenir l’enseignement de la petite conversation.
Comment enseigner les techniques de conversation
Commencez par faire un peu d’introspection. Identifiez les façons dont la conversation à bâtons rompus vous sert dans votre vie et réfléchissez aux moments où elle vous a semblé difficile ou inconfortable. Discutez avec la personne que vous accompagnez, de votre expérience de la conversation à bâtons rompus, de ce qu’elle est et des raisons de l’apprendre. Travaillez avec elle pour identifier des objectifs liés à la petite conversation qui auront des effets immédiats et positifs sur sa vie.
Supposons que vous travailliez avec un lycéen qui vient de changer d’établissement. Il aura besoin de compétences en matière de conversation pour pouvoir commencer à se faire des amis à l’école. Dans ce cas, les sujets de conversation peuvent (et devraient probablement) inclure certains des centres d’intérêt de votre client. Cela lui permettra de trouver rapidement des personnes qui ont des choses en commun, ce qui constituera un premier pas vers l’amitié. Aidez-le à identifier les choses qu’il aime faire et les sujets dont il aime parler. Établissez ensuite une liste de questions qu’il pourra poser lors d’une conversation sur ces sujets. Bingo ! Vous êtes déjà en train de faire la conversation.
Pratique et adaptation
Mais une bonne conversation est nuancée, n’est-ce pas ? Il faut savoir lire les signaux sociaux, comprendre le contexte social de l’environnement, reconnaître les émotions des autres, réfléchir de manière active, pour n’en citer que quelques-uns.
Lorsque vous pratiquez des techniques concrètes de conversation avec la personne que vous accompagnez, travaillez ensemble pour identifier d’autres aspects de cette compétence avec lesquels il a des difficultés. Vous pourrez peut-être observer certains problèmes et elle pourra peut-être vous parler de ce qui le met mal à l’aise. Ces informations vous aideront à identifier d’autres objectifs sur lesquels vous pourrez travailler pour continuer à développer cette compétence.
L’apprentissage de la conversation peut être un processus délicat. Mais il peut aussi être très amusant ! Laissez votre programmation être fluide et répondre aux besoins de l’environnement et de l’apprenant, et rappelez-vous que nous apprenons tous de nouvelles choses sur cette compétence en permanence.
Emilie, maman d’un adolescent atteint de Troubles du spectre de l’autisme (TSA) domiciliée à Mauléon (Deux-Sèvres), a démissionné pour l’assister au quotidien. Aucune structure adaptée n’a pour l’heure été trouvée.
Vous souhaitez enseigner aux enfants comment s’habiller avec la météo ? Rien de plus simple avec notre jeu partagé : téléchargez-le maintenant !
AutiSenCité est un projet de recherche participative. Cela veut dire que le projet est construit avec les personnes concernées : des chercheurs, des personnes autistes, des professionnels de santé et des représentants de villes travaillent ensemble à toutes les étapes du projet.
Le but de ce projet est de mieux comprendre comment les personnes autistes vivent leurs déplacements à pied en ville.
Des formations accessibles à tous les handicaps
Des contenus 3D pour expliquer
Des vidéos interactives pour apprendre
Découvrez le guide complet des aides financières pour les personnes en situation de handicap et leurs familles. Informations pratiques et montants à jour pour 2025
Jeudi 19 juin 2025, le Sénat a adopté la proposition de loi visant à renforcer le parcours inclusif des enfants à besoins éducatifs particuliers par 227 voix pour.
Le 1er outil en ligne de sensibilisation à l’employabilité des personnes du trouble du spectre de l’autisme (TSA)
Cet article issu de devenir détective de l’autisme, n’est pas là pour dire ce qu’il faut faire, je ne me pose pas en juge des pères, chacun fait comme il peut. Il a pour vocation d’aider tant de pères qui peinent à trouver une place auprès de leur enfant. En tant qu’homme, en tant que père, je souhaitais particulièrement développer ce sujet, trop souvent mis de côté.
Ce dispositif expérimental avait été introduit par le gouvernement dans une proposition de loi à l’Assemblée. Les sénateurs ont complété le texte pour mieux l’encadrer.
Maxime est diagnostiqué autiste. Dans son livre, Je suis autiste… et alors ? il s’exprime avec authenticité et humour sur sa condition et démystifie son quotidien avec un ton léger et accessible.
Ce guide réalisé par le Dr Stéphanie Marignier, Neuropédiatre au CRA Rhône Alpes, présente de manière ludique et accessible les différentes étapes de la consultation afin de préparer l’enfant à la situation.
La création du centre ressource régional “Équipe & Moi en CAA” est une nouvelle étape pour l’inclusion des personnes en situation de handicap en Bretagne. Porté par le Centre Kerpape, basé dans le Morbihan, et financé par l’ARS Bretagne, ce centre accompagne depuis novembre 2024 les usagers, les aidants et les professionnels dans l’accès à la Communication Alternative et Améliorée (CAA).
Ce vadémécum est un guide pratique pour une scolarisation inclusive et sécurisée des élèves en situation de handicap.
Le trouble du spectre de l’autisme (TSA) et le trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) sont deux troubles du neurodéveloppement (TND). Leur cooccurrence est fréquente et suscite de plus en plus d’attention, tant chez les cliniciens que dans les communautés concernées.
Le passage à l’âge adulte s’accompagne chez les adolescents de nombreuses questions sur le changement de leur corps, de leur caractère, l’évolution de leurs relations sociales et la découverte de la sexualité. Pour accompagner les jeunes dans cette étape importante de leur vie, SantéBD a développé des outils sur la puberté, chez les garçons et chez les filles.
SantéBD explique également ce qu’est la contraception et quels sont tous les moyens existants afin que chacun puisse opter pour un moyen de contraception adapté.
Le but est de réaliser de courtes histoires en bandes dessinées pour expliquer tous les handicaps qui seront accessibles en ligne gratuitement. Afin que le handicap soit compréhensible par tous.
Pourquoi l’autisme est-il souvent invisible chez les femmes ? Analyse des stéréotypes, des difficultés de diagnostic et de l’impact de cette invisibilité sur leur quotidien.
Lorsque l’on devient adulte, la question de savoir comment on va pouvoir se loger se pose naturellement. Pouvoir choisir son lieu de vie, son logement, est un droit fondamental pour tous les citoyens. C’est aussi un vecteur d’inclusion dans la société, et de bien-être individuel.
Comme chaque année, à la place de notre café/rencontre mensuel, nous organisons un “déjeuner sur l’herbe” participatif (chaque famille apportant des victuailles à partager) à Melesse, le Dimanche 06 Juillet (réservé aux adhérents et partenaires).
Merci de nous confirmer et de nous indiquer le nombre de personnes que vous serez, afin que nous puissions nous organiser de notre côté en chaises, tables, … quel plats/boissons vous comptez apporter afin d’équilibrer si besoin : Nous contacter
C’est avec plaisir que vous êtes convié à l’assemblée générale de l’association A.B.A. – Ille-et-Vilaine, le 13 Juin à 18h30. L’assemblée générale se déroulera au sein des locaux de l’association au 81 Boulevard Albert 1er, Rennes. Un pot de l’amitié vous sera proposé à l’issue de cette assemblée.
Lors de cette assemblée générale, nous ferons le bilan de l’année 2024 et présenterons les perspectives pour 2025.
L’ordre du jour sera le suivant :
De plus, il est aussi venu le temps de renouveler le Conseil d’Administration de l’association (CA). Par la suite, le Bureau sera élu par les membres du CA. Les seules personnes autorisées à voter seront celles qui sont à jour de leur cotisation 2025. Nous vous rappellons que les cotisations sont par année civile. Si vous ne l’avez pas encore fait, vous pouvez ré-adhérer via le site web : https://aba-illeetvilaine.org/nous-aidernous-rejoindre/adhesion/
L’élection se fera au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours. Pour rappel, voici la description du conseil d’administration, extraite des statuts de l’association :
Vos candidatures devront impérativement parvenir au plus tard 7 jours avant ladite assemblée par mél à : ABA.illeetvilaine.ca@gmail.com
Merci de nous confirmer votre présence, et si vous ne pouvez êtes présent, n’hésitez pas à utiliser le pouvoir ci-dessous.
Article original : The Benefits of Tablet Learning and Discrete Trial Training for Students with Autism
Traduction :
Les tablettes sont devenues des outils courants dans l’éducation, mais leur impact sur l’éducation spécialisée, notamment dans le cadre de l’analyse comportementale appliquée (ABA), mérite une attention particulière. Pour de nombreux élèves, en particulier ceux atteints d’autisme, les tablettes peuvent offrir un retour d’information rapide comme l’éclair, à la fois immédiat et cohérent. Lorsque quelqu’un touche une tablette, celle-ci enregistre l’entrée en seulement 1 à 10 millisecondes, soit plus vite que l’œil humain ne peut le détecter. Cette rapidité, associée à la fiabilité de la réponse de la tablette, peut faire toute la différence pour les apprenants qui ont besoin d’un renforcement rapide pour acquérir de nouvelles compétences.
Bref rappel du DTT/DTI
Le Discrete Trial Training (DTT), également connu sous le nom de Discrete Trial Instruction (DTI), est une méthode d’enseignement très structurée souvent utilisée dans le cadre de la thérapie ABA. Elle comporte généralement trois étapes principales : une instruction ou une question claire et concise (le « stimulus discriminant »), la réponse de l’apprenant et une conséquence immédiate – soit un renforcement positif pour les réponses correctes, soit une correction douce pour les erreurs. Parce qu’il met l’accent sur la pratique répétée et le retour d’information immédiat, le TTT s’est avéré particulièrement efficace pour les enfants autistes ou souffrant d’autres troubles du développement. Cependant, le succès du DTT dépend de la rapidité et de la prévisibilité des réponses à chaque action de l’apprenant.
L’importance d’un retour d’information plus rapide et plus cohérent
Une étude publiée dans le Journal of Applied Behavior Analysis souligne l’importance de réduire au minimum le délai entre l’action de l’apprenant et la réponse de l’éducateur. Moins il y a de temps entre la réponse et la conséquence, plus le lien d’apprentissage est solide. Pourtant, dans les salles de classe ou les séances de thérapie très fréquentées, même les professionnels bien formés peuvent connaître des variations naturelles dans la rapidité ou la cohérence de leur feedback. Des facteurs humains, tels que la fatigue, les changements de ton de la voix ou les distractions, peuvent entraîner de légers retards susceptibles d’interrompre le bon déroulement du renforcement.
Les tablettes permettent de contourner bon nombre de ces difficultés. Dès qu’un apprenant touche l’écran, un message ou un son lui indique immédiatement s’il a bien compris ou s’il doit réessayer. Ce retour d’information instantané aide les apprenants à former des associations plus fortes entre leur réponse et le résultat, renforçant ainsi le comportement correct et guidant la correction des erreurs de manière plus efficace.
Avantages pour les apprenants autistes
De nombreuses personnes autistes se nourrissent de cohérence et de prévisibilité. Le fait de savoir exactement ce qui se passera lorsqu’ils toucheront l’écran peut réduire leur anxiété, encourager leur engagement et les aider à persévérer dans des tâches difficiles. Le retour d’information cohérent et automatisé d’une tablette est moins susceptible de varier en fonction de l’humeur humaine ou de l’environnement, ce qui en fait un outil inestimable pour renforcer les comportements positifs ou inciter à l’autocorrection. Au fil du temps, les apprenants font souvent preuve d’une indépendance et d’une confiance accrues lorsqu’ils peuvent anticiper la même réponse rapide à chaque fois.
Généralisation grâce à la présentation numérique
Un autre avantage majeur de la TNT/DTI numérique est la capacité intégrée de présenter plusieurs exemples ou « copies types » d’un même concept. La généralisation, c’est-à-dire la capacité à appliquer une compétence à différents contextes, stimuli ou personnes, est un objectif essentiel de l’ABA et de l’éducation spécialisée. Lorsqu’on utilise une tablette, il est facile d’afficher diverses images ou sons en succession rapide, exposant ainsi les apprenants à différents contextes sans avoir à rassembler des objets de la vie réelle ou à mélanger des flashcards physiques. Cette variété aide les apprenants à transférer ce qu’ils ont maîtrisé dans le monde en général, en veillant à ce que la compétence ne reste pas « enfermée » dans un seul contexte.
Simplicité pour les enseignants et les thérapeutes
Bien entendu, l’élément humain reste essentiel. Les éducateurs et les thérapeutes sont toujours la force directrice, qui façonne les progrès de chaque apprenant et apporte la chaleur, la compréhension et la connexion personnelle qu’aucun appareil ne peut reproduire. Cependant, certaines plateformes numériques s’efforcent de faciliter l’utilisation des tablettes par les professionnels dans le cadre de la TNT/TD. C’est le cas de FirstWork, qui offre une large gamme d’images et des fonctions de suivi des données simples, rationalisant ainsi la préparation des sessions et le contrôle des progrès. En automatisant certaines tâches routinières, comme la collecte des temps de réponse et la fourniture instantanée d’un retour d’information, des outils tels que FirstWork permettent aux éducateurs de se concentrer sur ce qui compte vraiment : aider les apprenants à réussir.
En résumé, les tablettes représentent un allié puissant pour fournir un retour d’information plus immédiat et plus cohérent dans les programmes de TNT/DTI. Leur rapidité, leur fiabilité et leur polyvalence dans la présentation de contenus variés aident les apprenants, y compris ceux atteints d’autisme, à rester engagés et à acquérir des compétences qui se transfèrent facilement dans la vie de tous les jours. Associé à des stratégies réfléchies et à un éducateur attentif, le TNT sur tablette peut transformer chaque appui sur l’écran en un tremplin vers l’indépendance et la croissance.
Article original :
Traduction :
Les interactions sociales jouent un rôle central dans le développement humain, en améliorant la qualité de nos relations et le bien-être général. Dès l’enfance, notre compétence en compétences sociales influence la façon dont nous apprenons, communons et gérons les défis quotidiens. La promotion de ces compétences, en particulier dans les contextes familial et éducatif, a été largement reconnue comme une variable cruciale pour prévenir et intervenir les problèmes comportementaux (Bolsoni-Silva et Loureiro, 2020). Compte tenu de ce scénario, la psychologie a joué un rôle fondamental dans le développement de programmes structurés pour renforcer la communication, l’empathie et la résolution des conflits, fournir des solutions pour améliorer la qualité de l’interaction sociale et favoriser des transformations comportementales significatives. Dans ce contexte, mon voyage professionnel a commencé, animé par une curiosité pour comprendre le comportement humain, ce qui m’a amené à choisir la psychologie pour explorer ces questions plus profondément.
‘ai commencé mon diplôme de psychologie à l’Université fédérale de Sao Carlos (UFSCar) en 1994 dans le cadre de la première classe du programme nouvellement établi. Je n’avais aucune idée à quel point cette expérience aurait un impact profond sur ma vie. Même dans ce cas, le cours a mis l’accent sur la recherche et la production de connaissances tout en offrant un large éventail de possibilités professionnelles. J’ai toujours été curieux de savoir comment les choses fonctionnent, et j’ai trouvé ma place dans ce domaine en devenant assistant de recherche dès ma deuxième année. Cette occasion m’a permis d’étudier la psychologie et l’analyse comportementale avec de grands noms, y compris le professeur. Deisy das Graças de Souza, professeur Julio de Rose, professeur. Antonio Damasio Abib, et le professeur. Maria de Jesus Dutra dos Reis. J’ai été fasciné depuis mon premier contact avec l’analyse du comportement. Cependant, tout était soudainement logique quand j’ai exploré le livre Coercion and Its Fallout de Murray Sidman (1995/1989) dans un cours avec Prof. Julio, et About Behaviorism par Skinner (2006) avec Prof. Abib. J’ai décidé de consacrer mes études et de travailler à l’analyse du comportement. En outre, mes stages auprès du professeur. Hélio Guilhardi à l’actuel ITCR-Campinas et, après l’obtention de son diplôme, avec le professeur dos Reis ont été des expériences fondamentales qui ont façonné mon répertoire en psychologie clinique, en se concentrant sur la pratique, l’évaluation et la recherche.
Avant même d’entrer à l’université, j’avais toujours été intéressé par le comportement des enfants et l’éducation parentale, qui m’ont motivé à explorer ce sujet. Parallèlement à ma formation universitaire, j’ai rencontré le domaine théorique et pratique de la formation aux compétences sociales (SST), qui a ouvert la possibilité d’étudier les interactions parents-enfants pour prévenir et traiter les problèmes comportementaux. Ma première expérience dans ce domaine a été l’évaluation d’un programme de formation aux compétences sociales (SST) pour les parents, mené en ma thèse de premier cycle (Bolsoni-Silva et al., 2000). Cette étude a comporté dix séances avec quatre couples dans un cadre pré-expérimental. Les résultats indiquaient une amélioration des compétences sociales parentales et générales et une réduction des plaintes concernant les comportements des enfants. Toutefois, malgré l’intervention, certains problèmes signalés persistent, les parents reconnaissant que même si certaines pratiques parentales spécifiques sont inappropriées, elles continuent de les utiliser occasionnellement.
Au Brésil, dans le domaine de la SST, cette étude a été la première tentative d’intégrer la formation aux compétences sociales dans la parentalité. Ainsi, les comportements couramment associés à ce domaine ont été enseignés (Del Prette et Del Prette, 2001), tels que (a) les compétences de communication (demander et répondre aux questions, produire et recevoir des informations en retour, louer, lancer et maintenir des conversations); et b) les capacités d’adaptation affirmées (exprimer les opinions, gérer la critique, exprimer l’insatisfaction, demander des changements de comportement, gérer la colère des autres, faire et refuser des demandes, admettre des erreurs et s’apposer). En outre, des objectifs d’instruction pertinents pour les parents d’enfants ayant des problèmes de comportement ont été incorporés (par exemple, Webster-Stratton, 1985), tels que l’ignorance des comportements mineurs, l’administration de commandes courtes et claires, le maintien de la cohérence parentale et la fixation de limites.
Pour mieux comprendre les interactions parents-enfant et leur impact sur le comportement de l’enfant, mon maître (sous les conseils du professeur. Dr. Almir Del Prette – UFSCar) et études de doctorat (sous la direction du professeur. Dr. Edna Maria Marturano – USP-RP) a exploré cette dynamique dans la psychologie du développement, en comparant les enfants avec et sans problèmes comportementaux en termes de compétences sociales et éducatives parentales, ainsi que d’autres pratiques parentales. Au cours de mes recherches de maîtrise (1998-2000; Bolsoni-Silva et Del Prette, 2002), nous avons découvert que, par rapport aux parents d’enfants ayant des problèmes comportementaux, les parents sans ces problèmes plus souvent engagés dans les conversations, exprimaient des émotions et des opinions, tenaient des promesses et rendaient compte de l’accord parental. Les deux groupes ont évalué les limites et ont constaté que l’admett en admettant des erreurs et s’excusait, mais les parents d’enfants qui ont des difficultés ont reconnu avoir commis davantage d’erreurs dans leurs interactions avec leurs enfants.
Dans ma recherche doctorale (2001-2003; Bolsoni-Silva, 2003; Bolsoni-Silva et Marturano, 2006), nous avons augmenté la taille de l’échantillon des participants à près de 100, y compris les parents d’enfants d’âge préscolaire avec et sans problèmes comportementaux, évalués à l’aide d’instruments psychométriquement validés. Cette étude a comparé des groupes concernant les compétences sociales parentales, les compétences sociales des enfants et les relations conjugales. Les résultats ont renforcé les résultats précédents et révélé que les parents d’enfants sans problèmes de comportement ont parlé plus avec leurs enfants et ont montré une plus grande diversité et une plus grande qualité dans la communication. Ces parents ont utilisé les conversations pour fixer des limites, discuter de divers sujets d’intérêt pour leurs enfants et exprimer des émotions positives. En outre, ils ont démontré une plus grande cohérence parentale, un accord avec leurs conjoints et le respect des promesses faites à leurs enfants. L’étude a souligné l’importance d’évaluer si les parents exprimaient des opinions et des émotions et comment ils le faisaient. Chez les parents d’enfants ayant des difficultés comportementales, les émotions négatives ont été plus fréquemment exprimées de manière agressive, et les opinions ont été imposées plutôt que discutées.
Au cours de mes études de doctorat, j’ai développé des instruments qui ont ensuite été affinés et validés, culminant avec le script de l’interaction entre les compétences sociales parentales (RE-HSE-P; Bolsoni-Silva, Loureiro et Marturano, 2016), le questionnaire de réponse socialement qualifiée pour les parents et les enseignants (2020), et plus récemment, le test de relation matrimoniale (RCQ; Bolsoni-Silva et al. Le RE-HSE-P a été validé au cours de mes recherches postdoctorales avec le Prof. Dr. Sonia Regina Loureiro (2008-2009) à la faculté de médecine de l’USP, où j’ai élargi l’instrument original pour évaluer fonctionnellement les interactions parents-enfants.
Pendant ce temps, j’ai rejoint l’Université d’État de Sao Paulo (UNESP-Bauru) en 2001, la même année où j’ai commencé mes études de doctorat, pour enseigner des cours de développement, d’analyse du comportement et de thérapie comportementale. En 2002, j’ai lancé des interventions auprès des parents/soignants aux côtés de stagiaires en dernière année de psychologie. Étant donné mon travail continu dans les compétences sociales – un domaine avec une base théorique éclectique – j’ai écrit un article pour positionner la formation aux compétences sociales dans l’analyse du comportement (Bolsoni-Silva, 2002), développant ensuite ces idées dans une publication avec Prof. Kester Carrara (Bolsoni-Silva et Carrara, 2011).
Reconnaissant que mon intervention de la thèse de premier cycle a donné des résultats insuffisants, associés à ma formation clinique et à mes données empiriques issues de mes études de maîtrise et de doctorat, j’ai vu la nécessité de développer un nouveau programme d’intervention pour les parents. Après avoir rejoint l’UNESP, j’ai eu l’occasion d’étudier plus d’informations sur le modèle de collaboration de Webster-Stratton et Herbert (1993), le modèle de construction de Goldiamond (Goldiamond, 2002/1974), et le modèle coercive décrit par Patterson, Reid et Dishion (2001), qui ont tous influencé la façon dont j’ai redessiné le programme. Étant donné que les problèmes de comportement dans l’interaction parentale peuvent être maintenus par l’attention, échapper à des situations difficiles (par exemple, tâches scolaires difficiles), éviter les émotions négatives, et les contextes où les règles sont compliquées à appliquer et à renforcer, il était évident que l’enseignement de la communication, de l’affection et des comportements de limitation des parents peut aider les enfants et les adolescents à recevoir de l’attention et du soutien pour la régulation émotionnelle et la résolution de problèmes. Le programme Promove-Pais (Bolsoni-Silva et Fogaça, 2018) a été conçu à ce stade. Le programme adopte le modèle de collaboration, formule des objectifs d’enseignement individualisés suivis tout au long de l’intervention et maintient la flexibilité dans l’enseignement des compétences sociales et éducatives et des pratiques parentales, en mettant l’accent sur la résolution des problèmes présentés par les parents.
Chaque séance encourage à la fois les interactions positives entre parents et l’enfant et les stratégies pour fixer des limites. Par exemple, dans les sessions de communication, les discussions se concentrent sur l’importance de discuter de sujets d’intérêt pour les enfants et d’utiliser cette compétence pour fixer des limites, promouvoir la conscience de soi en demandant ce qu’ils ressentent, comprendre les raisons des comportements agressifs et les aider à réfléchir sur les conflits. Ces séances permettent aux parents de donner des conseils sur les comportements positifs de résolution de problèmes, un soutien exprès et de décrire les conséquences logiques. Chaque session contribue à une autre « brique » à la construction d’une parentalité positive, en dotant les parents d’outils pour améliorer les interactions, favoriser la proximité émotionnelle avec leurs enfants et prévenir ou résoudre les problèmes de comportement. Le programme comprend également un livre en tant que bibliothérapie, offrant des modèles aux parents pour qu’ils puissent lire à l’avance et discuter en session de leur applicabilité dans leurs interactions avec leurs enfants.
Avant la mise en place de la version finale du programme Promove, de multiples enquêtes ont été menées, avec des données collectées dans les cadres de stages depuis 2002. Par exemple, en 2008 (Bolsoni-Silva et al., 2008), le programme a consisté en 22 séances portant sur les sujets mentionnés précédemment, produisant des résultats positifs (tels que l’augmentation de la conscience de soi, l’expression de gratitude et de compliments, l’expression d’émotions positives et le refus de demandes inappropriées). Cependant, il était trop long et a ensuite été réduit à 17 sessions, démontrant (Bolsoni-Silva, Silveira et Marturano, 2008) la relation fonctionnelle entre l’utilisation de pratiques parentales positives pour fixer des limites et la réduction des problèmes comportementaux rapportés.
Avec le soutien de la Fondation de recherche de Sao Paulo (FAPESP), en 2007, j’ai brièvement décrit le programme parental et son évaluation au-delà du cadre universitaire en collaboration avec Prof. Edna Maria Marturano, publiée dans Temas em Psicologia. L’étude (Bolsoni-Silva et Marturano, 2010), impliquant 15 parents et menée dans un environnement scolaire, a démontré une réduction des problèmes comportementaux (80 % des cas tombant en dehors de la fourchette clinique dans les évaluations psychométriques), une diminution des pratiques parentales nuisibles et une augmentation des compétences sociales parentales et des pratiques positives.
Ainsi, Promove-Pais a été développé dans un contexte brésilien, en incorporant des données générées pour notre population et en s’appuyant sur diverses littératures sur le développement, la parentalité, les compétences sociales et l’analyse du comportement. Le programme intègre des éléments clés précédemment identifiés comme cruciaux dans la littérature parentale, tels que la réactivité et l’exigence (Baumrind, 1966; Maccobi et Martin, 1983), l’utilisation des conséquences logiques et naturelles (Hoffman, 1975), le comportement moral et l’enseignement des règles (Hoffman, 1975; Gomide, 2006), suivi et éducation (Patterson et al., 2002), réduction des conflits (Barkley, 2002; On ne s’attend pas à ce que les parents agissent en tant que co-thérapeutes pour leurs enfants; au lieu de cela, ils sont au centre de l’intervention, collaborent à la génération et à la promotion de solutions tout en comprenant leurs aléas comportementaux et ceux de leurs enfants dans une interaction dynamique.
À la suite de la fondation du Graduate Program in Developmental and Learning Psychology (UNESP-Bauru), de nouvelles recherches et publications ont vu le jour, impliquant les parents, les dispensateurs de soins et les tuteurs en tant que participants. Ces études visaient à affiner le programme pour de meilleurs résultats, à décrire les interactions thérapeutiques et à l’appliquer dans des contextes compte tenu des difficultés spécifiques de l’enfant et de l’adolescent (problèmes internes et externalisant, TSA) à travers différentes modalités (groupe, individuel, en personne, en ligne) et de conceptions de recherche, en particulier des conceptions de base à plusieurs sujets uniques. Les résultats obtenus jusqu’à présent ont été prometteurs, montrant que la plupart des enfants et des adolescents cessent de noter dans les fourchettes cliniques pour les problèmes de comportement, augmentent leurs compétences sociales et présentent une augmentation évidente des pratiques positives et une réduction des pratiques négatives, favorisant des relations équilibrées et étroites entre les parents, les soignants et les enfants/adolescents. Simultanément, j’ai continué à mener des recherches de groupe et psychométriques avec le professeur. Sonia Loureiro et d’autres collègues liés au groupe de compétences sociales ANPEPP et aux subventions de productivité de la recherche CNPq, visant à isoler d’autres prédicteurs de la compétence sociale, des problèmes comportementaux et de la santé mentale.
L’expérience des interventions axées sur les parents a également servi de modèle pour des programmes d’intervention supplémentaires destinés aux enfants, aux enseignants, aux étudiants, aux couples et aux femmes souffrant d’anxiété et de dépression, le tout sous le label Promove, suivant la même logique que Promove-Pais.
En conclusion, les programmes Promove respectent plusieurs principes: 1) la nécessité d’évaluer en profondeur les interactions sociales pour les analyses moléculaires et écologiques fonctionnelles, ainsi que des objectifs fonctionnels équivalents au comportement pour chaque participant, même dans les contextes de groupe, pour permettre un suivi et un ajustement continus dans chaque session d’intervention; 2) l’utilisation du modèle collaboratif pour établir des interactions étroites, non-hiérarchiques et équilibrées en termes de renforcement, en soutenant les participants dans l’amélioration des interactions sociales positives et la résolution des problèmes; En fonction de la demande, les programmes ont été évalués à la fois comme des interventions autonomes et comme des composantes d’interventions plus substantielles.
Dans le groupe de recherche GEPEACAHS (cliquer ici pour plus d’informations sur le groupe et ses recherches actuelles), les études en cours se concentrent sur Promove -Parents, Promove -ASD Parents, Promove -University Students, PromovePromove-Couples, Promove- Women’s Health, et Promove- Children, ainsi que des études de groupe pour identifier des variables prédictives. Ces résultats informent également mon travail en tant qu’instructeur de surveillance clinique, où, chaque fois que possible, des interventions sont appliquées et évaluées au Centre de psychologie appliquée de l’Université.
Au fil des ans, divers projets de recherche ont affiné les programmes Promove, les étendant à différentes populations, y compris les enfants, les enseignants, les étudiants, les couples et les femmes souffrant d’anxiété et de dépression. Ces interventions fondées sur des données probantes ont contribué de manière significative à l’amélioration des interactions sociales, à la promotion du changement de comportement et à l’amélioration des résultats en matière de santé mentale, en renforçant l’importance de l’analyse du comportement appliqué dans divers contextes.
Article original : Autism by the numbers: Explaining its apparent rise
Traduction :
L’autisme est-il vraiment plus fréquent chez les enfants aujourd’hui que dans les générations passées ? Ce nouveau livre téléchargeable propose un guide approfondi des différents facteurs qui ont contribué à l’augmentation de la prévalence de l’autisme.
L’un des nombreux mystères de l’autisme est l’augmentation apparente de sa prévalence dans le monde. Mais quelle est sa fréquence exacte ? Est-il vraiment plus fréquent chez les enfants d’aujourd’hui que chez ceux des générations précédentes ? Ce nouveau livre téléchargeable de Spectrum propose un guide approfondi des différents facteurs – dont le principal est peut-être une meilleure connaissance de la maladie et l’évolution des méthodes de définition et de mesure utilisées par les chercheurs – qui ont contribué à l’augmentation de la prévalence de l’autisme.
Les Ulis sont des dispositifs permettant l’aménagement de l’emploi du temps et des cours, pour les enfants handicapés ou présentant des difficultés, tout en restant dans une classe ordinaire.
L’association Autisme 22 souhaite recueillir des données sur les parcours diagnostics vécus par les usagers : accès aux services, timing, ce qui a été simple et ce qui ne l’a pas été…
La loi handicap, votée il y a 20 ans, a représenté une réelle avancée pour les personnes porteuses de handicap. Pourtant, ces dernières années, Patrice Lagisquet, président de Chrysalide ressent des reculs, et même “une parole qui se libère” dans le mauvais sens, dit-il ce vendredi.
Sur décision de l’Éducation nationale, une école maternelle de Fougères (Ille-et-Vilaine) va accueillir une unité pour enfants autistes. Mais cette classe devra déménager en 2026.
Caractéristiques de l’autisme, les comportements répétitifs doivent être acceptés plutôt que supprimés, car ils répondent à des besoins essentiels.
IME, ITEP, SESSAD… Les listes d’attente pour les établissements d’accueil pour enfant handicapé sont souvent longues. Quels recours pour les enfants qui se retrouvent sans solution et déscolarisés ?
Une nouvelle étude révèle que les enfants autistes montrent un intérêt exceptionnel pour les lettres et les chiffres. Il est souvent méconnu en raison de leur préférence pour les activités solitaires.
Il préfère le mail au téléphone. Il a toujours eu « du mal dans les interactions sociales ». À Brest (Finistère), Jean Vinçot a décidé, il y a deux ans, de lever le doute sur ce qu’il appelle ses « bizarreries ». Il témoigne.
Souffrant de voir sa fille autiste délaissée à l’école classique, Félicie a décidé d’en créer une adaptée aux enfants atteints de trouble du neurodéveloppement.
Par Jérôme Sandlarz. LSD nous plonge dans le quotidien chaotique de familles aux prises avec l’autisme. À leurs côtés, soignants, éducateurs et chercheurs nous éclairent sur l’histoire de ce handicap, ses prises en charge et l’état actuel des connaissances scientifiques
Un Service d’Éducation Spéciale et de Soins À Domicile (SESSAD) s’adresse aux enfants scolarisés à temps complet ou à temps partiel, qui ont besoin d’aide pour progresser dans leur autonomie et suivre les enseignements.
Les associations avaient déjà dénoncé, dès 2023, l’imposition par la force de ces PAS pour lesquels existe un cahier des charges public qui n’a jamais fait l’objet d’aucune concertation. La précipitation gouvernementale, au dernier moment, laisse à penser que le but n’est pas de respecter les droits des enfants et de leurs familles.
Confrontés à la baisse de leurs recettes et à la hausse de leurs dépenses, les départements sont contraints de se serrer la ceinture. Ils coupent notamment dans les budgets extra-légaux, c’est-à-dire dans les mesures allant au-delà de leurs obligations légales. Y compris celles qui sont importantes, voire vitales, pour les personnes handicapées.
Les députés ont adopté en première lecture une loi renforçant l’inclusion scolaire des élèves handicapés. Au cœur du texte : la généralisation des pôles d’appui à la scolarité, malgré des critiques sur leur évaluation et la méthode.
L’Institut Thérapeutique Éducatif et Pédagogique (ITEP) accueille les enfants dont les troubles psychiques perturbent gravement leur socialisation et le suivi d’un cursus scolaire ordinaire.
Clubs éloignés, gymnases peu accessibles ou crainte de se lancer… Il reste encore des freins à lever pour renforcer l’accès au sport des personnes handicapées, estiment les associations, qui reconnaissent toutefois une amélioration de la situation.
L’exposition aux écrans des petits et des ados est une source d’inquiétude légitime. Or les enfants autistes consomment notoirement plus d’écrans.
Jusqu’à aujourd’hui, il n’existait pas vraiment de structures pour accueillir les personnes autistes en situation très complexe. La loi a bougé ces dernières années. La stratégie nationale autisme prévoit la création de 40 unités en France. L’une de ces structures est en cours de construction à Paimpol
Plutôt que de partir à la pêche aux pictos, ces sites vous donnent accès à de très nombreux visuels, classés par thématique.
L’Assemblée nationale a adopté en première lecture une proposition de loi destinée à renforcer le parcours inclusif des élèves en situation de handicap. Mais l’opposition reproche les limites de ce dispositif.
Le plug-in Adaptateur s’adresse aux adultes qui souhaitent adapter des supports scolaires (cours et exercices) pour les élèves dyspraxiques.
Ce plug-in comporte toutes les fonctionnalités des plug-in primaire et collège, enrichies de fonctionnalités spécifiques aux adaptateurs.
Le quotient familial calculé par la CAF a de nombreuses incidences sur les droits sociaux. Cependant, il traite de façon discriminatoire les personnes qui choisissent un complément d’AEEH (allocation d’éducation de l’enfant handicapé) par rapport à celles qui préfèrent la Prestation de compensation du handicap (PCH).
À l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, le 2 avril prochain, nous vous proposons de créer une petite exposition pour sensibiliser à l’autisme, informer et combattre les idées reçues. Comment faire ? Il vous suffit de télécharger gratuitement le kit de ma petite expo 2025 dans l’article ci-dessous.
Retrouvez dans cette playlist les 8 films d’animation de notre nouvelle campagne 2024 “Agir Tôt”. Ces films drôles et tendres sont destinés à sensibiliser parents et professionnels de santé à l’importance du repérage précoce des signes d’un possible trouble du développement.
Découvrez des idées, conseils et guidances pour jouer avec votre proche ! Vous souhaitez échanger sur la thématique du jeu ?
La psychologie est une discipline scientifique dont la légitimité au sein des universités et des institutions de santé ne fait plus débat depuis très longtemps. Son efficacité thérapeutique auprès des patients et sa complémentarité avec la psychiatrie sont reconnues par un large consensus scientifique et médical.
La ministre de l’éducation, Elisabeth Borne, a introduit en séance, lundi 5 mai, ce dispositif expérimental, dans une proposition de loi jusque-là consensuelle.
IME, ITEP, SESSAD… Panorama des différents types de scolarisations adaptées pour les enfants handicapés de la maternelle au lycée.
Les montures Lexilens comme les lampes Lili séduisent par leurs promesses. Mais derrière le marketing agressif et les témoignages enthousiastes se cache une réalité bien différente…
Le prochain Café/Rencontre/Ludothèque à destination des familles et personnes concernées par les T.S.A., sera ouvert le samedi 07 Juin 2025, de 14h30 à 17h30, au sein des locaux de l’association au 81, Bd Albert 1er (Rennes).Vous pourrez aussi consulter le catalogue, emprunter du matériel de la ludothèque. Vous trouverez ci-dessous les nouveaux achats de la ludothèque :
Cette action est soutenue par le “Réseau Parentalité 35” et le Conseil Départemental d’Ille-et-Vilaine.
Quels sont les dispositifs pour accompagner un enfant autiste ? Le CRAIF répond à vos questions dans une série de webinaires.
Des élèves aux troubles « majeurs », que les professeurs ne sont « pas aptes » à prendre en charge. Au collège Jean-Racine, à Saint-Brieuc, on dénonce une illusion d’inclusion au détriment de places en établissements spécialisés.
Votre mission : réaliser les tâches de la vie quotidienne en prenant en compte vos particularités sensorielles, cognitives et sociales sous peine de perdre “vos cuillères” !
Ce questionnaire, réalisé dans la cadre d’un mémoire de DIU, a pour objectif de mieux comprendre les difficultés rencontrées par les familles dans le parcours de soins de leur(s) enfant(s) ayant un trouble du neurodéveloppement (TND), d’évaluer leur connaissance des Communautés Professionnelles Territoriales de Santé (CPTS) et de déterminer les priorités à améliorer dans ces parcours de soins. Vos réponses sont précieuses pour améliorer l’organisation des soins et l’accompagnement des familles. Merci beaucoup pour votre aide. Aurélien Pecquet (pédiatre à Rennes)
Nous vous contactons dans le cadre d’un projet de recherche participative intitulé AutiSenCité, mené en collaboration avec un grand nombre de partenaires dont le CNRS et l’Université de Rennes. Ce projet vise à mieux comprendre les difficultés rencontrées par les personnes autistes dans leurs déplacements en ville, afin de proposer des solutions concrètes d’aménagement urbain, adaptées à leurs besoins sensoriels et cognitifs.
Pour cela, nous avons besoin de vous !
Nous souhaitons constituer deux groupes de 6 à 7 parents d’adolescents ou d’adultes autistes, pour participer à deux entretiens (en visioconférence ou en présentiel, selon vos disponibilités) d’environ 1h30 à 2h chacun.
Ces temps d’échange auront pour but de recueillir :
Étape 1 — Réunion d’information (facultative)
Durée : 30 à 45 minutes (en visio)
Une présentation du projet par Marie Pieron, chercheuse en neurosciences et coordinatrice du projet. Ce temps d’échange vous permettra de poser toutes vos questions avant de vous engager.
Étape 2 — Premier entretien collectif
Durée : 1h30 à 2h (en visio ou présentiel)
Un temps de parole autour de votre expérience des déplacements en ville avec votre enfant : obstacles rencontrés, points facilitants, aménagements appréciés, stratégies (horaires, casque, outils, etc.).
Étape 3 — Deuxième entretien collectif
Durée : 1h30 à 2h (en visio ou présentiel)
Nous vous présenterons des photos d’aménagements urbains. L’objectif sera de recueillir votre avis sur leur pertinence et leur adaptation au quotidien avec votre enfant.
Vos témoignages permettront de co-construire des recommandations concrètes à destination des collectivités et de créer un outil d’évaluation sensorielle de l’environnement urbain. Toutes les données seront traitées de façon anonyme.
Si vous êtes intéressé·e ou souhaitez en savoir plus, contactez-nous :
Contact : Marie Pieron; Manon Toutain
Un grand merci pour votre attention et, peut-être, votre précieuse participation !
Bien à vous,
L’équipe du projet AutiSenCité
Article original : How Can ABA Providers Empower Caregivers for Successful Collaboration?
Traduction :
Question : Je suis BCBA et je travaille dans un programme à domicile pour des enfants d’âge scolaire. Je sais que l’implication des accompagnants fait partie intégrante du succès d’un programme ; cependant, j’ai du mal non seulement à obtenir l’adhésion des accompagnants , mais aussi à apprendre comment soutenir et encadrer au mieux les accompagnants avec lesquels je travaille. Tout conseil serait utile.
Vous soulevez une question importante et vous n’êtes certainement pas le seul professionnel à être confronté à des situations liées à l’adhésion et au soutien des accompagnants . Les familles jouent un rôle central dans la création de l’univers social de leurs enfants et ont la connaissance la plus intime de leurs enfants et des environnements dans lesquels ils s’épanouiront et grandiront. Par conséquent, il est essentiel de réfléchir à la manière de soutenir efficacement les familles et de leur donner les moyens d’agir tout au long du processus d’intervention pour que la collaboration soit fructueuse.
Construire un rapport solide entre accompagnants et accompagnés
L’une des définitions du terme « buy-in » est « l’accord pour soutenir une décision » (Merriam-Webster, 2013). Soutenir une décision, ou adopter des comportements conformes à une décision, implique que l’adoption de ces comportements peut conduire à un renforcement à court, moyen ou long terme. Si les accompagnants ne soutiennent pas une décision, la première chose à laquelle il faut réfléchir est la suivante : « Croient-ils que leur famille tirera quelque chose de ce traitement dans un avenir proche ou à long terme ? » Cette réflexion peut se poser lorsque vous entamez une nouvelle relation avec une famille ou lorsque la relation actuelle avec un accompagnant ne se déroule pas comme prévu. Lors des premières réunions avec les accompagnants, les professionnels ont tendance à se concentrer sur le niveau de compétence actuel de la personne et sur les difficultés qu’elle peut rencontrer. Cependant, il est également important de prendre en compte les compétences, les défis, les objectifs et les obstacles liés à la famille (Taylor & Fisher, 2010). Une relation solide entre un professionnel et un aidant peut être établie en démontrant un intérêt sincère et de l’empathie pour l’aidant, en respectant le contexte ethnique et culturel de chaque famille, en connaissant les forces, les routines et les préférences de la famille, et en communiquant efficacement (McGrath, 2005). Voici quelques questions que l’on peut poser lorsqu’on apprend à connaître une famille ou lorsqu’on essaie de rétablir le contact avec une famille qui a déjà bénéficié de services :
Les questions ci-dessus et d’autres questions liées au plan de traitement, aux objectifs ou aux stratégies enseignées doivent faire partie d’une évaluation continue de l’engagement des aidants tout au long de l’accompagnement (voir Walkup, 2012) pour une discussion plus approfondie sur l’encouragement de la participation des parents aux services à domicile. En outre, l’aidant doit être encouragé à parler ouvertement et honnêtement des questions et/ou des expériences passées qui sont importantes pour lui. Le professionnel peut faciliter un dialogue ouvert sur ces sujets en posant des questions ouvertes, en écoutant attentivement sans interruption (en établissant un contact visuel, en hochant la tête), en réfléchissant aux aspects clés de ce que dit l’aidant (par exemple, « On dirait que vous êtes inquiet que Maria ne puisse pas s’exprimer ») et en s’appuyant sur ses réponses (par exemple, “Cela doit être difficile. Il semble que vous cherchiez des solutions pour l’aider au mieux”). Voir Rohrer et al. (2021) pour une discussion plus complète sur les interactions de compassion.
Modifier votre rôle de figure d’autorité
En tant qu’analystes du comportement, nous recevons une formation intensive sur la sélection d’objectifs significatifs, la conception de procédures et la résolution des obstacles potentiels liés aux procédures d’enseignement. Cependant, nous recevons moins de formation sur la façon d’établir une relation de collaboration avec les accompagnants et de reconnaître l’expertise de l’accompagnant dans sa famille (LeBlanc et al., 2020). Barnett et al. (2014) ont mené une étude sur les types de coaching des thérapeutes et ont constaté que le coaching réceptif des thérapeutes (par exemple, les félicitations aux parents) était un médiateur partiel du changement dans le comportement parental, tandis que le coaching directif (par exemple, les ordres) n’était pas lié au changement. Ces résultats indiquent que l’utilisation d’une approche collaborative, plutôt que directive, peut contribuer à faciliter un changement significatif du comportement des accompagnants.
Ainsi, au lieu de se comporter comme la figure d’autorité qui a toutes les réponses, ou comme le « professionnel en tant qu’expert », la recherche suggère qu’il peut être important d’évoluer vers un modèle de « partage d’expertise », dans lequel les analystes du comportement servent de partenaires de collaboration. En d’autres termes, nous sommes les « experts » de l’intervention, mais l’aidant est l’« expert » de son enfant. Voir les différences entre la figure d’autorité et le partenaire de collaboration dans le tableau 1.
Tableau 1. Exemples d’une figure d’autorité par rapport à un partenaire de collaboration
Figure d’autorité/expert | Partenaire de collaboration |
Identifiez les besoins de l’enfant tels que vous les avez définis sur la base de votre évaluation. Exemple : « L’une des compétences que nous allons travailler est l’imitation, car Maria n’a pas démontré cette compétence lors de l’évaluation initiale. » | Identifier les objectifs de la famille pour leur enfant et leur évaluation des points forts et des besoins de l’enfant, ainsi que les points forts et les domaines d’intervention recommandés dans le cadre du processus d’évaluation familiale individualisée. Exemple : “D’après l’évaluation initiale et d’après ce que nous avons observé ensemble en jouant avec Maria, il semble que l’imitation soit une compétence importante à travailler pour Maria. Travaillons ensemble à établir des objectifs d’imitation à travailler à la maison.” |
Indiquer aux accompagnants ce qu’il faut faire à la maison et quand il faut le faire. Exemple : “Voici les cibles d’imitation sur lesquelles vous allez travailler : taper des mains, faire un signe de la main et envoyer un baiser. Vous pouvez travailler sur ces cibles pendant le bain et lorsque vous chantez des chansons ensemble”. | Discutez avec la famille de ce qu’elle peut faire à la maison, de la manière dont le thérapeute peut mieux la soutenir et des routines qui conviendraient le mieux pour les compétences ciblées. Exemple : “Dans quelles routines pensez-vous pouvoir utiliser l’imitation ? Discutons des objectifs qui auraient un sens à la maison. Discutons également du matériel dont nous disposons à la maison et que nous pourrions utiliser pour travailler sur cet objectif.” |
Comme vous pouvez déjà le constater à la lumière des exemples précédents, l’intégration de la prise de décision partagée dans votre pratique peut vous aider à vous éloigner d’un rôle de figure d’autorité et à mieux établir un rapport avec la famille que vous servez. La prise de décision partagée encourage l’accompagnant à jouer un rôle actif dans les décisions relatives à l’évaluation et àl’accompagnement .
Exemples :
En appliquant ces stratégies – en s’alignant sur les valeurs de la famille, les objectifs de l’accompagnement et les procédures – le professionnel prépare le terrain pour un accompagnement réussi.
Soutien et accompagnement des accompagnants
Au début de chaque séance d’accompagnement, le professionnel doit prévoir un moment pour prendre des nouvelles ou mener une brève réflexion avec l’aidant (Rogers et al., 2021). Les vérifications peuvent être relativement brèves (par exemple, 5 minutes). Pendant ce temps, l’intervenant doit demander à l’aidant comment il a trouvé l’utilisation des stratégies de la séance précédente. Ce moment est également une bonne occasion de résoudre les problèmes potentiels, tels que le manque de temps pour mettre en œuvre la technique et les difficultés potentielles liées à la mise en œuvre de la technique à domicile. Le premier bilan est une bonne occasion de reconnaître les points forts, les efforts et les réussites de la personne qui s’occupe de l’enfant et de l’enfant. Voici quelques exemples de questions à poser aux personnes qui s’occupent des enfants :
Décrire et discuter de la technique
Après la visite de contrôle, décrivez la technique que l’aidant va mettre en œuvre, justifiez son utilisation et donnez des exemples de la technique, en l’associant à la routine de la famille. Il est important que l’aidant participe activement à ce processus, qu’il puisse poser des questions et donner des exemples tirés de sa vie quotidienne.
Exemples :
Démontrer ou modéliser la technique pendant le travail direct avec l’enfant
L’étape suivante consiste à faire une brève démonstration de la technique avec l’enfant. Tout en utilisant la technique, décrivez ce que vous faites et comment la technique affecte le comportement de l’enfant à ce moment précis. Il est important de noter qu’à ce stade, l’intervenant ne doit pas prendre le pas sur la personne qui s’occupe de l’enfant lorsqu’il lui montre la technique. La personne qui s’occupe de l’enfant doit se sentir responsabilisée et motivée pour utiliser la technique, au lieu de se sentir frustrée ou intimidée par l’intervenant.
L’éducateur travaille sur l’apprentissage du mandat avec Maria (c’est-à-dire apprendre à Maria à faire des demandes). Tout en créant des opportunités de mand, l’intervenant donne un signal sonore. Maria fait écho et l’intervenant lui donne immédiatement l’objet préféré. Tout en donnant l’exemple à l’assistant, le soignant dit : “Il semble que Maria veuille vraiment jouer avec le chiot, alors laissez-moi le tenir pendant quelques secondes hors de sa portée pendant qu’elle peut encore le voir. Maintenant, elle le regarde et l’attrape. Essayons ceci… “CHIEN” Wow ! Vous avez vu ça ? Maria a répété : “CHIEN!”” L’éducateur lui remet alors immédiatement le chien. “Et c’est ainsi que nous allons pratiquer les demandes ensemble. C’est une rock star !”
Coaching en direct avec les accompagnants
Lorsque les accompagnants comprennent la technique en donnant des exemples liés à leur enfant et en identifiant la technique lorsqu’elle est mise en œuvre par l’e ‘accompagnant, ils peuvent passer à la pratique des techniques. Si l’assistant familial semble initialement hésiter à participer, vous pouvez organiser davantage de jeux de rôle ou intercaler des exercices entre vous et l’assistant familial. Il est important que l’aidant comprenne que sa participation et sa pratique constituent une partie importante de la routine de chaque session.
L’aidant dit : “Je ne pense toujours pas être prêt. Elle a si bien réagi à votre présence. Je ne suis pas sûr de pouvoir le faire…” Le prestataire dit : “Je comprends votre hésitation. J’ai utilisé cette stratégie avec différents enfants, mais n’oubliez pas que vous êtes l’expert de votre enfant ! J’ai une suggestion… Et si nous nous relayions ? Je vais créer une opportunité de demande et vous allez créer une autre opportunité de demande. Cela vous convient-il ?”
Retour d’information
Le retour d’information est une composante essentielle du coaching en direct. Plusieurs stratégies pour fournir un retour d’information efficace sont décrites dans la littérature (par exemple, Ingersoll & Dvortcsak, 2010 ; Simonian & Brand, 2022). Les parents sont susceptibles d’avoir besoin d’un niveau plus élevé de retour d’information direct au début de la mise en œuvre du traitement. Cependant, il est important de se rappeler que le rapport joue un rôle important lors de la réception d’un retour d’information correctif. Veillez à fournir un retour d’information plus positif au début de l’accompagnement et attendez qu’une relation soit établie pour faire des commentaires constructifs, afin que les soignants se sentent à l’aise et en sécurité pendant les séances de coaching.
Le tableau 2 présente des exemples de différents types de commentaires que vous pouvez mettre en œuvre lors de l’accompagnement en direct de l’aidant (Bruinsma et al. 2020).
Type de retour d’information | Définition | Exemple |
Donner un retour d’information spécifique au comportement. | Le retour d’information doit être spécifique, clair et se rapporter à la personne qui s’occupe de l’enfant et à l’enfant à ce moment-là. | Lorsque vous teniez le canard, que vous attendiez la réponse de Maria et que vous disiez « COUCHER », Maria répondait immédiatement « COUCHER ». C’était une excellente façon de créer une opportunité de demande”. |
Donner un retour d’information axé sur le comportement. | Concentrez chaque session sur une seule ou un petit nombre de techniques. | Lorsque vous avez tenu le canard, que vous avez attendu la réponse de Maria et que vous avez dit « COUCHER », Maria a immédiatement dit « COUCHER ». J’aime la façon dont vous avez été capable d’identifier rapidement la réaction d’indication et de fournir une réponse immédiate. |
Utiliser des exemples positifs de l’application correcte des techniques. | Fournir aux accompagnants des exemples positifs de l’utilisation correcte de la technique. | “Bon travail de suivi de sa réaction d’atteinte ! “Vous lui apportez un renforcement positif très immédiat ! “C’est génial de tenir le canard devant elle pour évaluer sa motivation ! |
Utiliser un retour d’information correctif si nécessaire. | L’utilisation d’un retour d’information correctif est importante pour garantir l’intégrité. | “Maria semble s’être désintéressée du canard. Plutôt que de continuer à essayer de jouer avec le canard, voyons ce qui l’intéresse ensuite”. |
Parfois, vous devrez fournir un retour d’information succinct pendant que l’aidant met en œuvre la technique. Cependant, l’aidant peut bénéficier d’un retour d’information plus élaboré ou plus réfléchi. Dans ce cas, veillez à fournir un feedback plus approfondi une fois la pratique terminée.
Réflexions finales
L’accompagnement des aidants est un processus qui requiert certes des compétences techniques mais aussi une variété de compétences sociales non techniques (Rohrer et al., 2021). Chaque famille a des valeurs, des préférences, des capacités, des objectifs et des obstacles différents. Apprendre à connaître la famille et établir une relation solide et de confiance avec le professionnel est essentiel pour une collaboration réussie. Le partage de la prise de décision et le passage du rôle d’expert du professionnel à celui de partenaire collaboratif constitueront une base solide à partir de laquelle les séances de coaching pourront être couronnées de succès.
Recevoir un diagnostic d’autisme à l’âge adulte peut être à la fois un soulagement et un bouleversement. Après des années à se sentir « différent » sans pouvoir mettre de mots sur cette expérience, le diagnostic tardif offre une clé afin de mieux vivre et mieux se comprendre. En faisant ce live sur la violence contre les personnes autistes, je me suis dit mais il manque un article sur que faire après le diagnostic ?
Les formations coûtent cher, en tant que formateur je peux expliquer pourquoi, parce qu’il faut prendre du temps à créer des supports, à réunir des informations, à compiler des données. Ecrire un powerpoint, proposer des participations et rendre le discours fluide et agréable est long et ne se substitue pas à ce que je vais vous proposer.
Des statistiques fédérales (USA) récemment publiées montrent qu’environ 1 enfant américain sur 31 est autiste, marquant un nouveau bond dans une longue série d’augmentations
Le Centre Ressources Autisme de Bretagne et les quatre universités bretonnes proposent un webinaire sur les aménagements aux études supérieures pour les étudiants TSA à destination des personnes concernées et de leurs familles.
Article original : Setting Goals that are Realistic, Functional, and Meaningful
Traduction :
De nombreuses personnes se fixent des objectifs tout au long de l’année, et les parents réfléchissent souvent aux objectifs qu’ils souhaitent pour leurs enfants. Lorsque l’on fixe des objectifs pour un enfant handicapé, il faut tenir compte de quelques éléments importants qui amélioreront les chances de réussite de l’enfant, ainsi que la satisfaction des parents.
Il est généralement conseillé de commencer par des objectifs généraux, puis de les réduire. Vous pouvez commencer par vous demander quel est votre objectif ultime pour votre enfant, puis où vous aimeriez le voir dans cinq ans. Ensuite, qu’aimeriez-vous accomplir au cours de l’année à venir ?
Disons que votre objectif global est que votre fils ait une vie sociale heureuse. Votre objectif à 5 ans pourrait alors être qu’il ait au moins 3 amis qu’il voit régulièrement. Votre objectif pourrait être de le faire participer régulièrement à un club après l’école.
Pour prendre un autre exemple, votre objectif global pourrait être que votre fille communique efficacement avec les autres. Votre objectif à cinq ans pourrait être qu’elle ait des échanges conversationnels avec d’autres personnes en l’absence d’incitation ou de communication améliorée. Et votre objectif pour cette année pourrait être qu’elle demande ce qu’elle veut quand elle le veut (qu’elle « mandate » les objets désirés).
Un deuxième élément à prendre en compte pour fixer des objectifs sur l’année est leur degré de réalisme. Personne ne connaît mieux votre enfant que vous, en tant que parent, mais même les parents peuvent avoir des difficultés à évaluer la situation de leur enfant au bout d’un an. De nombreux facteurs peuvent influer sur la réussite d’un objectif, notamment les interventions disponibles et d’autres obstacles ou soutiens inattendus qui peuvent survenir. Il peut être utile de diviser les objectifs annuels en étapes plus petites, qui seront plus faciles à prévoir et à suivre.
Ainsi, pour le fils que vous souhaitez voir devenir plus sociable, envisagez de diviser l’objectif d’inscription à un club extrascolaire en plusieurs parties, dont chacune sera plus facile et plus rapide à atteindre que l’ensemble : rechercher les clubs disponibles, discuter de ses deux premiers choix avec un conseiller d’orientation, assister à la première réunion, etc. Chacun de ces petits objectifs peut être mesuré et célébré, ce qui permet de conserver l’élan et la motivation nécessaires pour atteindre les objectifs plus importants de l’année et des années suivantes. De même, la fille qui travaille sur la communication peut atteindre des objectifs plus modestes en apprenant à mandater à l’aide de messages-guides comme premiers objectifs, puis en continuant à mandater de manière autonome lorsque les messages-guides s’estompent.
Enfin, chacun des petits objectifs fixés pour l’année doit être mesuré afin de pouvoir suivre les progrès accomplis. Le fait de constater les progrès accomplis est non seulement motivant et enthousiasmant, mais il peut aussi aider à déterminer quand passer à la série d’objectifs suivante. L’évaluation est également importante pour identifier les cas où les progrès ne sont pas aussi rapides que prévu, de sorte que les aides et les stratégies mises en place puissent être actualisées pour assurer une meilleure réussite.
Comment entamer un parcours de diagnostic d’un trouble du spectre de l’autisme ? Vous vous posez des questions sur le développement de votre enfant ? En tant qu’adulte vous n’arrivez pas expliquer certaines de vos difficultés et pensez à des signes d’autisme mais ne savez pas vers qui vous tourner pour demander un diagnostic ?
Comment l’orthophonie dépasse largement le travail sur la parole : Émilie Le Gall dévoile la richesse de son métier auprès des enfants autistes.
La manifestation d’une neuroatypie varie selon le profil des personnes. Mais nombre de ces salariés ont en commun une hypersensibilité pas toujours facile à appréhender au sein des équipes… d’où la nécessité d’une organisation adaptée.
Allocations, prise de congé, droit au répit… Décryptage de tous les droits et ressources existants pour aider les aidants à prendre soin de leur proche âgé, malade ou handicapé, dans les meilleures conditions.
Suite du débat sur l’efficacité des thérapies psychanalytiques entre le chercheur en sciences cognitives Franck Ramus et le psychologue clinicien Thomas Rabeyron. Assiste-t-on à la revanche de Freud ?
À l’occasion de la Journée mondiale de la sensibilisation à l’autisme, focus sur le nouveau diplôme inter-universitaire (DIU) Autisme et Troubles du Neurodéveloppement (TND), à destination des psychologues, des professionnel·les de santé (professions médicales et paramédicales) et des personnels éducatifs.
À l’occasion de la journée internationale de l’autisme, Laetitia Lohéac témoigne : elle a dû inscrire son fils dans un établissement privé, pour élèves en situation de handicap, faute de place dans les établissements médico-sociaux.
À l’occasion de la Journée mondiale de la sensibilisation à l’autisme, Luc Gateau, président de l’Unapei, alerte : dans un système à bout de souffle, les familles sont, aujourd’hui, un soutien majeur pour leur enfant autiste, jusqu’à redouter l’après, quand elles ne seront plus là pour veiller sur lui. Par Luc Gateau, Président de l’Unapei (*)
Océanopolis, à Brest, va sans doute accueillir, en 2026, de jeunes personnes avec autisme pour nourrir les animaux. Pour l’heure, une trentaine de ses salariés est sensibilisée à cette question.
Aïcha, maman d’une ado autiste, doit rembourser son allocation de rentrée scolaire alors qu’elle a été forcée de faire l’école à la maison, car aucune école n’acceptait sa fille.
L’accompagnement par une AESH permet aux élèves en situation de handicap de suivre leur scolarité dans de bonnes conditions. Ce guide explique les étapes à suivre, de la demande à l’attribution, ainsi que les modalités de renouvellement.
Depuis 2020, Florence Bourel copréside l’association Autisme Breizh autonomie (ABA) avec Joëlle Guénanen, à Paimpol (Côtes-d’Armor), car son fils est porteur d’un trouble du spectre de l’autisme (TSA). Elle veut aussi rendre aux autres le soutien qu’elle a reçu.
Comment vit-on avec l’autisme ? Immersion dans le quotidien d’enfants, d’adolescents et d’adultes concernés par ces troubles du neurodéveloppement encore mal compris.
En raison de son handicap, mon enfant majeur a besoin d’une protection juridique. Mais si en tant que parent, je ne souhaite ou ne peut pas assurer ce rôle, comment choisir sereinement qui sera tuteur ou curateur de son enfant ?
La Haute Autorité de Santé (HAS) élabore actuellement une recommandation de bonne pratique relative au Trouble du spectre de l’autisme : interventions et parcours de vie du nourrisson, de l’enfant et de l’adolescent. Il s’agit de l’actualisation de la recommandation de bonne pratique sur le même thème publiée conjointement par la HAS et l’ex-ANESM en 2012.
L’objectif est d’améliorer la qualité des interventions tant sanitaires que médico-sociales proposées aux enfants et adolescents autistes, afin de leur permettre un parcours de vie cohérent et de qualité, et favoriser leur accès à des environnements de vie apprenants et inclusifs.
La HAS souhaite impliquer les parties prenantes afin d’enrichir ses travaux par les contributions issues d’une consultation publique.
Pour les familles d’enfants porteurs d’un handicap mental ou de troubles du comportement complexes, la pose d’un diagnostic et la reconnaissance du handicap est une étape cruciale, mais pas suffisante. Le manque de moyen d’accompagnement et d’aide renforce la solitude et la souffrance des familles.
Chaque jour de notre vie, nous faisons des choix sans même nous en rendre compte. Mais, du fait de leur handicap, certaines personnes peuvent se retrouver limitées dans leurs prises de décision. Comment les aider à satisfaire leurs désirs et faire preuve de plus d’autonomie ? C’est ce que nous évoquons dans cet article sur l’autodétermination.
Le prochain Café/Rencontre/Ludothèque à destination des familles et personnes concernées par les T.S.A., sera ouvert le samedi 03 Mai 2025, de 14h30 à 17h30, au sein des locaux de l’association au 81, Bd Albert 1er (Rennes).
Vous pourrez aussi consulter le catalogue, emprunter du matériel de la ludothèque. Vous trouverez ci-dessous les nouveaux achats de la ludothèque :
Cette action est soutenue par le “Réseau Parentalité 35” et le Conseil Départemental d’Ille-et-Vilaine.
Savoir anticiper, mettre en place des stratégies pour faire face à une situation, résoudre un problème, faire une tâche ou encore atteindre son but… ça s’apprend ! Tout cela fait partie de l’autorégulation. C’est une compétence qui se développe avec le temps. Mais pour bien savoir la développer, il faut connaître les meilleures idées. Celles qui seront les plus utiles. À travers cet article, retrouvez nos 10 conseils pour aider à construire et développer son autorégulation.
Préparer mon avenir professionnel en suivant des études supérieures, entrer en apprentissage, accéder à un premier emploi… la RQTH peut m’aider à trouver du soutien et des aménagements.
Les psychothérapies psychanalytiques ont-elles prouvé leur efficacité ? Face à une littérature scientifique méconnue, Raison sensible laisse place au débat entre Thomas Rabeyron et Franck Ramus.
2 figures publiques sulfureuses. Un même diagnostic : autisme. Certains proches et partisans des américains Elon Musk et Kanye West évoquent leur handicap pour expliquer leurs dérapages. Cette instrumentalisation nuit à la perception de ce trouble.
Le drame survenu à Saint-Sulpice-des-landes (Ille-et-Vilaine) où une maman a mis fin aux jours de son fils de 6 ans atteint de troubles du comportement complexes, met en lumière la solitude et la souffrance des familles d’enfants porteurs d’un handicap mental ou de troubles du comportement.
Vous connaissez un enfant qui a du mal à gérer ses émotions ? Pas de panique ! Découvrez comment l’écoute active peut vous aider à mieux l’accompagner.
Immersion au sein du DITEP du Cher (UGECAM) où l’Analyse Appliquée du Comportement est mise en place
En France, les aidants familiaux jouent un rôle essentiel en apportant une assistance quotidienne à leurs proches en situation de dépendance ou de handicap.
Pour reconnaître et soutenir cet engagement, il existe des dispositifs permettant à l’aidant d’être rémunéré en tant que salarié par la personne aidée (hors conjoint, pacs ou concubin), différent de la PCH et de l’AJPA.
Article original : Securing Assent in ABA Therapy
Traduction :
Vous êtes-vous déjà trouvé dans une situation inconfortable ? Avez-vous pu partir librement ou exprimer vos préoccupations et les faire respecter ? Imaginez que vous ne puissiez pas communiquer votre malaise ou votre désaccord avec la situation tout en étant forcé de rester. C’est la réalité que vivent de nombreux enfants autistes à l’école, en thérapie et dans d’autres domaines de leur vie. Il est essentiel d’obtenir l’assentiment pour permettre à nos apprenants d’avoir leur mot à dire dans leur traitement. Voyons ce qu’est l’assentiment et examinons quelques stratégies pour mettre en place des soins fondés sur l’assentiment.
Assentiment et consentement : Quelle est la différence ?
Tout d’abord, qu’est-ce qui distingue l’assentiment du consentement ? Le consentement est un terme qui fait référence à un client (s’il est légalement capable) ou à son parent ou tuteur légal qui accepte un traitement sur la base d’une compréhension globale de l’objectif, des avantages et des risques de l’intervention. Pour donner son consentement, il faut être légalement capable de prendre ces décisions. Les enfants (et de nombreux adultes ayant des besoins particuliers) ne peuvent pas légalement donner leur consentement.
L’assentiment, quant à lui, n’est pas un terme juridique. L’assentiment se réfère au fait que le client montre des signes d’accord ou de volonté de participer au traitement. Même s’il ne peut légalement approuver ou refuser les accompagnements, tout apprenant peut exprimer ses préférences et sa volonté de participer à l’accompagnement.
Quelle est la signification de l’assentiment ?
La reconnaissance et le respect de l’assentiment et du retrait de l’assentiment témoignent du respect de la dignité de la personne, l’un des quatre principes fondamentaux énoncés dans le code de déontologie des analystes du comportement. Obtenir l’assentiment de la personne dans le cadre de l’ABA est l’une des composantes de ce que beaucoup appellent « l’ABA d’aujourd’hui », une approche plus compatissante du traitement comportemental. Dans la dernière mise à jour du code de déontologie, l’assentiment est inclus comme une exigence éthique, à la section 2.11. Par conséquent, les analystes du comportement doivent non seulement comprendre ce qu’est l’assentiment, mais aussi donner activement à leurs apprenants les moyens d’agir grâce à des pratiques basées sur l’assentiment. Ce faisant, ils peuvent créer un environnement dans lequel les clients se sentent en sécurité, valorisés et motivés pour apprendre.
Quels sont les signes de l’assentiment et du retrait de l’assentiment ?
Les techniciens du comportement et les analystes du comportement doivent être attentifs aux signes d’assentiment et de retrait d’assentiment. Les signes d’assentiment peuvent être vocaux, comme les déclarations affirmatives de l’apprenant (par exemple, « Je m’amuse ! »). Ils peuvent également être non vocaux, comme le fait de s’approcher avec empressement du thérapeute et de s’engager activement dans les activités.
Les signes que votre apprenant donne son assentiment sont les suivants :
L’assentiment peut être refusé ou retiré à tout moment. Le retrait de l’assentiment se réfère aux indications que l’apprenant n’approuve pas les méthodes de traitement utilisées ou les objectifs visés. Les signes de retrait de l’assentiment peuvent être à la fois vocaux, comme la protestation (par exemple, « non ! ») et non vocaux, comme la fuite.
Les signes de retrait de l’assentiment sont les suivants :
Comment mettre en œuvre l’apprentissage par l’assentiment dans le cadre de l’accompagnement en ABA ?
L’obtention et le maintien de l’assentiment est un processus complexe et continu qui nécessite une observation attentive, de la flexibilité et le respect de l’autonomie du client. Voici quelques stratégies clés que vous pouvez utiliser pour promouvoir l’accompagnement en ABA basée sur l’assentiment auprès de vos apprenants.
Au-delà de la conformité : le pouvoir d’assentiment
Bien que la conformité ait toujours été au centre de l’accompagnement en ABA, le passage à « l’ABA d’aujourd’hui » a redéfini le domaine. Le vrai progrès ne consiste pas seulement à se conformer, mais aussi à faire preuve de confiance, d’une participation active et significative. En adoptant des pratiques fondées sur l’assentiment, les analystes du comportement peuvent permettre à leurs apprenants de jouer un rôle actif dans leur parcours d’accompagnement.
Article original : Maternal infection’s link to autism may be a mirage
Traduction :
Selon une étude analysant les données de plus d’un million d’enfants au Danemark, les liens entre les maladies maternelles pendant la grossesse et l’autisme chez les enfants pourraient avoir été surestimés dans les recherches antérieures. D’autres facteurs communs à la mère et à l’enfant, tels que la génétique, pourraient expliquer la quasi-totalité des liens suggérés dans les travaux antérieurs.
« Nous ne prétendons pas que la santé maternelle n’a aucune incidence sur l’autisme », déclare Magdalena Janecka, chercheuse principale et professeur agrégée de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent et de santé de la population à l’université de New York. Mais « il devrait être plus courant d’examiner les facteurs de confusion familiaux dans ce type de recherche ».
De nombreuses femmes dont les enfants sont atteints d’autisme disent avoir l’impression que quelque chose qu’elles ont fait pendant leur grossesse est à l’origine de cette maladie, ajoute Janecka. « Il faudrait placer la barre très haut en ce qui concerne la manière dont les associations entre les facteurs liés à la grossesse et le développement neurologique de l’enfant sont communiquées au grand public. En tant que domaine, nous devrions être très prudents ».
Au cours des deux dernières décennies, de nombreuses études ont établi un lien entre les maladies maternelles pendant la grossesse et l’autisme chez les enfants. Toutefois, on ne sait toujours pas si la première cause est à l’origine de la seconde. Par exemple, l’autisme est lié à des variantes génétiques qui influencent le système immunitaire, de sorte que les mères d’enfants autistes peuvent simplement présenter une vulnérabilité accrue aux infections graves.
Sur les 1,1 million d’enfants nés au Danemark entre 1998 et 2015, 18 374 ont reçu un diagnostic d’autisme. Les chercheurs ont examiné les associations potentielles entre ces enfants autistes et 236 diagnostics posés par leurs mères au cours de la période d’un à quatre ans précédant la naissance des enfants. Seuls 30 diagnostics présentaient une association potentiellement significative avec l’autisme, après prise en compte d’un large éventail de facteurs démographiques et socio-économiques.
Ces diagnostics comprenaient des troubles obstétriques, cardiométaboliques et psychiatriques, tels que le diabète pendant la grossesse et la dépression. Mais un seul diagnostic maternel – des complications liées à la grossesse du fœtus – est resté fortement associé à l’autisme lorsque les chercheurs ont analysé si l’un des 30 diagnostics s’était produit chez les pères des enfants autistes ou chez les mères quelques années avant ou pendant les grossesses de frères et sœurs non autistes. Selon les chercheurs, ces complications fœtales n’ont probablement pas causé l’autisme, mais en étaient plutôt les signes précurseurs.
Cette méthode de triangulation réduit les biais et « est souvent la meilleure façon d’évaluer les preuves qu’une association observée représente une relation de cause à effet », déclare Ezra Susser, professeur d’épidémiologie et de psychiatrie à l’université de Columbia, qui n’a pas participé à cette étude. « Cet article montre que pour l’association entre les conditions maternelles et l’autisme, la triangulation est particulièrement importante.
« Grâce à leur conception élégante, [les chercheurs] montrent que de nombreuses associations semblent avoir un lien non causal », déclare Michael Benros, professeur et responsable de la recherche sur la psychiatrie biologique et de précision à l’université de Copenhague, qui n’a pas participé à l’étude.
Les recherches futures pourront porter sur les facteurs génétiques et non génétiques partagés par les membres de la famille qui confondent le lien entre la santé maternelle et l’autisme, explique Janecka.
Les scientifiques ont présenté leurs conclusions en détail en janvier dans Nature Medicine.
Article original : One Autistic BCBA’s Perspective on ABA
Traduction :
Les Board Certified Behavior Analysts (BCBA) travaillent souvent avec la communauté autiste. Cependant, vous ne rencontrerez pas souvent un BCBA autiste. Certains BCBA autistes soutiennent l’analyse comportementale appliquée (ABA) et y font carrière, et en tant que tel, j’aimerais vous faire part de mon point de vue.
Ce domaine a mauvaise réputation pour de nombreuses raisons. On prétend que l’ABA « masque les comportements autistiques » et qu’elle « apprend aux enfants à devenir des robots ». Je déteste la réputation qui accompagne l’ABA d’aujourd’hui ; cependant, si l’on se penche sur la manière dont l’ABA était menée dans les années 1960, on constate qu’il y a suffisamment de raisons de la soutenir. Nous devons condamner les actions de l’ABA rigide et intransigeante tout en changeant les positions actuelles, comme j’essaie de le faire dans ma pratique. Par conséquent, ma perception de l’ABA se décline en trois points : (1) l’utilisation d’une optique tenant compte des traumatismes, (2) l’écoute active et la validation, (3) l’individualisation des soins.
Ces trois domaines m’ont permis de devenir le BCBA que je m’efforce d’être. Bien que je sois un être humain autiste, je m’efforce d’être un praticien compatissant. C’est ce que les personnes méritent
Résumé :
Les interactions entre les problèmes de sommeil, les symptômes de l’autisme et les difficultés émotionnelles et comportementales ont été explorées à l’aide d’une analyse de réseau chez 240 enfants autistes (âge moyen : 8,8 ans, intervalle 5-13 ans) présentant des problèmes de sommeil modérés à sévères. Les résultats ont révélé un réseau hautement connecté et interprétable, avec trois groupes distincts identifiés pour les variables modélisées. La dépression, l’anxiété et les troubles du comportement sont les variables les plus centrales du réseau. La dépression, l’anxiété et les comportements répétitifs et stéréotypés restreints (RRB) étaient les variables de liaison les plus fortes du modèle de réseau, transmettant l’activation à la fois à l’intérieur et entre les autres groupes de symptômes. Les résultats soulignent que la dépression et l’anxiété sont des symptômes très liés au sein du réseau, ce qui suggère qu’un soutien dans ces domaines pourrait être utile, ainsi que de futures recherches.
Il existe plusieurs formes d’autisme avec différents niveaux d’autonomie. Chacun aspire à une vie personnelle et sociale bien remplie. Pour certaines personnes cela peut être entravé pour plusieurs raisons. C’est notamment le cas pour beaucoup de personnes autistes Asperger qui ne sont pas pleinement incluses dans la société, en raison de leur fonctionnement cognitif particulier.
Ce dimanche 23 mars 2025, le parquet de Rennes a confirmé la piste de l’homicide concernant le décès de Tymothéo, 6 ans, survenu jeudi dernier à Saint-Sulpice-des-Landes (Ille-et-Vilaine). La mère de famille a avoué avoir tué son fils, ne « supportant plus [ses] troubles du comportement », selon le parquet de Rennes.
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En 2005, l’admission des enfants en situation de handicap dans les classes ordinaires entrait pleinement dans la loi. Vingt ans plus tard, faute de moyens, les enseignants se retrouvent trop souvent démunis, et les élèves mal accompagnés.
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La détermination et l’énergie d’Isabelle lui ont permis de construire une langue commune avec son fils autiste, puis avec le monde.
Actuellement, couché dans mon lit, l’ordinateur sur mon genou, je me suis dit que c’était le moment idéal d’évoquer la fatigue dans l’autisme.. Difficile de trouver une seule cause pour expliquer la fatigue dans l’autisme. Fidèle à l’idée de Détective de l’autisme, comprendre c’est déjà en partie solutionner le problème. J’évoquerai aussi des solutions ou tout au moins des remédiations pour réduire la fatigue
Depuis quinze ans, l’association HabiTED propose des résidences inclusives, pour permettre à des personnes autistes de trouver leur indépendance loin du cocon familial. Immersion dans ces studios fonctionnels, qui ont déjà fait leurs preuves dans la région lilloise.
La délégation interministérielle à la stratégie nationale pour les troubles du neurodéveloppement (TND) a organisé son premier colloque consacré au diagnostic des TND. Découvrez la retransmission de l’événement qui s’est tenu le 28 janvier 2025 dernier.
Adoptée il y a vingt ans, la loi du 11 février 2005 a marqué un tournant majeur dans la reconnaissance des droits des personnes en situation de handicap. Aujourd’hui, alors que l’inclusion est plus que jamais un enjeu de société, il est essentiel de dresser le bilan des avancées réalisées et d’identifier les défis qui demeurent pour garantir à chacun une pleine participation à la vie sociale, professionnelle et citoyenne.
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Le prochain Café/Rencontre/Ludothèque à destination des familles et personnes concernées par les T.S.A., sera ouvert le samedi 05 Avril 2025, de 14h30 à 17h30, au sein des locaux de l’association au 81, Bd Albert 1er (Rennes).
Vous pourrez aussi consulter le catalogue, emprunter du matériel de la ludothèque. Vous trouverez ci-dessous les nouveaux achats de la ludothèque :
Cette action est soutenue par le “Réseau Parentalité 35” et le Conseil Départemental d’Ille-et-Vilaine.
Article original : AI tool estimates social ability by analyzing speech
Traduction :
Une nouvelle étude révèle qu’un algorithme d’apprentissage automatique peut analyser le discours d’enfants autistes afin d’évaluer avec précision leur capacité de communication sociale.
Ces résultats s’ajoutent à un nombre croissant de preuves que certains enfants autistes parlent différemment de leurs camarades non autistes. « Bien que nous le sachions à un certain niveau, depuis les premières descriptions de Kanner, il a été difficile de déterminer quelles étaient ces différences et si elles étaient cliniquement utiles », explique Helen Tager-Flusberg, professeur émérite de psychologie et de sciences du cerveau à l’université de Boston, qui n’a pas participé à cette étude. « Nous savons maintenant que c’est le cas.
Des études antérieures ont permis d’identifier une série de différences de langage associées à l’autisme. Par exemple, certains enfants autistes peuvent utiliser un ton plus aigu et plus variable, prendre moins de tours dans les conversations ou produire moins de phonèmes (sons de base de la parole) par énoncé.
Les scientifiques ont cherché à développer des moyens automatisés pour analyser la parole et classer les enfants autistes de manière directe et objective. Par exemple, le système LENA associait un logiciel à un enregistreur audio portable pour rechercher des modèles de discours distinctifs chez les enfants autistes. Des systèmes plus récents utilisent des algorithmes d’intelligence artificielle à apprentissage profond pour détecter les traits de l’autisme.
Les projets de développement de ces algorithmes ont toutefois souffert de certaines limitations, notamment un nombre relativement faible d’enfants autistes et des données provenant d’évaluations de chaque enfant recueillies à un seul moment, ce qui limite l’applicabilité à l’ensemble du développement. LENA, par exemple, a été conçu pour travailler avec des enfants âgés de 4 ans ou moins, et n’a donc pas pu suivre l’évolution du langage chez les enfants plus âgés.
Dans la nouvelle étude, les chercheurs ont développé un algorithme d’apprentissage profond appelé ASDSpeech qu’ils ont entraîné sur les vocalisations de 136 enfants autistes âgés de 1 à 7 ans, qui ont été enregistrées lors d’une évaluation diagnostique utilisant la deuxième édition de l’Autism Diagnostic Observation Schedule (ADOS-2). L’équipe a ensuite testé le système d’IA sur les données de 61 autres enfants autistes, qui ont tous participé à deux évaluations diagnostiques séparées d’un an ou deux. Chaque enregistrement durait environ 40 minutes.
L’ensemble des échantillons de formation et de test utilisés dans cette étude est au moins trois fois plus important que les précédents ensembles de données sur le langage des autistes, explique Ilan Dinstein, cochercheur principal de l’étude et professeur de psychologie à l’université Ben-Gourion du Néguev. Contrairement aux recherches précédentes sur les algorithmes d’analyse du langage des autistes, Dinstein et ses collègues partagent ouvertement leur algorithme et leurs données. « Cela permettra d’accélérer les recherches futures dans ce domaine », estime M. Tager-Flusberg.
Et cela ne représente qu’une petite partie des données que Dinstein et ses collègues ont accumulées dans un référentiel en pleine expansion qui contient actuellement des enregistrements d’environ 2 000 enfants, ce qui en fait « l’un des plus grands référentiels vidéo et audio d’enfants autistes au monde », précise-t-il. « Nous avons créé un réseau clinique national en Israël où nous enregistrons des enfants dans neuf sites cliniques différents à travers le pays, soit environ 800 nouveaux cas chaque année.
Un SDSpeech a examiné la relation entre 49 caractéristiques de la parole, telles que la hauteur et la durée, et la sévérité des traits autistiques tels que définis par les scores ADOS-2 des enfants. Dinstein note qu’étant donné les lacunes de l’algorithme de reconnaissance vocale dans l’identification de la parole des enfants dans des situations désordonnées et réelles, les scientifiques ont annoté manuellement les vocalisations des enregistrements qui appartenaient aux enfants. La nature laborieuse de ce processus a limité l’étude à une petite partie des enregistrements disponibles.
Le système d’IA a estimé les scores ADOS-2 des enfants avec une précision allant jusqu’à 60 % aux deux moments de développement, ont découvert les scientifiques. Aucune caractéristique de la parole n’a été liée à un effet fort ou cohérent sur la précision du discours d’ASDS, ce qui pourrait suggérer une grande redondance à travers les caractéristiques. Il n’y avait pas de différences significatives dans la précision de l’algorithme à travers l’âge, ni entre les garçons et les filles (47 participants étaient des filles; 150 étaient des garçons).
Les enregistrements utilisés pour le besoin d’ASDSpe ont été pris dans des conditions bruyantes à l’aide d’un microphone mural dans un centre médical de soins de santé publique très fréquenté, notent les chercheurs dans leur article, qui a été publié le mois dernier en Psychiatrie translationnelle. Cela suggère que l’algorithme est robuste dans les situations du monde réel, disent-ils.
Le posture d’ASDS s’est avérée beaucoup plus précise et fiable pour estimer les scores de communication sociale qu’à l’estimation des scores pour les comportements restreints et répétitifs, un autre trait clé lié à l’autisme. Cela « donne beaucoup de sens et souligne que l’autisme est une pathologie complexe », explique
Le posture d’ASDS s’est avérée beaucoup plus précise et fiable pour estimer les scores de communication sociale qu’à l’estimation des scores pour les comportements restreints et répétitifs, un autre trait clé lié à l’autisme. Cela « donne beaucoup de sens et souligne que l’autisme est une maladie complexe », explique Ruth Grossman, professeur de sciences de la communication et des troubles au Collège Emerson, qui n’était pas impliquée dans l’étude. «Il ne sera probablement jamais possible de définir l’autisme par un type de mesure, de sorte que la nuance que les auteurs ont apportée à ce type de recherche est importante.»
Les enfants de cette étude parlaient tous en hébreu, note Dinstein. Une prochaine étape clé pour ASDSpeech «est de le tester avec des échantillons de parole provenant d’autres langues», explique Grossman. « J’aimerais voir une collaboration internationale et interlinguistique de ce type de recherche. »
D’ici là, il reste à voir si les caractéristiques identifiées par ASDSpeech sont spécifiques à la langue ou à la culture. Certaines recherches antérieures suggèrent qu’une voix autiste clairement définie n’existe peut-être pas, note Grossman.
Elle avertit également que l’étude n’inclut que les enfants autistes, de sorte qu’elle n’a pas testé si l’outil pouvait différencier la voix des enfants autistes et les voix non autistes, dit-elle.
Dinstein espère que le langage ASDSpeech pourra être couplé à d’autres outils de « phénotypage numérique » utilisés pour mesurer objectivement les mouvements oculaires liés à l’autisme, les expressions faciales et d’autres facteurs et la façon dont ils pourraient évoluer au fil du temps et avec des interventions. «Ces techniques ne sont pas censées remplacer jamais les cliniciens», explique-t-il. «L’idée est de réduire la dépendance à l’égard des questionnaires subjectifs sur l’autisme, qui sont biaisés et offrent une faible sensibilité aux changements mais qui sont actuellement largement utilisés.»
En fin de compte, Dinstein dit qu’il aimerait que le public ASDS englobe les données provenant d’enregistrements de milliers d’enfants avec et sans autisme pour améliorer la précision et la fiabilité de ce travail. «Notre étude est une étape importante qui montre la faisabilité et l’opportunité inhérentes à cette approche de recherche», déclare-t-il.
Article original : Structure of striatum varies by sex in autistic children
Traduction :
La maîtrise de gestes subtils – manier une fourchette ou tourner les pages d’un livre, par exemple – se produit à des âges différents chez les filles et les garçons, et les enfants autistes ont tendance à prendre du retard par rapport à ceux qui ne sont pas atteints de cette maladie.
Selon une nouvelle étude, ces différences pourraient être liées à des changements dans le striatum au cours du développement. L’amélioration de la motricité fine est liée à la maturation de voies striatales distinctes chez les garçons et les filles autistes, comme l’ont révélé des examens IRM effectués sur des enfants en bas âge.
Selon Ann Graybiel, professeur de sciences cérébrales et cognitives au Massachusetts Institute of Technology, qui n’a pas participé à l’étude, ces résultats « lèvent tout doute » sur la contribution du striatum aux mouvements subtils. Une analyse plus poussée des données pourrait permettre de découvrir des associations entre d’autres traits de l’autisme et des modifications cérébrales spécifiques au sexe, selon Ann Graybiel.
Des études antérieures ont montré que le striatum – un groupe de cellules qui relie la motivation au mouvement – est lié à des intérêts restreints et à des comportements répétitifs, et qu’il présente des différences spécifiques au sexe chez les adolescents autistes. Mais la tendance des tout-petits à se tortiller dans un scanner IRM a empêché la réalisation de recherches similaires chez les enfants de moins de 5 ans, une période critique du développement neurologique.
Ce manque de données sur les enfants plus jeunes et les filles a compliqué la tâche des chercheurs pour déterminer l’influence du sexe sur le développement du cerveau des enfants autistes, explique Emma Duerden, professeur agrégé de psychologie appliquée à l’Université de Western Ontario à London (Canada), qui n’a pas participé à ces travaux. « Nous ne savons pas grand-chose du développement du cerveau chez les très jeunes enfants autistes. [Il s’agit pourtant d’une fenêtre très sensible », explique le professeur Duerden.
En recrutant des fillettes de 2 et 3 ans dans le cadre de l’Autism Phenome Project (projet sur le phénome de l’autisme), puis en passant quelques nuits tardives au centre d’imagerie, les chercheurs à l’origine de ces nouveaux travaux ont recueilli les IRM de 356 bambins endormis, dont 234 atteints d’autisme. L’équipe a ensuite évalué la motricité fine du groupe – dont un tiers de filles – en se basant sur les observations des chercheurs et sur les rapports des soignants, qui ont également fourni le sexe attribué à leurs enfants à la naissance.
Chez les enfants en bas âge non autistes, la motricité fine est plus développée chez les filles que chez les garçons, selon l’étude, ce qui va dans le sens de recherches antérieures selon lesquelles les filles développent ces capacités à un âge plus précoce. Les chercheurs ont également constaté que les enfants autistes obtiennent des résultats inférieurs à ceux des enfants non autistes et présentent des différences de volume dans une partie du striatum appelée putamen.
Mais ces changements varient en fonction du sexe : une meilleure motricité fine s’accompagne d’un volume de putamen plus faible chez les filles autistes, mais plus important chez leurs homologues masculins.
L’équipe a ensuite analysé deux voies striatales clés : l’une qui relie l’amas de cellules aux régions cognitives et l’autre qui le relie aux parties du cerveau qui reçoivent des signaux sensorimoteurs. Selon l’étude, une meilleure motricité fine est corrélée à une plus grande intégrité des voies de la matière blanche dans la voie sensorielle chez les garçons autistes, mais pas chez les filles autistes.
Dans une évaluation de suivi portant sur 195 des participants initiaux, dont 113 enfants autistes, les chercheurs ont constaté que les altérations des voies sensorimotrices et cognitives à l’âge de 3 ans permettaient de prédire les taux de développement de la motricité fine au cours des deux années suivantes chez les filles autistes, mais pas chez les garçons autistes. Les résultats ont été publiés le 14 janvier dans Biological Psychiatry.
Les résultats suggèrent que les garçons et les filles autistes s’appuient probablement sur ces voies à des degrés différents au cours du développement, explique Olivia Surgent, chercheuse postdoctorale à l’Institut MIND de l’Université de Californie à Davis, qui a participé à l’étude.
Des évaluations de suivi au milieu de l’enfance et à l’adolescence dans les prochaines étapes du projet devraient révéler si les différents sexes s’appuient sur des voies distinctes tout au long de l’enfance, ou si ces différences disparaissent avec l’âge, explique Christine Wu Nordahl, chercheuse principale de l’étude et professeur de psychiatrie et de sciences du comportement à l’Institut MIND de l’Université de Californie, à Davis.
Quoi qu’il en soit, l’étude des trajectoires de développement des enfants autistes devrait permettre de déterminer à quel moment ils sont le mieux préparés à suivre un entraînement à la motricité fine, explique Christine Wu Nordahl.
Article original : Putting Together an ABA Curriculum
Traduction :
Que fait-on en ABA ? Cette question vous est souvent posée en tant que BCBA, et ce pour de bonnes raisons ! L’ABA est une technologie puissante qui peut être utilisée pour enseigner de nombreuses compétences et réduire une grande variété de comportements gênants. Les possibilités sont infinies !
Mais comment savoir ce qu’il faut enseigner ?
L’évaluation
Le processus d’évaluation est (évidemment) extrêmement important pour l’élaboration d’un programme d’études. Au cours du processus d’évaluation, nous cherchons à comprendre
Programmation
Il convient ensuite d’examiner le calendrier des services. La famille recherche-t-elle des services complets pouvant aller jusqu’à 20 ou 30 heures par semaine ? Ou peut-être souhaite-t-elle une thérapie axée sur un problème spécifique ?
Travailler avec l’assurance
Si vous fournissez des services d’ABA couverts par l’assurance maladie, il se peut qu’il y ait des règles plus spécifiques concernant les types d’objectifs qui seront couverts par l’assurance. En général, ces règles indiquent que les objectifs doivent tous être liés à la réduction des symptômes de l’autisme. Bien qu’il s’agisse d’un énoncé plutôt chargé, cela signifie en fin de compte que les objectifs doivent être liés aux déficits fondamentaux de l’autisme, c’est-à-dire les schémas de comportement restreints et répétitifs ou les déficits de communication.
Intégrer les préférences de la famille
L’un des paramètres les plus importants de notre thérapie est la validité sociale. La validité sociale est la mesure dans laquelle la thérapie fait une différence significative dans la vie de nos clients et des parties prenantes. Les familles et les clients savent très bien ce qui ferait la plus grande différence dans leur vie. Par exemple, la famille peut avoir pour tradition d’aller à la plage chaque été, mais notre client a du mal à gérer les différentes routines d’un calendrier de vacances. Nous pourrions choisir de travailler sur le soutien des compétences de préparation et de flexibilité nécessaires à notre client pour qu’il puisse participer avec succès aux vacances avec le reste de la famille.
Notre rôle de défenseur
Dans notre rôle de défenseur, il nous incombe parfois d’aider les familles à mieux comprendre l’autisme ou ce qu’il est réaliste d’attendre de leur enfant à différents stades de son développement. L’ABA (en particulier la formation des parents) peut être une occasion importante d’informer les familles sur l’autisme de manière à les aider à rendre leur maison plus adaptée à leur enfant ou à comprendre quels soutiens environnementaux supplémentaires pourraient être nécessaires.
Prochaines étapes
Une fois que vous aurez rassemblé toutes ces informations, vous aurez probablement une longue liste de compétences sur lesquelles vous souhaitez travailler. Vous devrez peut-être établir des priorités et considérer certains objectifs comme des priorités « essentielles » et d’autres comme des objectifs secondaires. Un sentiment d’urgence peut souvent se dégager de toutes les choses que vous voulez enseigner, mais n’oubliez pas que la lenteur et la régularité gagnent la course. Il n’y a pas de mal à donner la priorité à quelques objectifs clés qui aideront le plus votre client, et à développer à partir de là lorsqu’il sera prêt.
Article original : Treatment Summary: Peer Modeling
Traduction :
Description du projet
Un père montre à son enfant adolescent comment démarrer une tondeuse à gazon. Un professeur de tennis montre à un élève comment servir. Un frère ou une sœur plus âgé(e) montre à son cadet comment retourner une crêpe. Il s’agit là d’exemples quotidiens de modélisation. Le modelage est une procédure pédagogique dans laquelle une personne maîtrisant une tâche, le modèle (par exemple, un enseignant, un parent ou un intervenant), démontre la tâche à une autre personne (par exemple, un élève, un enfant) qui observe et tente par la suite de copier la performance du modèle (Cooper et al., 2020).
Le modelage est un type d’assistance qui augmente la probabilité d’une réponse correcte (Noell et al., 2021). Il est utile lorsque d’autres incitations, telles que les incitations verbales (par exemple, dire vocalement « Ouvrez l’eau ») ou physiques (par exemple, placer doucement sa main sur celle de l’apprenant pour l’aider à ouvrir l’eau), sont inefficaces. Le modelage peut être particulièrement utile pour enseigner des tâches complexes (Noell et al., 2021), comme faire ses lacets, préparer un repas ou se raser. La modélisation peut également aider les individus à apprendre de manière plus naturelle en observant les autres, ce qui peut être extrêmement utile pour l’apprentissage d’autres compétences dans différents contextes et tout au long de la vie. Le plus important est peut-être que la modélisation est une procédure quotidienne que tout le monde est susceptible de rencontrer dans de multiples environnements et contextes. Par conséquent, exposer les apprenants à la modélisation (en tant qu’approche pédagogique) peut les aider à se préparer à imiter les actions des autres lorsqu’ils sont naturellement confrontés à des contextes inconnus ou nouveaux à mesure qu’ils grandissent.
La modélisation peut être une stratégie d’enseignement utile car elle offre une possibilité d’apprentissage interactif lorsque l’apprenant doit copier les actions du modèle. Elle permet également à l’apprenant d’observer les résultats positifs de ses actions en offrant des possibilités de renforcement qui, à leur tour, favorisent le développement de nouvelles compétences (DiSalvo & Oswald, 2002). Par exemple, lorsqu’un frère ou une sœur plus jeune (l’apprenant) observe un frère ou une sœur plus âgé(e) (le modèle) en train de retourner une crêpe, l’apprenant acquiert des compétences culinaires et a l’occasion de se renforcer en savourant une crêpe parfaitement cuite qu’il fait ensuite lui-même.
La modélisation par les pairs est unique car ce sont les pairs qui servent de modèles et non des professionnels ou des soignants. Ce type de modélisation est intéressant car il élargit l’éventail des personnes auprès desquelles une personne peut apprendre. Si la modélisation par les pairs peut être mise en œuvre dans divers contextes (Athamanah & Cushing, 2019 ; Blew et al., 1985), elle est particulièrement bien adaptée au milieu scolaire en raison de la facilité d’accès aux pairs. Dans les écoles, la modélisation par les pairs donne l’occasion de développer plus naturellement les compétences cibles (Athamanah & Cushing, 2019) et facilite les interactions avec les élèves au développement typique. Ces interactions accrues peuvent favoriser l’acceptation, les compétences sociales, les compétences de jeu et les amitiés (Chang & Locke, 2016). Ces avantages sont notables, car ils pourraient contribuer à répondre aux préoccupations souvent partagées par les autistes scolarisés dans des écoles inclusives, comme le sentiment de solitude et le manque d’inclusion ou d’acceptation au sein de la structure de la classe (Locke et al., 2012). En outre, les avantages s’étendent aux pairs modèles, qui acquièrent des compétences en matière de leadership, améliorent leur efficacité personnelle et bénéficient d’interactions positives avec leurs pairs handicapés (Chen, 2024).
Résumé de la recherche
Le modelage est une intervention fondée sur des données probantes pour les personnes autistes (Hume et al., 2020 ; National Autism Center, 2015). La recherche montre que le modelage par les pairs, un type spécifique de modelage, est efficace pour enseigner aux personnes autistes une variété de compétences, y compris l’étiquetage réceptif (Charlop et al., 1983), la discrimination des couleurs, des formes et des prépositions (Egel et al., 1981), ainsi que pour faire des achats, emprunter des livres de bibliothèque et traverser la rue (Blew et al., 1985). En outre, les résultats de ces études ont montré que le modelage par les pairs pouvait être bénéfique pour les autistes dans les classes d’intégration, Charlop et al. (1983) signalant une augmentation du comportement social comme un effet secondaire positif de l’intervention.
Des études récentes ont utilisé la modélisation par les pairs pour soutenir une variété de populations avec différentes compétences, notamment en enseignant aux adultes à modifier leur mode de vie pour améliorer leur santé et gérer la douleur chronique (Schweier et al., 2014), en améliorant la consommation de légumes chez les enfants d’âge préscolaire (Staiano et al., 2016) et en augmentant l’activité physique chez les femmes inactives sur le lieu de travail (Rowland et al., 2018).
Dans le contexte de l’intervention en autisme, la modélisation par les pairs est souvent associée à d’autres procédures telles que la récompense des réponses appropriées (Sira & Fryling, 2012) ou des incitations supplémentaires (Chen, 2024). Kourassanis-Velasquez et Jones (2019) ont constaté que la modélisation par les pairs combinée à l’incitation et au renforcement augmentait la réponse et l’initiation des offres d’attention pendant le jeu pour trois enfants atteints de troubles envahissants du développement non spécifiés (TED-NS), un diagnostic maintenant classé dans les troubles du spectre autistique (TSA ; Autism Speaks, n.d.). Bien que les résultats aient révélé que les performances étaient généralisées aux nouveaux pairs, elles n’étaient pas constantes après la fin de l’intervention ; cependant, l’étude ne comportait qu’un seul contrôle de suivi, ce qui limite la compréhension des résultats des performances à long terme. Malgré cela, les parents et les pairs modèles ont évalué positivement l’intervention. Plus récemment, Chen (2024) a utilisé la modélisation par les pairs avec des incitations et des renforcements pour améliorer les performances de deux élèves autistes (âgés de sept et neuf ans) dans des tâches telles que préparer un sac d’école, mettre un sac d’école, ramasser les ordures et se mettre en rang pour le départ. Les résultats indiquent que les participants ont trouvé le soutien des pairs utile, et tous les pairs modèles ont indiqué qu’ils aimeraient soutenir d’autres élèves à l’avenir.
En outre, la modélisation est une composante de l’entraînement aux compétences comportementales (BST), un ensemble d’interventions bénéficiant d’un solide soutien empirique et comprenant également des instructions, des répétitions et une rétroaction (Noell et al., 2021). Il existe de nombreux exemples d’interventions qui intègrent la modélisation par les pairs à la BST (Brady et al., 2016 ; Chambers & Radley, 2019 ; Covey & Alber-Morgan, 2021). Covey et ses collègues (2021) ont augmenté le jeu interactif avec des enfants ayant des handicaps modérés à sévères en utilisant la modélisation par les pairs, la BST et l’analyse des tâches. Dans les semaines qui ont suivi l’intervention, un participant a montré une légère diminution de l’habileté entraînée, tandis que les trois autres ont montré des augmentations supplémentaires dans le jeu interactif. Bien que la satisfaction des participants n’ait pas été mesurée, les pairs modèles ont attribué une note élevée à l’intervention et ont estimé qu’ils pouvaient mieux s’engager avec leurs pairs handicapés à la suite de l’étude.
La modélisation par les pairs peut également être étendue aux apprenants plus âgés. Athamanah et Cushing (2019) ont augmenté l’engagement indépendant dans les tâches professionnelles et les interactions sociales avec des participants autistes âgés de 14 à 18 ans en utilisant la modélisation par les pairs dans le cadre d’une formation en milieu de travail. Pendant l’intervention, les pairs ont modélisé la façon d’effectuer des tâches, de poser des questions et de faire des commentaires. Ils ont également utilisé une variété de stratégies d’incitation, y compris l’orientation verbale, gestuelle ou manuelle, pour faciliter la performance indépendante des participants, ce qui a conduit à une augmentation de la précision de la performance. Malheureusement, le transfert des compétences à d’autres contextes et individus et le maintien des compétences dans le temps n’ont pas été évalués en raison des contraintes de temps de l’étude.
Recommandations
Les recherches menées dans le cadre de cette étude montrent que la modélisation par les pairs est fortement étayée par des données probantes. Elle s’aligne sur le National Standards Project (phase 2) du National Autism Center et sur Hume et al. (2021), qui ont tous deux établi que la modélisation était une intervention fondée sur des données probantes pour les personnes autistes. Le modelage par les pairs peut être utilisé avec des apprenants de différents âges pour enseigner diverses compétences (Covey & Alber-Morgan, 2021) et favoriser l’acceptation dans des contextes éducatifs inclusifs (Chang & Locke, 2016). Pour que le modelage soit efficace, il semble évident que les apprenants doivent posséder deux compétences préalables : la capacité d’observer le modèle et la capacité d’imitation (Noell et al., 2021). Par conséquent, l’équipe qui travaille directement avec un individu devrait guider les décisions de traitement afin de déterminer s’il s’agit d’une intervention appropriée pour cet individu.
Il est nécessaire de poursuivre les recherches afin d’améliorer notre compréhension de la modélisation par les pairs. Il convient notamment de déterminer dans quelle mesure les caractéristiques des pairs (par exemple, l’âge, le sexe) influencent l’impact de la modélisation sur les personnes autistes. Un autre point à approfondir est la généralisation des compétences acquises par le biais de la modélisation par les pairs à d’autres contextes et à d’autres personnes, ainsi que leur maintien dans le temps. En outre, bien que les avantages soient nombreux, il reste essentiel de s’assurer non seulement de l’assentiment des apprenants autistes, mais aussi de celui des pairs qui modélisent les comportements souhaités. Enfin, il convient de poursuivre les recherches sur la satisfaction et les préférences des personnes qui apprennent par le biais de la modélisation par les pairs.
La modélisation par les pairs offre des avantages significatifs non seulement aux apprenants autistes et à ceux atteints de troubles du développement, mais aussi aux pairs qui servent de modèles. Ces avantages comprennent la création d’amitiés, la promotion d’un sens de la communauté, le développement personnel, la patience et l’empathie, l’acquisition de nouvelles compétences, un sentiment de récompense et le développement d’attitudes plus positives à l’égard des personnes handicapées (Travers et al., 2023). Compte tenu de ses avantages pour les apprenants et les pairs, la modélisation par les pairs est à la fois fondée sur des données probantes et compatible avec les mouvements visant à créer des environnements d’apprentissage plus compatissants et inclusifs.
Article original : Growing Up: Supporting Teens On The Autism Spectrum
Traduction :
Grandir est à la fois excitant et stimulant pour les enfants et les parents. Les adolescents atteints du spectre autistique peuvent éprouver des difficultés à se socialiser, à planifier leur avenir et à jouir de leur indépendance. Les parents peuvent avoir du mal à savoir comment accompagner leurs enfants dans les rites de passage de l’adolescence et de l’âge adulte, mais il y a certaines choses à garder à l’esprit pour rendre cette période un peu plus facile et plus agréable pour tout le monde.
Tout d’abord, comme n’importe quel adolescent, chaque adolescent autiste est un individu et doit être traité comme tel. Il n’existe pas de solution unique à tout âge, y compris à l’adolescence. Les parents et les enseignants doivent être conscients des stratégies et des soutiens qui ont aidé leur enfant dans le passé et qui peuvent constituer des sources d’information pour le présent et l’avenir. Par exemple, un enfant qui a très bien réussi à apprendre à partir de modèles vidéo peut devenir un adolescent capable d’apprendre beaucoup de choses à partir de vidéos sur YouTube (sous une supervision appropriée, bien sûr). Il est important de veiller à ce que les aides soient adaptées à l’âge de l’enfant. Les personnes autistes n’ont pas à être stigmatisées en étant associées à du matériel et à des activités qui sont généralement considérées comme plus enfantines. Par exemple, un adolescent autiste qui a besoin d’un système de renforcement devrait pouvoir utiliser un système adapté à son âge, comme de l’argent, ou suffisamment discret, comme des points attribués dans une application téléphonique ou sur une carte d’index, au lieu d’une économie de jetons colorés avec des autocollants ou des pièces de 1 centime. De nombreux enfants autistes bénéficient de calendriers d’activités, qui peuvent être mis à jour pour les enfants plus âgés en utilisant les mêmes stratégies d’organisation que celles utilisées par les autres adolescents, y compris des applications sur smartphone pour la planification, les rappels et les listes de choses à faire.
Un autre élément important à prendre en compte dans l’accompagnement des adolescents autistes est le fait que leurs objectifs peuvent devoir être modifiés au fur et à mesure qu’ils grandissent. Il faut espérer que la « règle des cinq ans » a été respectée, c’est-à-dire que les objectifs sont soigneusement sélectionnés en fonction de ce que l’individu devra être capable de faire au cours des cinq prochaines années. Cela signifie qu’il ne faut pas attendre que l’enfant soit en pleine puberté pour lui enseigner les routines d’autosoins associées à cette période, ni attendre qu’il soit devenu un adulte désireux d’avoir une relation amoureuse pour lui enseigner certaines des compétences sociales associées à cette partie de la vie, et bien d’autres exemples encore. Si ce n’est pas le cas, il n’est jamais trop tard pour travailler sur ces compétences, mais il est certainement plus facile et moins stressant de les aborder plus tôt que plus tard. En gardant cela à l’esprit, les adolescents autistes peuvent avoir besoin de penser plus loin que les adolescents normaux. Par exemple, si l’objectif est d’aller à l’université, il est utile que les parents et le personnel de soutien scolaire le sachent et s’y préparent dès le début de l’école secondaire. De même, si le jeune s’oriente davantage vers une carrière, les compétences nécessaires pour travailler doivent être prises en compte bien avant la date à laquelle il devrait commencer à travailler.
Enfin, l’adolescence est une période de célébration et de jouissance de l’indépendance. Pour les adolescents autistes, l’indépendance doit être abordée comme un objectif dans tous les domaines de la vie, avec une évaluation minutieuse de la sécurité et de l’état de préparation. L’indépendance peut être atteinte au bon niveau pour chaque individu, avec les objectifs et les soutiens appropriés. Par exemple, de nombreux adolescents apprécient d’apprendre à se déplacer de manière autonome, en prenant les transports en commun puis en conduisant de manière indépendante. Si un adolescent autiste est capable d’acquérir ces compétences en toute sécurité, il s’agit là d’une grande réussite. Pour les adolescents qui ne sont peut-être pas prêts à atteindre ce niveau d’indépendance, on peut se concentrer sur d’autres solutions, comme apprendre à tracer les itinéraires des transports en commun qui seront empruntés avec un parent ou une personne de confiance, ou être responsable de son propre argent lorsqu’il voyage avec des personnes de confiance. Pour les personnes autistes, quel que soit leur âge, il y a toujours de nouveaux niveaux d’indépendance à atteindre.
Une nouvelle étude révèle qu’un algorithme d’apprentissage automatique peut analyser le discours d’enfants autistes afin d’estimer avec précision leur capacité de communication sociale. Le code du système et les données d’entraînement – tirées de l’une des plus grandes bases de données d’enregistrements vocaux de personnes autistes – sont librement accessibles.
Le temps passé devant un écran par des jeunes autistes n’est pas source de stress, d’anxiété ou dépression, contrairement aux jeunes neurotypiques.
Après parfois des années de galère, ou de déceptions, des habitantes du Val-de-Marne qui sont mères d’enfants adultes souffrant de handicap montent leur propre projet : une colocation à Ivry-sur-Seine, à côté d’une pension de famille pour personnes précaires. Le lieu doit ouvrir en 2026.
Cet article résume un travail d’évaluation des impacts économiques liés aux retards de diagnostic et de suivi des troubles neurodéveloppementaux en France, qui concernent 2 à 3 millions de Français.
Je suis Catherine DELAVELLE, étudiante en 5ème année d’orthophonie au sein du CFUO de Nancy.
Dans le cadre de mon mémoire de fin d’études, nous souhaitons déterminer les représentations et les attentes des adultes présentant un TSA vis-à-vis du milieu médical.
Ce mémoire s’ancre dans un programme de recherche mené par Virginie ANDRE, professeure en sciences du langage et spécialiste des interactions. Le projet de recherche Interactions et Troubles du Spectre de l’Autisme (ITSA) réunit des chercheurs en sociolinguistique et en psychologie, spécialistes des interactions verbales, qui travaillent en collaboration avec des professionnels de santé. Le projet propose d’exploiter des interactions verbales authentiques afin de proposer des ressources appropriées qui abordent différentes situations de communication, et par conséquent aider les personnes ayant un TSA à interagir plus facilement.
Mon mémoire a ainsi pour objectif de déterminer vos difficultés et besoins spécifiques dans les interactions en milieu médical, afin de proposer un support numérique d’entraînement adapté, dans ce contexte spécifique.
Depuis 2006, les effectifs d’enfants en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire ont triplé. Dans un rapport, la Cour des comptes salue une réussite « indéniable » des politiques d’inclusion sur le plan quantitatif, mais se dit « réservée » sur leur capacité à assurer « la réussite scolaire et l’insertion sociale et professionnelle » des élèves en situation de handicap.
Me Cerrada – auteure de “Placements abusifs d’enfants” – a obtenu la condamnation pour faute lourde de l’État dans une procédure concernant l’aide sociale à l’enfance, du fait de la maltraitance d’un jeune autiste par un juge.
Pourquoi les difficultés de communication et la perception atypique de la douleur chez les enfants autistes compliquent sa reconnaissance et sa gestion.
Chaque jour de notre vie, nous faisons des choix sans même nous en rendre compte. Mais, du fait de leur handicap, certaines personnes peuvent se retrouver limitées dans leurs prises de décision. Comment les aider à satisfaire leurs désirs et faire preuve de plus d’autonomie ? C’est ce que nous évoquons dans cet article sur l’autodétermination.
Particulier employeur, prestataire, mandataire… Il existe plusieurs façons de gérer l’embauche d’une aide à domicile. On décrypte pour vous chacune d’entre-elles.
Se soigner, et plus globalement, le droit à la santé, est un droit fondamental en France. Comme tout citoyen, les personnes autistes doivent en bénéficier. Cela inclut d’avoir accès à un suivi médical approprié, ainsi qu’aux soins chez un médecin ou à l’hôpital quand c’est nécessaire.
Une étude britannique de 2017 a mis en évidence que le risque de se suicider est plus élevé chez les personnes présentant des critères d’autisme, mais non diagnostiquées officiellement, que dans la population générale.
Nous avons tous des choses à dire et à communiquer ! Mais comment faire quand on n’a pas l’usage de la parole ? C’est là que la Communication Alternative et Améliorée (CAA) entre en jeu.
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