Webinaire iMIND #5: Autisme et libre arbitre

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Améliorer l’attention des élèves : conseils, astuces et formations (Canopée)

Comment susciter davantage l’attention des élèves ? Comment les aider à améliorer leur concentration ? Et si le fonctionnement du cerveau nous livrait des éléments de réponse ? Réseau Canopé partage conseils, astuces et formations.

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Étudiants en situation de handicap | Votre vie de campus

Accessibilité des lieux d’études, logement, restauration, sport et culture, transports…

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Le gouvernement va poursuivre ses engagements dans une nouvelle stratégie nationale autisme et TND 2023-2027 (Ministères des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes Handicapées)

Le gouvernement, pleinement conscient des besoins des personnes autistes, TDAH, DYS, TDI et de leurs familles, va poursuivre ses engagements dans une nouvelle stratégie nationale 2023-2027.

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Séminaire en ligne sur les liens entre le métabolisme et l’autisme

Les facteurs métaboliques jouent un rôle dans toute une série d’affections humaines, dont l’autisme. Recherches sur la pollution atmosphérique, le microbiome.

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Préparer les enfants avec autisme pour les vacances (Different Roads to Learning)

Article original : Preparing Children with Autism for the Holidays

Traduction :

C’est la saison de la joie et de l’excitation. Peut-être un peu de stress et de chaos aussi. Octobre à décembre peut être épuisant pour de nombreuses familles. Avec des vacances consécutives, il peut être difficile de maintenir une routine confortable. Les enfants autistes ont tendance à s’épanouir dans la structure et la routine, ce qui rend ces mois particulièrement difficiles. Rassurez-vous, il existe des stratégies que vous pouvez adopter pour préparer votre enfant et votre famille à ces changements majeurs à venir.

Planifier à l’avance

Les changements soudains ou inattendus sont souvent les plus difficiles à gérer pour les enfants autistes. Lorsque les enfants sont préparés à l’avance pour les vacances à venir, cela peut grandement améliorer leur réaction lorsque les événements des vacances se présentent.

Les stratégies de préparation des vacances peuvent inclure un certain nombre des éléments suivants :

  • Parlez souvent à votre enfant des vacances et plus particulièrement des activités que vous ferez ensemble. Par exemple, vous pourriez vous concentrer sur Noël, discuter de la façon dont vous irez dîner chez grand-mère et grand-père ce jour-là.
  • Lisez des histoires sociales et/ou des livres sur les vacances et les événements associés. Les histoires sociales sont idéales pour décrire et examiner exactement quels sont les plans et les attentes.
  • Créez un compte à rebours visuel ou un calendrier qui indique quand les vacances doivent servir de rappel visuel des événements à venir. Invitez votre enfant à faire référence à ce visuel chaque jour pendant que vous discutez des vacances à venir.
  • Faites des plans de sauvegarde au cas où les choses ne se dérouleraient pas comme prévu.
  • Préparez un sac de vacances avec tous les supports dont votre enfant pourrait avoir besoin. En fonction de leurs besoins individuels, ce sac peut inclure des éléments tels que des écouteurs antibruit, des gilets lestés, …
  • Assurez-vous que votre enfant dispose d’un moyen de s’échapper en toute sécurité si le cadre devient trop accablant. Par exemple, établissez un endroit dédié où ils peuvent aller se calmer à chaque événement de vacances.

Maintenir la cohérence dans la mesure du possible

Avec tant de choses hors de l’ordinaire pendant les vacances, c’est une bonne idée d’essayer d’éviter des changements majeurs inutiles pendant ces périodes. Ce n’est pas toujours possible car la vie peut être imprévisible. Cependant, dans la mesure du possible, maintenez une routine cohérente pour votre famille.

Prioriser les activités

À chaque fête, il existe une abondance de façons possibles de célébrer, des grandes réunions de famille et des sorties publiques aux activités indépendantes. Les façons dont nous célébrons les fêtes sont souvent liées à des traditions familiales sentimentales. En tant que tel, il peut être difficile de bifurquer de ces activités qui nous sont spécifiques. Cependant, il peut être utile de prioriser les activités les plus importantes et les plus agréables pour vous et votre famille. Si une tradition de vacances particulière cause historiquement plus de stress que de plaisir, envisagez des activités alternatives que vous pouvez essayer et qui peuvent être tout aussi spéciales pour votre famille. Tenez également compte des préférences de votre enfant lors de la planification des événements.

Soyez flexible

Parfois, nos plans les mieux conçus ne fonctionnent tout simplement pas. Nous pourrions penser que notre enfant peut gérer une nouvelle activité cette année, mais cela s’avère toujours trop stimulant pour lui. Essayez d’aborder les vacances avec un état d’esprit flexible. Si les choses ne se passent pas comme prévu, préparez un plan de secours pour des activités alternatives.

Reconnaître les progrès, aussi minimes soient-ils

Concentrez-vous sur les victoires, qu’elles soient grandes ou petites. Les vacances peuvent être à la fois magiques et éprouvantes pour toute la famille. N’oubliez pas de prendre le temps de reconnaître les progrès que votre enfant a fait. Bonnes vacances à tous !

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L’accompagnement humain des élèves en situation de handicap (Défenseur des Droits)

Dans le cadre de la réalisation du présent rapport, l’institution a procédé à une analyse de l’ensemble des réclamations qui lui ont été adressées en lien avec la problématique des AESH. Elle a en outre réalisé des entretiens avec des professionnels du milieu éducatif concernés par cette question et consulté les associations membres de son comité d’entente handicap, composé d’acteurs investis sur ce sujet.

En complément, le Défenseur des droits a sollicité le ministère de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports, le secrétariat
d’Etat en charge des personnes handicapées, la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), l’Association des maires
de France (AMF), l’Assemblée des départements de France (ADF), le secrétariat général à l’enseignement catholique, et l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE).

Partant des constats qui en sont ressortis, et sans prétendre à l’exhaustivité, la Défenseure des droits fait état de ce que l’institution perçoit du décalage existant entre l’augmentation des moyens humains et financiers en faveur de l’accompagnement des élèves en situation de handicap et le nombre grandissant d’enfants dont les besoins sont très largement non ou mal.

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Renforcement différentiel des comportements incompatibles (Different Roads to Learning)

Article original : Differential Reinforcement of Incompatible Behavior

Traduction :

Aujourd’hui, nous allons nous intéresser de plus près au renforcement différentiel des comportements incompatibles (DRI). Le DRI est défini comme “une procédure pour diminuer le comportement problématique dans laquelle un renforcement est fourni pour un comportement qui est topographiquement incompatible avec le comportement ciblé pour la réduction et retenu à la suite d’instances du comportement problématique (par exemple, s’asseoir sur un siège est incompatible avec la marche autour de la pièce ) (Cooper, Heron et Heward, 2007).

Regardons quelques exemples de DRI en action :

  • Mme Clark enseigne dans une salle de classe avec six élèves autistes. Un de ses élèves a récemment commencé à se pincer les bras. Elle prend des données sur le comportement et découvre qu’il fonctionne pour l’attention. (Lorsqu’il se pince les bras, elle ou l’aide d’un enseignant vient et lui dit “pas de pincement”.) Elle a décidé de mettre en œuvre une intervention qui utilise le DRI. Elle lui apprend à s’asseoir les mains entrelacées sur son bureau. C’est un comportement incompatible avec le pincement car il n’est pas capable de pincer alors que ses mains sont entrelacées. Elle et l’aide de l’enseignant le renforcent pour entrelacer ses mains (venez lui dire « excellent travail » ou « j’aime la façon dont vous êtes assis ») et ne prêtent pas attention lorsqu’il se pince les bras.
  • Carly a une fille de 9 ans. Lorsque sa fille veut faire une pause dans ses devoirs, elle tend la main et frappe le bras de Carly. Carly dit généralement : “Avez-vous besoin d’une pause maintenant” Ensuite, elle lui permet de faire une pause de cinq minutes. Carly a reconnu que l’intensité des coups de sa fille semblait augmenter et elle craignait de se blesser. Elle a décidé de mettre en œuvre une intervention qui a utilisé DRI. Elle a mis une minuterie sur la table à portée de sa fille et a appris à sa fille à toucher la minuterie quand elle voulait faire une pause. C’est un comportement incompatible car sa fille ne peut pas simultanément toucher la minuterie et frapper Carly. Lorsque la fille de Carly a touché la minuterie, elle a immédiatement pu faire une pause. Quand elle a frappé Carly, elle n’a pas reçu de pause. Cette intervention s’est avérée particulièrement utile car, au fil du temps, Carly a appris à sa fille à régler elle-même la minuterie et à devenir plus indépendante dans la gestion des temps de pause.
  • M. Holley enseigne une classe préscolaire. Pendant le temps du cercle, beaucoup de ses élèves deviennent très excités et peuvent être assez bruyants. Parfois, il semble que tous ses élèves crient en même temps. Une fois qu’ils deviennent trop bruyants, il est très difficile de regagner leur attention. Il décide de mettre en œuvre une intervention utilisant DRI. Il utilise un décibelmètre sur sa tablette (comme l’application Too Noisy). Il enseigne aux élèves que lorsque le niveau de bruit est inférieur à un certain nombre ou seuil, ils gagnent tous des autocollants. Il s’agit d’un renforcement différentiel d’un comportement incompatible car les enfants ne peuvent pas parler fort et doucement simultanément.

DRI n’est pas toujours la meilleure option. Par exemple, il peut être très difficile de trouver un comportement incompatible. Ou, dans le cas d’un comportement d’automutilation ou d’agressivité, il peut être dangereux d’utiliser une telle intervention.

Si vous utilisez DRI, vous pouvez envisager de dire explicitement à vos apprenants que vous mettez en œuvre ce nouveau plan, comme M. Holley l’a fait dans le troisième exemple ci-dessus. Et rappelez-vous, ce n’est qu’une forme de renforcement différentiel. Si le DRI n’est pas approprié à votre situation, il existe certainement encore des options pour renforcer un comportement approprié de manière efficace et efficiente.

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Apprendre la flexibilité (Different Roads to Learning)

Article original : Teaching Flexibility

Traduction :

“Modèles de comportement, d’intérêts ou d’activités restreints et répétitifs, manifestés par au moins deux des éléments suivants, actuellement ou par le passé :

1. Insistance sur la similitude, adhésion inflexible aux routines ou modèles ritualisés de comportement verbal ou non verbal (p. ).”

Source : www.CDC.gov

Cela fait partie des critères diagnostiques de l’autisme de lutter contre la rigidité.

Qu’est-ce que la rigidité ? C’est une inflexibilité, une incapacité à tolérer le changement ou des événements inattendus, à des niveaux de difficulté variables.

C’est quelque chose contre laquelle beaucoup de personnes luttent, et cela peut avoir un impact négatif sur la vie. Les problèmes liés à la rigidité peuvent affecter la journée scolaire, les relations/liens sociaux, la vie à la maison, les transitions, l’intégration communautaire et la réussite professionnelle/professionnelle (pour les clients plus âgés).

Voici quelques exemples :

  • Difficulté à accepter un changement d’enseignant
  • Difficulté à rester calme si quelque chose (un jouet par exemple) se casse, perd de la puissance ou si la batterie meurt
  • Difficulté à rester calme si maman ou papa passent devant un magasin mais nous n’entrons pas à l’intérieur
  • Insistance sur la même routine tous les jours, du lundi au dimanche
  • Refus de changer ses habitudes alimentaires, ses choix vestimentaires, etc., du jour au lendemain
  • Difficulté à dormir si vous voyagez, loin de chez vous ou si la routine du coucher est différente

Comme la rigidité est une caractéristique essentielle de l’autisme, le traitement ou l’intervention sur celle-ci doit être abordé avec soin. Le but ne devrait pas être de transformer une personne inflexible en une personne flexible. L’objectif devrait être d’aider l’apprenant à s’adapter à un monde en constante évolution qui ne restera PAS constant, et d’augmenter les capacités d’adaptation des apprenants pour accepter ce qu’ils ne peuvent pas contrôler.

Dans une certaine mesure, la plupart d’entre nous sommes des créatures d’habitude. Nous achetons une certaine marque de maquillage, nous nous brossons les dents d’une certaine manière, nous nous garons au même endroit lorsque nous allons au travail, nous nous asseyons toujours au 2ème rang pour nos conférences universitaires, etc. comme la similitude et la prévisibilité dans votre vie.

Mais.

Cela devient un problème lorsque la réaction à la routine étant perturbée conduit à une explosion, une agression, une automutilation, etc. Par exemple, j’ai des restaurants spécifiques où je commande la même chose à chaque fois que j’y vais. Si j’y allais un jour et que cet article n’était pas disponible, je serais déçu, agacé… Je pourrais même partir et aller manger ailleurs. Mais je ne deviendrais pas un danger pour moi-même ou pour les autres, et je ne persisterais pas dans cette gêne pendant des heures ou des jours.

Alors, comment aider nos personnes, étudiants et proches à accepter sereinement les changements inévitables de la vie ?

L’ABA propose de très nombreuses stratégies pour enseigner la flexibilité et la tolérance au changement. Discutons-en quelques-uns :

  1. Qu’enseignons-nous à la place ? Cela devrait être la priorité #1, c’est vraiment important. Nous ne pouvons pas simplement supprimer les schémas et les rituels établis, nous devons d’abord identifier le(s) comportement(s) de remplacement. Cela pourrait inclure l’enseignement de la capacité de demander (“Je voulais la tasse rouge”), d’attendre (“Nous irons à ce magasin, mais je m’arrête d’abord chez un autre”), de gérer soi-même sa colère et sa déception (” Je peux voir que vous êtes en colère. Prenons nos respirations profondes, d’accord ?”), et/ou pour résoudre un problème (“Oh non, la batterie de votre tablette est morte. Comment pouvons-nous résoudre ce problème ?”).
  2. Avons-nous exclu les problèmes sous-jacents ? Il n’est pas rare que l’autisme coexiste avec d’autres diagnostics. L’apprenant est-il simplement « rigide » ou est-il atteint d’un TOC ? Ou aux prises avec un trouble anxieux non diagnostiqué ?
  3. Intentionnellement et systématiquement, introduisez le changement. Je travaille avec tant de familles qui essaient de contourner ce problème en évitant de changer les choses dans l’environnement de leur enfant, en cédant aux rituels, voire en s’écartant du chemin dans la ville pour éviter de passer des endroits qui déclencheront des crises chez l’enfant. Je sais que cela semble être le moyen le plus simple de gérer ce problème, mais en réalité, cela aggravera les choses. C’est presque mentir à l’apprenant que d’agir comme si rien dans son environnement ne devait jamais changer. Ce n’est tout simplement pas la vraie vie. Nous devons aider l’apprenant en introduisant de petits changements intentionnels (commencer très petit), puis en l’aidant à tolérer ce changement. En parlant de tolérer….
  4. Aidez l’apprenant à élaborer un « plan d’action » lorsqu’il est déclenché. Ce sera très spécifique à l’apprenant individuel, donc je ne peux pas donner de recette pour cela. Le plus important est d’utiliser une intervention basée sur la fonction pour enseigner une stratégie à l’enfant pour la désescalade. Par exemple : Lorsqu’il y aura un enseignant suppléant à l’école, informez l’apprenant. (Si possible) Parlez de ce qu’ils pensent de ce changement. Compatissez avec leur détresse et ne la minimisez pas. Engagez-vous dans des étapes d’action telles que faire les cent pas, presser une balle anti-stress, fredonner et respirer profondément les yeux fermés. Rappelez à l’apprenant les choses qu’il peut contrôler/les choses qui sont inchangées. Par exemple : « Je sais que vous êtes en colère que M. Walker ne soit pas là aujourd’hui. C’est décevant. Nous pouvons aller dans le couloir et faire une pause, et quand nous reviendrons, faites-moi savoir si nous faisons d’abord notre page d’écriture ou de lecture. D’accord?”.
  5. À l’étape n ° 4, j’ai fait référence à «l’empathie». Je sais que cela peut être frustrant et stressant lorsque votre enfant/élève explose du fait d’un siège déplacé, un bol différent au petit-déjeuner ou un jouet cassé. Vous pourriez penser “QUEL EST LE GROS PROBLÈME ?!”. Eh bien, aimez-vous le changement? Si nous sommes honnêtes, la plupart d’entre nous n’aiment pas les changements inattendus et non demandés. Cela nous met en colère et nous nous sentons agacés. Donc, même si vous ne pouvez pas vous identifier entièrement à la taille de l’explosion, vous pouvez vous identifier au sentiment, n’est-ce pas ? Cette « mise en relation » est l’empathie. Mettez-vous à la place des apprenants et traitez-les comme vous voudriez être traité si vous étiez aussi bouleversé et agité.

Ressources supplémentaires

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La nouvelle histoire de l’autisme, partie III (Spectrum News)

Article original : The new history of autism, part III

Traduction :

Le cadre conceptuel de base du spectre autistique a été en grande partie construit dans les années 1980, mais quatre développements depuis lors ont eu des effets fondamentaux sur notre image de l’autisme. Le premier est né d’un article de 1977 des psychiatres Susan Folstein et Michael Rutter qui a finalement annulé la notion néfaste, remontant aux années 1950 et popularisée dans les années 1960, selon laquelle l’autisme était causé par des « mères frigorifiques » qui manquaient de chaleur pour élever des enfants en bonne santé. Folstein et Rutter ont étudié les taux d’autisme chez les jumeaux et ont trouvé des “influences héréditaires importantes” sous-jacentes à certains des traits caractéristiques de l’autisme. L’étude était suffisamment convaincante pour éliminer une théorie qui avait blessé de nombreuses familles et parfois même retiré les enfants autistes des soins de leurs mères.

La vision de l’autisme, quant à elle, a également été élargie par l’article de Wing de 1981, discuté dans la partie I de cet article, qui déclarait que le monde autiste était peuplé non seulement par les enfants profondément handicapés de Kanner et une pincée de savants aspergiens, mais par tout un éventail de présentations. dans lequel les traits de l’autisme peuvent apparaître dans différentes combinaisons à différentes forces.

Cette compréhension, qui s’est propagée lentement mais régulièrement à la fois dans la recherche et dans les communautés autistes, a contribué à jeter les bases de la refonte largement réussie de la communauté autiste, à partir d’environ 2000, de l’autisme comme un syndrome non pas de “déficits” mais de “neurodiversité” – un éventail et variété des traits qui, comme la plupart de la palette humaine, peuvent être des handicaps dans certains contextes et des atouts dans d’autres. Ce terme semble avoir été inventé en septembre 1998, lorsque le magazine The Atlantic a publié en ligne un court article de Harvey Blume intitulé « Neurodiversity : On the Neurological Underpinnings of Geekdom ». La colonne, sur les “geeks” autistes de la Silicon Valley en Californie, a introduit le terme dans le dernier de ses quatre paragraphes. “La neurodiversité”, lit-on dans la phrase, “peut être tout aussi cruciale pour la race humaine que la biodiversité l’est pour la vie en général”. Ainsi, un nouveau mot puissant est entré dans le lexique.

Robison voit le terme comme un moyen pour les personnes autistes de s’approprier et de célébrer leur état, car il «ne portait pas la stigmatisation du handicap. Parce que là où l’autisme était exclusivement une caractérisation de la façon dont nous étions moins que les autres, la neurodiversité permet la possibilité que nous soyons plus que la personne moyenne dans certains domaines et moins dans d’autres”.

Enfin, le développement le plus notable de la recherche sur l’autisme en tant qu’entreprise a été la présence croissante de chercheurs autistes qui diversifient le personnel de recherche et élargissent les points focaux d’étude.

Leur objectif est d’orienter la recherche loin des recherches de « causes » ou de « remèdes » et vers des travaux sur les types d’interventions, de programmes, de pratiques et d’informations qui peuvent aider les personnes autistes à gérer leur place dans le monde – et aider les personnes non autistes à comprendre ce qu’ils peuvent faire différemment pour améliorer la compréhension mutuelle. “Rien sur nous sans nous”, a été le cri de guerre de ce mouvement.

Alors que de nombreux centres de recherche et bailleurs de fonds commencent à répondre à cet appel, ils modifient leurs programmes de recherche sur l’autisme pour produire des études davantage centrées sur l’expérience. Une ligne d’étude dirigée par le chercheur autiste Damian Milton, maître de conférences en déficience intellectuelle et développementale à l’Université de Kent en Angleterre, par exemple, explore ce qu’il a surnommé « le problème de la double empathie », qui implique l’échec des personnes non autistes à voir qu’ils sont souvent au moins aussi mauvais pour comprendre les personnes autistes que les personnes autistes pour les comprendre.

Un autre article récent, dirigé par Tomisin Oredipe et Bella Kofner, qui ont travaillé sur l’étude en tant qu’étudiants de premier cycle au College of Staten Island à New York, a révélé que dire aux enfants à un plus jeune âge qu’ils sont autistes améliore leur bien-être et leur fonctionnement par rapport à des enfants autistes qui sont informés plus tard. Comme l’a dit leur collaborateur, Steven Kapp, maître de conférences à l’Université de Portsmouth en Angleterre, cela “aide les gens à se comprendre et les aide également à se connecter avec d’autres personnes comme eux”.

La largeur apporte de la profondeur :

L’histoire des études sur l’autisme est troublée, avec des passages critiques pleins de brouillard qui ne se dissiperont peut-être jamais. Mais ce qui est clair dans ce brouillard, c’est que la science progresse en étant inclusive, en reconnaissant la diversité et en élargissant sa portée.

“En fin de compte”, a écrit l’auteur Lina Zeldovich dans un article de Spectrum de 2018 sur Sukhareva, “il a fallu un éventail de ces chercheurs pour définir le spectre complet de l’autisme”. Sukhareva, Frankl, Weiss et sœur Viktorine ont toutes joué un rôle crucial dans la reconnaissance de l’autisme en tant que syndrome distinct, mais toutes ont été injustement et spectaculairement ignorées pendant des décennies. Cela les a privés d’une reconnaissance qui aurait produit non seulement des récompenses pour eux, mais une histoire plus complète et plus précise de l’autisme – et le véritable fonctionnement de la science. Ces noms, avec Wing, Folstein, Rutter, Robison et d’autres pour lesquels nous manquons de place ici, appartiennent aux côtés de Kanner et d’Asperger en tant que pionniers de ce domaine – qui, comme toute science, reste une frontière, désormais explorée par des personnes qui varient davantage dans leurs origine, expérience et perspective que jamais auparavant.

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La nouvelle histoire de l’autisme, partie II (Spectrum News)

Article original : The new history of autism, part II

Traduction :

Dans l’histoire de l’autisme, les empreintes laissées par deux autres pionniers de la recherche sur l’autisme au début du XXe siècle qui, comme Zelig, ont réussi à être présents dans les laboratoires d’Asperger et de Kanner à des moments critiques du travail de ces hommes, sont faibles dans l’histoire de l’autisme. Anni Weiss et Georg Frankl, tous deux nés en 1897, ont commencé leur carrière au milieu des années 1920 en tant que cliniciens et chercheurs clés dans une clinique psychiatrique pour enfants de l’Université de Vienne. Weiss, qui a étudié la psychologie de l’enfant et le travail social, y était de 1927 à 1934 ; Frankl, un psychiatre spécialisé dans les problèmes des enfants, y a occupé un poste de 1925 à la fin de 1937. Bien que leurs rôles aient été essentiels à l’identification de l’autisme, leur existence même était presque complètement obscure jusqu’en 2015, lorsque le journaliste Steve Silberman et l’historien Stephen Haswell Todd, respectivement et indépendamment, les ont découverts puis écrits dans le best-seller de Silberman “Neurotribes” en 2015 et la thèse de Haswell Todd en 2015, “The Turn to the Self: A History of Autism, 1910-1944”.

La clinique pour enfants Heilpädagogik, fondée et dirigée par le psychiatre Erwin Lazar, était l’une des cliniques de pédopsychiatrie les plus anciennes et les plus innovantes d’Europe. Il y avait à la fois une clinique de jour, qui voyait des enfants venant de toute l’Autriche, et un service d’hospitalisation de 21 lits – plus comme un internat, avec un personnel si dévoué qu’ils étaient comme une famille – qui traitait et éduquait les enfants qui avaient des problèmes psychiatriques dans les thématiques de recherche de la clinique.

Asperger a rejoint cette clinique en 1932 en tant que médecin fraîchement créé. Il a terminé sa formation sous Lazar et Frankl, qui était le seul médecin et psychiatre du personnel autre que Lazar.

En tant que cliniciens de première ligne, Weiss et Frankl avaient des contacts constants avec les jeunes patients. Avec un psychologue et une religieuse nommée Sœur Viktorine, Weiss et Frankl ont écrit de nombreux dossiers d’observation de patients sur lesquels Asperger s’appuierait fortement pour rédiger son article pivot de 1944. Il convient de noter que Frankl et Weiss ont également écrit des articles sur ces patients antérieurs à Asperger – Frankl en 1934 et Weiss en 1935.

L’article de Frankl s’est concentré sur une dynamique qu’il a passé la prochaine décennie à explorer d’une manière qui a presque certainement influencé le point de vue d’Asperger. Il a d’abord distingué le « langage des mots », les mots prononcés à haute voix, de ce qu’il appelait le « langage émotionnel », qui englobait le ton de la voix, le langage corporel, l’expression faciale, la présence générale – tout au-delà des mots réels qui communiquent ce que quelqu’un essaie de dire. Lorsque nous écoutons quelqu’un, écrit Frankl, nous « acquérons deux ensembles d’informations différents ». Si un clinicien entend la description d’un enfant d’une série d’événements, par exemple, ” il apprend ce qui s’est passé, les faits objectifs. En même temps, il reconnaît ce que l’enfant ressent réellement à propos de ces événements, bien que [les sentiments de l’enfant] ne soient pas verbalisés. Pourtant, certains enfants (comme ceux qu’Asperger en viendrait à appeler autistes) traitent le langage émotionnel différemment des enfants non autistes. Asperger a décrit plus tard comment cet autre type de traitement obligeait les enseignants et les parents à présenter des demandes ou des ordres avec un manque d’affect dans leur voix.

Ni l’article de Frankl ni celui de Weiss n’ont tenté de définir une nouvelle catégorie ou un nouveau syndrome diagnostique. Pourtant, les deux articles ont fourni des études approfondies et sensibles d’un “type d’enfant” qu’ils semblaient déjà connaître – caractérisé par ce qui serait aujourd’hui considéré comme des traits d’autisme. Et l’article de Weiss, dans lequel elle décrivait la méthode de test de la clinique et ce que les tests révélaient sur le patient dont il était question, était un véritable prototype, “à la fois dans la forme et dans le fond”, comme l’observe Haswell Todd, de celui qu’Asperger écrivit une décennie plus tard. .

Les articles de Frankl et de Weiss reflètent également une fascination apparemment de tout le personnel pour les enfants autistes à une époque où Asperger se tournait vers Frankl (et sans doute aussi vers Weiss) pour obtenir des conseils pour leur donner un sens. Lors des réunions hebdomadaires du personnel de la clinique, ces cas et d’autres auraient déclenché des discussions cruciales pour la compréhension croissante d’Asperger de ce qu’il voyait chez certains des jeunes pris en charge par la clinique.

Selon Haswell Todd, les « éléments de description » ou « motifs descriptifs » individuels que Viktorine, Weiss et Frankl utilisaient pour représenter ces enfants étaient peut-être encore plus importants. Ces motifs – notant l’éloignement social des enfants, le manque d’affect, le désir de routine ou les particularités du langage et de l’intellect – décrivaient implicitement les traits distinctifs qu’Asperger (et Kanner) utiliseraient plus tard pour définir les “types” autistes. En effet, les articles d’Asperger et de Kanner contiennent tous deux des passages fréquents et parfois longs tirés directement des dossiers des patients rédigés par Frankl et Weiss. Ces extraits, affirme Haswell Todd, représentent non seulement le matériel textuel de ces articles, mais certains des éléments conceptuels qu’Asperger et Kanner ont utilisés pour construire leurs théories sur la « psychopathie autistique » et « l’autisme infantile ».

Quelle était l’importance de Frankl et Weiss dans la théorie de l’autisme d’Asperger ? Comme suggéré ci-dessus, leurs contributions étaient facilement suffisamment importantes pour que, selon les normes plus inclusives d’aujourd’hui en matière de crédit d’auteur scientifique et médical, les deux auraient été répertoriés (avec sœur Viktorine et d’autres) sur le long, approfondi et brillant article de 1944 qui a fait le nom d’Asperger. .

Peu de temps après le départ de Frankl en novembre 1937, Asperger a donné une conférence dans laquelle il a parlé de la “psychopathie autistique” que lui et ses collègues observaient chez une poignée de jeunes patients. Il l’a rapidement publié sous le titre “Das Psychisch Abnormale Kind” (“L’enfant psychiquement anormal”). Il s’agissait essentiellement d’un brouillon de son article ultérieur, avec des éléments clés de l’image toujours manquants. Pourtant, il marque clairement une nouvelle direction dans sa pensée, celle qui conduira à l’achèvement six ans plus tard de sa thèse, qui sera publiée l’année suivante.

Hélas, l’article d’Asperger ne répertorie aucun co-auteur et seulement 13 références, la plupart provenant de géants du domaine. Cette rareté de citations semble inconvenante aujourd’hui, alors qu’un article de 54 pages comme celui d’Asperger aurait généralement des dizaines de références et donnerait des signatures de co-auteur à ceux qui ont fourni des données sur les patients ou des idées clés. Mais c’était « une époque », explique Christine Borgman, directrice du Center for Knowledge Infrastructures de l’Université de Californie à Los Angeles, « où il n’était pas rare que les professeurs qui dirigeaient des départements s’attribuent le mérite du travail du département et utilisent le ‘nous’ royal » au lieu d’identifier des collaborateurs comme des co-auteurs. Peu importe à quel point le travail réel était collaboratif, il s’agissait souvent d’un jeu où le patron prenait tout.

L’histoire, bien sûr, s’imposerait et s’est imposée. Pendant cette période particulièrement fructueuse à la clinique Lazar, le nazisme qui s’était de plus en plus répandu en Autriche se faisait de plus en plus sentir dans les universités. La rhétorique anti-juive est devenue de plus en plus virulente. Les universités ont commencé à refuser d’embaucher ou de promouvoir des Juifs tels que Frankl et Weiss, et les ont parfois carrément licenciés. En 1932, lorsque le directeur de la clinique Erwin Lazar mourut, le chef de l’hôpital, un nazi ardent du nom de Franz Hamburger, remplaça Lazar non pas par le psychiatre très expérimenté Frankl mais par une immunologiste, Valérie Bruck. Lorsque Bruck a pris sa retraite deux ans plus tard, Hamburger a fait appel à Asperger, alors âgé de seulement 28 ans et membre du personnel depuis seulement trois ans, pour diriger la clinique, l’élevant au-dessus de Frankl. Cette promotion signifiait que lorsque Asperger publiait sa thèse – car c’était ce qu’était son article de 1944 – il ne le faisait pas en tant que subalterne mais en tant que chef de la clinique. Entre-temps, deux des personnes qui l’avaient le plus aidé avaient déménagé : Weiss est parti en 1934, l’année de la promotion d’Asperger, pour les États-Unis. Frankl a suivi peu de temps après, démissionnant de la clinique en novembre 1937 pour rejoindre (et épouser) Weiss à New York.

La naissance de l’autisme de Kanner :

Après avoir quitté l’une des cliniques de pédopsychiatrie les plus renommées d’Europe, Frankl a atterri dans l’une des plus remarquables des États-Unis, qui avait été fondée et présidée par Leo Kanner, 43 ans. Kanner, qui avait publié deux ans auparavant le manuel “Child Psychiatry”, était de loin le pédopsychiatre le plus en vue du pays. Comme Asperger, il était originaire d’Autriche-Hongrie. Il est né en 1894 dans un village de langue yiddish à la frontière avec la Russie, dans l’actuelle Ukraine. À 12 ans, il s’installe à Berlin pour l’école, mais il suspend ses études de médecine lorsque l’armée l’enrôle dans la Première Guerre mondiale. Il termine son diplôme de médecine en 1921 et en 1924 s’installe aux États-Unis avec sa femme et sa fille pour échapper à l’inflation et récession que la guerre avait déclenchée en Autriche et en Allemagne. Peu de temps après, l’hôpital Johns Hopkins de Baltimore l’a embauché pour diriger le service psychiatrique pour enfants, la première clinique de pédopsychiatrie du pays.

La clinique de Kanner ressemblait à bien des égards à l’établissement de Lazar à Vienne. Il y avait une clinique de jour qui gérait les jeunes patients de tout le Maryland et au-delà; un service d’hospitalisation qui prenait en charge les soins, l’école et l’éducation ; et un personnel pointu et profondément engagé qui a appris à bien connaître les enfants et a discuté et enregistré leurs cas de manière réfléchie. Frankl, rejoignant l’équipe en novembre 1937, fut un ajout majeur à cette équipe. Il a travaillé aux côtés de la psychiatre clinique principale de l’unité, Eugenia S. Cameron, pour évaluer, puis suivre et rédiger certains des cas les plus difficiles ou les plus intrigants.

Ces patients, en l’occurrence, incluraient bientôt un garçon de 5 ans nommé Donald T., qui devint en octobre 1938 le premier des 11 enfants que Kanner décrivait dans son article de 1943, « Autistic Disturbances of Affective Contact ». Dans la première phrase de cet article, Kanner a identifié l’année où lui et son personnel ont pris note de ces cas pour la première fois : que chaque cas mérite – et, je l’espère, recevra éventuellement – un examen détaillé de ses particularités fascinantes.

Cette phrase se démarque pour deux raisons. Le premier est l’utilisation par Kanner de “notre attention”, qui implique ou reconnaît qu’il s’agissait d’une perception d’équipe. De plus, sa mention de l’année 1938 marque le moment où plusieurs facteurs auraient pu se combiner pour suggérer que Donald T. avait un syndrome dont personne n’avait jamais entendu parler.

Quelle était la particularité de 1938 ? Depuis plusieurs années, la pédopsychiatrie européenne et américaine accordait une attention accrue non seulement à « l’autisme » ou à la séparation de Bleuler, mais aussi au diagnostic croissant et de plus en plus flou de la schizophrénie, qui comprenait de nombreuses personnes qui seraient aujourd’hui diagnostiquées comme autistes. Il semble donc assez probable que si ni Asperger ni Kanner n’avaient discerné et défini ce qui est devenu l’autisme moderne, un autre pédopsychiatre du milieu du siècle l’aurait fait. Cela ne veut pas dire que l’air était rempli de la notion d’autisme moderne. Mais ça comptait des bouffées.

En octobre 1938, par exemple, le même mois où Donald T. s’est présenté à la clinique de Kanner à Baltimore, Asperger à Vienne a donné puis publié son discours mentionné précédemment décrivant les “psychopathes autistes”. Étant donné que Vienne et Baltimore étaient alors des nœuds principaux dans les conférences et les réseaux professionnels de pédopsychiatrie, il est concevable que Kanner (un locuteur natif allemand) ait pu recevoir une description ou même une copie de la conférence d’Asperger.

Pendant ce temps, 1938 était la première année complète de Frankl dans le laboratoire Kanner. Et Frankl, ayant vu, écrit et discuté avec ses collègues de Vienne des mêmes enfants qu’Asperger voyait, aurait probablement partagé avec ses collègues de Baltimore des souvenirs ou des idées sur ces cas. Après tout, sa richesse d’expérience était précisément ce pour quoi Kanner l’avait engagé. (Cela ne veut pas dire que Kanner a soulevé des comptes rendus de cas d’Asperger. Mais la mention par Kanner “d’un certain nombre d’enfants” présentant des traits autistiques portés à son attention en 1938 aurait pu facilement englober des rapports de cas d’autres cliniques.) Et au moins trois occasions car de telles conversations auraient lieu pendant que Frankl était à la clinique. Car en plus de Donald T., deux autres patients décrits par Kanner dans son article sont arrivés à sa clinique pendant les trois années où Frankl y a travaillé.

Enfin, Frankl a également apporté à Baltimore quelque chose de plus tangible en 1938 : le brouillon d’un article, “Language and Affective Contact”, qu’il a finalement publié en 1943 aux côtés de l’article de Kanner sur “l’autisme infantile” dans Nervous Child. Au moins deux chercheurs qui ont étudié de près cette période croient que ce manuscrit a profondément façonné le concept d’autisme de Kanner.

“Langage et contact affectif” fait avancer certaines des préoccupations que Frankl a explorées dans son article de 1934 sur le “langage émotionnel”. Sa dernière section, la plus ciblée, est centrée sur un garçon nommé Karl K., presque certainement du laboratoire d’Asperger, dont le mépris pour la parole et tout l’autre langue avait produit un « manque de contact avec les autres » apparemment total, coupé des liens humains construits et entretenus par une conversation complète ou même une présence mutuelle. Il errait parmi ses camarades de classe “comme un être étrange”, a écrit Frankl, et “même au milieu d’une foule de gens… se comportait comme une personne solitaire”.

Tout le personnel d’Asperger, bien sûr, et sans doute celui de Kanner aussi, avait remarqué que certains de leurs jeunes patients étaient distants et détachés. Mais c’est Frankl qui a mis un terme et un cadre théorique à ce détachement en identifiant un lien crucial entre les personnes – l’échange, la communication et le partage presque inconscients d’informations affectives – qui semblait manquer chez ces enfants.

Kanner était enthousiasmé par l’idée de contact affectif de Frankl dès 1938, lorsque, comme le décrit l’historien Haswell Todd, il écrivit au neurologue Bernard Sachs : « Je me suis beaucoup intéressé à un travail spécial et, je peux dire, original qui Le Dr Frankl est engagé. J’ai revu avec lui sa formulation du sujet et j’ai été frappé par sa nouveauté ainsi que par sa justesse. Le plan porte sur une étude pratique et concrète de ce que le Dr Frankl appelle le contact affectif des enfants. Ce concept, écrit Kanner, “ouvre une nouvelle voie d’approche objective et pratiquement utile”.

Haswell Todd soutient de manière convaincante que “les idées que Frankl a apportées de Vienne – principalement son propre concept original de ‘contact affectif’ – ont été essentielles pour démarrer et guider la recherche qui a conduit à l’article sur l’autisme d’époque de Kanner en 1943”. L’autisme de Kanner, affirme-t-il, “n’a pas été découvert d’un coup”, mais s’est construit à partir d’une combinaison de concepts et de “motifs descriptifs” issus d’observations de patients – et le concept fondamental était la notion de “contact affectif” de Frankl en tant que caractéristique vitale perturbée dans certains cas. enfants (autistes). Frankl a vu cette perturbation créer un type distinctif d’isolement social; Kanner a examiné un nombre croissant de patients affichant ce type d’isolement, l’a vu souvent associé à des comportements répétitifs et à un désir de similitude (comme documenté par Frankl et d’autres), et a déclaré cette combinaison «un trouble très spécifique et rare».

En 1941, les éditeurs de The Nervous Child ont demandé à Kanner de créer une section spéciale pour le journal, centrée sur son travail. Kanner a invité Frankl à contribuer, l’exhortant à soumettre son long inédit “Language and Affective Contact”. Kanner avait initialement prévu de faire apparaître l’article de Frankl juste avant son propre “Troubles autistiques du contact affectif”. Mais pour des raisons peu claires, l’ordre a été inversé, avec Kanner en premier – même si l’article de Frankl était à la fois chronologiquement et conceptuellement son prédécesseur.

John Elder Robison, auteur des mémoires sur l’autisme “Look Me in the Eye” et chercheur en neurodiversité au College of William and Mary à Williamsburg, Virginie, ne doute pas que la théorie du contact affectif de Frankl ait joué un rôle central dans la formation Théorie de l’autisme de Kanner. Dans un article pointu et bien documenté de 2017 dans Autism, “Kanner, Asperger, and Frankl: A Third Man at the Genesis of the Autism Diagnosis”, Robison, comme Haswell Todd, soutient de manière convaincante que la “perturbation du contact affectif” que l’article de Kanner décrit, lui étant venu de Frankl, était le noyau autour duquel la théorie de l’autisme de Kanner s’est fusionnée.

En l’occurrence, Frankl abandonnera en grande partie son travail sur l’autisme après la publication de ses articles et de ceux de Kanner en 1943. Haswell Todd pense que Frankl a peut-être déjà décidé d’abandonner ce travail au moment où Kanner l’a invité à soumettre son article à Nervous Child.

Pourquoi Frankl voudrait-il abandonner le sujet du contact affectif ? Un indice se trouve dans une lettre, trouvée par Haswell Todd dans les archives Melvin Sabshin de l’American Psychiatric Association, que Frankl a écrite à Kanner alors que les deux échangeaient des modifications de l’article de Frankl sur Nervous Child. Frankl fait référence à une époque cinq ans auparavant – en 1937 – où il fuyait une Autriche devenue folle, échappant de peu à la rafle de Juifs un an plus tard :

Pour dire la vérité, je suis devenu dégoûté de ce papier. La majeure partie a été écrite en Europe il y a cinq ans, les premières tentatives désespérées en langue anglaise ont été faites pour le traduire, puis je l’ai réécrit maintes et maintes fois, pensant obstinément que sa publication était imminente. Je me suis amusé avec ça il y a cinq ans, mais maintenant je suis devenu conditionné négativement. … Cette publication sera, après tout, la fin officielle d’une période particulière et plutôt difficile de ma vie.

Comme le note Haswell Todd, les preuves suggèrent que la mère de Frankl a été tuée pendant l’Holocauste. En août 1942, une femme de 73 ans portant son nom de jeune fille, Franziska Adler, est embarquée dans un train à Vienne qui arrive le lendemain au camp de concentration de Theresienstadt. Elle mourut à Treblinka un mois plus tard. Cette perte faisait peut-être partie de ce que Frankl espérait mettre derrière lui en abandonnant son travail sur le contact affectif.

Frankl avait déjà quitté le laboratoire de Kanner pour un travail plus rémunérateur à Buffalo, New York, en 1941. Dès lors, sa carrière se concentra principalement sur le traitement des enfants plutôt que sur leur étude, bien qu’il reprit l’autisme dans les années 1950, lorsqu’il écrivit mais n’a jamais publié un long article sur le sujet. À ce moment-là, bien sûr, l’autisme était le truc de Kanner, et le resterait presque exclusivement jusqu’au jour de sa mort en avril 1981, quelques mois seulement après que Lorna Wing ait attiré l’attention sur le travail de Hans Asperger.

Frankl, quant à lui, était décédé d’un cancer du poumon six ans plus tôt, en 1975, à l’âge de 77 ans. Il a laissé dans le deuil Weiss, décédé en 1991, un mois avant son 94e anniversaire. Ni l’un ni l’autre n’obtient plus qu’une rare mention dans les articles sur l’histoire de l’autisme. Au moment d’écrire ces lignes, en fait, aucun des deux n’a même une page Wikipédia.

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Café/Rencontre/Ludothèque, le samedi 03 Décembre 2022

Le prochain Café/Rencontre/Ludothèque mensuel à destination des familles et personnes concernées par les T.S.A., aura lieu le samedi 03 Décembre 2022, de 14h30 à 17h30, au sein des locaux de l’association au 81, Bd Albert 1er (Rennes).

C’est avec plaisir que nous vous annonçons la remise en place d’un accueil spécifique pour vos enfants, sur inscription. Si vous êtes intéressé.e, merci de nous le faire savoir.

Vous pourrez aussi consulter le catalogue, emprunter du matériel de la ludothèque.

De plus, lors de cet après-midi, vous aurez le plaisir de rencontrer Manon Toutain qui viendra vous présenter son activité de recherche sur l’attention visuelle des enfants et adolescents, avec ou sans Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA), et pour laquelle elle recherche des participants (Plus d’informations : https://aba-illeetvilaine.org/invitation-a-participer-a-un-projet-de-recherche-sur-lattention-visuelle-des-enfants-et-adolescents-avec-ou-sans-tsa-laboratoire-ethos-universite-de-rennes-1/)

Cette action est soutenue par le “Réseau Parentalité 35” et le Conseil Départemental d’Ille-et-Vilaine.

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La nouvelle histoire de l’autisme, partie I (Spectrum News)

Article original : The new history of autism, part I

Autisme – Photos rares de Grunya Sukhareva

Traduction :

Pendant 40 ans, Leo Kanner et Hans Asperger ont dominé pratiquement toutes les histoires sur les “pionniers de la recherche sur l’autisme.” Ces deux hommes ont publié en 1943 et 1944, respectivement, ce qui a longtemps été accepté comme les premières descriptions de, comme le prétendait l’article fondateur de Kanner, “les enfants dont l’état diffère … nettement et uniquement de tout ce qui a été signalé jusqu’à présent.”

Les deux articles sont captivants, touchants et font autorité. Les deux décrivent des jeunes dont les défis ont défié les diagnostics connus de l’époque mais qui tombent clairement dans ce que nous appelons aujourd’hui l’autisme. Et les deux offraient une nouvelle catégorie de diagnostic pour ces personnes.

L’article de Kanner de 1943, « Autistic Disturbances of Affective Contact », a attiré une attention presque immédiate. En l’espace d’un an, il a renommé la condition que partageaient ces enfants, la qualifiant d'”autisme infantile précoce”, qui est rapidement devenue connue sous le nom d'”autisme” ou de “syndrome de Kanner”. Son articulation de la condition, basée sur les observations de 11 enfants traités dans sa clinique de Baltimore, Maryland, est restée la norme jusque dans les années 1980 et impliquait trois éléments : l’autisme était une condition marquée par : (1) une apparition précoce dans l’enfance, (2) des déficits de communication et d’interaction sociale, et (3) des comportements restreints ou répétitifs et un désir de similitude. Aujourd’hui encore, ces trois éléments ancrent les critères de diagnostic officiels dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux de l’American Psychiatric Association, ainsi que dans la Classification internationale des maladies et des problèmes de santé connexes largement utilisée.

L’article d’Asperger de 1944, qui présentait des études de cas sur quatre enfants que lui et ses collègues avaient vus dans sa clinique de Vienne, en Autriche, a eu un impact beaucoup plus lent. En fait, parce qu’Asperger a publié en allemand (et dans une revue allemande au milieu d’une guerre qui avait essentiellement interrompu les échanges universitaires transatlantiques), l’article est passé largement inaperçu en dehors de l’Europe pendant des décennies. Les descriptions d’Asperger ressemblaient à celles de Kanner à bien des égards, bien qu’il ait décrit une gamme apparente d’intelligence et de capacités plus large que celle de Kanner, certains de ses participants à l’étude atteignant une notoriété dans leurs domaines. Asperger a inventé le terme diagnostique “psychopathie autistique”.

Les chercheurs ont tranquillement débattu à quel point les deux conditions divergeaient réellement : étaient-elles fondamentalement différentes ou simplement différentes séries de variations dans certains traits ? Asperger a reconnu plus tard les similitudes entre ses syndromes et ceux de Kanner, mais il les considérait comme différents : il considérait l’autisme infantile de Kanner comme un processus psychotique de désintégration des capacités, résultant souvent de problèmes physiques lors de la naissance, mais considérait sa psychopathie autistique comme un “type de personnalité” stable. présente dès la petite enfance.

Les deux descriptions ont finalement fusionné en 1981 dans l’article étonnamment influent “Syndrome d’Asperger : A Clinical Account”, par la psychiatre britannique Lorna Wing. Wing a fait valoir que les patients autistes de Kanner et ceux décrits par Asperger, qui souffraient d’une maladie qu’elle a surnommée « syndrome d’Asperger », faisaient partie d’un plus large éventail de personnes – bientôt connues sous le nom de « le spectre » – qui partageaient un mélange de déficiences dans l’interaction sociale ; déficits de compréhension et d’utilisation de la langue; et la présence « d’activités répétitives et stéréotypées ».

L’article de Wing a suscité une vague d’intérêt scientifique pour le syndrome d’Asperger et l’autisme en général. Cela a également inauguré une décennie au cours de laquelle des œuvres populaires à la fois sur et par des personnes autistes, telles que le film « Rain Man » de 1988 et l’autobiographie à succès de Temple Grandin en 1986, « Emergence: Labeled Autistic », qui ont attiré l’attention du grand public sur cette condition. Asperger est devenu aussi connu que Kanner dans le milieu universitaire et un nom familier dans la culture populaire, cimentant la réputation des deux hommes en tant que doubles fondateurs des études sur l’autisme – ou « les deux grands pionniers », comme les appelait Adam Feinstein dans « Une histoire de Autisme ” (2010).

Au cours de la dernière décennie, cependant, la fouille de plusieurs documents et autres documents d’archives longtemps négligés a remis en question la primauté de Kanner et d’Asperger en tant que « fondateurs ». Il est maintenant clair qu’au moins un chercheur les a devancés dans leurs découvertes. Et d’autres ont joué des rôles clés, jusque-là non reconnus, dans le propre travail de Kanner et d’Asperger.

La révélation continue de ces contributions fait plus qu’ajouter à une liste de « découvreurs » ou de « pionniers ». Elle nous rappelle également que, comme l’a noté l’historien Stephen Haswell Todd, la science et la médecine ne progressent généralement pas via des moments eurêka ou des découvertes individuelles, mais par une accumulation et une évolution des observations et des idées — « un processus graduel d’interprétation et de réinterprétation » — qui mène à de nouvelles façons de reconnaître ou de penser.

Comme nous le verrons, l’autisme, en tant que condition particulière et remarquable, n’a pas seulement été noté mais décrit en détail plus d’une fois avant que Kanner ne le codifie en 1943. Et bien que Kanner lui-même ait peut-être manqué certaines de ces descriptions (et ait apprécié son statut de fondateur du domaine), il a reconnu que l’autisme était un ensemble de traits visibles, même si le voir était une question d’être au bon endroit au bon moment, et avec un certain nombre de questions à l’esprit.

“Je n’ai pas découvert l’autisme”, a-t-il déclaré lors d’une conférence en 1969. “C’était là avant.”

Avoir une longueur d’avance sur Kanner :

Les descriptions de personnes probablement autistes remontent au moins au XIIIe siècle. À cette époque, note Lorna Wing, un moine nommé Frère Juniper – un disciple de saint François d’Assise qui a été décrit comme “naïvement innocent et dépourvu de toute intuition sociale ou de bon sens” et surnommé “le célèbre bouffon du Seigneur”. – pourrait bien avoir été autiste. Trente-six autres personnes probablement atteintes d’autisme sont apparues parmi les dossiers qu’une paire d’érudits russophones de l’Université du Michigan ont examinés en 1974. ont été déclarés saints par l’Église orthodoxe russe dès les années 1400. Et il « ne fait aucun doute », a écrit Wing, que Victor, un garçon trouvé vivant dans les bois de l’Aveyron en France à la fin des années 1700 et éduqué par le médecin Jean Marc Gaspard Itard, était autiste. La littérature médicale note parfois des cas à peu près similaires à partir des années 1800 – par exemple, John Langdon Down, un médecin britannique et surintendant d’un asile, qui a décrit le premier le syndrome génétique qui porte son nom, a donné une conférence en 1887 sur plusieurs enfants distingués par ce que nous reconnaîtrions maintenant comme des pouvoirs de mémorisation “aspergiens”.

La reconnaissance de l’autisme – d’une condition « infantile » ou infantile – dépendait en partie d’une compréhension de l’enfance comme une période distincte de la vie. En Occident, cette façon de penser a commencé au milieu des années 1700, lorsque les philosophes John Locke et Jean-Jacques Rousseau ont été parmi les premiers à définir l’enfance comme une période de refuge et d’éducation avant les épreuves de l’âge adulte. Lorsque la révolution industrielle a presque réduit en esclavage de nombreux enfants dans les usines, les réformateurs ont fait pression non seulement pour des protections contre une telle exploitation, mais aussi pour des écoles et des soins médicaux spécialisés pour les enfants.

Au 20e siècle, l’essor de la pédiatrie et la croissance du nombre d’asiles psychiatriques à l’époque victorienne ont aboutit aux premières cliniques psychiatriques spécifiquement pour les enfants – une condition sine qua non pour les connaissances des premiers chercheurs sur l’autisme. L’une des premières de ces cliniques a été établie à Moscou, où, au début des années 1920, une jeune pédopsychiatre juive a traité 11 enfants – 6 garçons et 5 filles – avec ce qu’elle a initialement appelé “psychopathie schizoïde” et rebaptisée plus tard “psychopathie autistique”. Sukhareva a publié ses découvertes sur les enfants dans deux journaux allemands – un en 1926, sur les garçons, et un article de 1927 sur les filles – dans lequel elle a déclaré que les cas représentaient un groupe de troubles jusque-là non reconnu. Aujourd’hui, ces études de cas se lisent comme des descriptions d’enfants autistes ; leurs traits correspondent à la fois aux critères de Kanner et d’Asperger ainsi qu’aux directives de diagnostic officielles d’aujourd’hui dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux et ailleurs.

Sukhareva a publié plus de 150 articles et plusieurs livres, devenant ainsi la psychiatre soviétique la plus en vue de sa génération. Que son travail ait été presque invisible pendant près d’un siècle est l’une des choses les plus étranges de l’étrange histoire des études sur l’autisme. Le plus grand casse-tête, comme le note la pédopsychiatre britannique Sula Wolff dans sa traduction anglaise de 1996 de l’article de Sukhareva de 1926, est de savoir comment Kanner et Asperger auraient pu ignorer ce travail antérieur et le plus pertinent lorsqu’ils ont écrit leurs propres récits essentiels sur l’autisme en 1943 et 1944. .

Que ni Kanner ni Asperger ne connaissaient Sukhareva semble possible mais peu probable. Les deux hommes ont lu presque tout ce qu’ils pouvaient trouver sur les enfants renfermés, schizophrènes, « schizoïdes » ou « psychopathes ». Les deux hommes avaient un personnel cultivé qui aurait également pu découvrir le travail de Sukhareva. Tous deux ont cité d’autres articles de la revue dans laquelle Sukhareva a publié ses articles de 1926 et 1927, la Monatsschrift für Psychiatrie und Neurologie (Monthly Journal of Psychiatry and Neurology), basée à Berlin, qui figurait parmi les rares revues européennes traitant de l’autisme et de la schizophrénie. Dans un article de 1949, Kanner fait même référence à un autre des articles sur l’autisme de Sukhareva, datant de 1932, affirmant que l’autisme “est si intimement lié à la nature fondamentale de la schizophrénie infantile qu’il en est impossible de la distinguer, en particulier des cas à début insidieux discutés par Sukhareva.” Alors, comment lui et Asperger avaient-ils négligé son travail six ans plus tôt ?

Aborder cette énigme soulève des possibilités inconfortables. Plusieurs chercheurs postulent qu’Asperger, de toute façon, immergé dans des revues européennes, est probablement tombé sur un ou deux des articles sur l’autisme de Sukhareva mais ne les a pas mentionnés (ni les travaux d’autres Juifs) en raison de l’antisémitisme institutionnalisé des années 1930 et 1940 en Autriche. De même, étant donné la profondeur du sexisme dans la culture occidentale, il est possible que Kanner et/ou Asperger aient trouvé pratique d’ignorer le travail de Sukhareva simplement parce qu’elle était une femme. Les sentiments anti-soviétiques pourraient également avoir joué un rôle.

L’obscurité plus grande et continue de Sukhareva peut également découler en partie de la nomenclature désordonnée entourant l’autisme. Aujourd’hui (et généralement depuis l’article de Kanner de 1943), le terme “autisme” fait référence à un syndrome largement défini mais distinct qui émerge au cours du développement précoce, produit des déficits ou des particularités dans l’interaction sociale et présente des modèles répétitifs ou restreints de comportement, d’intérêts ou d’activité. Mais depuis la création du mot en 1908 par le psychiatre Eugen Bleuler jusqu’aux années 1940, “autiste” avait un sens beaucoup plus simple mais plus large : il faisait principalement référence à l’auto-absorption et au retrait souvent observés chez les personnes schizophrènes. Jusqu’à l’utilisation de Kanner, en d’autres termes, « l’autisme » ne désignait pas une condition ou un syndrome; il faisait simplement référence à un symptôme accompagnant souvent la schizophrénie ou des états similaires.

Un autre terme déroutant de ces premiers jours d’études sur l’autisme – et dans le titre des articles de Sukhareva en 1926 et 1927 – est ” schizoïde “, un mot défini vaguement en 1922 qui, en pratique, couvrait un si large éventail de maladies mentales qu’il pourrait sembler se référer à presque n’importe quoi. La chose la plus proche d’une définition de base est le retrait social, en particulier s’il est associé à la schizophrénie (notez le chevauchement déroutant avec « l’autiste » de Bleuler), mais cela signifiait souvent à la place une sorte de schizophrénie. Pour aggraver les choses, les différences entre « schizoïde » et « type schizoïde », et entre « schizophrénie » et « schizophrène », étaient également indistinctes. Un diagnostic appelé « trouble de la personnalité schizoïde », par exemple, faisait référence (et fait toujours) à une personne détachée des relations personnelles et limitée dans l’expression de ses émotions – traits communs avec l’élément de retrait social de l’autisme.

Enfin, le mot « psychopathie », tel que Sukhareva l’a utilisé, ne faisait pas référence aux psychopathes antisociaux ou à la psychose, mais simplement aux troubles de la santé mentale (psycho- signifiant mental, -pathie signifiant maladie). Une définition de 1919 dit que la psychopathie “fait référence aux cas situés à la frontière entre la maladie mentale et la santé mentale”.

Ainsi, bien que le titre de Sukhareva pour son article de 1926 – traduit par “Schizoid Psychopathy in Children” – puisse aujourd’hui nous suggérer de jeunes sociopathes schizophrènes, il s’agissait en fait d’un trouble mental impliquant un retrait social chez les enfants. Plus tard, Sukhareva les a en fait qualifiés de cas de « psychopathie autistique » – qui était précisément le terme qu’Asperger a donné à la condition qu’il a décrite. Kanner, quant à lui, a estimé que l’utilisation par Asperger et d’autres de la “psychopathie autistique” faisait référence à l’autisme. L’une des érudites les plus approfondies de Sukhareva, Charlotte Simmonds, qui a traduit l’un des articles de Sukhareva et rédigé une thèse sur Sukhareva pour son doctorat. en philosophie à l’Université Victoria de Wellington en Nouvelle-Zélande, considère le travail de Sukhareva sur la psychopathie schizoïde comme “un tableau clinique beaucoup plus détaillé du syndrome que l’article d’Asperger de 1943”, qui a été publié en 1944.

Sukhareva avait observé ces enfants dans la petite école hospitalière que sa clinique de Moscou dirigeait. Comme pour les cliniques Asperger et Kanner, Sukhareva a permis aux cliniciens de passer plus de temps avec leurs patients et de bien les connaître. Et comme Asperger et Kanner, Sukhareva a écrit des descriptions cliniques riches en détails et presque romanesques dans leur attention aux conflits entre la vie intérieure apparemment enrégimentée des enfants et leur place dans une société plus chaotique.

M.R., dix ans, par exemple, est « insociable, s’isolant des autres enfants ». Un autre patient est extrêmement bavard, avec une conversation “marquée par des thèmes répétitifs et obsessionnels”, mais ne participe jamais aux jeux communautaires de l’école, a une vie affective “aplatie” avec des réactions en sourdine à presque tout, et “vit dans un monde imaginaire” d’états obsessionnels et comptage compulsif. Un autre enfant, nettement “aspergien” dans ses obsessions, a commencé à parler des rimes à l’âge de 3 ans mais est surnommé “la machine à parler” par les autres enfants, dont il évite les jeux.

Dans son résumé, Sukhareva identifie plusieurs traits qui distinguent ce groupe : un « type étrange de pensée » marqué par l’abstraction et « une tendance à… la rumination absurde » ; une « attitude autistique » qui les éloigne des autres et les laisse « jamais pleinement eux-mêmes parmi les autres enfants » ; et les tendances à un comportement obsessionnel-compulsif.

Mais Sukhareva ne s’est pas contenté de décrire un autisme de type “aspergien”. En détaillant une vision spécifique mais large de l’autisme, elle a anticipé non seulement Kanner et Asperger, mais la montée de la vision « spectrale » de l’autisme qui serait proposée 55 ans plus tard par Wing et par l’activisme d’une communauté autiste de plus en plus connectée.

Les articles essentiels de Sukhareva étaient donc bien en avance sur son temps. Pourtant, même si le domaine de l’autisme s’est développé après la guerre, même après que Kanner ait cité son article en 1949, même si elle est restée active dans le domaine jusqu’à ses 70 ans et a vécu jusqu’à 89 ans, son travail est resté peu cité et, en dehors de l’Union soviétique (et plus tard de la Russie), à peine remarqué.

« Les citations », écrivait le bibliométricien Blaise Cronin en 1981, « sont des empreintes figées dans le paysage de la réalisation savante, des empreintes qui témoignent du passage des idées ». Et, comme d’autres chercheurs l’ont noté, « la citation est influencée par une multitude de facteurs. … Des facteurs sociaux et psychologiques jouent un rôle, ainsi que “la mémoire subconsciente ainsi que l’oubli”. ” La rareté des empreintes de pas de Sukhareva dans la littérature sur les autistes est un sombre mystère, comme Wolff l’a suggéré en 1996, qui “reste sans réponse”.

Publié dans Autisme, Formation

Autisme : diagnostic sous tensions (Sciences Humaines – Grand dossier n° 50 « La psychologie en débats »)

Publié dans Accompagnements, Autisme

Un enfant autiste décède dans une école spécialisée en Bretagne : son père porte plainte (Ouest-France)

Un enfant de 13 ans est décédé, jeudi 27 octobre 2022, en début d’après-midi, à l’Institut médico-éducatif (IME) de Paron, à Fougères (Ille-et-Vilaine). Il avait été retrouvé inconscient dans un couloir de l’établissement.

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Publié dans Autisme

En Bretagne, plus de 1 800 élèves en situation de handicap ne sont pas accompagnés (Ouest-France)

L’Éducation nationale peine à recruter des accompagnants pour les élèves en situation de handicap, les AESH. Le métier n’est pas attractif du fait de sa précarité et de la faiblesse de la rémunération. En Bretagne, 279 postes d’AESH sont actuellement non pourvus.

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Publié dans Autisme, Scolarité

Formation des premiers secours en autisme (Differents Roads to Learning)

Article original : First Responder Education in Autism

Traduction :

Je suis parent d’un jeune homme autiste. Je travaille également dans le domaine de l’application de la loi. Quelles sont les considérations importantes lorsque l’on apprend aux premiers intervenants et au personnel chargé de l’application de la loi comment interagir avec les personnes atteintes d’un trouble du spectre autistique ?

Il s’agit d’une question très importante et sur laquelle de nombreuses communautés locales continuent de se concentrer. De plus, le traitement des personnes atteintes de troubles du spectre autistique (TSA) par les forces de l’ordre est une préoccupation courante pour les parents ou les soignants. En tant que tel, le sujet nécessite une formation pour accroître la sensibilisation aux TSA pour les premiers intervenants et les membres de la communauté locale, ainsi qu’une collaboration entre les fournisseurs de services et les forces de l’ordre. Comme dans toute crise ou situation difficile, l’accent doit être mis sur des approches positives et préventives, car la plupart des crises comportementales avec des personnes atteintes de TSA peuvent être évitées ou atténuées. Pour sensibiliser les premiers intervenants et prévenir les crises, les prestataires de services de TSA doivent préparer régulièrement et de manière proactive les personnes atteintes de TSA à une éventuelle rencontre avec le personnel d’urgence et les forces de l’ordre en utilisant un langage compréhensible, des images, des livres ou des modèles vidéo sur les urgences, afin qu’ils savoir à quoi s’attendre et comment réagir. De plus, l’établissement de relations et d’une familiarité continues entre les personnes atteintes de TSA et leurs services de police ou d’incendie locaux pourrait aider à garantir que la personne atteinte de TSA perçoit le premier intervenant comme une aide lorsqu’un événement comportemental ou médical se produit. Dans de nombreux cas, des situations nécessiteront une intervention d’urgence de la part des premiers intervenants en raison des défis uniques et des escalades comportementales qui surviennent couramment chez les personnes atteintes de TSA. Par conséquent, la formation des premiers intervenants est de la plus haute importance.

Les agents de police interviennent quotidiennement de manière cohérente et experte dans un grand nombre et une grande variété de situations d’urgence. Chaque urgence a ses propres caractéristiques uniques, tout comme les personnes impliquées dans cette crise. Les premiers intervenants et la police reçoivent une formation standard et rigoureuse sur la façon de répondre aux urgences avec compassion et efficacité. Cette formation, bien qu’appropriée et efficace pour la plupart des situations, n’est pas nécessairement la meilleure façon de répondre à un enfant ou à un adulte qui reçoit un diagnostic de TSA. Malheureusement, cela peut conduire à une issue tragique telle que des blessures ou la mort.

Que l’urgence soit une crise médicale ou comportementale, comprendre le TSA et comment une personne atteinte de TSA pourrait se comporter est crucial pour assurer une résolution favorable à tout incident. Les personnes diagnostiquées autistes peuvent avoir des réponses émotionnelles accrues dans ces situations volatiles et stressantes. Pour les personnes atteintes de TSA, les urgences sont difficiles à appréhender. Au cours de ces événements incertains et déroutants, une personne atteinte de TSA peut ne pas répondre aux instructions vocales, peut présenter une réaction de sursaut lorsqu’elle est touchée, peut courir lorsqu’elle est adressée ou peut adopter un comportement d’automutilation ou agressif.

Pour les intervenants d’urgence, interagir avec des personnes atteintes de TSA peut sembler ambigu et imprévisible. Par conséquent, il est essentiel que le personnel d’urgence apprenne à répondre avec autant de sensibilité et d’efficacité que possible aux personnes diagnostiquées avec un TSA, afin que les tentatives de parler ou de prendre soin de l’individu ne provoquent pas par inadvertance une escalade du comportement de l’individu. Comme vous le savez peut-être, cela est particulièrement important lors d’une crise médicale, car les personnes autistes ne peuvent pas toujours communiquer leurs sentiments de douleur ou d’inconfort. Une personne atteinte de TSA peut déjà se sentir frustrée et peut-être agitée par son incapacité à exprimer ses préoccupations et ses besoins. Ainsi, lorsqu’elle est approchée, cette personne peut réagir de manière imprévisible et non conventionnelle. Il est important que les premiers intervenants soient préparés à de telles réponses inhabituelles, à des émotions incongrues et à l’incapacité de répondre aux directives et aux questions.

En plus de fournir aux policiers et aux premiers intervenants des informations sur les symptômes de l’autisme de manière plus générale, une prochaine étape importante consiste à enseigner aux premiers intervenants comment les personnes atteintes de TSA pourraient se comporter en cas de crise. En particulier, le personnel d’urgence doit comprendre comment les personnes atteintes de TSA peuvent agir lorsqu’elles sont effrayées, agitées, confuses, dépassées ou souffrantes.

Un enfant ou un adulte diagnostiqué avec un trouble du spectre autistique peut :

  • Évitez le contact visuel.
  • S’éloigner de la résidence familiale ou du foyer de groupe pour se rendre dans les magasins, les centres commerciaux, les piscines locales ou d’autres endroits qu’ils apprécient. Ils peuvent errer dans la circulation sans comprendre les dangers environnementaux.
  • Être surstimulé et ne pas se conformer de manière appropriée aux instructions de la police ou des premiers intervenants. Par exemple, ils peuvent ne pas répondre à des directives telles que « venez ici », « sortez de la rue » ou « laissez-moi voir vos mains ».
  • Etre préoccupé par certains objets ou centres d’intérêt, comme les avions, les trains, les camions de pompiers ou les films.
  • Répétez ou répétez des phrases, des mots ou des actions.
  • Ne pas savoir comment communiquer, parler ou jouer avec les autres.
  • Avoir une sensibilité sensorielle, manifestée par des comportements stéréotypés qui peuvent inclure se couvrir les oreilles, battre des mains, tourner, marcher sur les orteils ou faire des bruits inhabituels, entre autres.
  • Devenir agité en raison de la perturbation de leur routine.
  • Avoir des réactions inhabituelles à l’apparence, à la sensation, à l’odeur, au son ou au goût des choses dans l’environnement.
  • Ne pas parler du tout ou ne pas être en mesure de communiquer efficacement ses désirs ou ses besoins.
  • S’il est verbal, avoir des difficultés à comprendre les questions ou répondre hors contexte. Par exemple, ils peuvent simplement scénariser un film, parler de leurs intérêts particuliers ou fournir des réponses qui semblent éluder les questions posées.
  • Être incapable de communiquer qu’il souffre.

Un premier intervenant sera en mesure d’interagir de manière plus appropriée avec une personne autiste s’il est capable de reconnaître que la personne peut avoir un TSA. Il peut également être utile que le premier intervenant se familiarise avec les habitudes de sécurité suivantes en matière d’intervention et d’intervention en cas de crise.

Réponse aux crises et habitudes de sécurité :

  • Prenez 30 secondes pour évaluer la situation et la scène avant de répondre.
  • Restez calme.
  • Utilisez un ton de voix régulier et contrôlé avec des directives minimales, y compris des phrases simples et des indices visuels tels que pointer du doigt ou utiliser des gestes simples qui peuvent être facilement compris par des personnes peu verbales.
  • Portez une attention particulière au langage corporel de la personne, au ton de sa voix, à ses gestes et à tout autre signe de peur ou d’agitation potentielle.
  • Pratiquez des soins tenant compte des traumatismes et supposez que tout le monde a subi un type de traumatisme et est facilement surpris.
  • Respecter l’espace personnel, sauf lorsqu’il est nécessaire de s’approcher de la personne. N’oubliez pas que trop près peut augmenter l’agitation chez certaines personnes atteintes de TSA. Demandez à la personne ou à une personne familière avec la personne atteinte de TSA ce qu’elle veut / a besoin tout en maintenant une distance de sécurité. Si possible, recrutez des personnes familières et de confiance pour vous aider à comprendre comment approcher la personne.
  • Réduisez la stimulation et accordez du temps et de l’espace à la personne pour traiter les informations et les demandes. Par exemple, il peut être utile de dégager la zone de personnes supplémentaires, d’éteindre les lumières des véhicules d’urgence et d’éliminer autant que possible les autres bruits parasites.
  • Soyez prêt et ayez la conscience de la situation. Connaissez votre environnement et l’emplacement de la sortie la plus proche.
  • Déviez l’agressivité et bloquez l’auto-mutilation si possible. Si une intervention physique est nécessaire parce que la situation est dangereuse, établissez le contrôle de manière sûre et non menaçante. Rappelez à la personne que vous êtes là pour l’aider.

La sensibilisation est essentielle

Lorsque les policiers et les premiers intervenants reçoivent une formation sur l’interaction et le travail avec des personnes atteintes de TSA, les incidents dans la communauté peuvent être résolus rapidement et plus efficacement. Avec une formation de qualité, les gros titres rapportant des incidents pénibles, comme celui ci-dessus, peuvent appartenir au passé. Au lieu de cela, le type de formation dont il est question ici, lorsqu’il est offert régulièrement à nos policiers et premiers intervenants dévoués, pourrait donner lieu à des approches positives comme celle-ci :

La sensibilisation à l’autisme est essentielle pour tous les membres de la communauté au sens large, mais elle est vraiment impérative pour les premiers intervenants. En l’absence d’informations, les premiers intervenants peuvent mal interpréter le comportement d’une personne atteinte de TSA, attribuer une intention hostile à un comportement agité, aggraver par inadvertance le comportement de l’individu ou ne pas réussir à calmer l’individu en toute sécurité. Dans de tels cas, il peut y avoir des conséquences dangereuses. Il existe une possibilité pour les organismes fournisseurs de services ASD de fournir une formation spécialisée aux premiers intervenants locaux. Les prestataires peuvent contacter les responsables de l’application des lois et d’autres personnels d’urgence pour proposer des sessions de formation informatives au niveau local. D’après notre expérience, les administrateurs sont régulièrement reconnaissants et accommodants quant à l’organisation d’une telle formation.

Les premiers intervenants ont besoin d’un double ensemble de compétences. Premièrement, ils ont besoin d’informations précises sur les personnes atteintes de TSA, y compris leurs caractéristiques comportementales, et deuxièmement, ils doivent utiliser des compétences pour désamorcer la situation lorsqu’ils s’engagent avec une personne autiste qui est dans un état confus et agité. Grâce à la sensibilisation communautaire, les résultats négatifs peuvent être évités, des ponts peuvent être construits et une acceptation plus large des personnes atteintes de TSA peut devenir une réalité.

Informations et ressources supplémentaires

Les ressources suivantes fournissent des informations supplémentaires relatives aux premiers intervenants (en anglais) :

Publié dans Accompagnements, Autisme

Kit de signalétique pour établissements médico-sociaux (Ideereka)

Comment se passer de signalisation ? Cette dernière est devenue essentielle dans les lieux publics. Que ce soit pour connaître le code de la route ou pour s’orienter dans une gare, un métro ou une bibliothèque, elle nous rend bien des services ! Compréhensible par tout le monde, même par des personnes ne parlant pas la même langue, elle peut être utilisée de bien des manières.

Télécharger le kit

Publié dans Accompagnements, Autisme, Communication, Habitat

Les Maisons de VIncent – Lauréats Fondation MAAF 2022

Publié dans Autisme, Habitat

Il est temps de s’occuper de “l’autisme profond” (Spectrum News)

Article original : It’s time to embrace ‘profound autism’

Traduction :

Plus tôt ce mois-ci, j’ai assisté au Congrès international d’Autisme-Europe à Cracovie, en Pologne, dont le thème était “Bon voyage dans la vie”. Bien que cela semble être un objectif admirable, je ne choisirais pas le mot “heureuse” pour décrire la vie de ma fille Jodie atteinte d’autisme profond, pas plus que de nombreuses autres familles qui luttent avec les défis quotidiens de la vie à la fin profonde de la spectre de l’autisme, une réalité largement invisible pour la société en général.

Jodie est peu verbale et souffre de comportements d’automutilation douloureux, de déficience intellectuelle, d’agressivité, d’anxiété, d’insomnie et de convulsions. Ses fréquentes explosions d’agressivité font qu’il est difficile de l’impliquer dans les activités communautaires. Bien qu’elle soit souvent satisfaite et aime travailler dans une ferme, personne qui la verrait se tirer les cheveux ou se cogner contre le mur ne la qualifierait de «heureuse» pendant ces épisodes. Et ma famille et moi ne sommes pas «heureux» qu’elle ait besoin de soins et d’une surveillance 24 heures sur 24 pour le reste de sa vie.

Mon expérience au Congrès international Autisme-Europe – et mon expérience en tant que parent d’un enfant atteint d’autisme profond – me rend plus convaincue que jamais que nous devons bifurquer le diagnostic de «trouble du spectre de l’autisme » et ajouter un nouveau diagnostic de « autisme profond » pour mieux servir cette population vulnérable et mal desservie, qui est constamment éclipsée par les membres les plus performants de la communauté de l’autisme.

La première mention « d’autisme profond » dans la littérature scientifique est survenue en 2021 dans le rapport The Lancet Commission on the Future of Care and Clinical Research in Autism. La commission était co-présidée par Catherine Lord, George Tarjan Distinguished Professor of Psychiatry au Semel Institute of Neuroscience and Human Behavior de l’Université de Californie à Los Angeles. J’ai également été l’un des plus de 30 commissaires. Le rapport indique que le terme “autisme profond” est essentiel pour distinguer les personnes qui ont des besoins de dépendance élevés de la population de personnes autistes plus capables verbalement et intellectuellement.

En examinant plusieurs ensembles de données sur les personnes autistes, la Commission Lancet a estimé que près de 50 % de la population autiste entre dans la catégorie de l’autisme profond. Cela signifie que pour chaque personne autiste essayant d’obtenir un emploi chez Microsoft, il y en a aussi une qui ne peut pas saisir le concept abstrait de ce que Microsoft est ou fait.

Des familles comme la mienne qui sont confrontées à un autisme profond réclament cette distinction depuis un certain temps. Nous croyons fermement que l’étendue du spectre de l’autisme est devenue difficile à manier et que l’expression « trouble du spectre de l’autisme » est devenue un terme si important que les personnes sous cette dénomination ont souvent peu en commun les unes avec les autres. L’autisme peut signifier génie ou un QI inférieur à 30. L’autisme peut signifier hautement verbal ou non verbal. Cela peut signifier être diplômé de la Harvard Law School ou «sortir» du lycée avec un certificat de fréquentation. Si nous voulons être en mesure de personnaliser notre approche des soins, comme le suggère le rapport de la Commission Lancet, nous avons besoin d’une terminologie et d’un langage spécifiques et significatifs, plutôt que d’une terminologie qui regroupe tout le monde.

Le succès de la communauté de la neurodiversité à attirer l’attention sur ses problèmes a conduit de nombreuses personnes sans expérience approfondie de l’autisme à conclure que ces problèmes sont représentatifs de tout le monde. Pour le grand public, le mot “autisme” ne décrit désormais que l’extrémité la plus verbale, traditionnellement qualifiée et visible du spectre – parce que les personnes qui répondent à ces critères peuvent avoir une voix, assister à des conférences, se représenter lors de réunions d’élaboration de politiques et apparaître dans les média. Le résultat est que les personnes autistes avec une déficience intellectuelle sévère et les comportements les plus difficiles sont devenues invisibles et laissées pour compte.

Cette tache aveugle m’a été douloureusement illustrée au Congrès international Autisme-Europe, où la grande majorité des délégués représentaient l’extrémité supérieure du spectre et prétendaient pourtant parler au nom de toutes les personnes autistes. De nombreux délégués se sont visiblement mis en colère contre certains des termes utilisés par les présentateurs dans leurs discours pour décrire les traits de l’autisme, tels que « patient », « handicap » et même « intervention ». Beaucoup se sont tournés vers les médias sociaux pour dénoncer ces scientifiques ; d’autres sont sortis de la pièce.

Mais ces mots sont nécessaires et corrects. Ma fille utilise des services médicaux ; cela fait d’elle une patiente. Elle a un handicap; si elle ne le faisait pas, elle ne serait pas admissible aux services. Il en va de même pour tant d’autres familles qui souffrent (oui, souffrent) d’autisme profond.

Il y a eu plusieurs cas lors de la conférence où les présentateurs ont témoigné de cette dichotomie croissante. Le plus frappant a été le discours d’ouverture de Brian Boyd, William C. Friday Distinguished Professor in Education à l’Université de Caroline du Nord à Chapel Hill, intitulé « Reconceptualiser le comportement répétitif dans l’autisme ». Boyd a présenté deux vidéos pour représenter différents types de comportements répétitifs. Le premier montrait un adulte autiste qui avait transformé son intérêt particulier en un travail et qui parlait avec éloquence des défis de la socialisation et de la valeur qu’il accordait à son temps seul. La deuxième vidéo a été précédée d’un avertissement déclencheur, accueilli par des “oohs” et des halètements du public, et immédiatement critiquée sur Twitter, car elle montrait un enfant profondément autiste se livrant à un comportement d’automutilation.

Cette vidéo reflétait une journée normale pour de nombreuses familles avec un enfant profondément autiste, qui ne peut pas, comme Boyd l’a suggéré aux participants, “se couvrir les yeux et les oreilles” pour se cacher de ce qui se passe autour d’eux. Si ceux qui prétendent représenter et parler pour l’ensemble du spectre de l’autisme ne peuvent même pas observer, pendant quelques secondes, les comportements quotidiens de nombreuses personnes ayant une expérience profonde de l’autisme, comment peuvent-ils défendre leurs besoins ? Boyd a souligné à juste titre que ces deux personnes ont besoin de types d’interventions très différents, car elles font face à des situations très différentes. Ce qu’il a décrit, ce sont en fait les deux types d’autisme extrêmement différents.

L’un des thèmes du Congrès international Autisme-Europe était un appel à une plus grande recherche participative. Lors de la réunion, cela signifiait que des recherches étaient effectuées par et avec la contribution d’adultes autistes de haut niveau, mais pas des parents. Une grande partie de la recherche demandée par les délégués portait sur la santé mentale et le bien-être. Mais en ce qui concerne le type de recherche nécessaire, il existe des différences dramatiques dans les priorités entre les adultes autistes verbaux et les parents de personnes profondément autistes, comme l’a expliqué Lord. Selon plusieurs délégués et publications sur Twitter, toute recherche « d’intervention » – comportementale ou pharmacologique – est « capacitiste », « neuronormative » et « pathologique ». Pourtant, c’est exactement le type de recherche que les familles de personnes atteintes d’autisme profond veulent, ont besoin et méritent. D’un autre côté, dans la communauté de l’autisme profond, les études sur les déterminants de « l’épanouissement autistique » sont considérées comme un luxe, car les familles luttent pour répondre aux besoins fondamentaux de leurs enfants et les garder en sécurité physique.

Un autre thème de la conférence était la nécessité d’utiliser un langage « neutre », non menaçant. Plusieurs présentateurs ont en fait modifié leurs diapositives à la dernière minute pour supprimer toute trace de langage qui pourrait les faire interpeller par les défenseurs de la neurodiversité sur les réseaux sociaux. Bientôt, ils pourraient avoir peur de présenter des découvertes scientifiques, de peur d’être annulés. Il n’y a rien de bénéfique ni même de neutre à nettoyer les mots nécessaires pour décrire les réalités scientifiques et pratiques de l’autisme. Un tel langage soi-disant neutre prive la communauté de la capacité de décrire même la vie quotidienne des personnes atteintes d’autisme profond.

Bien qu’il soit regrettable que certaines personnes soient déclenchées par une terminologie raisonnable, personne ne devrait avoir le pouvoir de censurer le langage pour exclure les réalités observables de l’autisme. Les scientifiques et les défenseurs ont besoin d’une boîte à outils sémantique complète pour décrire ce qui se passe dans le monde réel. Prétendre que les personnes atteintes d’autisme profond n’existent pas en éliminant le langage pour décrire leurs symptômes est en soi capacitiste. Contrairement aux participants à la présentation de Boyd, nous ne pouvons pas couvrir nos yeux et nos oreilles de la réalité de l’autisme profond.

Après avoir parlé à de nombreux délégués et présentateurs du congrès, il me semble clair que la grande communauté de l’autisme, telle qu’elle est actuellement définie, ne sera jamais d’accord sur les priorités, les besoins ou le langage. Il est temps d’admettre que le fait de regrouper tout le monde sur un même spectre a créé de la rancœur et de la mauvaise volonté. Il y a des implications réelles pour les personnes atteintes d’autisme profond lorsque des défenseurs de haut niveau cherchent à définancer et à déprioriser la recherche médicale, à bloquer l’accès au traitement et aux soins cliniques, à censurer le langage scientifique nécessaire et précis et à défendre des politiques qui causent un préjudice réel à ceux qui ne vivra pas et ne pourra jamais vivre de façon indépendante. Ce n’est qu’en revenant à au moins deux diagnostics distincts que nous pourrons commencer à répondre aux besoins très divers des deux groupes.

Publié dans Accompagnements, Autisme

Accompagnement des adultes autistes (Ideereka)

Cesse-t-on d’être autiste une fois à l’âge adulte ? Bien sûr que non ! Car le trouble du spectre autistique, ou TSA, est un trouble neuro-développemental. Autrement dit, ce mode de fonctionnement cérébral ne peut être changé ou « guéri ». Nous pouvons, en revanche, accompagner les personnes autistes dans la vie quotidienne, dans leurs relations sociales et, finalement, dans leur épanouissement.

Ecouter les podcasts

Publié dans Accompagnements, Autisme

VB-MAPP vs ABLLS-R : Quelle évaluation dois-je utiliser ? (Different Roads to Learning)

Article original : VB-MAPP vs. ABLLS-R: Which Assessment Should I Use?

Traduction :

L’évaluation est la pierre angulaire de la création d’interventions appropriées et efficaces. Deux évaluations couramment utilisées pour les jeunes autistes sont l’évaluation révisée des compétences linguistiques et d’apprentissage de base (ABLS-R) et le programme d’évaluation et de placement du comportement verbal – jalons (VB-MAPP). Vous avez probablement entendu parler de l’ABLS-R et du VB-MAPP. Bien que ces deux évaluations soient similaires à bien des égards, il existe également de grandes différences qui pourraient rendre l’une plus appropriée pour vous que l’autre.

ABLLS-R

L’ABLS-R est composé de deux composants : le protocole ABLLS™-R et le guide ABLLS™-R. Le protocole comprend un système de suivi des compétences, évaluant des éléments allant des compétences d’écoute et de langage aux compétences académiques et ADL. Le système de notation est simple, en ce sens que chaque compétence spécifique est divisée en 2 à 4 niveaux. Vous marquez simplement le niveau qui correspond à la compétence actuelle de votre client. L’organisation simple vous permet de suivre facilement les progrès de votre apprenant.

Il est important de reconnaître que l’ABLLS-R est plus qu’un simple protocole. Il comprend également le guide ABLLS-R, qui fournit des instructions pour la notation ainsi que des stratégies d’utilisation des informations pour développer des objectifs appropriés. Au fil des ans, j’ai vu de nombreux praticiens utiliser simplement le protocole sans se référer au guide. C’est une erreur qui devrait être corrigée, car le guide est une ressource utile pour les parents, les enseignants et les praticiens. Enfin, l’ABLLS-R a évalué les compétences qui se développent généralement entre 2 et 6 ans environ.

VB-MAPP

Le VB-MAPP est composé de cinq composants.

L’évaluation des jalons comprend 170 jalons mesurables, tous basés sur l’analyse du comportement verbal de B.F. Skinner. Il se concentre principalement sur les compétences linguistiques et sociales, mais inclut certaines compétences liées aux études.

L’évaluation des obstacles fournit un moyen d’évaluer et de mesurer les obstacles courants à l’apprentissage rencontrés par les enfants ayant des retards de langage. Il s’agit notamment d’obstacles tels qu’une dépendance rapide, des aptitudes sociales altérées et l’incapacité à généraliser.

L’évaluation de la transition fournit un moyen d’évaluer et de mesurer les progrès vers la capacité de l’enfant à évoluer vers un environnement moins restrictif. Cette partie du VB-MAPP comprend des éléments tels que le taux d’acquisition de nouvelles compétences, l’adaptabilité au changement et la capacité d’apprendre de l’environnement naturel.

La quatrième composante du VB-MAPP est l’analyse des tâches et les compétences de soutien. Cette partie va de pair avec l’évaluation des jalons. Il comprend des centaines de compétences qui sont souvent directement liées aux jalons. Il montre les compétences qui doivent être enseignées avant chaque étape et peut fournir des informations supplémentaires sur le niveau de compétence actuel de l’enfant.

La dernière partie est le placement VB-MAPP et les objectifs IEP. Il s’agit d’un guide détaillé pour l’élaboration des objectifs de l’IEP et l’identification des interventions en fonction des résultats des autres parties des évaluations. Comme avec l’ABLS-R, j’ai vu de nombreux praticiens utiliser le VB-MAPP sans se référer aux objectifs de placement et IEP dans le guide VB-MAPP. Il s’agit d’une erreur qu’il convient de corriger pour utiliser au mieux l’évaluation. Le VB-MAPP évalue les compétences linguistiques qui se développent généralement à l’âge de 48 mois.

VB-MAPP ou ABLLS-R ?

Il est utile de recevoir une formation sur ces deux évaluations. Ce sont des outils d’évaluation importants, surtout si vous travaillez avec de jeunes enfants.

Publié dans A.B.A., Accompagnements, Autisme

“L’Energie Positive des Dieux” – CINÉ • Autisme after punk

Dans un institut médico-éducatif accueillant des adolescents autistes, un éducateur musicien forme un groupe — 4 chanteurs, 4 musiciens —, un vrai, qui tourne dans les festivals et sort son troisième album. Attention, ça décoiffe.

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Publié dans Autisme

Série de webinaires “Le comportement humain : son fonctionnement adapté et inadapté” (CRA Bretagne)

Le Centre de Ressources Autisme de Bretagne organise en automne 2022 une série de webinaires sur les “comportements-problèmes”.
(Cette série de webinaires était originellement prévue en automne 2021 et avait dû être reportée.)
Ces webinaires seront gratuits et ouverts à tous ; l’inscription est obligatoire pour chaque séance.

« Les “comportements-problèmes” s’appliquent à des manifestations dont la sévérité, l’intensité et la répétition sont telles que ces comportements génèrent des gênes très importantes pour la personne elle-même et pour autrui, de nature à bouleverser durablement sa vie quotidienne et celle de son entourage.
Les répercussions concernent :
– La qualité de vie des personnes
– Leur santé somatique et mentale
– Leur réseau social et celui des familles
– Les professionnels »
(Haute Autorité de Santé – HAS)

Voir les webinaires

Publié dans Accompagnements, Autisme, Formation

Une étude montre comment les parents peuvent aider leurs enfants autistes (J. Vinçot)

Une étude de l’université de l’Utah sur la formation des parents d’enfants autistes.

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Publié dans Accompagnements, Autisme

Habiletés sociales et autisme (J.P. Piat)

Publié dans Accompagnements, Autisme

Ils se battent pour que leur fille autiste ne soit pas une « collégienne à mi-temps » (Ouest-France)

« Quelle chance a-t-on de réussir quand on est collégienne à mi-temps ? », s’interrogent Stéphanie et Olivier Richard. Malgré une notification officielle, l’Éducation nationale n’assure que très partiellement l’accompagnement de leur fille autiste qui vient d’entrer en 6e.

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Publié dans Autisme, Scolarité

Cette école de Quimper accueille des élèves autistes dès l’âge de 3 ans (Ouest-France)

Une salle de classe, quatre élèves âgés de 3-4 ans, une enseignante et une équipe d’éducateurs et de soignants : bienvenue dans la nouvelle unité d’enseignement maternelle autisme (UEMA) de l’école publique de Kerjestin à Quimper (Finistère). Elle a ouvert en ce mois d’octobre 2022.

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Publié dans Autisme, Scolarité

Comment réussir une meilleure inclusion des autistes à l’université ? (France Inter)

L’autisme touche environ 1% de la population. Ils ne sont pourtant que 500 étudiants autistes en France. Le dispositif Aspie Friendly œuvre pour une meilleure inclusion. Présent sur 25 des 75 universités françaises, il a commencé à faire ses preuves sur le Campus de Toulouse.

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Publié dans Autisme, Scolarité

Autisme : César, 4 ans, enfin scolarisé ! (La Maison des maternelles)

Publié dans Autisme, Scolarité

Proposition de loi visant à créer un corps de fonctionnaire pour les accompagnants d’élèves en situation de handicap (Assemblée Nationale)

Proposition de loi nº 326 visant à créer un corps de fonctionnaire pour les accompagnants d’élèves en situation de handicap

Lire le texte de la proposition de loi

Publié dans Accompagnements, Autisme, Droits & Législation, Scolarité

La météo des émotions {cartes et memory à télécharger gratuitement} (Un Jour Un Jeu)

Ce n’est pas toujours facile ni toujours le bon moment d’expliquer aux enfants les émotions qu’ils ressentent. Et c’est encore moins facile pour eux d’en parler et même d’exprimer ce qu’ils vivent.

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Publié dans Autisme, Ludothèque

Autispoc : Socle commun de connaissance sur les Troubles du Spectre de l’Autisme (FUN-MOOC)

Actualisez vos connaissances sur l’autisme pour mieux adapter votre accompagnement : ne laissons pas les préjugés guider nos réflexes, parlons-en, informons-nous !

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Publié dans Autisme, Formation

Interview de J. Schovanec “Au pays du syndrome d’Asperger” (Sept à Huit, TF1)

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Publié dans Autisme

Université : Programme Aspie-Friendly (Ministère des Solidarités)

Aspie-Friendly – La série pour comprendre les particularités des personnes autistes et plus précisément à l’Université de Toulouse. Dans ce 4ème épisode, on explore la manière dont les cinq sens fonctionnent chez les personnes autistes

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Publié dans Autisme, Scolarité

Stratégie autisme/TND reconduite mais des réponses en 2023 (Handicap.fr)

La stratégie nationale autisme/TND 2023-27 est annoncée mais ne sera dévoilée en détail qu’au printemps 2023. Une urgence face à des taux de prévalence en forte hausse : 12 à 15 %, contre 5 % en 2017. Les moyens seront-ils à la hauteur ?

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Publié dans Autisme

Adaptations et critiques de jeux (Autismenjeux)

Différents conseils et avis sur des jeux de société

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Publié dans Autisme, Ludothèque

Le gouvernement va poursuivre ses engagements dans une nouvelle stratégie nationale autisme et TND 2023-2027 (Ministère des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes Handicapées)

Le gouvernement, pleinement conscient des besoins des personnes autistes, TDAH, DYS, TDI et de leurs familles, va poursuivre ses engagements dans une nouvelle stratégie nationale 2023-2027.

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Publié dans Autisme

Aidants 3.0 : Formation pour découvrir des applications numériques adaptées et d’être accompagné(e) à leur utilisation à la maison (Auticiel)

100 familles d’Île-de-France ont pu participer à la phase pilote de la formation Aidants 3.0 en partenariat avec la Fondation Orange et le Craif en 2021.

Suite à l’engouement de cette première phase, la Fondation Orange et Auticiel s’associent une nouvelle fois pour faire bénéficier de ce programme à 500 familles dans toute la France avec l’aide du GNCRA

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Publié dans Accompagnements, Autisme, Numérique

“Épuisées”, ces mamans aidantes font des sacrifices professionnels face à “une réalité qui vous rattrape” (France Info)

Ce jeudi se tient la 13e journée nationale dédiées à ces Français qui s’occupent d’un proche malade, handicapé ou dépendant à cause de la vieillesse. franceinfo a rencontré des mères de familles qui ont mis de côté leur vie professionnelle pour s’occuper d’enfants malades.

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Publié dans Autisme

La Maison Bleue Alverne : accueillir l’autisme à la campagne (Solidarum)

À force de pugnacité, des parents de jeunes adultes atteints de troubles du spectre autistique ont réussi, grâce à l’appui des collectivités, à faire valider le premier projet d’habitat inclusif en milieu rural, dont la construction est prévue pour 2024. Reportage en Loire-Atlantique, sur le futur site de la Maison Bleue Alverne.

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Publié dans Autisme, Habitat

Autisme et TND : tout savoir sur la rentrée ! (Ministère des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes Handicapées)

La scolarisation des enfants présentant un trouble du spectre autistique ou un trouble du neuro-développement à l’école « ordinaire » est l’un des axes du 3ème engagement pris de la stratégie nationale pour l’autisme. Il rappelle que les priorités sont l’accès à l’apprentissage, la socialisation, l’inclusion dans la société pour le présent et le futur. 

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Publié dans Autisme, Scolarité

Expliquer les changements du corps à la puberté grâce à un matériel ludique (Ideereka)

Quels sont les changements physiques et psychologiques vécus pendant la puberté ? Nul besoin de vous le rappeler : l’adolescence est une période souvent difficile à vivre. Modification de la silhouette, bouleversements hormonaux, impact psychologique…

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Publié dans Accompagnements, Autisme

Pourquoi et comment se préoccuper de l’éducation à la sexualité dans le handicap ? (Ideereka)

Doit-on éviter de parler de sexualité aux personnes en situation de handicap ? Non ! Découvrez pourquoi l’éducation à la sexualité est primordiale.

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Publié dans Accompagnements, Autisme

Accompagnement des adultes autistes : quelles sont ses spécificités ? (Ideereka)

Cesse-t-on d’être autiste une fois à l’âge adulte ? Bien sûr que non ! Car le trouble du spectre autistique, ou TSA, est un trouble neuro-développemental. Autrement dit, ce mode de fonctionnement cérébral ne peut être changé ou « guéri ». Nous pouvons, en revanche, accompagner les personnes autistes dans la vie quotidienne, dans leurs relations sociales et, finalement, dans leur épanouissement.

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Publié dans Accompagnements, Autisme

Sensibilisation tous publics sur “la Communication alternative et augmentée” (CAA) (CRAIF)

Une vidéo e-learning sur la « Communication alternative et augmentée » accessible dès maintenant via : https://air.kumullus.com/#/module/62fb8d10113ca0001bc5c47d/public/preview

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Accompagnement des adultes avec TSA (podcast Ideereka)

Cesse-t-on d’être autiste une fois à l’âge adulte ? Bien sûr que non ! Car le trouble du spectre autistique, ou TSA, est un trouble neuro-développemental. Autrement dit, ce mode de fonctionnement cérébral ne peut être changé ou « guéri ». Nous pouvons, en revanche, accompagner les personnes autistes dans la vie quotidienne, dans leurs relations sociales et, finalement, dans leur épanouissement.

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L’inclusion scolaire pour les enfants porteurs d’autisme : et si c’était possible ? (France 3)

100 000, c’est le nombre d’enfants autistes qui vivent aujourd’hui sur le territoire français. Parmi ces enfants, l’Education nationale considère que 45 000 sont scolarisés. Moins de 15 000 seraient pris en charge dans le médico-social. Les 40% restant passent sous les radars, et demeurent bien souvent à la charge de la famille, livrés à eux-mêmes. Un phénomène qui n’épargne pas la Normandie. Face à cette détresse, certaines écoles s’organisent pour accueillir comme elles peuvent ces élèves porteurs de troubles du spectre autistique. Au Havre, France 3 Normandie a rencontré une enseignante qui se bat pour faire de la scolarisation de ces enfants atypiques, une réalité.

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Publié dans Autisme, Scolarité

Les personnes autistes auraient un risque génétique accru de problèmes de sommeil (Spectrum News)

Article original : Autistic people at increased genetic risk of sleep problems

Traduction :

Selon une nouvelle étude, les enfants autistes sont plus susceptibles d’avoir de rares variations dans les gènes liés aux rythmes circadiens et à l’insomnie que leurs frères et sœurs non affectés.

Les résultats soutiennent un lien génétique entre le sommeil, les rythmes circadiens et l’autisme, explique Thomas Jongens, professeur agrégé de génétique à l’Université de Pennsylvanie à Philadelphie, qui n’a pas participé à l’étude.

La plupart des enfants autistes ont du mal à dormir, ce qui peut exacerber d’autres problèmes associés à la maladie. Les problèmes de sommeil font allusion à des perturbations de l’horloge circadienne, une minuterie cellulaire qui maintient les cellules en synchronisation avec le cycle jour-nuit.

Des études antérieures ont mis en évidence une base génétique de la perturbation du sommeil dans l’autisme : les souris manquant de BMAL1, un gène central de l’horloge circadienne, ont des comportements sociaux atypiques et des difficultés motrices, par exemple. Et les personnes autistes – même celles qui dorment bien – sont deux fois plus susceptibles que les personnes non autistes de porter des altérations dans les gènes qui contrôlent l’horloge circadienne.

Mais la nouvelle étude a adopté une «perspective unique» en se concentrant sur les variantes du nombre de copies (CNV) – suppressions ou duplications de gros morceaux d’ADN – explique Olivia Veatch, professeure adjointe de psychiatrie et de sciences du comportement à l’Université du Kansas à Kansas City, qui n’a pas participé aux travaux. C’est quelque chose qui n’a pas été fait auparavant, ajoute-t-elle.

Les nouveaux travaux ont analysé les données génétiques de 5 860 enfants autistes et de 2 092 de leurs frères et sœurs non affectés à partir de deux référentiels génétiques, la Simons Simplex Collection (SSC) et MSSNG. (Le SSC est financé par la Fondation Simons, l’organisation mère de Spectrum.) L’étude comprenait également des informations génétiques provenant de 7 509 adolescents et adultes de la population générale.

Par rapport à leurs frères et sœurs non affectés et à des témoins non apparentés, les enfants autistes hébergeaient plus de CNV dans 312 gènes qui régissent le cycle circadien et dans 1 053 gènes associés à l’insomnie.

Pourtant, seulement 39 % des participants autistes présentaient un ou plusieurs traits d’insomnie, juste en dessous des 40 à 80 % trouvés dans les études précédentes. Les rapports des parents n’ont révélé aucun lien entre les CNV et le temps passé à dormir. Les résultats ont été publiés le 3 octobre dans Translational Psychiatry.

“J’ai été déconcerté qu’ils n’aient pas constaté d’augmentation des problèmes de sommeil dans la population autiste, même s’ils avaient une CNV dans un gène circadien ou d’insomnie”, déclare Jongens.

Une explication est que les bases de données manquent des informations détaillées nécessaires pour identifier les changements de sommeil. Les données ont été tirées de questionnaires qui sondaient un seul aspect du sommeil – la durée globale – et négligeaient des facteurs tels que la quantité de sommeil à mouvements oculaires rapides (REM) qu’une personne obtient ou le nombre de réveils nocturnes qu’elle subit.

“Nous n’avons pas le niveau de granularité que nous voudrions vraiment”, déclare le chercheur de l’étude Rackeb Tesfaye, étudiant diplômé du laboratoire de Mayada Elsabbagh à l’Université McGill à Montréal, au Canada.

Les problèmes de sommeil doivent être abordés sous plusieurs angles, explique Lucia Peixoto, professeure adjointe de médecine translationnelle et de physiologie à la Washington State University Spokane, qui n’a pas participé à l’étude. “La durée du sommeil à elle seule n’est pas une indication d’insomnie. Même dans nos études avec des modèles de souris, lorsque nous constatons une réduction du sommeil, c’est très modeste », dit-elle.

Ce qui manque également dans les bases de données, c’est toute information sur les approches que les familles des participants auraient pu utiliser pour favoriser un meilleur sommeil, comme les suppléments de mélatonine ou le fait d’éviter le temps passé devant un écran le soir. Parce que les données proviennent de “parents suffisamment impliqués pour participer à une étude scientifique, ils peuvent être plus proactifs [que d’autres] pour faire face aux problèmes de leur enfant”, déclare Jongens.

Une autre possibilité est que les gènes circadiens et d’insomnie contribuent à l’autisme d’une manière non liée au sommeil. Les rythmes circadiens contrôlent toutes sortes de processus, dit Tesfaye, y compris la cognition et la sécrétion hormonale. “Il se peut que la perturbation circadienne au niveau des gènes soit phénotypiquement liée à quelque chose qui n’est pas le sommeil”, dit-elle.

En effet, les gènes à risque d’insomnie sont faiblement exprimés dans l’hypothalamus, la partie du cerveau qui contrôle le sommeil, et plus fortement activés dans d’autres régions, montre l’étude.

Le dysfonctionnement circadien peut également être lié à l’autisme au niveau moléculaire : une étude publiée en août indique une interaction entre les fonctions circadiennes et la signalisation mTOR, une voie impliquée dans l’autisme et les troubles psychiatriques.

Et les variantes liées à l’insomnie sont plus fortement associées aux traits psychiatriques qu’au comportement du sommeil, dit Tesfaye. “C’est une situation intéressante mais désordonnée dans laquelle les gènes sont pléiotropes : ils contribuent à plusieurs traits différents.” Comment ils pourraient contribuer à chaque trait est quelque chose qu’elle et ses collègues doivent étudier plus en détail, ajoute-t-elle.

Mais sans mesures objectives, il est impossible de tirer des conclusions solides, explique Christopher Colwell, professeur de psychiatrie et de sciences biocomportementales à l’Université de Californie à Los Angeles, qui n’a pas participé à l’étude. C’est une “limite importante”, dit-il.

Les rapports des parents sont subjectifs et problématiques, convient Veatch. “Un parent dit que son enfant se couche et se réveille à une certaine heure, mais cela ne signifie pas qu’il capture le temps qu’il a mis à s’endormir et à quel point il est fragmenté.”

Des études utilisant l’actigraphie – des montres-bracelets qui détectent les mouvements – ont objectivement lié un mauvais sommeil à des variantes génétiques chez des personnes non autistes. Mais reproduire cette étude dans la population autiste ne sera pas facile, dit Veatch. “C’est déjà assez difficile pour quelqu’un qui n’a pas de problèmes sensoriels de porter un appareil pour mesurer son sommeil pendant des jours d’affilée, [mais] je pense que nous finirons par y arriver.”

Publié dans Autisme, Formation

C’est dur (Different Roads to Learning)

Article original : This is Hard.

Traduction :

« C’est difficile » est une déclaration que j’entends souvent de la part des familles à la fois au milieu de l’intervention et avant l’intervention pendant la phase d’évaluation.

Les familles sans soutien ni services ont du mal à aider leur enfant autiste à naviguer dans le monde, et les familles au milieu des thérapies et des interventions ont du mal à les généraliser.

Difficile de généraliser systématiquement un plan d’intervention à l’extérieur de la maison, le week-end, le dimanche à l’épicerie, en vacances chez grand-mère, ou à 6h du matin un samedi alors que votre enfant n’a dormi que 2 heures.

Mais il est également difficile de superviser/surveiller votre enfant 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, de mettre fin aux disputes entre frères et sœurs toute la journée parce que votre enfant ne peut pas partager, de trouver des options de garde d’enfants de qualité lorsque votre enfant est très agressif ou de déterminer si votre enfant est malade ou malade quand ils ne peuvent pas vous le dire.

Les deux sont durs.

Il s’agit rarement d’une discussion entre difficile et facile, et il est beaucoup plus courant de décider quel “difficile” est acceptable. Oui, l’apprentissage de la propreté est un travail difficile. D’un autre côté, changer la couche d’un enfant de 8 ans n’est pas vraiment facile. Il n’est pas non plus facile de se permettre d’acheter des couches pour autant d’années.

Oui, apprendre à votre enfant à utiliser des ustensiles au lieu de manger avec ses mains est difficile. D’un autre côté, un régime alimentaire restreint et les problèmes liés aux repas peuvent être aggravés si l’enfant ne mange que des amuse-gueules (généralement, des féculents et des glucides). C’est aussi difficile.

Oui, il est difficile de suivre systématiquement un plan de comportement en public avec votre enfant. D’un autre côté, être invité à quitter des lieux, avoir des amis qui vous demandent de ne pas visiter, ou avoir peur que quelqu’un appelle la police au sujet de votre enfant lors d’une explosion publique, est une réalité difficile à vivre.

Vous devez décider quel “difficile” accepter.

J’utilise intentionnellement l’expression «plan d’intervention» et non «thérapie ABA», car peut-être que votre enfant ne reçoit pas de services ABA. Peut-être que vous ne le voulez pas ou que vous ne pouvez pas y accéder.

Mais reçoivent-ils des services de parole ? En éducation spécialisée à l’école ? Vous fréquentez un programme préscolaire pour l’autisme?

Si tel est le cas, ce sont toutes des interventions conçues pour minimiser les retards de développement et cibler les déficits actuels.

Quel que soit le type d’intervention auquel votre enfant participe, il y a quelques composants qui ont tendance à être les mêmes dans différentes thérapies :

  1. Cohérence. Pour être efficace, l’intervention doit être appliquée de manière cohérente. Le roulement fréquent du personnel, l’annulation fréquente de rendez-vous ou d’autres problèmes de ce genre peuvent avoir un impact négatif sur les résultats.
  2. La formation doit être transmise aux différents milieux de vie/aux soignants. Il n’y a aucun moyen de généraliser l’intervention si vous n’avez aucune idée de ce que c’est.
  3. Participation des soignants. Pour que le #2 se produise, les soignants doivent être disposés et disponibles pour participer au plan d’intervention/de traitement.
  4. Concentrez-vous sur les progrès par rapport aux miracles. Les progrès peuvent être lents, il peut y avoir des hauts et des bas, et parfois cela peut signifier faire du surplace. Parfois, une absence de régression est un progrès. Si vous avez des attentes exorbitantes à l’égard du processus d’intervention, cela peut entraîner un « saut d’accompagnateurs » où les familles passent d’une accompagnateur ou d’une intervention à l’autre à la recherche de magie. Ce n’est tout simplement pas ainsi que fonctionne un traitement de qualité et éthique.
  5. Intervention individualisée. Peu importe que votre enfant reçoive 30 minutes d”accompagnement chaque semaine ou 15 heures d’A.B.A., les objectifs du traitement et la méthodologie d’enseignement sont-ils adaptés et appropriés pour votre enfant ? L’intervention à l’emporte-pièce consiste à appliquer le traitement de manière paresseuse, vague et générique à plusieurs personnes. Pour que l’intervention soit efficace, elle doit rencontrer votre enfant là où il se trouve et intégrer ses intérêts et ses motivations uniques.
Publié dans A.B.A., Accompagnements, Autisme

Construire un meilleur traitement (Spectrum News)

Article original : Building a better drug

Traduction :

Laura Canceledda n’a pas cherché à développer un médicament pour les traits de l’autisme. En fait, Cancedda, chef de groupe senior du Laboratoire du développement cérébral et des maladies à l’Istituto Italiano di Tecnologia de Gênes, en Italie, n’avait jamais étudié l’autisme lorsqu’elle a réalisé que ses recherches sur la façon dont les neurones en développement maintiennent la signalisation inhibitrice pourraient orienter vers de nouveaux médicaments. Mais ce n’est que lorsqu’elle a rencontré le chercheur Marco De Vivo en 2015 que l’idée s’est concrétisée. Ensemble, ils ont décidé de tester si la réduction de l’activité cérébrale inhibitrice en modulant le transport des ions chlorure pouvait traiter les comportements répétitifs et les défis sociaux associés à l’autisme.

En novembre 2021, ils ont cofondé une startup, Iama Therapeutics, et un mois plus tard, ils ont levé 8 millions d’euros (8,9 millions de dollars) auprès de deux sociétés de capital-risque italiennes. La société prévoit de commencer des essais cliniques au cours du second semestre de l’année prochaine pour tester l’innocuité du médicament chez les personnes neurotypiques, et elle vise à commencer à tester le médicament chez les enfants atteints d’autisme idiopathique d’ici la fin de 2024.

Pourtant, le médicament, appelé IAMA-6, marche sur un territoire familier : il cible le même mécanisme qu’un médicament antihypertenseur déjà approuvé appelé bumétanide. Depuis 2010, au moins deux groupes indépendants ont mené des essais testant le bumétanide pour les affections associées à l’autisme, et les résultats ont été très variables. L’année dernière, les deux essais cliniques les plus avancés à ce jour testant si le bumétanide pouvait atténuer les traits de l’autisme chez les enfants et les adolescents ont été interrompus car ils ne semblaient pas efficaces.

Pour certains chercheurs sur l’autisme, cette histoire est difficile à ignorer. “Je ne considère pas les données collectives sur le bumétanide comme suggérant qu’il est utile dans les troubles du spectre autistique”, déclare Jeremy Veenstra-VanderWeele, professeur de neuropsychiatrie du développement à l’Université de Columbia. “Je pense que ce programme de recherche a été suffisamment exploré – et est négatif.” Mais Canceledda et De Vivo ne sont pas dérangés. Ils travaillent avec une nouvelle classe de molécules avec un meilleur profil de sécurité. “Si nous maintenons l’efficacité mais nous débarrassons de l’effet secondaire”, explique De Vivo, “alors vous pouvez tester l’efficacité plus clairement.”

Le cerveau a besoin à la fois de signaux excitateurs et inhibiteurs pour fonctionner, mais l’équilibre entre les deux change tout au long du développement. Au début de la vie, la plupart des signaux sont excitateurs, établissant de nouvelles connexions entre les neurones. Puis, dans l’enfance et l’adolescence, la signalisation inhibitrice se met en ligne, atténuant les connexions entre les neurones. La signalisation inhibitrice est régulée par le neurotransmetteur acide gamma-aminobutyrique (GABA).

Les ions chlorure sont cruciaux pour régler la signalisation GABA, et leurs niveaux sont régulés par une poussée et une traction entre deux molécules de transport – NKCC1, qui amène les ions chlorure dans les neurones, et KCC2, qui les exécute. Le bumétanide bloque NKCC1, réduisant ainsi les niveaux de chlorure dans les neurones et augmentant la signalisation inhibitrice – bien qu’il ne soit pas clair quelle quantité d’une dose donnée atteint le cerveau.

Selon la théorie du déséquilibre de signalisation de l’autisme, ce passage de la signalisation excitatrice à la signalisation inhibitrice ne se produit pas pleinement chez les personnes autistes – d’où l’intérêt d’utiliser le bumétanide pour atténuer certains traits comportementaux associés à l’autisme. Mais le médicament affecte également une version de NKCC1 trouvée dans les reins (appelée NKCC2) et provoque un effet secondaire important – la diurèse – qui limite la dose que les gens peuvent prendre. De plus, les participants aux essais cliniques ont eu besoin de tests sanguins fréquents au cours des deux premières semaines pour vérifier les niveaux de potassium, et cela peut être intrusif, “en particulier pour les enfants ayant des problèmes sensoriels”, explique Hilgo Bruining, professeur de pédopsychiatrie au centre médical de l’université d’Amsterdam. aux Pays-Bas, qui a mené plusieurs études cliniques sur le bumétanide dans l’autisme.

Canceledda a d’abord commencé à explorer le potentiel thérapeutique des transporteurs de chlorure à travers une série d’études ratées. Elle travaillait avec un modèle de souris trisomique, qui récapitule fidèlement la triplication d’une partie ou de la totalité du chromosome 21 humain. D’autres études avaient laissé entendre que les problèmes de mémoire et de cognition observés chez ces souris étaient causés par un trop grand nombre de neurones qui dépendent du GABA. , et donc trop d’inhibition dans le cerveau. Mais quand elle et ses collègues ont utilisé un inhibiteur de KCC2 pour diminuer l’activité du GABA, les performances des animaux aux tests cognitifs ont encore chuté. “J’avais cette hypothèse de travail qui était initialement très fausse”, explique Canceledda.

Le résultat a été si décourageant qu’elle a complètement arrêté les études. Mais elle a rapidement commencé à se demander comment et pourquoi l’inhibiteur de KCC2 aggravait les choses. Elle est tombée sur les premières études cliniques de Yehezkel Ben-Ari, président et co-fondateur de la société française de biotechnologie Neurochlore, qui détient le brevet du bumétanide comme traitement de l’autisme. À l’époque, Ben-Ari était également directeur de l’Institut méditerranéen de neurobiologie à Marseille, en France. Il avait étudié le rôle de la signalisation GABA dans le développement et avait publié des études montrant un lien entre les transporteurs d’ions chlorure et la signalisation GABA dans l’épilepsie et l’autisme. Dans l’un, son équipe a publié un petit essai montrant que le bumétanide améliorait légèrement les comportements sociaux chez les enfants autistes âgés de 3 à 11 ans. Environ un an plus tard, il a rapporté que le médicament normalisait l’activité électrique dans le cerveau, ainsi que le comportement social, chez une souris. modèle du syndrome de l’X fragile et un modèle de rat de l’autisme idiopathique.

Certains chercheurs étaient divisés sur le travail – en particulier le petit essai clinique. Mais Canceledda a vu ces études et d’autres études émergentes comme un soutien à l’effet thérapeutique de l’ajustement des niveaux de chlorure dans le cerveau – pas seulement pour l’autisme, mais aussi pour d’autres conditions, telles que l’épilepsie et la schizophrénie. “Il est devenu très clair que la possibilité de moduler les transporteurs de chlorure – à la fois NKCC1 et KCC2 – serait quelque chose de très intéressant”, dit-elle.

En 2015, Canceledda et ses collègues ont montré que NKCC1 était présent à des niveaux supérieurs à la normale dans le cerveau des souris trisomiques et que le traitement des animaux avec du bumétanide corrigeait complètement leurs symptômes cognitifs. Le résultat la surprit. “Dans le syndrome de Down, nous avons plus de 300 gènes dérégulés, donc je ne m’attendais pas à un sauvetage complet”, dit-elle. Ce résultat a stimulé l’équipe, mais à cause des effets secondaires troublants du bumétanide, Canceledda a pensé: “OK, nous devons trouver un nouveau médicament.”

Peu de temps avant la publication de l’article, De Vivo, une chimiste médicinale avec un laboratoire à l’institut, a assisté à un séminaire départemental où Cancedda a présenté ses travaux sur le syndrome de Down. Il l’a approchée par la suite, et une collaboration est née. Ils ont décidé d’essayer de s’appuyer sur les travaux de Ben-Ari et d’autres qui testaient alors le bumétanide comme traitement de l’autisme. “L’idée était assez simple”, explique De Vivo. “Pouvons-nous [faire] une molécule qui agit de la même manière que le bumétanide, mais sans toucher la protéine dans le rein, qui est responsable de la diurèse ?”

Pour créer la molécule, De Vivo et son équipe ont d’abord utilisé des méthodes informatiques pour cribler virtuellement des milliers de composés à la recherche de ceux qui bloquent NKCC1 mais pas son cousin dans le rein, NKCC2. Ensuite, en utilisant la modélisation informatique, ils ont superposé ces bloqueurs sur la molécule de bumétanide et affiné chacun des composants du bumétanide pour identifier plusieurs nouvelles molécules optimisées pour cibler sélectivement et puissamment NKCC1. Ensuite, ils ont conçu, synthétisé et testé les plus prometteurs, se concentrant finalement sur une nouvelle classe chimique de molécules, dont la plus puissante était IAMA-6. “Et c’est là que Laura et moi avons pensé:” Eh bien, peut-être qu’à ce stade, nous pouvons démarrer notre propre startup “”, déclare De Vivo.

Cette année, De Vivo et Canceledda ont collaboré avec des biologistes américains pour publier la structure de NKCC1, ce qui leur permettra de créer plus facilement d’autres bloqueurs de NKCC1 pour de futures études.

Pendant ce temps, les scientifiques d’Iama disent que IAMA-6 évite les problèmes de bumétanide en se dirigeant vers le cerveau, en esquivant complètement les reins. “Notre composé est jusqu’à présent beaucoup plus sélectif contre NKCC1 dans le système nerveux central”, déclare Andrea Malizia, PDG d’Iama. “Il est beaucoup plus pénétrant dans le cerveau et au moins 50 fois plus sélectif que le bumétanide – et n’a aucune toxicité.”

Cancedda et De Vivo ont testé le nouveau médicament dans un modèle murin d’autisme idiopathique largement utilisé dans lequel les animaux reçoivent une injection prénatale d’un médicament antiépileptique appelé valproate. Les animaux traités au valproate ont tendance à se toiletter excessivement, un comportement que l’on pense partager des racines biologiques avec des comportements répétitifs chez les humains. Les souris ont également tendance à passer moins de temps que les souris typiques à renifler un nouvel animal du sexe opposé placé dans leur cage, et à éviter les autres souris dans un test classique à trois chambres, des comportements que les chercheurs interprètent souvent comme reflétant des difficultés d’interaction sociale.

Le traitement des animaux avec IAMA-6 a complètement inversé ces symptômes – comme avec les souris trisomiques – un résultat surprenant en raison de la complexité de l’autisme, dit Canceledda, bien qu’elle ne s’attende pas à voir un effet aussi spectaculaire dans les essais cliniques. Iama collabore actuellement avec l’organisation de recherche sous contrat PsychoGenics pour tester IAMA-6 dans un modèle animal d’épilepsie. La société teste également un autre inhibiteur de NKCC1 chez des souris porteuses de mutations génétiques que l’on trouve dans des conditions liées à l’autisme, telles que le syndrome de l’X fragile, le syndrome de Rett et le complexe de sclérose tubéreuse.

Les données sur l’autisme chez la souris s’alignent sur d’autres études animales suggérant que la manipulation de NKCC1 peut modifier le comportement social, et elles fournissent un support pour tester l’hypothèse chez l’homme, dit Veenstra-VanderWeele.

Mais les modèles de souris, et en particulier les tests comportementaux chez les souris, font souvent un mauvais travail pour prédire l’effet d’un médicament chez les personnes, explique John Jay Gargus, directeur du Center for Autism Research and Translation de l’Université de Californie à Irvine. Il convient que les résultats de l’entreprise jusqu’à présent jettent les bases d’un essai clinique.

Iama planifie toujours sa stratégie d’essais cliniques, et deux membres de son conseil consultatif scientifique l’aideront : Antonio Hardan, professeur de psychiatrie et de sciences du comportement à l’Université de Stanford en Californie, et Luigi Mazzone à l’Université Tor Vergata de Rome en Italie. Tous deux mènent des recherches cliniques sur l’autisme.

La société prévoit de tester le médicament dans deux groupes d’âge d’enfants autistes : 7 à 14 ans et 14 à 18 ans. Malizia, quant à elle, établit des liens avec des groupes de défense et au sein de la communauté autiste au sens large. Il est bien conscient que les essais cliniques sont notoirement difficiles pour les médicaments contre l’autisme, qui échouent souvent dans les essais de stade avancé. “Le bumétanide en est la preuve”, dit-il.

Une autre question avant Iama est de savoir comment sélectionner au mieux les participants aux essais. Bien que la manipulation de NKCC1 pour stimuler l’activité du GABA ait du sens pour l’épilepsie, où l’hyperexcitabilité est un élément central du mécanisme de la maladie, dit Veenstra-VanderWeele, dans l’autisme, ce mécanisme ne sera probablement pertinent que pour un sous-ensemble de personnes autistes.

Bruing est d’accord. “Les médicaments développés à partir d’une hypothèse mécaniste spécifique n’auront pas une large applicabilité dans un spectre très hétérogène”, dit-il. Cela signifie que les chercheurs devront utiliser des critères d’inclusion clairs et spécifiques.

L’année dernière, Bruining et ses collègues ont rapporté qu’ils pouvaient utiliser l’électroencéphalographie pour déterminer si les enfants avaient une signalisation cérébrale atypique – et ils pouvaient prédire avec succès quels enfants répondraient au bumétanide. En outre, dit-il, il pourrait être possible d’identifier des profils comportementaux ou sensoriels spécifiques qui sont susceptibles d’être présents chez les intervenants.

Il sera également important de définir des méthodes permettant d’évaluer si les participants réagissent, dit Hardan. “Il y a probablement des composés que nous avons étudiés au fil des ans qui n’ont pas montré de résultats positifs – non pas parce qu’ils ne sont pas efficaces, mais parce que les échelles que nous utilisons ne sont pas assez sensibles pour détecter une différence entre la ligne de base et la fin de le procès.”

On ne sait pas comment des changements dans les niveaux de chlorure conduiraient aux traits observés dans l’autisme – ou aux autres conditions neurodéveloppementales dans lesquelles ils ont été observés. Et certains chercheurs disent qu’on ne sait toujours pas quelle molécule cibler. La société de biotechnologie Ovid Therapeutics teste si un médicament qui active KCC2 peut traiter l’épilepsie réfractaire.

Jeremy Levin, président-directeur général d’Ovid, note que l’expression de KCC2 augmente au cours du développement, parallèlement à l’augmentation de la signalisation inhibitrice, contrairement à NKCC1, qui est normalement présent à des niveaux constants tout au long de la vie. KCC2 est également présent exclusivement dans le système nerveux central, contrairement à NKCC1, qui est exprimé dans plusieurs types de cellules dans tout le corps, donc l’idée d’utiliser NKCC1 comme cible du transporteur d’ions chlorure donne une pause à Levin.

Il note également que les évaluations comportementales utilisées dans les essais cliniques sur les médicaments contre l’autisme “sont très difficiles à définir objectivement”. Cela fait de l’autisme un endroit risqué pour commencer, par rapport à l’épilepsie réfractaire, où le succès ou l’échec est beaucoup plus clair à voir, dit-il.

Mais même si NKCC1 ne régule les niveaux d’ions chlorure qu’indirectement, l’effet biologique de le bloquer et d’activer KCC2 devrait être le même, explique Claudio Rivera, directeur de recherche en neurosciences à l’Université d’Helsinki en Finlande et professeur de neurosciences à l’Université d’Aix-Marseille en Marseille, France. “C’est un mécanisme très compliqué que les gens ne comprennent toujours pas vraiment”, dit-il, ajoutant qu’un médicament tel que IAMA-6 qui frappe NKCC1 avec spécificité pourrait être extrêmement précieux. Cela permettrait aux chercheurs de tester proprement l’hypothèse selon laquelle l’ajustement du niveau d’activité inhibitrice dans le cerveau peut améliorer les traits de l’autisme. L’essayer, dit-il, “a beaucoup de sens”.

La partie difficile de la démonstration des avantages d’IAMA-6 pour atténuer les traits de l’autisme dans la clinique reste à venir, mais l’équipe de la société est convaincue que le médicament atteindra la ligne d’arrivée. Quoi qu’il en soit, dit De Vivo, la force d’Iama en tant qu’entreprise réside dans sa capacité à créer de nouveaux composés qui régulent les niveaux d’ions chlorure sans les effets secondaires des médicaments antérieurs – “et c’est très prometteur”.

Publié dans Autisme, Formation

Café/Rencontre/Ludothèque, le samedi 05 Novembre 2022

Le prochain Café/Rencontre/Ludothèque mensuel à destination des familles et personnes concernées par les T.S.A., aura lieu le samedi 05 Novembre 2022, de 14h30 à 17h30, au sein des locaux de l’association au 81, Bd Albert 1er (Rennes).

Exceptionnellement, il ne nous sera pas possible de vous proposer un accueil pour vos enfants.

Vous pourrez aussi consulter le catalogue, emprunter du matériel de la ludothèque.

Cette action est soutenue par le “Réseau Parentalité 35” et le Conseil Départemental d’Ille-et-Vilaine.

Publié dans Autisme, Café/Rencontres

Dépistage et repérage du TSA au sein des TND – 4e journée d’étude du Comité scientifique et technique du CRA Bretagne

Le Comité Scientifique et Technique du Centre Ressources Autisme Bretagne, en partenariat avec le Laboratoire de Psychologie, Cognition, Comportement et Communication (LP3C) de Rennes 2, organise sa quatrième journée d’études à destination des professionnels des secteurs médico-sociaux, sanitaires et éducation nationale, des personnes autistes et de leurs familles.

Voir le programme et vous inscrire

Publié dans Autisme, Formation

Quel type d’évaluation convient à votre enfant ? (Different Roads to Learning)

Article original : What Kind of Assessment is Right for Your Child?

Traduction :

Chaque jour était difficile avec Tony, 5 ans. Il trouverait délibérément des moyens d’ennuyer les autres et ne semblait tout simplement pas réagir aux conséquences. L’école l’a testé et a dit qu’il n’y avait rien de mal; en fait, ils disaient qu’il était doué.

Un autre enfant, Latoya, n’a plus jamais été le même après avoir eu un accident de voiture. Elle a pleuré toute la nuit et a refusé de monter dans une voiture. Elle semblait également incapable de jouer longtemps avec l’un de ses jouets préférés et avait de fréquentes crises de colère.

Puis il y a eu Maria, 10 ans, qui ne semblait pas faire de progrès à l’école. Elle avait une déficience intellectuelle et son programme d’enseignement individualisé paraissait bien sur le papier. Cependant, elle devenait chaque jour plus agressive et son langage restait très limité.

Enfin, Autumn, 2 ans, était dans un brouillard. Elle a cessé de dire maman et papa, a pleuré sans raison apparente et a tourné en rond tout le temps.

Les problèmes de développement et de comportement de vos enfants, tels que ceux énumérés ci-dessus, peuvent être extrêmement pénibles. Bien sûr, vous feriez n’importe quoi pour votre enfant !

Mais par où commencer ?

De quels outils ai-je besoin ?

La première étape consiste à consulter votre pédiatre. Ils seront en mesure d’exclure tout problème médical éventuel et sont plus susceptibles qu’un spécialiste pourra vous voir rapidement. Une fois qu’une cause physique de vos préoccupations est exclue, votre pédiatre vous dirigera très probablement vers un psychologue pour une évaluation. Il existe cependant plusieurs types d’évaluations qui peuvent être réalisées.

Une évaluation diagnostique complète comprendra une évaluation cognitive et une évaluation adaptative. Il peut inclure à la fois des évaluations normatives qui comparent les enfants aux autres, ainsi que des tests critériés qui comparent les élèves à eux-mêmes. Une évaluation diagnostique complète peut aboutir à un diagnostic tel que l’autisme ou le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité.

Le psychologue ou un analyste du comportement peut également effectuer une évaluation fonctionnelle du comportement. Une évaluation fonctionnelle du comportement examine les fonctions du comportement par des méthodes directes et indirectes aidant à guider l’élaboration d’un plan de soutien au comportement.

Un autre type d’évaluation qui peut être utile est une évaluation de programme. Une évaluation du programme comprend une visite à l’école de votre enfant pour déterminer si ses besoins sont satisfaits et si son programme d’enseignement individualisé est mis en œuvre correctement.

Enfin, une évaluation neuropsychologique examine les compétences de fonctionnement exécutif, l’attention et la mémoire, en plus des compétences cognitives et adaptatives.

Comment les évaluations aideraient-elles mon enfant ?

Pour parler des exemples ci-dessus, Tony aurait besoin d’une évaluation diagnostique complète et d’une évaluation fonctionnelle pour déterminer la fonction de son comportement agressif et perturbateur. Le fait qu’il soit doué intellectuellement n’exclut pas qu’il soit aux prises avec un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité, autisme ou trouble de stress post-traumatique.

Latoya aurait besoin d’une évaluation neuropsychologique qui examinera les fonctions exécutives, le langage et l’attention pour déterminer l’impact de l’accident sur ses fonctions neuropsychologiques. En règle générale, une évaluation neuropsychologique complète est effectuée immédiatement après l’accident, puis répétée tous les six mois.

Pendant ce temps, Maria aurait besoin d’une évaluation de programme pour déterminer si son programme scolaire répond à ses besoins. Cette évaluation devrait inclure un examen complet de ses rapports d’étape en plus d’une visite à son école. Elle peut également avoir besoin d’une évaluation fonctionnelle de son comportement agressif à la maison.

Enfin, Autumn a un besoin urgent d’une évaluation diagnostique complète pour exclure l’autisme. Si elle est atteinte d’autisme, elle aura besoin d’une intervention intensive d’analyse précoce du comportement à mettre en œuvre dès que possible, le temps presse donc.

Quel que soit le processus d’évaluation pour votre apprenant, il est important que les instruments utilisés soient à la fois fiables et valides, et idéalement, ils pourraient être utilisés pour suivre les progrès au fil du temps. Chaque enfant est différent; par conséquent, aucun processus d’évaluation ne se déroulera de manière identique.

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MOOC de Formation sur la psychologie à destination des enseignants (F. Ramus)

Voir les vidéos : https://www.youtube.com/playlist?list=PLuM_FOFR0-2RJtGxJ3z1xeCnQN9jOfgr4

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L’hétérogénéité génétique de l’autisme évidente dans les modèles de connectivité cérébrale (Spectrum News)

Article original : Autism’s genetic heterogeneity evident in brain connectivity patterns

Traduction :

Selon deux nouvelles études, les modèles de connectivité cérébrale chez les personnes atteintes d’autisme et d’autres troubles neuropsychiatriques sont plus étroitement liés à la génétique qu’aux traits phénotypiques. Les résultats soulignent pourquoi un seul biomarqueur cérébral de l’autisme est resté insaisissable, disent les chercheurs.

L’hétérogénéité génétique du trouble a entravé la recherche d’une signature cérébrale partagée : plus de 100 gènes ont été identifiés comme fortement liés à l’autisme, et les variations du nombre de copies multiples (CNV) – des segments de code génétique supprimés ou dupliqués – peuvent augmenter la probabilité qu’une personne la condition.

L’autisme chevauche également souvent d’autres conditions, telles que la schizophrénie et le trouble déficitaire de l’attention/hyperactivité (TDAH), ce qui rend les marqueurs spécifiques à l’autisme difficiles à démêler. Les variantes courantes liées à l’autisme se chevauchent fortement avec celles liées à la schizophrénie et au QI élevé, par exemple, tandis que les variantes rares liées à l’autisme suivent un QI faible.

Selon les nouveaux articles, cependant, l’hétérogénéité génétique de l’autisme correspond à des cartes tout aussi disparates de “connectivité fonctionnelle” – une mesure dont les zones cérébrales s’activent en synchronisation pendant que le cerveau est au repos.

“Ce que nous constatons, c’est que ces groupes de variantes ont des signatures de connectivité fonctionnelle spécifiques”, déclare le chercheur principal Sébastien Jacquemont, professeur agrégé de pédiatrie à l’Université de Montréal au Canada.

Les résultats doivent être reproduits, explique Aaron Alexander-Bloch, professeur adjoint de psychiatrie à l’Université de Pennsylvanie et à l’hôpital pour enfants de Philadelphie, qui n’a pas participé aux travaux, mais ils soulignent l’importance de sous-groupes de participants à l’étude en fonction de leur génétique sous-jacente.

“Lorsque vous analysez les troubles du développement par leurs fondements génétiques dès le départ, plutôt que du point de vue phénotypique, les effets que vous voyez peuvent être un peu plus forts”, dit-il.

Jacquemont et ses collègues ont analysé les données de neuf bases de données IRM fonctionnelles, dont la UK Biobank et les deux collections de l’Autism Brain Imaging Data Exchange (ABIDE), totalisant 32 726 scintigraphies cérébrales. Parmi les participants aux deux nouvelles études, 1 003 ont des NVC liés à l’autisme ou à d’autres troubles neuropsychiatriques, et 1 022 sont atteints d’autisme, de schizophrénie, de trouble bipolaire ou de TDAH de base génétique inconnue. Pour les participants dont les données génétiques étaient disponibles, l’équipe a calculé leurs scores de risque polygénique associés aux conditions ou à un faible QI.

Cartes de connectivité fonctionnelle des personnes ayant une CNV ; un diagnostic d’autisme, de schizophrénie ou de trouble bipolaire ; ou un score de risque polygénique lié à une condition neuropsychiatrique ou à un faible QI différait significativement de ceux des témoins, ont constaté Jacquemont et ses collègues.

L’équipe a ensuite évalué à quel point les cartes de connectivité de personnes présentant des conditions et des traits différents étaient corrélées les unes aux autres et a comparé ces corrélations aux corrélations génétiques connues entre ces conditions et ces traits.

Une mesure telle que la connectivité fonctionnelle est assez éloignée de la génétique, dit Jacquemont, mais les cartes de connectivité récapitulent les relations génétiques entre l’autisme idiopathique, la schizophrénie et des traits mesurés tels que le QI.

« Nous étions excités et en quelque sorte choqués », dit-il.

Les grands CNV, tels que les délétions ou les duplications 22q11.2, ont eu des effets plus forts sur la connectivité fonctionnelle que leurs homologues plus petits, a constaté l’équipe dans la première étude. Mais les effets des grands CNV n’étaient pas aussi forts que prévu – peut-être parce qu’à mesure qu’une région CNV grandit, la probabilité que les gènes de la région aient des effets opposés sur la connectivité cérébrale augmente.

” En fin de compte, beaucoup d’entre eux s’annulent “, explique Jacquemont.

L’effet des scores de risque polygénique sur la connectivité fonctionnelle, en revanche, était faible, reflétant l’hétérogénéité des variantes génétiques qui contribuent au score, selon l’équipe.

Les cartes de connectivité cérébrale ont montré certaines similitudes entre les personnes atteintes de différentes affections neuropsychiatriques et les personnes porteuses d’une CNV liée à ces affections, notamment une augmentation de la connectivité entre le thalamus et les zones sensori-motrices du cerveau et une diminution de la connectivité entre les zones visuelles. Ce chevauchement était le plus fort pour les conditions hautement corrélées génétiquement les unes aux autres, ont découvert Jacquemont et ses collègues dans la deuxième étude.

Un ensemble de résultats a été publié ce mois-ci dans Biological Psychiatry, et l’autre a été publié ce mois-ci dans Brain.

L’augmentation de la connectivité dans les zones cérébrales associées aux fonctions sensori-motrices souligne l’importance de ces traits dans l’autisme, explique Clara Moreau, chercheuse postdoctorale dans l’unité de génétique humaine et fonctions cognitives de l’Institut Pasteur de Paris, en France. Une étude plus approfondie de ces traits pourrait ajouter une dimension utile à la façon dont l’autisme est caractérisé, dit-elle.

Les résultats valident également l’utilisation de la connectivité fonctionnelle comme mesure pertinente et informative lors de l’étude de l’autisme et d’autres conditions connexes, dit Moreau.

La connectivité fonctionnelle, semble-t-il, “est une autre dimension montrant la variation” chez les personnes autistes, explique Santhosh Girirajan, professeur agrégé de génomique à la Pennsylvania State University, qui n’a pas participé aux travaux. « L’hétérogénéité [de l’autisme] est omniprésente. Il n’y a aucun moyen d’y échapper.

La collecte de périodes plus longues d’IRM fonctionnelles à l’état de repos, et de différents groupes génétiques, pourrait être un moyen d’obtenir plus d’informations sur les domaines potentiels de convergence, explique Alexander-Bloch. Mais il sera également important pour les études futures d’étudier les niveaux intermédiaires de la biologie, y compris les mécanismes moléculaires, pour combler le fossé entre la génétique de l’autisme et les traits comportementaux.

“Alors que de plus en plus de personnes utilisent ce cadre combiné imagerie-génétique pour étudier les troubles psychiatriques, nous en apprendrons de plus en plus”, dit-il.

Publié dans Autisme, Formation

La maison de Vincent : un lieu de vie adapté pour adultes autistes (France Inter)

C’est une maison unique en son genre, en baie de Somme, à Mers-les-Bains. Un endroit chaleureux, où les personnes souffrant de troubles autistiques sont accompagnées autrement. La comédienne Hélène Médigue, dont le frère Vincent est autiste, porte à bout de bras ce projet.

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L’examen du registre national des naissances jette un doute sur le lien de causalité entre l’infection maternelle et l’autisme (Spectrum News)

Article original : Registry review casts doubt on causal link between maternal infection and autism

Traduction :

L’infection pendant la grossesse peut être associée au fait d’avoir un enfant autiste simplement parce que les mères d’enfants autistes sont sujettes aux infections, selon une nouvelle étude.

Les résultats suggèrent que “les infections courantes pendant la grossesse ne semblent pas augmenter le risque d’autisme chez leurs enfants”, déclare le chercheur de l’étude Martin Brynge, psychiatre et doctorant en santé publique mondiale au Karolinska Institutet de Stockholm, en Suède. “La prévention des infections maternelles n’affecterait probablement pas la prévalence de l’autisme dans la population.”

De nombreuses recherches antérieures ont établi un lien entre l’infection maternelle pendant la grossesse et l’autisme et la déficience intellectuelle chez les enfants. Cependant, la question de savoir si le premier cause le second est restée incertaine. Par exemple, l’autisme et la déficience intellectuelle sont liés à des variantes génétiques qui peuvent influencer le système immunitaire, de sorte que les mères d’enfants atteints de l’une ou l’autre de ces maladies peuvent également être plus vulnérables aux infections graves.

La nouvelle étude a analysé les données de 549 967 enfants, dont 267 995 filles, vivant dans le comté de Stockholm et nés entre 1987 et 2010 ; environ 34 000 des enfants avaient été exposés à une infection maternelle nécessitant des soins de santé spécialisés, selon les données du registre national des patients et du registre médical national des naissances de la Suède.

Parmi les enfants exposés, 3,3 % sont autistes, contre 2,5 % des enfants non exposés, soit une augmentation de 16 % du risque d’autisme.

Mais l’infection maternelle au cours de l’année précédant la grossesse était également liée à un risque 25% plus élevé d’autisme.

“Les mères qui ont eu une infection pendant la grossesse peuvent ne pas être comparables aux mères sans infection”, explique Brynge. “Il peut y avoir des différences systématiques au niveau du groupe.”

Parmi les 394 093 enfants du groupe qui ont des frères et sœurs à part entière, “les frères et sœurs exposés aux infections maternelles n’étaient pas plus à risque d’autisme que leurs frères et sœurs non exposés”, explique Brynge. En fait, l’infection maternelle pendant la grossesse semble être liée à une baisse de 6 % du risque d’être autiste chez ces frères et sœurs. Les scientifiques ont détaillé leurs découvertes en ligne le 7 septembre dans The Lancet Psychiatry.

Examiner les frères et sœurs et les infections un an avant la grossesse “sont des approches méthodologiques créatives qui aident à résoudre les questions restantes sur l’association et la causalité potentielle”, déclare Stephen Buka, professeur d’épidémiologie à l’Université Brown de Providence, Rhode Island, qui n’était pas impliqué dans cette étude. étude. Lorsque ces autres approches méthodologiques sont prises en considération, “la force de l’association pour l’autisme est plus modeste que celle rapportée précédemment”.

L’infection maternelle pendant la grossesse peut être associée à l’autisme, mais peut-être pas de manière causale, disent les chercheurs à propos des résultats. “Nos résultats contredisent l’opinion bien établie selon laquelle les infections maternelles provoquent l’autisme“, déclare Brynge. “Les mères d’enfants autistes ont une propension plus élevée aux infections en général, pas seulement pendant la période de grossesse. Il semble donc y avoir des facteurs inconnus – génétiques, environnementaux ou une combinaison des deux – qui augmentent la sensibilité aux infections chez ces mères.

En revanche, les chercheurs n’ont pas pu exclure un lien de causalité potentiel entre l’infection maternelle pendant la grossesse et la déficience intellectuelle. Par rapport aux témoins, les femmes infectées pendant la grossesse avaient 37% de chances supplémentaires d’avoir un enfant avec une déficience intellectuelle, tandis que l’infection au cours de l’année précédant la grossesse n’était liée qu’à 9% de chances supplémentaires d’avoir le même résultat. Les données sur les frères et sœurs suggèrent que l’infection pendant la grossesse est associée à une probabilité de 15 % supérieure d’avoir un enfant atteint d’une déficience intellectuelle.

Les scientifiques préviennent que leurs découvertes n’excluent pas la possibilité que des infections rares, ou des infections relativement bénignes qui ne nécessitent pas les soins de santé spécialisés que les maladies de cette étude ont fait, puissent provoquer soit l’autisme, soit une déficience intellectuelle. Par exemple, des travaux antérieurs ont définitivement lié des infections rares telles que la rubéole, le Zika et le cytomégalovirus à une probabilité accrue de déficience intellectuelle.

“Il reste la possibilité très réelle que la prévention des infections soit efficace parmi certains sous-groupes – en particulier, ceux à risque génétique d’autisme”, déclare Buka.

Des recherches antérieures ont également révélé que les anticorps de la mère qui réagissent avec le système nerveux central peuvent augmenter les risques qu’un enfant ait une déficience intellectuelle, explique Michael Benros, professeur et directeur de recherche sur la psychiatrie biologique et de précision à l’Université de Copenhague au Danemark. , qui n’a pas participé à cette étude. “Les enquêtes sur les infections spécifiques et les anticorps réactifs au système nerveux central chez la mère au cours des différents trimestres de la grossesse et leurs associations avec l’autisme et la déficience intellectuelle sont toujours justifiées dans des études à grande échelle”, déclare Benros.

À l’avenir, Brynge et ses collègues aimeraient enquêter sur les effets potentiels du COVID-19, car la nouvelle étude a eu lieu avant la pandémie, dit-il. Il serait également intéressant d’étudier pourquoi les mères d’enfants autistes peuvent avoir un plus grand risque d’infections, ajoute-t-il.

Publié dans Autisme, Formation

Le comportement humain. 1) Introduction – les lois de l’apprentissage du comportement (CRA Bretagne)

Le Centre de Ressources Autisme de Bretagne organise en automne 2022 une série de webinaires sur les “comportements-problèmes”. « Les “comportements-problèmes” s’appliquent à des manifestations dont la sévérité, l’intensité et la répétition sont telles que ces comportements génèrent des gênes très importantes pour la personne elle-même et pour autrui, de nature à bouleverser durablement sa vie quotidienne et celle de son entourage.

Vous pourrez télécharger à cette adresse le diaporama de l’intervention : https://www.cra.bzh/webinaires-comportements-problemes

Publié dans A.B.A., Accompagnements, Autisme

Une nouvelle méthode de cartographie révèle les subtilités du développement du cerveau (Spectrum News)

Article original : New mapping method reveals subtleties of brain development

Traduction :

Une nouvelle approche d’apprentissage automatique pour cartographier le cerveau en développement met en évidence la façon dont différentes régions du cortex se développent et changent dans l’utérus et pendant la petite enfance. La méthode avancée pourrait aider à révéler les changements de développement du cerveau liés à l’autisme et à d’autres conditions au cours de cette première période, écrivent les chercheurs qui l’ont conçue dans leur étude.

La structure cérébrale du fœtus et du nourrisson a toujours été difficile à étudier à l’aide de l’IRM, déclare le chercheur de l’étude Gang Li, professeur agrégé de radiologie à l’Université de Caroline du Nord à Chapel Hill. Des analyses de faible qualité, des échantillons de petite taille et l’utilisation d’outils de traitement conçus pour l’imagerie cérébrale adulte ont rendu difficile l’établissement de comparaisons significatives entre les participants et le temps, dit-il.

Li et ses collègues ont utilisé une méthode d’apprentissage automatique pour analyser la surface corticale dans les IRM de 735 bébés, âgés de 29 semaines postmenstruelles à 2 ans, du projet Developing Human Connectome et du projet Baby Connectome. L’algorithme a divisé, ou “parcellisé”, la surface corticale en 18 régions par hémisphère en fonction de leur expansion avec l’âge.

Les résultats “offrent un aperçu fondamental de la façon dont des régions spécifiques du cortex se développent à différents moments”, explique Tomoki Arichi, lecteur en imagerie périnatale et consultant en neurodéficience pédiatrique au King’s College de Londres au Royaume-Uni, qui n’a pas participé aux travaux.

Les 18 régions diffèrent des subdivisions précédentes du cortex infantile, a découvert l’équipe, mais elles restent largement symétriques entre les hémisphères. Ce type de symétrie n’est pas nécessairement surprenant pour le développement du cerveau, mais la découverte est “agréable à voir”, déclare Tonya White, chef de la section sur les neurosciences du développement social et cognitif à l’Institut national américain de la santé mentale, qui n’a pas participé à l’étude.

Les régions étaient également distinctes de celles identifiées par les changements développementaux de l’épaisseur corticale, renforçant l’idée que différents mécanismes contrôlent la croissance de la surface du cerveau et de l’épaisseur corticale, disent Li et ses collègues.

La surface s’est développée à des rythmes différents selon les régions, et ces rythmes différaient pour les cerveaux masculins et féminins, a constaté l’équipe. Après avoir contrôlé la surface globale du cerveau, cependant, la plupart des régions du cerveau n’ont montré aucune différence entre les sexes dans le développement de la surface.

Les schémas de croissance de la surface variaient également d’une région à l’autre en fonction de l’âge, a découvert l’équipe. Entre les semaines postmenstruelles 29 et 45, le développement de la surface différait le plus entre les régions les plus proches de la ligne médiane du cerveau et celles plus éloignées de la ligne médiane du cerveau, alors que pour les enfants de juste après la naissance à 1 an, les schémas de développement de la surface étaient les plus similaires pour régions à peu près dans le même lobe cérébral. Et pour les enfants âgés de 1 à 2 ans, Li et ses collègues ont découvert que les régions avec un développement de surface synchronisé partageaient une fonction similaire. Le travail a été publié dans les Actes de l’Académie nationale des sciences en août.

Il serait intéressant d’utiliser la même méthode pour voir si ces modèles régionaux de croissance cérébrale diffèrent pour les enfants diagnostiqués plus tard avec l’autisme, dit White.

Certains enfants autistes ont une croissance cérébrale accrue pendant certaines périodes de développement, selon des recherches antérieures, cette méthode pourrait donc révéler où se produit cette prolifération, dit White. « Cela affecte-t-il les zones 1 à 18 de la même manière ? Ou y a-t-il une spécificité régionale à cette prolifération ?

À l’avenir, les chercheurs prévoient d’incorporer des scintigraphies cérébrales d’enfants plus âgés dans l’analyse, a déclaré Li. Ils ont également l’intention d’utiliser leur méthode pour évaluer comment d’autres composants de la structure cérébrale se développent tout au long de la petite enfance, dit-il.

Publié dans Autisme, Formation

Enquête : Mesure des attentes au travail des salariés autistes asperger (Université de Caen)

Ce travail de recherche, financé par une allocation doctorale ministérielle française cherche à mesurer les attentes au travail des salariés autistes asperger et identifier les effets du soutien social ( par exemple : la famille, les amis ) mais aussi organisationnel sur leurs comportements. Le projet de recherche vise, de plus, à identifier les liens entre ces variables et l’épuisement professionnel. Plus précisément, il s’agit pour nous de mieux comprendre l’incidence des environnements privés et professionnels sur les comportements salariaux et le risque de burn-out. Le cahier des charges de ce travail prendre en compte la contribution au développement de la neuro-diversité dans les organisations par la création de nouvelles connaissances en la matière.

Aller sur le site de l’enquête

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Aide financière à la garde d’enfant : elle sera étendue jusqu’à l’entrée au collège pour les familles monoparentales (Le Parisien)

Jusqu’alors, cette aide était attribuée jusqu’à l’entrée en CP de l’enfant. Son extension a été annoncée ce mardi par le ministre des Solidarités Jean-Christophe Combe.

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Publié dans Autisme, Droits & Législation, Soutien

Le diagnostic d’autisme à l’âge adulte est lié à un fardeau accru de troubles psychiatriques (Spectrum News)

Article original : Autism diagnosis in adulthood tied to increased burden of psychiatric conditions

Traduction :

Les personnes diagnostiquées autistes à l’âge adulte sont près de trois fois plus susceptibles que leurs homologues diagnostiqués dans l’enfance de déclarer avoir des troubles psychiatriques, selon une nouvelle étude.

“Les expériences des personnes diagnostiquées dans l’enfance par rapport à l’âge adulte sont susceptibles d’être très différentes”, explique la chercheuse principale Vanessa Bal, titulaire de la chaire Karmazin et Lillard en autisme chez l’adulte à l’Université Rutgers à Piscataway, New Jersey. La généralisation des résultats d’un groupe à l’autre “va avoir de sérieuses implications pour la recherche”.

Les différences substantielles entre ces groupes suggèrent que “les études faisant état des résultats pour les adultes autistes sont désormais incomplètes dans leurs conclusions si nous ne savons pas quand le diagnostic a été posé”, déclare Eric Butter, chef de la section de psychologie au Nationwide Children’s à Columbus, Ohio, et directeur du centre de développement de l’enfant de l’hôpital. Le beurre n’a pas été impliqué dans l’étude.

De plus en plus, les études sur les adultes autistes impliquent des personnes identifiées plus tard dans la vie, en partie à cause des critères de diagnostic élargis pour la condition et des enquêtes en ligne qui permettent aux participants qui vivent loin des chercheurs de participer facilement. Mais on sait peu de choses sur la façon dont ces adultes comparer avec ceux identifiés comme autistes plus tôt dans la vie.

La nouvelle étude s’est appuyée sur les données de 4 657 adultes autistes légalement indépendants – dont 2 826 femmes – du projet Simons Powering Autism Research Knowledge (SPARK). (SPARK est financé par la Fondation Simons, l’organisation mère de Spectrum.)

Les 2 210 participants diagnostiqués autistes à 21 ans ou plus étaient 2,7 fois plus susceptibles de signaler des troubles concomitants de l’humeur, de l’anxiété, de la personnalité ou de l’alimentation que ceux identifiés comme autistes dans l’enfance, ont découvert les chercheurs. Les personnes diagnostiquées à l’âge adulte ont également signalé plus de problèmes psychiatriques au cours de leur vie : une moyenne de 3,2, contre 2,8 chez leurs pairs diagnostiqués dans l’enfance.

“Nous ne savons pas si cela est dû au fait qu’ils ont été mal diagnostiqués avec d’autres conditions, ou si ces diagnostics – par exemple, l’anxiété, la dépression – peuvent être les effets de vivre sans un diagnostic d’autisme approprié tout au long de l’enfance, de l’adolescence et au-delà”, Bal dit. “Probablement les deux sont des facteurs.”

Les résultats suggèrent que les outils et les processus de diagnostic doivent être améliorés pour permettre des diagnostics plus précoces pour les personnes autistes souffrant de problèmes de santé mentale concomitants, déclare Micah Mazurek, professeur d’éducation de la Novartis U.S. Foundation à l’Université de Virginie à Charlottesville, qui n’a pas participé aux travaux. .

“Lorsque les enfants ou les adolescents ne reçoivent pas un diagnostic en temps opportun, ils manquent des opportunités de services et de soutiens appropriés adaptés à leurs besoins uniques”, déclare Mazurek. “Ils ratent également des opportunités de développer une compréhension de soi et des liens au sein de la communauté de l’autisme, ce qui les expose à un risque accru de résultats négatifs en matière de santé mentale.”

L’étude soutient des travaux antérieurs qui ont révélé une prévalence élevée de troubles psychiatriques chez les adultes autistes en général. Dans l’ensemble, les personnes incluses dans la nouvelle analyse souffrent en moyenne de trois troubles psychiatriques, les femmes étant 1,7 fois plus susceptibles que les hommes d’avoir des troubles concomitants tels que l’alimentation, l’anxiété et les troubles affectifs.

Les résultats, publiés le 29 août dans Autism Research, soulignent “la crise de santé mentale à laquelle sont confrontés les adultes autistes”, déclare Bal. Plus de formation sur l’autisme est nécessaire pour tous les domaines de la santé mentale à tous les niveaux – et pas seulement dans les soins pédiatriques, mais aussi dans les soins aux adultes, note-t-elle.

“Il y a une pénurie de cliniciens en santé mentale correctement formés pour fournir un soutien aux adultes autistes – de nombreux prestataires signalent un sentiment de compétence plus faible et hésitent à prendre des adultes autistes comme clients”, déclare Bal. L’autisme est souvent considéré “comme un domaine de spécialité, et il n’est pas bien intégré dans l’évaluation ou la formation au traitement”.

Mazurek convient qu’il existe un “besoin critique de professionnels de la santé mentale équipés pour répondre aux besoins des adultes autistes”, notant que plus de 80% des participants à la nouvelle étude “avaient des antécédents d’un certain type de trouble de santé mentale”.

Butter ajoute qu'”il peut y avoir une tendance chez certains prestataires cliniques et adultes autistes récemment diagnostiqués à recadrer les luttes et les difficultés d’adaptation comme étant uniquement enracinées dans l’autisme, ou à minimiser les signes et symptômes concomitants d’autres déficiences psychologiques à la lumière d’un diagnostic récent. .” Il souligne que “l’accès au traitement des affections concomitantes devrait être une priorité même après qu’un diagnostic de trouble du spectre autistique a été posé”.

Il reste incertain si ces résultats s’appliquent aux adultes autistes en général, note Bal, en partie parce que l’ensemble de l’échantillon de l’étude provient d’Amérique du Nord, est composé à près de 70 % de blancs et comprend plus de femmes que d’hommes. Les résultats doivent être reproduits dans des échantillons plus diversifiés, et idéalement dans des groupes dans lesquels les chercheurs peuvent noter le moment des diagnostics psychiatriques pour voir si et comment un diagnostic erroné ou un diagnostic manqué d’autisme pourrait entraîner ces problèmes, dit-elle.

Publié dans Autisme, Formation

Comportements de fuite ? Conseils pour rendre votre classe et votre école sûres (Different Roads to Learning)

Article original : Running behaviors? Tips for Making Your Class & School Safe

Traduction :

Courir est un comportement effrayant et un comportement potentiellement dangereux car votre élève pourrait sortir de l’école. Il pourrait se perdre, être heurté par une voiture ou entrer dans la maison d’un étranger. Si votre enfant ou votre élève a ces types de comportements, votre esprit s’est définitivement tourné vers ces pires scénarios. Je me souviens que je perdais régulièrement le sommeil en pensant à un élève qui avait un comportement de course à haute fréquence et qui stressait comme un fou sur ce qui se passerait s’il sortait de l’école.

Gardez-les dans votre classe. C’est vraiment la règle d’or quand il s’agit de coureurs. Faites tout ce que vous pouvez pour les garder dans votre chambre. Une fois que ce pied atteint un pouce devant votre porte, tous les paris sont ouverts. Une fois qu’ils sont à l’extérieur de votre chambre, vous les poursuivez et ils adorent ça. Vous avez complètement renforcé le comportement inapproprié, mais vous n’aviez pas le choix. Vous deviez les protéger. Certaines écoles peuvent avoir des systèmes mis en place avec différents membres du personnel à différents endroits dans le couloir ou le bâtiment afin que vous puissiez éviter cela. Mais malheureusement, beaucoup de nos salles de classe n’ont pas autant de personnel pour le faire. L’objectif numéro un est de les garder en sécurité, alors faites tout ce que vous avez à faire pour les récupérer une fois qu’ils ont quitté votre chambre. Mais le but est d’éviter cela. L’objectif est de les garder dans votre chambre où vous pouvez enseigner des comportements de remplacement.

Dans l’effort de les garder dans votre chambre, pensez aux obstacles. Parcourez l’emploi du temps de votre élève et assurez-vous qu’à chaque moment de la journée, il n’y a pas de chemin direct vers la porte. Lorsque je fais des consultations sur le comportement, l’enseignant et moi le faisons littéralement ensemble. Nous nous promenons dans la salle et allons à chaque endroit où l’élève se trouvera. Parfois, vous oubliez un centre spécifique ou une heure de la journée lorsque l’étudiant est très proche de la porte. Votre classe peut ressembler à un labyrinthe. C’est bon. C’est vraiment bien. Un labyrinthe signifie qu’il faudra à votre élève 4 secondes au lieu de 2 secondes pour atteindre la porte et les 2 secondes supplémentaires peuvent suffire à empêcher cette fuite. Utilisez des meubles et des séparateurs pour créer des allées en zigzag autour de votre pièce. Je sais qu’il est tentant de faire quelque chose de potentiellement dangereux, comme mettre un verrou sur la porte – mais cela enfreint principalement le code de prévention des incendies, alors évitez cela. Si vous avez deux portes dans votre pièce, bloquez-en une complètement pour n’avoir à vous soucier que d’une seule.

Ayez un emploi du temps très clair et simple indiquant qui est en charge de cet élève à tout moment de la journée. Assurez-vous que le transfert de transition est clair. Clarifiez avec le personnel ce qu’ils doivent faire s’ils doivent aller aux toilettes ou se lever pour prendre un crayon lorsqu’ils travaillent avec cet élève. Assurez-vous que l’objectif est clair pour tout le monde – gardez-le dans la pièce.

S’ils sortent, minimisez la composante d’attention. Parfois, nous faisons tout correctement, en analysant la fonction du comportement, en enseignant une réponse de remplacement, en ajoutant de nombreuses interventions préventives pour garder l’élève dans votre classe – et la vie se passe et vous clignez des yeux et votre élève est à mi-chemin dans le couloir. Comme nous en avons parlé, oui vous allez lui courir après pour l’avoir car avant tout la sécurité est importante. Mais minimisez l’attention qui y est consacrée. Imaginez deux scénarios : 1 – Johnny court dans le couloir. Trois adultes se mettent à courir après lui, l’un d’eux crie. Ils le rattrapent. Un adulte crie à l’autre : “Je l’ai eu”. Un autre adulte commence à faire la leçon à Johnny sur le fait qu’il ne devrait pas courir. Les trois adultes le raccompagnent ensemble en parlant entre eux de la vitesse à laquelle ils vont. Ils rentrent dans la salle de classe et annoncent à haute voix à tout le monde dans la pièce : “Celui-là est arrivé au bout du couloir”. En gros, c’est un cirque. Je vois ça TOUT le temps. Et c’est involontaire. Aucun de ces adultes ne se réveille en pensant transformer les comportements de Johnny en défilé aujourd’hui, mais cela arrive. Nous avons peur, l’adrénaline monte et nous n’avons pas de plan clair en place. Retravaillons ce scénario. Johnny court. Un adulte établit un contact visuel avec un autre adulte dans la classe et dit : « Je suis dessus ». Un adulte court après lui, un autre attend à la porte de la classe pour regarder. Lorsque l’adulte le rattrape, elle ne dit rien et le raccompagne dans la salle de classe. Il revient à la tâche exacte qu’il faisait auparavant sans aucun contact visuel ni conversation/sermon. L’attention était minime. L’attention peut être une fonction de bon nombre de ces comportements, donc même si nous devons faire attention en chassant, nous pouvons minimiser l’ampleur de l’attention.

Sachez où se trouvent toutes les sorties de l’école. Cela semble évident, mais j’ai travaillé dans une école pendant dix ans et honnêtement, je ne savais toujours pas où se trouvaient toutes les sorties. Les bâtiments vraiment anciens ont une quantité apparemment infinie de portes cachées vers l’extérieur. J’ai finalement demandé à l’ingénieur de l’école de me promener dans le sous-sol pour que je puisse tous les trouver. Une fois que vous savez où se trouvent les principales sorties, vous pouvez diviser pour gérer avec le personnel. Si votre élève court dans la direction d’une sortie, un membre du personnel peut courir devant cette porte ou aller à sa rencontre là où la porte s’ouvre à l’extérieur. #plus vous en savez.

Ayez un plan avec les agents de sécurité pour le pire des cas. Vous savez que je tiens à mettre en place un plan d’urgence et vous en avez probablement déjà un avec le personnel de votre classe (si vous n’en avez pas, faites-en un !). Mais prenez ce plan d’urgence au-delà du personnel de votre classe. Travaillez avec les agents de votre école pour les mettre au courant. Si cet horrible scénario du pire se produit et que votre élève réussit à sortir du bâtiment, quel est le plan ? Nous avons tendance à éviter de faire un plan pour cela parce que nous pensons que cela n’arrivera jamais. D’accord, prévoyez que cela n’arrive jamais. Mais juste au cas où à la rare, rare, rare chance que cela se produise, vous serez bien mieux avec un plan en place.

Utilisez des talkies-walkies avec des personnes clés à travers l’école. Les talkies-walkies peuvent être votre grâce salvatrice ici. De nombreuses écoles ont déjà mis en place un système de talkies-walkies et si vous n’en faites pas partie, faites-en partie. Si votre élève a quitté la salle de classe, vous serez beaucoup plus efficace pour le ramener dans la classe si vous pouvez alerter 8 personnes tout au long du bâtiment plutôt que de le faire vous-même. Si votre école n’utilise pas de talkies-walkies, demandez à votre administrateur d’obtenir un ensemble pour votre personnel de classe et quelques personnes clés dans le bâtiment (agents de sécurité, secrétaire, etc.).

Publié dans A.B.A., Autisme, Scolarité

Prévalence des troubles neurodéveloppementaux dans un échantillon clinique d’enfants atteints de coronaropathie (Cambridge University Press, Sept. 2022)

Résumé :

Les jeunes atteints de coronaropathie sont plus à risque de troubles neurodéveloppementaux que les témoins sains. L’étiologie est multifactorielle mais inclut des facteurs médicaux et démographiques. Nous avons cherché à caractériser la prévalence des troubles neurodéveloppementaux chez les patients atteints de coronaropathie. Notre population comprenait 206 patients atteints de coronaropathie, âgés de 3 à 21 ans, qui ont été référés pour une évaluation neuropsychologique. Les diagnostics neurodéveloppementaux ont été déterminés par un psychologue agréé. Les taux de diagnostics neurodéveloppementaux ont été comparés aux taux de prévalence nationaux. Des analyses exploratoires (chi carré) ont examiné quels facteurs médicaux (c.-à-d. diagnostic cardiaque, condition génétique, prématurité, convulsions et accident vasculaire cérébral) étaient associés au diagnostic neurodéveloppemental. Il y avait une prévalence plus élevée de troubles neurodéveloppementaux chez les coronariens par rapport à la population générale (44 %). Les taux de trouble déficitaire de l’attention/hyperactivité (27,3 %), de troubles du spectre autistique (9,6 %) et de déficience intellectuelle (5,9 %) étaient nettement plus élevés que ceux observés dans la population générale (p < 0,01). Les enfants ayant des antécédents d’obstruction aortique étaient plus susceptibles d’être diagnostiqués autistes (p < 0,05) et les enfants atteints de maladies génétiques étaient plus susceptibles d’être diagnostiqués avec une déficience intellectuelle (p < 0,05). Les diagnostics neurodéveloppementaux n’étaient associés de manière significative à aucune autre variable médicale spécifique (par exemple, diagnostic cardiaque, convulsions, accident vasculaire cérébral, prématurité et diagnostic prénatal). Les enfants d’âge scolaire étaient plus susceptibles d’être diagnostiqués avec un trouble neurodéveloppemental et un trouble déficitaire de l’attention/hyperactivité (31,7 % ; p < 0,01) que les enfants d’âge préscolaire. En résumé, nos résultats confirment que les enfants et les adolescents atteints de coronaropathie présentent un risque élevé de troubles neurodéveloppementaux et nécessitent une surveillance, des soins et un soutien continus. Les enfants atteints de troubles génétiques et ceux souffrant d’obstruction aortique peuvent être plus à risque de certains troubles neurodéveloppementaux

Article complet (en anglais) : Prevalence of neurodevelopmental disorders in a clinically referred sample of children with CHD

Publié dans Autisme, Formation

Qu’est-ce que le modèle de l’apprenant compétent (CLM) ?

Article original : What is The Competent Learner Model (CLM)?

Traduction :

Ma mission est d’apporter un modèle de service scientifique basé sur les meilleures pratiques à autant d’apprenants que possible dans leurs écoles, leurs maisons et leurs séances de thérapie. Ceci est abordable et le plus possible même dans les zones où le financement est difficile, tant que chaque personne travaillant avec l’apprenant est disposée à apprendre, à collaborer et à sortir des sentiers battus. Bien que j’ai commencé par des préparatifs à mettre en œuvre en Inde, je rêve maintenant de voir ce modèle être mis en œuvre dans d’autres pays comme le Népal, le Pakistan, le Bangladesh, le Sri Lanka, les Philippines, etc. La mise en œuvre en France, en Italie, aux Émirats arabes unis et dans de nombreux États des États-Unis est déjà en cours.

Le modèle de l’apprenant compétent (CLM) est basé sur les principes de l’ABA, de l’enseignement de précision et de l’instruction directe. Il est écrit après 35 ans de recherche par Mme Vicci Tucci BCBA et commercialisé par Tucci Learning Solutions Inc, Californie. CLM est un modèle de meilleures pratiques conçu pour responsabiliser toutes les personnes travaillant avec des apprenants en difficulté. Les produits et services CLM sont disponibles UNIQUEMENT sous les droits d’un associé régional CLM.

La plupart des environnements (à la maison ou à l’école) traitant de cette population spéciale ont besoin d’un programme structuré pour aborder tous les déficits de compétences chez l’apprenant. Chaque adulte qui enseigne à l’apprenant doit apprendre comment améliorer au mieux ces compétences et tous les adultes doivent travailler de manière cohérente et parler une langue commune. Des outils d’évaluation, un programme séquencé, des outils de collecte de données et une formation pratique des membres du personnel : ce sont les éléments nécessaires pour exécuter un programme qui produira les meilleurs résultats.

CLM a des composants pour répondre à toutes ces exigences.

Competent Learner Model (CLM) est un package à plusieurs composants qui répond aux besoins d’apprentissage individuels des apprenants qui ont des difficultés à participer à des environnements d’apprentissage typiques.

CLM fournit des « solutions » accessibles pour les éléments suivants :

  • Évaluation et planification de programmes pour les apprenants (évaluation du placement CLM et évaluation et programme d’études du répertoire des apprenants compétents),
  • Modèle efficace de formation du personnel qui établit et maintient les « meilleures pratiques » (Académie CLM, programme d’études en ligne et coaching pratique),
  • Systèmes de collecte de données et de suivi des progrès (dossier individuel de l’apprenant, gestion du modèle d’apprenant compétent et système d’information).

La CLM est durable car il renforce les capacités internes et réduit la dépendance vis-à-vis des « experts » externes. C’est un modèle axé sur la mise en œuvre et NON sur la consultation.

Une équipe d’instructeurs peut être coachée simultanément et plusieurs étudiants peuvent bénéficier de ce modèle. Les instructeurs formés par CLM seront compétents dans la formulation, la prestation et le suivi des instructions pour les apprenants qui ont des difficultés à l’école. Une mise en œuvre réussie répondant aux normes requises peut conduire à l’accréditation pour la mise en œuvre de la CLM au sein d’une organisation.

De nombreuses écoles publiques de l’État de Californie, de Pennsylvanie et de Virginie ont adopté ce modèle avec succès.

CLM a également une composante de programme à domicile qui peut encadrer les parents et les soignants de la même manière. Avoir CLM à l’école et à la maison pour les apprenants apporte de la cohérence et permet aux parents de soutenir leur enfant sous la supervision d’un coach.

CLM construit des équipes et assure la réussite des apprenants.

Aux Emirats Arabes Unis, le CLM est mis en œuvre avec succès dans un centre pour besoins spéciaux et dans des programmes à domicile pour de nombreux apprenants.

Nous sommes convaincus qu’il s’agit d’une solution de meilleures pratiques qui est durable ; basé sur des preuves et fournit un soutien au comportement positif afin de faciliter l’accès le moins restrictif pour les apprenants dans leur environnement. Pour les adultes travaillant avec l’apprenant, il a:

Publié dans A.B.A., Accompagnements, Autisme

Retour à l’école ! Utiliser des stratégies comportementales pour soutenir la réussite scolaire (Different Roads To Learning)

Article original : Back to School! Using Behavioral Strategies to Support Academic Success

Traduction :

La rentrée scolaire est une période passionnante pour les élèves et les enseignants, mais ceux qui ont des différences d’apprentissage peuvent trouver stressant de commencer une nouvelle année scolaire avec de nouveaux visages, règles et attentes. Heureusement, il existe des stratégies de soutien comportemental qui peuvent aider à ouvrir la voie à une année d’apprentissage amusante et productive. Voici quelques méthodes fondées sur la recherche à considérer.

  • Choix

L’une des façons les plus faciles d’aider les élèves à réussir à l’école est de leur offrir des choix ! Dunlap et al. (1994) ont constaté que les élèves étaient plus engagés dans les tâches et moins perturbateurs lorsqu’on leur offrait des choix d’activités. Offrir aux élèves des choix d’activités qui atteignent toutes le même objectif d’apprentissage est un excellent moyen de faciliter l’engagement et l’appropriation des résultats des tâches. Les élèves qui peuvent choisir comment ils apprennent quelque chose peuvent être plus enthousiastes à l’idée d’apprendre en général.

  • Élan

Une autre excellente façon d’obtenir la conformité aux exigences de la tâche consiste à utiliser la stratégie de l’élan. Il s’agit de demander à l’élève de faire des tâches auxquelles il est susceptible de se conformer, avant de lui demander de faire des choses plus difficiles. Par exemple, un enseignant peut présenter une activité de coloriage à un élève qui aime colorier, puis le féliciter d’avoir terminé cette activité. La prochaine activité pourrait alors être quelque chose d’un peu plus difficile et moins préféré, comme l’orthographe, mais maintenant l’élève a une histoire de renforcement de la conformité et est donc plus susceptible de continuer à se conformer. Lipshultz et Wilder (2017) proposent une revue des recherches récentes dans ce domaine.

  • Répartition des tâches

Parfois, il peut être utile d’étendre l’apprentissage sur plusieurs sessions et sur plusieurs jours. Certaines recherches montrent que l’apprentissage distribué, où les étudiants reçoivent des instructions sur la même compétence pendant plusieurs jours, est plus efficace et efficient que l’apprentissage de masse, où les étudiants reçoivent de longues instructions sur la même compétence en une seule fois (par exemple, Haq et al., 2015). Pour les étudiants qui ont des difficultés dans un domaine particulier, envisagez des opportunités plus courtes et plus fréquentes de pratiquer et d’apprendre.

Avec des soutiens réfléchis et des aménagements raisonnables et significatifs, les élèves ayant des difficultés d’apprentissage peuvent réussir et être heureux à l’école. L’ajout de stratégies comme celles décrites ici peut rendre l’année amusante et productive !

Publié dans A.B.A., Autisme, Scolarité

Outils Pictos Routine (par V. Couillaud)

Les pictogrammes sont des supports au langage mais aussi ils sont très utilisés pour 
créer des routines, un agenda visuel, préparer à un événement, ou rassurer.

Pictogrammes à télécharger gratuitement

Publié dans Autisme, Soutien

START, formation dans le champ des TND (CREAI Bretagne)

START est un dispositif de formation croisée en territoire dans le champ des TND (troubles du Neurodéveloppement). Cette formation vise à améliorer et décloisonner les stratégies professionnelles de soin et d’accompagnement des personnes, enfants et adultes, présentant des troubles du neurodéveloppement. En phase avec les différentes réformes visant à reconfigurer l’offre sanitaire et médico-sociale dans une logique de parcours de la personne, START entend contribuer à rendre le système plus répondant aux besoins des enfants et des adultes présentant un TND (trouble du neuro- développement), plus équitable, tout en renforçant la précocité et la pertinence des interventions.

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Publié dans Autisme, Formation

Autisme : Les sensibilités sensorielles et la ” malbouffe ” (par J. Vinçot)

Un chercheur autiste compare son fonctionnement en tant qu’adulte par rapport à la nourriture et son expérience enfant. Il demande aux parents de faire preuve d’empathie pour limiter le stress pour l’alimentation, les dîners en famille et les régimes particuliers.

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Publié dans Autisme, Formation

Les leçons à tirer de l’ocytocine des syndromes liés à l’autisme (par J. Vinçot)

Période critique : Le spray nasal d’ocytocine pourrait offrir les plus grands avantages au début de la vie, lorsque les synapses du cerveau sont capables de se remodeler plus facilement.

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Publié dans Autisme, Formation

Listing des Membres Certifiés par l’ONPAC

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Publié dans A.B.A., Accompagnements, Autisme

Génétique maternelle et études sur le lien entre l’autisme et les facteurs prénataux (par J. Vinçot)

Une influence supplémentaire : Les facteurs génétiques liés à l’autisme peuvent également être liés à des facteurs prénataux liés à cette condition.

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Publié dans Autisme, Formation

Autisme : comment se former gratuitement ? (Aspie Conseil)

Les formations coûtent cher, en tant que formateur je peux expliquer pourquoi, parce qu’il faut prendre du temps à créer des supports, à réunir des informations, à compiler des données. Ecrire un powerpoint, proposer des participations et rendre le discours fluide et agréable est long et ne se substitue pas à ce que je vais vous proposer.

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Publié dans Autisme, Formation

Information : droits et démarches administratives des personnes autistes / TED / TSA (Professionnels – 2022) (CRA Bretagne)

Le Centre de Ressources Autisme Bretagne organise sur chaque département breton en 2022 des réunions d’information gratuites sur les droits et démarches à destination des professionnels amenés à rencontrer des personnes TSA (travailleurs sociaux, professions éducatives, paramédicaux, libéraux, éducation nationale, etc.).

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Publié dans Accompagnements, Autisme, Droits & Législation

L’avantage de l’autisme au travail : Un examen critique des preuves actuelles (par J. Vinçot)

Selon une revue de la littérature, il n’existe actuellement aucune preuve solide soutenant ou infirmant un avantage lié à l’autisme au travail. Cette analyse invite à faire preuve de retenue dans l’utilisation de stéréotypes : attention aux détails, tolérance aux tâches répétitives, intérêts spéciaux/restreints …

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Publié dans Autisme, Monde professionnel

JEMIME : jeu basé sur les expressions faciales destiné aux enfants autistes (Curapy.com)

La communication s’appuie sur des indices émotionnels tels que les expressions faciales et les intonations de la voix. Les enfants souffrant d’autisme éprouvent de grandes difficultés à comprendre et produire ces signaux socio-émotionnels. Or, plusieurs études montrent que les supports numériques permettraient d’améliorer l’intérêt des enfants avec Troubles du Spectre Autistique (TSA). Le jeu JEMIME (*Jeu Educatif Multimodal d’Imitation Emotionnelle pour des enfants atteints de troubles envahissants du développement) a été créé dans cette optique.

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Publié dans Autisme, Numérique

Café/Rencontre/Ludothèque, le samedi 01 Octobre 2022

Le prochain Café/Rencontre/Ludothèque mensuel à destination des familles et personnes concernées par les T.S.A., aura lieu le samedi 01 Octobre 2022, de 14h30 à 17h30, au sein des locaux de l’association au 81, Bd Albert 1er (Rennes).

Exceptionnellement, il ne nous sera pas possible de vous proposer un accueil pour vos enfants.

Vous pourrez aussi consulter le catalogue, emprunter du matériel de la ludothèque.

Cette action est soutenue par le “Réseau Parentalité 35” et le Conseil Départemental d’Ille-et-Vilaine.

Publié dans Autisme, Café/Rencontres

Sport et autisme : préconisations pour l’accompagnement des personnes autistes en milieu sportif (FFSA)

Un guide à destination des professionnels ou bénévoles ayant la responsabilité d’accompagner et d’encadrer ces personnes sur des activités physiques et sportives adaptées.

Publié dans Autisme, Sport

GB : le MHRA étudie le lien entre un médicament anti-épileptique et l’autisme (par J. Vinçot)

Une question d’équilibre : L’exposition prénatale aux médicaments anticonvulsivants doit être mise en balance avec le danger des crises d’épilepsie. Enquête sur le topiramate.

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Publié dans Autisme, Formation

Les études sur le lien entre le temps d’écran et l’autisme doivent être améliorées (par J. Vinçot)

Les liens prouvés entre l’autisme et le temps passé devant des écrans sont faibles, mais le lien de casualité ne peut être établi. D’autres études sont nécessaires pour savoir comment les écrans sont utilisés.

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Publié dans Autisme, Formation

L’autisme lié aux maladies inflammatoires de l’intestin chez les parents (par J. Vinçot)

Les maladies inflammatoires de l’intestin chez les mères seraient associées à l’autisme, et pourraient être le résultat d’une exposition in utero à l’inflammation maternelle ou à une mauvaise absorption des aliments.

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Publié dans Autisme, Formation

Le système médical doit réformer sa prise en charge des personnes autistes (par J. Vinçot)

Une psychiatre américaine, ayant un frère autiste sévère, montre, à travers l’exemple de la vaccination contre la COVID-19, que les professionnels de santé ont du chemin à faire pour s’adapter au fonctionnement des personnes handicapées.

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Publié dans Autisme

La recherche génétique apporte des éclaircissements sur le “pourquoi” de l’autisme (par J. Vinçot)

Une revue de plusieurs articles récemment publiés sur la génétique de l’autisme, à partir des données SPARK qui rassemble des données de séquençage concernant 35 000 personnes autistes et leur famille. Par la directrice de SPARK.

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Publié dans Autisme, Formation

Conférence “Le dossier MDPH, du téléchargement au recours contentieux”

La Coordination Handicap et Autonomie et le Groupe Aide pour vos dossiers MDPH organisent le samedi 24 septembre 2022 à 14h00 une conférence en ligne sur le parcours des dossiers MDPH.

Comment sont évaluées vos demandes, et comment sont-elles traitées ?

Pour vous inscrire

Publié dans Autisme, Droits & Législation, Formation

« Leurs droits sont toujours bafoués » : trop d’élèves handicapés resteront pas ou mal scolarisés à la rentrée (L’Obs)

Selon une enquête de l’Unapei, l’une des principales associations du secteur, 18 % des enfants atteints d’un handicap intellectuel ou cognitif « n’ont aucune heure de scolarisation par semaine ».

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Publié dans Autisme, Scolarité

Quelles sont les particularités de la prise en charge de la douleur dans l’autisme ? (Ideereka)

Les personnes autistes sont-elles insensibles ? C’est, en tout cas, une idée reçue qui a longtemps persisté dans le corps médical – et qui persiste encore aujourd’hui. Néanmoins, fait est de constater que cette affirmation est fausse ! Au contraire, les personnes avec un trouble du spectre autistique, ou TSA, ressentent aussi bien la douleur que n’importe qui d’autre. Néanmoins, leurs difficultés sur le plan de la communication comme des interactions sociales font que leur expression de la douleur peut se révéler atypique. Vous connaissez un enfant qui a tendance à se taper la tête ? En parallèle, il devient irritable et ne dort plus aussi bien ? Et si c’était due à une migraine ? Dans l’autisme, la prise en charge de la douleur n’est souvent pas adaptée. Or, selon le Code de la Santé Publique, toute personne a le droit de recevoir des soins. Aussi, découvrez tous nos conseils pour mieux traiter la douleur chez les enfants et les adultes autistes !

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Publié dans Accompagnements, Autisme

Autiste déficitaire, cette Rennaise communique par la poésie (Le Télégramme)

Publié dans Autisme

Analyse de divers types de variantes permet de découvrir des gènes liés à l’autisme (par J. Vinçot)

Des effets modestes : les personnes présentant des variantes dans quatre nouveaux gènes liés à l’autisme sont moins susceptibles de présenter des troubles cognitifs que celles présentant des altérations dans des gènes liés à l’autisme bien établis.

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Publié dans Autisme, Formation

Back to School (Different Roads to Learning)

Article originel : Back to School

Traduction :

Hé, c’est encore le milieu de l’été ! Pourquoi parlons-nous déjà de la rentrée ? Déposez cette épice de citrouille et entrez dans la piscine !

Mais sérieusement . . . qu’on le veuille ou non, la rentrée scolaire approche. Certains élèves ont hâte de retourner à l’école avec impatience, et d’autres avec effroi. Certains élèves qui reçoivent des services d’éducation spécialisée fréquentent l’école toute l’année. Même pour ces élèves, la rentrée peut être un ajustement car la session d’été peut se caractériser par des journées plus courtes, plus d’activités récréatives, des effectifs différents, et se terminer quelques bonnes semaines avant la rentrée scolaire.

Pour tous les enfants, c’est une bonne idée de commencer à anticiper le retour à l’école avec un peu de temps pour s’adapter et planifier. Pour les élèves ayant des besoins spéciaux, cela est particulièrement important, car les changements peuvent être difficiles. Voici quelques idées pour faciliter cette transition :

  • Parlez de l’école et mettez en évidence les choses amusantes et passionnantes qu’ils auront à faire. Souvenez-vous de ce qui a le plus renforcé l’année dernière votre enfant à l’école et aidez-le à s’en souvenir également. Aimaient-ils l’éducation physique, la musique ou l’art&nbsp;? Sont-ils particulièrement doués en mathématiques ou en écriture ? Ont-ils certains amis avec qui ils aiment jouer pendant la récréation&nbsp;? La pizza de la cafétéria est-elle leur préférée absolue ? Est-ce que la marche vers et depuis l’école est quelque chose qu’ils apprécient&nbsp;?
  • Fournissez des informations sur l’année à venir dans la mesure de vos possibilités. Si votre enfant doit commencer l’école dans un nouveau bâtiment, prenez des dispositions pour visiter le bâtiment à quelques reprises au cours de l’été. La plupart des écoles organiseront ces journées de visite ou ces orientations pour tous les élèves, mais vous pourrez peut-être demander une ou deux visites supplémentaires pour un enfant qui bénéficierait d’une exposition supplémentaire.
  • Lorsque vous effectuez ces visites, prenez des photos et utilisez-les pour développer un livre ou une affiche avec votre enfant auquel il pourra se référer au fur et à mesure que l’été avance. Ne vous référez pas seulement aux images si votre enfant exprime de l’anxiété ou de la déception à l’idée de commencer l’école, mais comme une activité régulière pour renforcer la familiarité et (espérons-le) l’anticipation.
  • Faites attention à votre horaire de sommeil familial. Parfois, l’horaire d’été peut être un peu lâche, ce qui peut convenir à tout le monde. Nous pouvons tous tirer profit du sommeil selon notre propre horaire naturel, mais si cet horaire naturel s’écarte considérablement de ce qui sera nécessaire pendant l’année scolaire, vous voudrez commencer à le décaler progressivement. Pour rendre le changement moins brusque, dans les semaines qui précèdent la rentrée scolaire, commencez à réveiller votre enfant un peu plus tôt chaque jour et mettez-le au lit un peu plus tôt chaque soir.
  • Si votre enfant se réveille toujours tôt, vous voudrez peut-être profiter d’un horaire d’été plus détendu pour vous concentrer sur le développement de l’indépendance dans les routines matinales. Pendant l’année scolaire chargée, il peut être difficile de prendre le temps de laisser votre enfant apprendre à faire les choses de façon autonome, mais l’été est le moment idéal pour le laisser s’habiller, se brosser les cheveux et faire d’autres tâches d’auto-soins sous votre supervision.
  • Considérez les routines qui font que vos matinées scolaires fonctionnent bien et continuez à les pratiquer pendant les matinées d’été moins stressantes. Garder une routine raisonnablement structurée tout au long de l’été, ou la réintroduire quelques semaines avant la rentrée, peut aider chacun à s’adapter plus sereinement à la rentrée.
  • Si possible, contactez les parents de certains des camarades de classe de votre enfant et voyez si vous pouvez les réunir pendant l’été. Si les compétences sociales sont difficiles pour votre enfant, gardez ces dates de jeu courtes et douces. Essayez de vous retrouver dans des endroits agréables comme le parc ou la plage, et laissez les enfants jouer en parallèle afin qu’ils s’habituent à se voir. Associez ces petits rassemblements avec des collations préférées, des activités amusantes qui peuvent être faites ensemble ou seuls (bulles, craie de trottoir, play-doh, sauter à travers un arroseur), et rappelez aux enfants qu’ils se verront et joueront plus ensemble à l’école. départs.
  • Pour certains enfants, l’école représente un retour à certaines exigences qui peuvent ne pas être présentes pendant l’été. Si votre enfant a des sensibilités autour des vêtements ou de la nourriture, vous pourrez peut-être en tenir compte davantage lorsqu’il n’est pas à l’école. Bien que ce soit tout à fait acceptable, cela peut être difficile s’ils doivent revenir brusquement à des attentes différentes lorsque l’école reprend. Les enfants qui aiment rester en pyjama ou en maillot de bain peuvent être mécontents des vêtements d’école, ou ceux qui s’habituent à un déjeuner chaud fait maison peuvent ne pas apprécier de revenir aux sandwichs. Garder certaines de ces attentes dans la rotation estivale peut atténuer ce stress. Dans la mesure où cela vous semble confortable et équitable pour votre enfant et votre famille, une exposition continue aux conventions de l’année scolaire facilitera le retour à l’école pour tout le monde.

Nous nous souvenons tous que la rentrée scolaire est à la fois excitante et stimulante pour tout le monde. En plus d’encourager votre enfant alors qu’il retourne à une nouvelle année scolaire et à de nouveaux défis et triomphes possibles, il est tout aussi important d’être empathique face à la déception que les vacances d’été se terminent et aux inquiétudes concernant les changements à venir. Aborder avec compassion les réactions de votre enfant à son retour à l’école, quelles qu’elles soient, comprend l’écoute, la compréhension et l’aide. À quoi cela ressemblera sera différent pour chaque enfant, mais en tant que parent, vous avez la connaissance des besoins et des forces uniques de votre enfant pour fournir un soutien compatissant.

Publié dans Autisme, Scolarité

Le système de communication par échange d’images : y a-t-il de la science derrière cela ? (Different Roads to Learning)

Article originel : The Picture Exchange Communication System: Is There Science Behind That?

Traduction :

Historiquement, l’enseignement d’un répertoire communicatif aux enfants ou aux personnes atteintes de troubles du spectre autistique (TSA) et de déficiences intellectuelles et développementales (IDD) était axé sur la parole vocale et la modélisation d’un son de la parole dans l’espoir que l’individu puisse imiter ce son (Charlop- Christy et al., 2002). Cependant, l’incitation à un comportement verbal vocal est limitée par rapport à un mouvement moteur physique. À moins que l’individu n’ait la capacité d’imiter, l’enseignement des sons de la parole peut être difficile (Bondy et Frost, 2001). La langue des signes est une option potentiellement excellente pour enseigner une modalité alternative de communication. Cependant, cela nécessite également que l’individu soit capable d’observer et d’imiter, ainsi que de discriminer, des mouvements moteurs très fins (Shwartz et al., 1998). Pour les personnes atteintes de TSA et d’IDD, il peut s’agir d’un déficit de compétences qui rend très difficile l’apprentissage d’un langage complexe. Par conséquent, Andy Bondy et Lori Frost ont porté leur attention sur l’exploration de différentes modalités de communication qui pourraient mieux se prêter à l’incitation et donc entraîner un plus grand contact avec les renforçateurs. Au moment du développement de Picture Exchange Communication System (PECS; Bondy & Frost, 2001), le pointage d’image émergeait comme une forme de communication; cependant, l’individu peut pointer et couvrir l’image (c’est-à-dire empêcher le partenaire de communication de voir l’image sélectionnée). Ou ils peuvent toucher l’image alors que personne ne s’occupe d’eux et donc manquer une occasion de renforcement entraînant une possible extinction du comportement. Bondy et Frost (2001) ont voulu se concentrer davantage sur l’échange de communication qui se produit dans le langage, ils ont donc développé une modalité de communication qui apprend à l’individu à sélectionner une image, à la ramasser et à la placer dans la main du partenaire communicant. Cela permet à l’enseignant ou à l’accompagnant d’utiliser des invites physiques pour la communication et de réduire le nombre de compétences préalables requises de l’apprenant.

Selon l’article phare de Bondy et Frost (2001), l’enseignement du PECS comporte six étapes. Le premier porte sur l’échange physique et la manière de communiquer. Il enseigne à l’apprenant l’échange de base de la communication (c’est-à-dire exprimer une idée à une autre personne via l’échange d’un symbole). Une fois que l’individu maîtrise l’échange, la deuxième étape est appelée la phase de distance et de persistance. Cette phase teste la durabilité de la réponse communicative, en se concentrant sur l’augmentation de la distance et de l’effort de réponse de la communication de sorte que l’apprenant peut avoir à voyager et à attirer l’attention du partenaire afin de contacter le renforcement, ainsi qu’à voyager afin d’accéder au symboles eux-mêmes. La troisième phase se concentre sur la discrimination entre les symboles de telle sorte que plus d’images sont ajoutées à leur système, ils sont capables de trouver et d’échanger l’image qui correspond à l’élément qu’ils veulent. La quatrième phase consiste à augmenter la durée moyenne d’énonciation et à utiliser des phrases telles que « je veux » ou « je vois ». Cela permet à l’apprenant de passer des commandes (c’est-à-dire demander) à peut-être s’engager dans des tacts (c’est-à-dire étiqueter) ou des intraverbaux (c’est-à-dire répondre à des questions). La phase cinq enseigne à l’apprenant comment utiliser PECS pour répondre aux questions et enfin, la phase six enseigne commenter. Comme mentionné, toutes les phases n’ont pas besoin d’être enseignées ou maîtrisées. La première phase est la pierre angulaire des phases restantes, mais l’enseignement de l’échange fondamental de la phase 1 peut avoir des implications majeures pour la communication et d’autres domaines de la vie de l’individu. Il existe des articles et des manuels sur la façon d’utiliser et d’enseigner le PECS (par exemple, Charlop-Christy et al., 2002 ; Conklin et Mayer, 2011 ; Frost, 2002 ; Paden et al., 2012 ; Schwartz et al., 1998), mais la question demeure, y a-t-il de la science derrière le PECS ?

La littérature de recherche existante sur le PECS est vaste et se concentre sur différentes phases et aspects du système à travers des populations avec divers ensembles de compétences et objectifs. Heureusement, les chercheurs ont produit plusieurs méta-analyses et articles de synthèse, ils seront donc résumés ici.

Par exemple, Preston et Carter (2009) ont passé en revue la littérature sur le PECS et ont trouvé des études qui utilisaient à la fois des essais contrôlés randomisés (ECR) et des modèles à sujet unique. Les auteurs ont noté qu’à l’époque, il n’y avait eu que trois expériences utilisant des ECR et ont conclu que la méthodologie et les données étaient insuffisantes pour tirer des conclusions sur l’efficacité du PECS et ont encouragé les futurs chercheurs à mener davantage de recherches dans ce domaine. Cependant, Preston et Carter ont également noté qu’il y avait des preuves à l’appui de la PECS fournies dans les expériences qui incorporaient des méthodologies de conception de recherche à sujet unique. En conclusion, ils ont trouvé un soutien préliminaire au PECS en tant que modalité de communication pour les enfants et les adultes atteints de TSA et d’IDD qui ont peu ou pas de langage verbal vocal.

Sulzer-Azaroff et al. (2009) ont examiné 34 publications évaluées par des pairs sur le PECS. Cette revue comprenait des participants enfants et adultes travaillant avec des accompagnant s, des enseignants et des parents. Sulzer-Azaroff et ses collègues ont rapporté que les résultats suggéraient que le PECS était efficace pour enseigner aux personnes qui n’avaient auparavant aucune communication fonctionnelle ou une communication fonctionnelle limitée, comment communiquer. La plupart de ces individus ont appris de nouvelles demandes et certains ont appris les phases plus avancées au cours desquelles ils ont appris à décrire des choses. Lorsqu’ils ont passé en revue des articles comparant le PECS à une autre modalité, Sulzer-Azaroff et al. (2009) ont noté que les participants avaient des performances identiques ou meilleures avec le PECS (par exemple, Adkins & Axelrod, 2002). Dans l’ensemble, les résultats de cette revue de la littérature appuient davantage l’utilisation du PECS pour enseigner la communication aux personnes non parlantes.

Hart et Banda (2010) ont mené une méta-analyse des études de conception de recherche à sujet unique sur le PECS. Ils ont examiné 13 études publiées et ont constaté que l’enseignement du PECS augmentait la communication fonctionnelle pour tous les participants sauf 1. Ils ont également noté certaines raisons pour lesquelles cela aurait pu être si efficace pour cette population. Premièrement, la procédure PECS de base intègre des opérations de motivation (MO ; Poling, Lotfizadeh, & Edwards, 2017) pour les demandes d’enseignement. L’utilisation des MO suppose d’augmenter la valeur du renforçateur, augmentant ainsi la probabilité que l’individu s’engage dans l’échange afin d’accéder aux éléments. Cette éventualité est très saillante et probablement l’une des principales raisons pour lesquelles tant de personnes sont en mesure d’acquérir si rapidement la première phase de PECS. Par conséquent, PECS a la capacité d’enseigner à quelqu’un des concepts abstraits en utilisant des stimuli et des comportements plus saillants.

Schreibman et Stahmer (2014) ont mené une comparaison de contrôle randomisée des effets de la communication verbale et picturale sur le langage parlé chez les enfants autistes. Cette étude a inclus 19 enfants de 2,5 ans assignés au hasard qui avaient un diagnostic de TSA qui avait moins de 10 mots parlés au début de l’intervention. Les participants à cette étude ont acquis environ 90 mots parlés en moyenne après 6 mois et environ 120 mots parlés après 9 mois suivant l’intervention, ce qui montre des preuves solides de l’efficacité du PECS.

Selon ces travaux et des travaux plus récents sur le PECS, il semble qu’il existe une science pour soutenir l’utilisation du PECS pour enseigner la communication aux personnes atteintes de TSA et d’IDD tout au long de la vie. Ce qui est également intéressant à propos du PECS, ce sont certains des comportements collatéraux affectés (c’est-à-dire des comportements qui n’étaient pas directement ciblés dans l’intervention) qui sont notés dans ces études et d’autres. Premièrement, il existe des rapports de vocalisations émergentes lors de l’enseignement du PECS (par exemple, Greenberg et al., 2014 ; Hart & Banda, 2010 ; Sulzer-Azaroff et al., 2009). Par exemple, Greenberg et al. (2013) ont étudié la quantité et le schéma des vocalisations de leurs participants avant et après la formation PECS. Dans l’étude 1, les expérimentateurs ont mesuré les vocalisations spontanées pendant et après l’entraînement PECS. Ils ont vu une augmentation des vocalisations par rapport à la ligne de base. Dans l’étude 2, les participants qui ont démontré des vocalisations limitées après l’étude 1 ont été exposés à une procédure qui comprenait une invite de temporisation (c. procédures. Les résultats de l’étude 2 suggèrent que les vocalisations spontanées ont augmenté et se sont produites à chaque échange. Ces résultats étaient assez prometteurs et répondaient à la préoccupation selon laquelle si les accompagnants apprenaient à un individu à utiliser le PECS, il pourrait ne pas apprendre à vocaliser. Cela ne semble pas être le cas. L’émergence de vocalisations peut être due à une variété de facteurs et est une question empirique que les chercheurs devraient continuer à étudier.

Un autre avantage possible de l’enseignement du PECS a été rapporté par Hart et Banda (2010), qui ont noté que dans les études qu’ils ont examinées, il y avait une diminution des comportements problématiques pour les participants qui ont appris le PECS. Cela est probablement dû au fait que les individus acquièrent des compétences fonctionnelles en communication. L’entraînement à la communication fonctionnelle (FCT) est une procédure qui enseigne aux individus une manière plus appropriée de demander (c’est-à-dire la communication plutôt que le comportement problématique) l’accès à leurs renforçateurs (Tiger et al., 2008). FCT peut inclure une variété de modalités de communication, mais l’échange d’images est couramment utilisé dans la littérature (par exemple, Tiger et al., 2008). Pendant le FCT, l’individu reçoit l’accès à son renforçateur pour une réponse communicative et ne le reçoit plus pour un comportement problématique. Par conséquent, on leur enseigne une nouvelle façon d’obtenir les choses dont ils ont besoin et qu’ils veulent sans s’engager dans un comportement problématique. On peut aussi regarder cela du point de vue de l’effort de réponse. La communication est beaucoup moins d’effort que de s’engager dans une agression physique. Par conséquent, une fois le PECS acquis, l’enfant peut préférer cette réponse qui nécessite moins d’efforts et aboutit à ses items préférés.

Conclusions et recherches futures

De nombreuses revues de la littérature et des études de recherche individuelles ont fourni des preuves suggérant fortement que le PECS peut être considéré comme une procédure fondée sur des preuves. Ainsi, les parents et les accompagnants peuvent utiliser en toute confiance PECS pour établir et façonner la communication chez leurs enfants, avec la certitude que des améliorations sont susceptibles d’être apportées. De plus, il existe des manuels à la fois clairs et complets pour guider la mise en œuvre de chaque étape du système.

Compte tenu de cela, la poursuite des recherches pour déterminer si le PECS fonctionne ou non semble inutile. Au lieu de cela, les chercheurs impliqués dans l’étude de ce système de communication pourraient étendre ce que l’on sait sur le PECS selon différentes variables et dimensions. Par exemple, davantage de recherches pourraient être menées sur l’étendue de la généralisation et du maintien de l’acquisition du PECS. Un autre domaine à aborder serait la préférence de la modalité de communication – c’est-à-dire l’étude de ce qui influence un individu à sélectionner différents systèmes de communication, tels que le PECS, les signes ou la parole. Bien que quelques petites études aient été réalisées à ce sujet (par exemple, Tincani, 2004), cela reste une piste très fructueuse à explorer. Enfin, il serait utile de développer une littérature plus complète basée sur la question de savoir si l’acquisition du PECS est responsable d’une réduction des problèmes de comportement et d’une augmentation spontanée des vocalisations spontanées.

La recherche expérimentale montre que le PECS est une procédure fondée sur des preuves. Lorsque vous travaillez avec des personnes ayant des troubles de la communication, PECS peut être utilisé pour établir une communication fondamentale ou complexe. Étant donné que les déficits de communication sont l’un des symptômes courants des TSA, cette procédure particulière est une approche d’intervention très appréciée et nécessaire.

Publié dans A.B.A., Accompagnements, Autisme

Des façons créatives de dire « non » à votre enfant et d’éviter une lutte de pouvoir (Different Roads to Learning)

Article originel : Creative ways to tell your child “no” and avoid a power struggle

Traduction :

Non veut dire non. Mais d’autres choses peuvent signifier non aussi.

Votre enfant a-t-il de grosses réactions quand vous lui dites non ? Le mot non est-il parfois ou souvent un déclencheur pour votre enfant menant à toutes sortes de comportements problématiques ?

Nous devons dire non à nos enfants. Non, ne vous heurtez pas à la circulation. Non, ne touchez pas un réchaud chaud. Et non, ne vous écartez pas des limites que nous avons fixées en tant que parents. Prenez toute la liberté que vous voulez dans ces limites, mais ne vous éloignez pas.

Mais existe-t-il d’autres moyens de faire passer votre message sans le mot non lui-même. Si nous pouvons éviter le mot qui déclenche les grandes réactions, peut-être, peut-être que nous pouvons éviter complètement ces effondrements et concentrer nos efforts sur l’enseignement et la construction des bonnes choses.

Quelles sont les autres façons de dire non ?

Pas tout de suite.
Vous pouvez faire (ceci) à la place.
Peut-être une autre fois.
Nous devons faire ____ maintenant.
Bien sûr, vous pouvez (faire / avoir) cela après avoir fait (ceci) en premier.
Veuillez faire (ceci) à la place.
J'aimerais bien, mais...
J'ai bien peur que non.
Je ne pense pas.
Dommage! Pas tout de suite.
Ce n'est pas possible pour le moment.
Quelle bonne idée, mais pas maintenant.

Si vous dites à votre enfant d’arrêter de faire quelque chose ou non, ne faites pas cette action, essayez plutôt d’inverser votre formulation pour dire ce qu’il PEUT faire.
De ceci ->à cela
Ne pas courir -> Marche.
Pas de saut sur le canapé -> Asseyez-vous sur le canapé.
Pas de bonbons avant le dîner -> Vous pouvez avoir des bonbons pendant ou après le dîner.
Pas de cris -> Utilisez votre voix intérieure.
Pas d’accaparement -> Demandez à votre frère de faire un tour avec le jouet.

Si le mot non a été conditionné pour provoquer une réaction exagérée de la part de votre enfant, arrêtez d’utiliser le mot non. Utilisez d’autres alternatives qui font passer le même message.

Chaque fois que vous êtes sur le point de dire non, essayez de le recadrer pour dire à votre enfant ce qu’il peut faire ou avoir à la place. Donnez des choix autant que possible.

  • Puis-je avoir des bonbons ?
  • Vous pouvez avoir des raisins ou une banane.
  • Pouvons-nous aller au parc ?
  • On peut jouer aux trains ou aux lego à la maison en ce moment.
  • L’enfant court autour de la maison.
  • Vous pouvez marcher dans la maison ou courir dans le jardin.

Non veut dire non. Mais d’autres formulations signifient également non et sont associées à une histoire d’apprentissage du comportement problématique. Si quelque chose de très simple, comme changer notre formulation, peut nous aider à surmonter plus rapidement le problème de comportement, pourquoi ne pas l’essayer ? ! Nous voulons consacrer notre temps et notre énergie à enseigner les moyens les plus appropriés de communiquer les désirs et les besoins au lieu de simplement traiter les problèmes.

Publié dans A.B.A., Accompagnements, Autisme

Appareils de faible, moyenne ou haute technologie : trouver le bon ajustement pour votre enfant (Different Roads to Learning)

Article originel : Low, Mid, or High-Tech Devices: Finding the Right Fit for Your Child

Traduction :

Considérez les différents types de technologie que nous utilisons dans notre vie quotidienne. Par exemple, la plupart des individus utilisent quotidiennement des téléphones portables et des ordinateurs. Mais saviez-vous que de nombreuses fonctionnalités technologiques que nous utilisons couramment ont été initialement conçues pour les personnes handicapées ? Ceux-ci sont appelés dérivés traditionnels de la technologie d’assistance (TA). Prenez votre téléphone portable, par exemple. L’envoi de SMS était à l’origine destiné aux personnes malentendantes, et l’agrandissement de l’écran était initialement conçu pour les personnes ayant des problèmes de vision. À mesure que la demande de technologie a augmenté, de nombreuses fonctionnalités AT sont devenues la norme pour tous les utilisateurs.

Les personnes handicapées ont le droit d’accéder à des environnements accessibles à tous. Les accommodements sont des modifications des conditions qui donnent accès à l’environnement. Les dispositifs AT sont des exemples d’aménagements qui peuvent être nécessaires pour les personnes handicapées afin de leur permettre de surmonter ou de contourner les obstacles à leurs environnements d’apprentissage et de vie.

AT est défini par la loi IDEA (Individuals with Disabilities Education Improvement Act) en deux parties : AT Technology et AT Devices. AT identifie l’équipement qui soutient l’individu dans un domaine spécifique (par exemple, la communication, l’organisation, les activités de la vie quotidienne). Les services AT font référence au support ou aux services nécessaires pour utiliser efficacement les appareils. Les deux font partie intégrante d’AT. Par exemple, un individu ne peut bénéficier de l’utilisation d’un ordinateur (dispositif AT) si ses soignants et enseignants ne lui ont pas appris à l’utiliser (service AT).

Le continuum AT se compose d’options No-tech, Low-Tech, Mid-Tech et High-Tech conçues pour répondre aux besoins de tous les apprenants :

  • No-tech fait référence à des systèmes sans aide où un individu n’a besoin de rien au-delà de son corps. Des exemples de No-Tech AT sont les vocalisations, les verbalisations, le regard ou les expressions faciales.
  • Les appareils Low-Tech sont généralement composés de matériaux faciles à obtenir, faciles à utiliser, peu coûteux et ne nécessitant pas de source d’alimentation. Les exemples incluent les organisateurs graphiques, les calendriers visuels, les post-it et les objets à manipuler.
  • Les appareils de moyenne technologie, moins utilisés que les appareils de basse technologie ou de haute technologie, nécessitent généralement une source d’alimentation. Un simple interrupteur, un enregistreur numérique ou un clavier adapté sont des exemples de Mid-tech AT.
  • Les options AT de haute technologie sont plus complexes, coûteuses à fabriquer ou à acheter et sont généralement programmables, comme un ordinateur, un iPad, un appareil AAC ou un fauteuil roulant électrique. Actuellement, une grande partie de la TA est informatisée et nécessite une formation pour être utilisée efficacement.

Quel type d’AT convient à votre enfant ? Considérez chaque niveau d’AT pour déterminer l’option la meilleure et la plus pratique pour votre enfant dans son environnement spécifique. L’objectif est toujours de favoriser l’autonomie. Demandez : “Votre enfant peut-il exécuter la compétence ou la tâche sans AT ?” Si la réponse est oui, alors aucun AT n’est nécessaire. Si la réponse est non, parcourez le continuum pour trouver la technologie qui répond le mieux à leurs besoins. N’oubliez pas que les appareils de haute technologie ne sont pas nécessairement supérieurs aux appareils de faible et moyenne technologie. Ils ont tendance à être coûteux et ne sont pas aussi faciles à modifier. Un appareil low-tech est conçu avec simplicité et peut offrir aux utilisateurs flexibilité et indépendance. Par exemple, un élève peut bénéficier de l’utilisation d’une poignée de crayon rudimentaire ou d’un outil d’espacement des doigts pour écrire plutôt qu’un logiciel de cartographie de haute technologie ou un outil smartpen. De même, un étudiant ayant des défis organisationnels et des problèmes de mémoire de travail peut être submergé par une application de haute technologie trouvée sur un iPad ou une tablette et bénéficier d’un organisateur graphique de base construit par l’enseignant. En revanche, il y a des moments où un appareil de haute technologie est le meilleur choix AT pour l’apprenant. Par exemple, un enfant peut avoir besoin d’un appareil ou d’une application de CAA pour communiquer et accéder au langage.

Lorsque vous choisissez un appareil, tenez compte des besoins individuels de votre enfant, de l’aspect pratique de l’appareil, ainsi que des préférences et des intérêts de l’utilisateur. Votre enfant peut bénéficier de l’utilisation de l’AT car cela lui permet de développer ses forces et de relever les défis. N’oubliez pas que la TA est plus efficace lorsque les apprenants sont excités et motivés pour intégrer son utilisation dans leur répertoire d’apprentissage.

Publié dans Accompagnements, Autisme, Numérique

Le goût de la routine engendre l’anxiété chez les enfants autistes (par J. Vinçot)

Les enfants autistes qui manifestent une forte préférence pour la “similitude” dans leur vie quotidienne – porter les mêmes vêtements, prendre le même chemin, suivre exactement les routines – peuvent être enclins à développer de l’anxiété.En diminuant l’insistance sur la routine chez les enfants autistes de la maternelle, on peut réduire les risques qu’ils soient anxieux plus tard.

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Publié dans Autisme, Formation

Enfant handicapé déscolarisé : l’Etat jugé coupable ! (handicap.fr)

Un enfant handicapé déscolarisé durant 2 ans. Ses parents font appel à la justice qui les déboute à 2 reprises. Mais, en juillet 2022, le Conseil d’Etat leur donne raison et condamne l’Etat à verser 27 000 € de dommages pour défaut de scolarisation.

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Publié dans Autisme, Droits & Législation, Scolarité

Blabla d’ABA – Série de vidéos (ABA Stratégies)

Blabla d’ABA, une série de vidéos courtes pour expliquer l’ABA

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Publié dans A.B.A., Accompagnements, Autisme

Autisme, difficultés : Accès aux Universités – Massachusetts (USA) (par J. Vinçot)

Une nouvelle loi de l’État du Massachusetts vise à permettre aux élèves autistes ou ayant des difficultés intellectuelles d’accéder aux études supérieures : modification des voies d’accès, soutien humain. L’État finance les Universités pour cela.

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Publié dans Autisme, Scolarité

Lecture et autisme : conseils et activités (Hop’Toys)

Les enfants avec autisme présentent des troubles neurodéveloppementaux qui affectent leurs interactions sociales ainsi que leur comportement. Tous les enfants avec autisme ne présentent pas les mêmes symptômes. Cependant, nombreux sont ceux qui ont des difficultés de langage et de compréhension des concepts abstraits. Les troubles neurodéveloppementaux entravent leurs apprentissages et leur développement. Pour faciliter l’apprentissage de la lecture des personnes avec autisme, découvrez, ici, les conseils tirés du livre d’Élisabeth Bintz, aux Édition Tom Pousse : « Scolariser un enfant avec autisme, concrètement que faire ? ».

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Publié dans Accompagnements, Autisme, Scolarité

La technologie portable peut changer la vie des personnes autistes, à condition … (par J. Vinçot)

Un nombre croissant de solutions technologiques visant à aider les gens à réguler leurs émotions sont développées pour les personnes autistes. La communauté autiste souhaitait vivement utiliser la technologie pour l’aider à réguler ses émotions, mais celle-ci coûtait souvent trop cher, était difficile à utiliser sans formation et n’était pas bien adaptée à leurs besoins.

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Publié dans Autisme, Numérique

Autisme : des facteurs autres que les traits autistiques orientent les thérapies (par J. Vinçot)

La plupart des enfants autistes aux Pays-Bas – près de 90 % – ont eu recours à un traitement quelconque, comme une thérapie comportementale ou des médicaments. Mais des facteurs non liés à leurs traits d’autisme – notamment le QI et l’éducation de leurs parents – permettent de mieux prédire le nombre, le type et le moment de ces interventions, montre également l’étude.

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Publié dans Accompagnements, Autisme, Formation

Outils d’apprentissage (GAMP)

Dans cette rubrique dédiée aux parents, nous vous proposons gratuitement des outils pour aider vos enfants (jeunes et adultes) dans leurs divers apprentissages. Ces outils sont essentiellement visuels. Ils sont conçus par Eleonora Grandi, psychologue, psychothérapeute cognitivo-comportementale, diplômée RBT (technicienne du comportement certifiée) et Feuerstein.

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Publié dans Autisme, Scolarité

Jurisprudence : Trop perçu et CAF (par J. Vinçot)

Discussion suite à un arrêt de la Cour de Cassation concernant les retenues sur allocations suite à des indus Pôle Emploi. Quelles sont les règles applicables dans les CAF ? Comment le droit des allocataires a été ratiboisé.

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Publié dans Autisme, Droits & Législation

Domaine de recherche : les astrocytes dans l’autisme (par J. Vinçot)

Les astrocytes, cellules non neuronales abondantes dans le cerveau, pourraient jouer un rôle dans l’autisme. Le point sur les recherches à ce sujet.

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Publié dans Autisme, Formation

Autisme : covariation immuno-comportementale et traitement par bumétanide (par J. Vinçot)

Les mesures des cytokines peuvent aider à identifier les éventuels répondeurs au bumétanide chez les enfants présentant des TSA, ce qui suggère que les réponses immunitaires peuvent interagir avec le mécanisme d’action du bumétanide pour améliorer la fonction GABA dans les TSA

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Publié dans Autisme, Formation

La dernière frontière : les généticiens de l’autisme s’attaquent au génome non codant (par J. Vinçot)

De nouvelles recherches génétiques visent à trouver des contributions à l’autisme dans la grande majorité (99%) du génome, les régions non codantes de l’ADN. Résultats mitigés jusqu’à présent.

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Publié dans Autisme, Formation

Mutation liée à l’autisme et circuit cérébral modifiant le comportement social (par J. Vinçot)

Les mutations de SHANK3, un des principaux gènes candidats à l’autisme, perturbent un circuit cérébral lié au comportement social. La découverte de la relation entre les caractéristiques de l’autisme et des circuits neuronaux spécifiques pourrait conduire à des thérapies basées sur ces circuits.

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Publié dans Autisme, Formation

Formes d’autisme et problèmes opposés au niveau des cellules précurseures du cerveau (par J. Vinçot)

Les cellules primaires qui donnent naissance à la plupart des autres cellules du cerveau ne prolifèrent pas de manière typique chez les personnes autistes, ce qui pourrait expliquer comment des traits communs émergent de diverses origines génétiques

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Publié dans Autisme, Formation

Autisme : La thérapie Angelman semble plus sûre dans un nouvel essai clinique (par J. Vinçot)

Pas d’interruption : GeneTx et Ultragenyx ont fait part des résultats intermédiaires de leur essai clinique en cours sur une thérapie génique pour le syndrome d’Angelman.

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Publié dans Autisme, Formation

Ce que les étapes du développement disent de la recherche sur l’autisme (par J. Vinçot)

Des chercheurs ont tenté d’analyser l’hétérogénéité de l’autisme à travers le prisme des étapes du développement telles que le sourire, le fait de ramper, de marcher et de parler. Une interview de Susan Kuo et Elise Robinson.

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Publié dans Autisme, Formation

L’évitement pathologique de la demande dans l’autisme, expliqué (par J. Vinçot)

L’évitement pathologique de la demande (Pathological demand avoidance/PDA) est un terme controversé. Il s’agit d’un ensemble de traits de personnalité et de comportement présentés par des personnes autistes qui ont tendance à refuser de coopérer aux demandes des autres.

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Publié dans Autisme, Formation

Ouvrir la voie aux médicaments à base de vasopressine pour l’autisme (par J. Vinçot)

Un essai du bavaloptan, antagoniste de la vassopressine, a été arrêté faute de résultats. Interview de la co-investigatrice Suma Jacob, professeure de psychiatrie et de sciences du comportement à l’Université du Minnesota à Minneapolis, au sujet de ces leçons et de la voie à suivre selon elle.

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Publié dans Autisme, Formation

Autisme en France : une bourde au XXème siècle (par J. Vinçot)

Un excellent recueil d’articles, sous le sous-titre : “Le traitement psychanalytique de l’autisme infantile”, qui explique comment la psychanalyse s’est développée en France, et les dégâts qu’elle a provoqués dans l’accompagnement des personnes autistes.

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Publié dans Autisme, Formation

Autisme : Le timing est la clé du traitement des traits sensoriels chez l’X fragile (par J. Vinçot)

Un médicament expérimental stimule l’activité des neurones qui sont sous-développés dans le syndrome de l’X fragile et inverse les sensibilités sensorielles chez un modèle de souris de cette pathologie – mais seulement s’il est administré après la formation de certains circuits. Questions sur les conclusions à en tirer

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Publié dans Autisme, Formation

Des moyens de rendre la recherche sur l’autisme plus diversifiée et plus inclusive (par J. Vinçot)

Les participants aux recherches sur l’autisme n’en reflètent pas la diversité. Comment améliorer ce problème ? Ces dernières années, un nombre croissant d’études sur l’autisme ont été menées par ou en partenariat avec des personnes autistes. Comment développer cette participation aux recherches ?

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Publié dans Autisme, Formation

AAH : montant, couple… Ce qu’il faut savoir (Journal du Net)

AAH. L’allocation adulte handicapé est une prestation sociale versée aux personnes handicapées ayant peu de ressources financières.

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Publié dans Autisme, Droits & Législation

Plateforme de formation du GNCRA et du réseau des CRA (GNCRA)

Le GNCRA, en collaboration avec le réseau des CRA, propose cette plateforme e-learning afin de mettre en avant l’offre de sensibilisation et de formation de qualité dans le champ de l’autisme.

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Publié dans Autisme, Formation

Activités pour enfants autistes (Autisme en France)

Il y a beaucoup d’activités qui peuvent augmenter les compétences sociales d’un enfant autiste tout en renforçant le lien entre l’enfant et les personnes autour de lui. Étant donné que chaque enfant est unique, c’est une bonne idée d’avoir des idées d’activités pour enfants autistes à portée de main. Le but de cet article est de vous fournir quelques idées d’activités simples à faire avec des enfants autistes : de la naissance à l’adolescence.

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Publié dans Accompagnements, Autisme

Accompagner la scolarité et contribuer à l’inclusion scolaire (HAS)

En France, l’éducation, qui passe notamment par la scolarité, est un droit fondamental et inconditionnel pour tout enfant. Or, pour les enfants en situation de handicap et ceux bénéficiant d’une mesure de protection de l’enfance, ce droit est souvent mis à mal avec une plus forte probabilité de ruptures ou d’échec dans leurs parcours scolaire.

Plusieurs facteurs compliquent la scolarité des enfants en situation de handicap et/ou ayant une mesure de protection de l’enfance : les attendus de l’école, notamment en matière de résultats académiques, souvent en décalage avec les besoins et les capacités de chacun de ces enfants, des ruptures dans leurs parcours de vie et un risque de déscolarisation accru, des représentations négatives de leur potentiel de réussite académique…

En réponse à ces problématiques rencontrées, plusieurs actions doivent être développées de manière systémique et complémentaire.

Dans ce contexte, la HAS publie des recommandations de bonne pratique (RBPP) pour permettre aux professionnels des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS) des secteurs du handicap et de la protection de l’enfance de contribuer par leurs actions à accompagner et soutenir les parcours scolaires de ces enfants.

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Publié dans Autisme, Scolarité

Enquête : La fatigue cognitive dans l’autisme

La fatigue cérébrale (aussi appelée fatigue cognitive ou mentale) est très peu étudiée en recherche et en médecine, dans le champ de l’autisme. Or, nous savons qu’elle peut avoir des répercussions importantes sur le quotidien des personnes, tant au niveau personnel que scolaire, professionnel ou social.

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Publié dans Autisme

Pommeret. Le projet inclusif de Gwitibunan prend racine (Ouest-France)

Gwitibunan a reçu samedi, à la maison des associations, une délégation de Fougères (Ille-et-Vilaine) composée de parents et de personnel d’accompagnement, séduits par le projet de logement inclusif destiné aux personnes en situation de handicap.

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Publié dans Autisme, Habitat

La CAF finance enfin le répit et l’accompagnement des parents d’enfants handicapés (Faire Face)

Besoin d’être accompagné dans vos démarches de reconnaissance du handicap de votre enfant ? Ou de répit, en attendant de trouver une solution pérenne ? La Caf peut désormais financer des heures d’intervention de professionnels à domicile, sans notification de la MDPH.

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Publié dans Autisme, Droits & Législation

Prévention TND : l’Académie de médecine incite à agir tôt ! (handicap.fr)

Comment prévenir le handicap neurodéveloppemental chez le jeune enfant ? “Agir tôt !”, répond l’Académie de médecine qui alerte sur la nécessité d’un diagnostic et d’une prise en charge dans les 1000 premiers jours de vie. Elle émet 6 recommandations

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Publié dans Accompagnements, Autisme

Série de webinaires Le comportement humain : son fonctionnement adapté et inadapté (CRA Bretagne)

Le Centre de Ressources Autisme de Bretagne organise en automne 2022 une série de webinaires sur les “comportements-problèmes”.
(Cette série de webinaires était originellement prévue en automne 2021 et avait dû être reportée.)
Ces webinaires seront gratuits et ouverts à tous ; l’inscription est obligatoire pour chaque séance.

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Publié dans Autisme

Les responsabilités et les conduites des Professionnels de l’Analyse du Comportement

Pour l’ONPAC, les objectifs des présentes règles de conduites de son Code de Déontologie sont en accord avec les valeurs prônées par l’Association afin de garantir une qualité d’intervention optimale pour le bénéficiaire et sa famille, d’en minimiser les dérives potentielles , tout en respectant le système de valeurs de chacun. Favoriser par leur accompagnement l’autodétermination des bénéficiaires est au centre des préoccupations éthiques de nos membres. Nous pensons que les individus doivent pouvoir bénéficier d’apprentissages optimaux pour exercer leur potentiel à gouverner leur vie sans influence externe indue.

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Publié dans A.B.A., Autisme

Webinaire Comportement adapté et inadapté – Cours en ligne (CRA Bretagne)

Le CRA de Bretagne organise en automne 2022 une série de webinaires sur les “comportements-problèmes”.
Plus de détails (formulaires d’inscription, supports des séances) ici : https://www.cra.bzh/webinaires-comportements-problemes
Ces webinaires seront gratuits et ouverts à tous ; l’inscription est obligatoire pour chaque séance.

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GIS Autisme et TND : La recherche et les interventions au-delà des classifications

Publié dans Autisme, Formation

Autisme et inclusion : une sensibilisation (par J. Lichtlé)

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Appel à projets autisme numérique 2022 (Fondation Orange)

Chaque année, la Fondation Orange lance des appels à projets avec des thématiques en lien avec les besoins des personnes avec autisme et de leur entourage.
Pour le 2ème semestre 2022, la thématique est le numérique au service de l’autisme.

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Publié dans Autisme, Numérique

Autisme : L’espoir de la kétamine (par J. Vinçot)

Les médecins peuvent prescrire ce médicament utilisé comme anesthésique, mais les preuves que la kétamine atténue les traits de l’autisme sont encore préliminaires.

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Publié dans Accompagnements, Autisme

START – Un dispositif de formations croisées en territoires dans le champ des troubles du neurodéveloppement (TND) (CREAI Bretagne)

MODULE 1 : Troubles du Neuro-développement : vers un socle commun
MODULE 2 : Repérage et interventions précoces, annonces diagnostiques
MODULE 3 : Compétences préservées et fragilités de la personne : outils de diagnostic
et d’évaluation du fonctionnement
MODULE 4 : Communiquer – Principes fondamentaux et outils
MODULE 5 : Acquisitions et apprentissages interventions éducative, pédagogique et psychologiques
MODULE 6 : Santé – Troubles somatiques et psychiques associés aux TND – Dispositifs facilitant l’accès aux soins
MODULE 7 : Situations complexes et comportements problèmes
MODULE 8 : Contribuer à l’élaboration et à la coordination du parcours des personnes

Public visé

Professionnels de 2e ligne, acteurs de parcours de soins et de vie (professionnels du soin,de l’accompagnement) intervenant auprès de personnes présentant un ou plusieurs TND

S’inscrire aux formations

Publié dans Autisme, Formation

Tour d’horizon des recherches – Résumés INSAR 22 (par J. Vinçot)

Recensement de certaines recherches présentées à l’INSAR 2022.

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Publié dans Autisme, Formation

Le potentiel des psychédéliques dans le traitement de l’autisme (par J. Vinçot)

LSD, psilocybine, ecasy : des personnes autistes les ont expérimentés, des essais cherchent à identifier les résultats favorables chez des personnes autistes.

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Publié dans Autisme, Formation

L’association A.B.A. – Ille-et-Vilaine vous souhaite un bel été !!!

L’association ABA – Ille-et-Vilaine vous souhaite un agréable été et d’excellentes vacances pour ceux et celles qui en ont.

Nous vous donnons rendez-vous en septembre pour une rentrée chargée en événements avec :

A bientôt

Publié dans Autisme

5 conseils pour créer un programme d’accompagnement d’été à domicile (Different Roads to Learning)

Article original : 5 Tips for Creating a Summer Therapy Home Program

Traduction :

Il est si difficile de croire que l’été est à nos portes! L’été peut apporter de nombreuses expériences et émotions différentes. D’une part, il peut être excitant de faire une pause dans l’horaire intense de l’année scolaire. Cependant, d’un autre côté, l’été apporte souvent moins de structure et de routine, ce qui peut être difficile pour nos apprenants. À la fin de l’année scolaire, j’aime offrir à mes familles des idées d’activités qui non seulement maintiennent ou développent des compétences tout au long de l’été, mais qui sont également amusantes et faciles à mettre en œuvre. Voici quelques-uns de mes conseils pour mettre sur pied un programme de thérapie d’été à domicile!

1. Adoptez le plein air

L’été est le meilleur moment pour vraiment embrasser les activités de plein air. Les enfants ONT BESOIN d’être actifs. Consultez mon article de blog ici sur les raisons pour lesquelles le jeu en plein air est si vital. De plus, de nombreuses activités estivales que les familles pratiquent naturellement peuvent inclure des expériences motrices et sensorielles en plein air étonnantes, telles que la natation, aller à la plage, faire de la randonnée et du vélo. Même le simple fait de jouer sur le terrain de jeu peut être si bénéfique – consultez cet article pour en savoir plus! Lorsque je recommande des activités estivales pour les familles, j’inclus toujours des idées de jeux en plein air car elles ont tendance à être faciles à configurer et gratuites ou à faible coût, mais pleines d’opportunités incroyables pour les étudiants.

2. Encouragez les activités pratiques

Au début de ma carrière, j’envoyais à la maison beaucoup de paquets de papier contenant des feuilles de travail de pré-écriture et de pratique du dessin. J’ai arrêté depuis. Pourquoi? Tant d’apprentissage provient d’expériences qui n’impliquent pas de crayon et de papier et l’été est le moment idéal pour explorer cela! Les enfants ONT BESOIN de faire l’expérience de plus d’activités pratiques et de jouer afin d’avoir des muscles forts pour les tâches au crayon et sur papier. Au lieu de remplir des feuilles de travail d’écriture, essayez de suggérer aux élèves d’utiliser de la craie de trottoir ou de dessiner des formes et des lettres dans le sable. Vous pouvez également recommander aux familles d’essayer certaines de ces activités faciles de motricité brute et fine en utilisant des articles ménagers!

3. Concentrez-vous sur les compétences de vie

L’été est le moment idéal pour travailler sur diverses tâches ménagères et compétences de vie, telles que la cuisine, le nettoyage et même les sorties communautaires. Pour les enfants sensibles aux sens, certaines de ces tâches peuvent être très accablantes. L’un des avantages d’un horaire estival plus lent est qu’il peut y avoir plus de temps et de flexibilité pour renforcer progressivement la confiance et les compétences nécessaires pour pouvoir s’engager dans certaines de ces tâches.

4. Rendez-le routinier

Les routines et les thèmes m’aident à rester sur la bonne voie pendant l’année scolaire, et j’aime suggérer la même chose à mes familles pour l’été. Selon votre élève, vous pouvez recommander quelques activités sur lesquelles les familles peuvent se concentrer régulièrement dans les routines quotidiennes ou hebdomadaires. Certaines années, j’ai recommandé des « thèmes » quotidiens et des idées d’activités correspondantes telles que le lundi du mouvement, le mardi de la motricité fine, le mercredi sensoriel, le jeudi de la cuisine, le vendredi de sortie communautaire. Les familles peuvent choisir une activité par jour en fonction du thème quotidien. Ou, vous pouvez collaborer avec une famille pour choisir 1 ou 2 routines quotidiennes à cibler et recommander une version thérapeutique de celui-ci. Par exemple, lorsque vous lisez des livres au coucher, demandez à l’élève de s’allonger sur le ventre. Pendant la routine matinale, essayez d’encourager la diminution des invites verbales. De cette façon, les activités ne ressemblent pas à du travail « supplémentaire » car elles sont déjà intégrées dans des activités qui se produisent quotidiennement dans la famille!

5. Restez simple

C’est probablement le conseil le plus important de tous. Regardons les choses en face. L’année scolaire a été longue ! Alors que certaines familles peuvent être à la recherche de plans d’activités très détaillés, d’autres peuvent être à la recherche de quelques idées pratiques. En général, j’aime recommander des idées simples et réalisables qui peuvent être facilement mises en œuvre et ne nécessitent pas beaucoup de préparation et de planification. Comme tout, contactez vos familles et voyez où elles peuvent chercher du soutien et vous pouvez modifier votre plan à partir de là. Je recommande de commencer simplement et de s’ajuster au besoin pour répondre aux besoins individuels.

Publié dans A.B.A., Accompagnements, Autisme

Café/Rencontre/Ludothèque, le samedi 03 Septembre 2022

Pour la rentrée, votre Café/Rencontre/Ludothèque mensuel sera ouvert le samedi 03 Septembre 2022, de 14h30 à 17h30, au sein des locaux de l’association au 81, Bd Albert 1er (Rennes).

Exceptionnellement, il ne nous sera pas possible de vous proposer un accueil pour vos enfants.

Vous pourrez aussi consulter le catalogue, emprunter du matériel de la ludothèque.

Cette action est soutenue par le “Réseau Parentalité 35” et le Conseil Départemental d’Ille-et-Vilaine.

Publié dans Autisme

Développement des compétences de jeu (Different Road to Learning)

Article original : Play Skills Development – Different Roads to Learning

Traduction :

Le jeu est cet outil fascinant qui permet aux enfants d’absorber des informations, d’apprendre, de s’engager, de socialiser et de communiquer. Le jeu est essentiel au développement des enfants. Le jeu est un moyen naturel d’amener les enfants dans une nouvelle aventure passionnante chaque jour. Lorsqu’ils discutent du développement des compétences de jeu, les accompagnants ont souvent besoin d’un rappel sur les compétences de jeu appropriées pour différents âges. Le jeu peut donner aux enfants un sentiment de proximité lorsqu’ils jouent, développer des compétences sociales, des compétences en résolution de problèmes et, bien sûr, apprendre le langage. Comprendre les étapes du développement des compétences de jeu peut aider à savoir quel jeu est approprié et quand!

Jalons du jeu

6-12 mois- Dans cette étape de bébé, le jeu est simple, mais tellement gratifiant pour l’enfant et le parent ! L’imitation est une énorme affaire à cet âge et les enfants adorent imiter tous ceux avec qui ils jouent. Pensez à des jeux comme « si grand » ou simplement agiter. Jouer au “peek-a-boo” est tellement amusant et un excellent moyen de jouer avec les plus petits. Les chansons avec des mots idiots sont merveilleuses à cet âge aussi. Rappelez-vous que la communication et le jeu commencent bien avant la langue, donc le jeu non verbal est extrêmement important aussi!

18 mois- Voici le jeu de faux-semblants ! Les cuisines de jouets font fureur pour nos tout-petits en fleurs parce que le jeu de faux-semblants s’épanouit et que l’imagination grandit. Nos tout-petits commencent à utiliser des outils comme des marteaux ou des cuillères pour imiter les actions de la vie réelle dans leur jeu de faux-semblants. Nourrir nos poupées est un autre grand à ce stade ! Souvent, ce groupe d’âge s’engage dans un jeu solitaire et construira des blocs seul ou complétera un puzzle par lui-même. Souvent, ils ne remarquent même pas si d’autres enfants sont autour d’eux !

Enfants de 2 ans- Maintenant que nos enfants sont un peu plus grands, ils sont prêts à s’engager dans des jeux de simulation encore plus développés. Maintenant, les enfants peuvent imiter les tâches ménagères comme faire semblant de balayer ou de laver la vaisselle. Ce serait le moment idéal pour jouer à la maison et utiliser leur monde dans leur monde fictif !

Jeu de spectateur- Lorsque les enfants sont d’âge préscolaire, ils peuvent commencer à regarder d’autres enfants jouer et c’est ce qu’on appelle le jeu des spectateurs. Le jeu des spectateurs, c’est quand les enfants regardent d’autres enfants jouer! Pendant ce temps, les enfants développent leurs compétences sociales et émotionnelles et apprennent également à s’engager dans des situations. Ils apprennent même d’autres enfants et stimulent l’attention et la mémoire !

Jeu parallèle- Il s’agit d’un autre développement du jeu vers l’âge de 2-3 ans lorsque les enfants jouent les uns à côté des autres, peut-être avec les mêmes jouets, mais ne s’engagent pas les uns avec les autres. Les enfants s’influencent mutuellement et peuvent même se copier les uns les autres ! Considérez cela comme un précurseur pour apprendre à vraiment jouer ensemble !

Jeu associatif- Environ 3 à 4 enfants commencent à jouer ensemble en utilisant le même matériel et en faisant des activités similaires, mais ils sont encore un peu indépendants. Pensez à deux enfants partageant des crayons, mais dessinant des images séparées. Les enfants aiment la compagnie des autres, mais ne sont pas encore prêts à faire un jeu ensemble.

Jeu coopératif- Enfin, environ 4 et 5 enfants commencent à interagir les uns avec les autres et à jouer ensemble ! Ils veulent l’interaction et ils veulent faire l’activité ensemble. C’est là que le jeu de simulation prend vraiment son envol et que les enfants font semblant d’être la mère et le père et de s’occuper d’un bébé ou de se servir le dîner au restaurant simulé!

Jeu et thérapie

L’idée la plus importante à retenir quand il s’agit de jouer en thérapie est que tout est une question d’état d’esprit. N’ayez pas peur de devenir idiot. Détendez-vous ! Faites des visages idiots, utilisez des sons idiots et établissez ces liens authentiques. Les jouets ne sont pas aussi importants que les relations humaines, alors ne vous inquiétez pas de tous les jouets et soyez simplement vous ! Si vous cherchez quelques jouets, les bulles, les balles et les marqueurs sont d’excellentes idées ! Les marionnettes peuvent aussi être très amusantes ! Restez à l’écart de tout ce qui a besoin de piles, car cela enlève le jeu à l’enfant. Le jouet fait tout le travail ! Plus il y a de contenu introduit en jouant, plus l’enfant se souviendra de vous et l’absorbera !

En ce qui concerne le développement des compétences de jeu, il est si important de comprendre l’âge de l’enfant et l’impact que le jeu aura sur lui. Il est également très important de savoir à quoi s’attendre en termes de jeu de la part d’un enfant de différents groupes d’âge. Le jeu est un tremplin énorme dans l’apprentissage, l’engagement, les compétences sociales et la communication. Le développement des compétences de jeu est un excellent sujet à approfondir si vous êtes un parent ou un orthophoniste !

Publié dans A.B.A., Accompagnements, Autisme

Maître-nageur à L’Isle-Adam, Jérôme se forme pour enseigner la natation aux enfants autistes (actu.fr)

Jérôme Mascaro est maître-nageur à la piscine de L’Isle-Adam (Val-d’Oise). Il a suivi une formation pour adapter son enseignement de la natation à des enfants autistes comme Lila.

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Publié dans Autisme, Sport

INSAR : différences cérébrales en corrélation avec cognition et non avec diagnostic (par J. Vinçot)

Comparaison entre les scanners cérébraux et les diagnostics : les différences portent sur la cognition et l’hyper activité, mais pas sur le diagnostic.

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Publié dans Autisme, Formation

Inclure et sécuriser dans les habitats alternatifs (CNSA, EHESP)

Publié dans Autisme, Habitat

L’estompage de guidances (Aspie Conseil)

Publié dans Accompagnements, Autisme, Formation

Le bien-être de la personne autiste : une thématique oubliée (Aspie Conseil)

Publié dans Autisme, Formation

Café/Rencontre/Ludothèque, le samedi 02 Juillet 2022

Votre Café/Rencontre/Ludothèque mensuel sera ouvert le samedi 02 Juillet 2022, de 14h30 à 17h30, au sein des locaux de l’association au 81, Bd Albert 1er (Rennes).

Exceptionnellement, il ne nous sera pas possible de vous proposer un accueil pour vos enfants.

Vous pourrez aussi consulter le catalogue, emprunter du matériel de la ludothèque.

Cette action est soutenue par le “Réseau Parentalité 35” et le Conseil Départemental d’Ille-et-Vilaine.

Publié dans Autisme, Café/Rencontres

Autisme & Loisirs – Guide d’adaptations

Publié dans Accompagnements, Autisme

Idées de jeu interactif pour l’apprentissage (Different Roads to Learning)

Article original : Ideas for Interactive Play for Learning – Different Roads to Learning BlogDifferent Roads to Learning Blog (difflearn.com)

Traduction :

Créer des opportunités d’interactions est essentiel lorsque vous travaillez avec n’importe quel enfant, mais c’est particulièrement important lorsque vous travaillez avec des enfants autistes. ABA a souvent mauvaise réputation d’être impassible ou de laisser un enfant coincé à une table en train de faire des essais discrets pendant des heures. En réalité, ce ne devrait être ni l’un ni l’autre! Bien que je fasse des essais discrets dans ma pratique, ma plus grande priorité est toujours d’augmenter les possibilités d’apprentissage en tirant parti des motivations naturelles de l’enfant. Cela signifie généralement quitter la table, alors j’alterne entre des essais discrets et beaucoup d’enseignement à travers des jeux et des activités. Voici quelques-uns de mes favoris:

Toss & Talk

Pour cette activité, j’utilise généralement une grosse balle, un anneau souple ou autre chose que l’enfant peut lancer. Je nomme une catégorie, et nous lançons à tour de rôle la balle (ou un autre élément) et nommons un article de cette catégorie. Le jeu peut être facilement modifié pour tout ce sur quoi vous travaillez: compter, sauter le comptage ou même l’imitation vocale. J’aime le jeu parce qu’il est simple, il fournit un va-et-vient qui est similaire à une conversation, et il peut facilement être modifié pour inclure des pairs, des frères et sœurs ou des parents. C’est particulièrement bien si votre apprenant aime lancer des balles, mais je l’ai également modifié pour pousser un train d’avant en arrière ou sauter à tour de rôle les uns vers les autres.

Jouer à Dough Snake

Ce jeu est celui que j’ai vu un enseignant préscolaire utiliser il y a des années et avec lequel j’ai eu beaucoup de succès. Dans ce jeu, je crée simplement un serpent à partir de pâte à modeler. Je fais une grande ouverture pour la bouche du serpent, puis roule de petites boules de pâte qui seront de la « nourriture ». Je dis à l’enfant que nous allons faire semblant que la pâte à modeler est de la nourriture. J’ai une voix de serpent idiote, et je dis à l’enfant : « J’ai tellement faim. Avez-vous quelque chose que je peux manger? » L’enfant ramasse un morceau de la pâte à modeler enroulée, me dit de quel type de nourriture il s’agit, puis le donne au serpent. Je fais semblant de l’aimer, et la petite boule de pâte à modeler s’incorpore dans le corps de la pâte à modeler du serpent (ce qui est génial, car plus le serpent mange de « nourriture », plus il grossit.)

Je peux élargir le jeu pour que le serpent n’aime pas certains aliments ou dire à l’enfant qu’il est trop plein. À plusieurs reprises, l’apprenant a demandé s’il pouvait être le serpent, ce qui est fantastique! C’est un autre excellent jeu pour le jeu entre pairs, le jeu entre frères et sœurs et la modélisation.

Pete’s A Pizza/You’re A Pizza

L’un de mes livres préférés pour les jeunes apprenants est Pete’s A Pizza de William Steig. Dans ce livre, c’est un jour de pluie et les parents de Pete le divertissent en prétendant qu’ils en font une pizza : ils roulent la « pâte », le jettent en l’air, ajoutent des garnitures, etc.


C’est un autre jeu que j’ai vu un enseignant d’école maternelle utiliser pendant le temps de jeu, et un jeu que j’ai utilisé avec beaucoup, beaucoup d’élèves. Parfois, je lis le livre à l’avance, mais si le niveau de compréhension ou la capacité d’attention de mon apprenant n’est pas approprié pour le livre, je peux simplement l’introduire comme un jeu autonome. Je dis : « Il est temps de faire une pizza ! » Ensuite, nous entrons dans la partie amusante de rouler l’apprenant, de le jeter sur un canapé ou un tapis, etc. Cela peut générer beaucoup de langage, travailler sur le séquençage et fournir beaucoup d’opportunités pour demander des activités.

Tout ce qui a un parachute

Mon parachute est l’un de mes meilleurs achats de tous les temps. Je l’utilise souvent et il me permet de jouer à un large éventail de jeux. En plus d’avoir l’apprenant allongé sur le sol et de faire flotter le parachute sur son corps, c’est un jouet très motivant pour une gamme d’activités. Beaucoup de mes apprenants adorent simplement sortir ce gros article de son petit sac. J’ai déjà écrit sur trois jeux auxquels je joue fréquemment avec le parachute. Vous pouvez le voir ici.


Chansons

Répéter des rimes et des chansons avec des mouvements que votre apprenant aime peut fournir une anticipation d’une activité qui peut augmenter le contact visuel et le manding. L’un de mes favoris est montré dans une vidéo ici. Bien que cette vidéo soit montrée avec des tout-petits, je l’ai utilisée avec des enfants jusqu’à 6 ou 7 ans. Des activités similaires pourraient inclure Partir à la chasse à l’ours; Têtes, épaules, genoux et orteils; et Animal Action.

Il est important de noter qu’aucune de ces activités n’est aimée par tous les apprenants que je rencontre. L’idée est d’avoir une gamme d’activités possibles pour apprendre lesquelles sont motivantes pour votre apprenant, puis de les utiliser pour créer des opportunités de langage et d’interaction.

Publié dans A.B.A., Accompagnements, Autisme

Dix conseils pour réussir : une feuille de route pour un programme de compétences sociales dirigé par les parents (Different Roads to Learning)

Article original : Ten tips for success: A roadmap for a parent-led social skills program

Traduction :

Ce qui suit est un extrait de Lostan, C., & Questel, M. « Comment puis-je structurer les dates de jeu pour réussir? » présenté dans Science in Autism Treatment. L’article complet peut être trouvé ici.)

Pour de nombreux enfants autistes, il est difficile de montrer des compétences sociales et ludiques appropriées et fonctionnelles avec leurs pairs. Pour préparer votre enfant à la réussite pendant l’enseignement des compétences sociales, voici 10 conseils pour vous aider à planifier en conséquence. Bien que cette feuille de route s’applique à tout programme de compétences sociales, elle a été rédigée pour les dates de jeu organisées à la maison; et des différences individuelles existeront au sein des programmes en fonction des forces et des besoins de votre enfant, ainsi que de toute restriction nécessaire en raison de la pandémie de COVID-19 (qui est abordée plus loin dans cet article).

1.Identifier les compétences sociales cibles. La meilleure façon d’identifier ce qu’il faut enseigner est de recueillir des informations de « base »: observez le comportement social de votre enfant avec les adultes, les pairs et les jouets / jeux dans des conditions typiques (par exemple, à l’extérieur avec un pair, en utilisant Facetime avec un pair, en jouant à la maison avec un frère ou une sœur, en participant à une activité communautaire organisée, etc.). Quelles activités votre enfant appréciera-t-il le plus lors d’une date de jeu? Pouvez-vous penser à de très petits objectifs pour eux? Par exemple, s’ils peuvent dire « Bonjour » et répondent souvent à cette salutation d’ouverture, peuvent-ils ajouter « Jouons » tout en commençant un jeu sur leur iPad ? S’ils remettent l’iPad quand quelqu’un dit: « Mon tour », peuvent-ils attendre pendant que la personne joue? Combien de temps? Peuvent-ils apprendre « Mon tour » avant de reprendre le jeu ? Assurez-vous de comprendre ce qui est approprié sur le plan du développement et d’avoir des attentes individualisées pour votre enfant (Chang & Shire, 2019).

Créez une liste de choses que votre enfant fait souvent par lui-même, suivie d’une liste potentielle de « compétences cibles » pour l’enseignement, de sorte que des compétences plus simples doivent être enseignées en premier (par exemple, saluer, rester près de ses pairs, passer une balle d’avant en arrière un petit nombre de fois). Ensuite, une fois que les compétences sociales plus simples sont maîtrisées, des compétences sociales plus complexes (Barton et al., 2019) peuvent être abordées (par exemple, prendre des tournures, ajouter plus de phrases sociales, s’engager dans un jeu vaguement structuré, jouer à un jeu). De plus, prendre note des activités que votre enfant appréciera le plus lors d’une date de jeu aidera à créer de la motivation et une attitude positive envers le jeu entre pairs. Pour élaborer des stratégies pour enseigner ces petites étapes et créer un élan, consultez votre BCBA si possible. Encore une fois, cette personne peut être trouvée sur le site Web du BACB, ou il peut y avoir des professionnels certifiés disponibles pour fournir une formation aux parents ABA par l’intermédiaire de votre district scolaire.

À ce stade, vous vous concentrez sur l’identification d’un professionnel qui peut vous fournir vos propres stratégies d’enseignement (formation des parents), la reconnaissance des forces et des préférences de votre enfant et la prise de petits pas vers l’augmentation de sa pratique des compétences proches de ce qu’il peut déjà faire. Votre BCBA, ou consultant professionnel, peut vous aider à identifier les cibles appropriées sur le plan du développement, les compétences préalables nécessaires aux compétences cibles que vous espérez enseigner et les stratégies d’enseignement de ces compétences.

2. Enseignez d’abord les compétences avec un adulte. Assurez-vous que votre enfant a la possibilité d’acquérir de l’expérience avec les compétences sociales cibles avant les dates de jeu afin de préparer tout le monde à la réussite. Il est souvent bénéfique d’enseigner une compétence d’abord avec un adulte, car un adulte est plus susceptible de répondre à votre enfant de manière fiable et favorable lorsqu’il affiche des réponses cibles qu’un pair pourrait autrement manquer. Un adulte informé est parfaitement conscient de ce vers quoi l’enfant travaille et des comportements à renforcer. Par exemple, si un parent apprend à un enfant à jouer à un jeu avec l’autre parent, un adulte agit en tant que facilitateur et l’autre en tant que pair. Le parent « enseignant » fournira des incitations et du renforcement, et le parent « pair » se comportera comme un enfant le ferait idéalement. De plus, vous pouvez aider votre enfant à maintenir et à généraliser les compétences acquises en lui demandant de pratiquer les compétences avec d’autres personnes. Aider votre enfant à maîtriser ces compétences sociales fondamentales l’aidera à se sentir plus à l’aise et confiant, à minimiser la frustration et vous permettra de vous concentrer sur l’enseignement plus efficace des compétences sociales et ludiques avancées lors de séances de compétences sociales en direct avec vos pairs. Cela augmente également la probabilité qu’une date de jeu réussie soit un événement de renforcement pour votre enfant et puisse conduire à son désir accru de jouer avec ses pairs.

3. Sélectionnez vos pairs avec soin. L’identification d’un pair pour les séances de compétences sociales est primordiale pour le succès de votre programme de compétences sociales. Les pairs compétents en compétences sociales efficaces sont enthousiastes, réactifs et compréhensifs. C’est-à-dire qu’ils initient des occasions pour votre enfant de réagir, ils répondent de manière fiable à votre enfant d’une manière favorable et ils font preuve de patience lorsque votre enfant pratique la socialisation. La réponse d’un pair devrait servir de renforcement à la réponse de votre enfant, il est donc important qu’il réponde de manière fiable pour aider votre enfant à apprendre les conséquences positives de l’interaction sociale.

Pour trouver des pairs appropriés, demandez à l’enseignant de votre enfant ou à d’autres membres du personnel de l’école les enfants avec lesquels votre enfant s’entend bien; demander aux parents d’autres enfants du quartier; ou effectuez une recherche dans un groupe de soutien en ligne. Vous serez peut-être surpris de trouver des parents à la recherche de pairs dans votre quartier via des groupes Facebook! Précisez vos besoins et précis (p. ex., les dates de jeu seront quelques fois par semaine / mois, le pair devra lire un script, etc.), en particulier si des problèmes de santé sont en jeu à ce moment-là (par exemple, les deux enfants porteront des masques, les séances se feront via Skype de temps en temps, etc.). Certaines considérations que vous pourriez avoir sont de trouver des pairs ayant des intérêts similaires; trouver des pairs qui ont des compétences sociales / empathiques exceptionnelles (ils peuvent attendre patiemment, ne craignent pas de faire des compromis, etc.); et ceux qui ont des parents qui comprennent et acceptent la neurodiversité.

Établissez un horaire pour assurer des possibilités d’apprentissage cohérentes. Pour les jeunes enfants, il peut être plus approprié de se référer à ces séances comme des dates de jeu (comme nous l’avons fait tout au long), mais soyez clair et honnête avec le pair au sujet de ses responsabilités (par exemple, qu’ils doivent suivre la liste d’activités de la date de jeu; qu’ils doivent attendre que leur pair réponde à toute initiation sociale car cela pourrait prendre un peu plus de temps; que leur travail consiste à aider un ami à s’entraîner à parler; ou qu’ils obtiennent pour gagner un prix à la fin pour avoir aidé leur ami à pratiquer). Rappelez-vous que la structure des séances de compétences sociales sera très différente entre les apprenants et les pairs en fonction des capacités, des besoins, des personnalités et des préférences uniques des deux participants. Certains enfants peuvent avoir besoin de plus de pratique pour apprendre à jouer aux jeux dans lesquels votre enfant est déjà bon; d’autres peuvent commencer par sembler inquiets; ou certains peuvent ne pas se sentir sûrs de ce qu’on attend d’eux. Essayez d’être patient et offrez plusieurs occasions au pair de s’échauffer, de se sentir à l’aise et de pratiquer les réponses attendues avant de passer à quelqu’un de nouveau. Bien que cela puisse prendre du temps, rappelez-vous que ce pair peut devenir une partie merveilleuse de vos efforts à domicile.

4. Utilisez des méthodes fondées sur des données probantes. Une fois que vous avez identifié les cibles d’enseignement et les pairs potentiels pour les dates de jeu, il est temps de vraiment commencer! Aussi excitant que cela puisse être, il est important de guider ces séances de compétences sociales en utilisant des méthodes fondées sur des données probantes, en choisissant et en mesurant les objectifs appropriés, en individualisant ces objectifs et en apprenant à les enseigner. Selon la structure de votre séance et les besoins de votre enfant, ces méthodes peuvent prendre différentes formes, mais devraient généralement inclure l’utilisation de systèmes de motivation (comme des tableaux de jetons) et l’utilisation d’invites systématiquement fanées pour favoriser l’indépendance (par exemple, supprimer votre invite verbale de « Salut » lorsque votre enfant voit son camarade, car il dit de manière fiable « Bonjour » chaque fois que vous utilisez cette invite). Les méthodes fondées sur des données probantes exigent également la collecte de données objectives pour suivre les progrès (plus d’informations à ce sujet ci-dessous). Si tout cela vous semble déroutant ou accablant, consultez votre BCBA pendant que vous planifiez; demander de l’aide au personnel de l’école; ou trouvez des vidéos (telles que Playdates: Real Life Tips for Kids with Autism ou How to Plan a Successful Playdate for Your Child with Autism) d’autres personnes utilisant ces techniques pour renforcer vos compétences et aider à augmenter l’efficacité de votre programme de playdate. Des ressources supplémentaires ont été fournies à la fin de cet article pour soutenir le développement de votre programme

5. Facilitez-vous les demandes. Prenez soin de vous assurer que la séance de compétences sociales est une expérience positive; ni vous, ni le pair, ni votre enfant ne devriez vous sentir submergé par le plan. Travailler efficacement sur quelques objectifs est mieux que d’essayer de conquérir une liste écrasante de trop de cibles. Au début, gardez les séances très courtes et envisagez de les inciter plus fortement à leur succès, afin que votre enfant gagne en confiance et en confort avec ses pairs. Gardez le taux de renforcement très élevé au début, et à mesure que votre enfant et le camarade démontrent un confort et un succès accrus, vous pouvez étirer les exigences nécessaires pour gagner ces récompenses intermittentes. Faites tout votre possible pour terminer la séance sur une bonne note (p. ex., une activité très préférée pour le pair et votre enfant, un jeu vidéo, une activité de sundae faites soi-même).

6. Maximiser la motivation grâce à des activités préférées. La motivation est essentielle pour garder les deux enfants engagés et pour maximiser l’apprentissage de votre enfant. Votre enfant sera plus susceptible de demander à son ami de jouer à un jeu s’il l’apprécie. Le fait de choisir des activités à tour de rôle ou d’utiliser un calendrier d’activités de choix peut aider à garder les deux enfants motivés à participer. Si la motivation fait défaut, pensez à des moyens de l’augmenter en modifiant les activités de la session ou en mettant en œuvre un système de récompense. Rappelez-vous: amusez-vous! Il est important que la joie soit évidente (sourires, rires, bêtises, ou que les enfants soient calmes et engagés). Si ce n’est pas le cas, quelque chose devrait changer. Tenez-vous-en à vos plans et à votre emploi du temps, mais saisissez les occasions de changer les choses si quelque chose ne fonctionne pas. Si vous avez planifié un jeu de tag qui ne fonctionne pas, n’hésitez pas à dire « Vous savez quoi? Ce n’est pas super amusant, n’est-ce pas? Passons à la prochaine étape de l’horaire. Si les enfants sont d’accord, passez à autre chose. Mais attention, vous ne voulez pas en faire trop car cela dégradera la valeur d’avoir le calendrier en premier lieu. Au lieu de sauter une activité, essayez de la raccourcir, de trouver un moyen stupide d’arriver à la fin plus rapidement ou de l’associer à quelque chose d’amusant ou même à une gâterie savoureuse à côté.

7. Essayez d’utiliser un système de récompense. Les systèmes de récompense peuvent prendre de nombreuses formes différentes (tableaux de jetons, tableaux d’autocollants, points), alors considérez ce qui a motivé votre enfant dans le passé. Vous pouvez utiliser de petits morceaux d’une collation préférée à côté de jetons; donner accès à un jouet préféré; ou utilisez un tableau de jetons où votre enfant reçoit des autocollants pour le comportement souhaité. Vous pouvez même avoir un système de récompense de groupe où les deux enfants gagnent des récompenses pour les interactions sociales et les comportements prosociaux, tels que le partage, la prise de tour, les compliments, l’attente, etc. Il est préférable de conserver ces collations spéciales ou autres récompenses pour les dates de jeu uniquement, car cela rendra probablement votre enfant plus désireux de les gagner. Les enfants n’ont pas toujours à gagner une chose spécifique; ils pourraient juste gagner une pause. Trouver un endroit pour faire une pause par eux-mêmes, ou faire une activité isolée pendant quelques instants, décompresser, respirer, etc., peut être utile. Dans les premiers stades, l’effort nécessaire pour acquérir de nouvelles compétences peut ne pas être intrinsèquement gratifiant, alors l’espoir est qu’un système de récompense maximisera la motivation et la coopération pour votre enfant et son partenaire de jeu.

8. Fournir une incitation et un soutien efficaces pour une indépendance ultime: Estomper rapidement, réduire les récompenses et envisager d’utiliser des horaires. Vous et votre BCBA, un professionnel consultant ou un personnel scolaire certifié peuvent décider que votre enfant peut avoir besoin d’une incitation importante au départ, alors réfléchissez à la façon dont vous pouvez estomper cette aide à mesure que les compétences de votre enfant s’améliorent. Lorsque votre enfant démontre une compétence cible, offrez une récompense et des éloges pour ce qui a été fait correctement. Comme votre enfant démontre ces compétences de manière fiable avec un certain niveau d’aide, vous devriez estomper votre aide jusqu’à ce que l’enfant soit finalement indépendant. De même, à mesure que l’enfant montre une compétence avec plus de facilité, diminuez la fréquence à laquelle cette compétence entraîne une récompense. Finalement, l’objectif est que le comportement de votre enfant soit récompensé en jouant et en parlant avec son ami, plutôt que votre livraison de récompenses et de louanges artificielles.

La structure aidera une séance de compétences sociales à progresser efficacement et avec succès. Cela aide également les deux enfants à anticiper ce qui se passera et quand, dans quel ordre. Par conséquent, il peut être utile de faire une image ou un calendrier textuel des activités à suivre (Hampshire & Hourcade, 2014). Vous pouvez également intégrer des invites textuelles pour les échanges verbaux dans ce calendrier d’activités ou créer un script complet pour que votre enfant s’entraîne à interagir avec un pair. Au fur et à mesure que votre enfant apprend, vous pouvez progressivement effacer l’horaire afin que les interactions sociales deviennent plus naturelles.

9. Élaborer un plan de gestion des comportements problématiques. Si votre enfant présente des comportements qui peuvent interférer avec une séance de compétences sociales réussie, planifiez comment gérer ces moments et assurez-vous d’y donner suite. Ce plan peut être un plan que vous reprenez de ce que le personnel de l’école fait pendant la journée scolaire (un plan d’intervention comportementale ou BIP). Il est important que cela soit discuté avec votre équipe, votre consultant, votre conjoint ou partenaire et tout autre membre de votre famille qui pourrait y participer. Votre plan peut inclure des stratégies préventives, telles que limiter la durée de la date de jeu, utiliser des supports visuels (par exemple, les horaires décrits ci-dessus), prévoir des pauses, offrir des récompenses fréquentes ou minimiser les activités qui sont une source de frustration. Des conséquences constantes sont essentielles pour réduire les comportements perturbateurs et aider votre enfant à établir des relations fructueuses avec ses pairs.

10. Recueillir des données pour surveiller les progrès. La prise de données sur les compétences cibles de votre enfant (celles identifiées plus tôt dans ce processus) lors des séances de compétences sociales est essentielle pour surveiller les progrès (Barton et Pavilanis, 2012). Ce processus vous aidera à fixer des objectifs, à surveiller objectivement les changements et à modifier vos méthodes d’enseignement si les progrès sont au point mort ou ont diminué. Par exemple, si votre enfant ne dit pas « Bonjour » à son camarade après avoir enseigné cela pendant plusieurs dates de jeu, vous devrez peut-être augmenter votre motivation; augmenter votre niveau d’aide (par exemple, fournir un modèle verbal de salutation); ou consulter un BCBA pour d’autres suggestions.

Voici un exemple fictif d’une fiche technique de base qui peut être créée pour suivre les progrès de votre enfant au cours de chaque séance de compétences sociales. Les compétences que vous enseignez et les données que vous recueillez varient en fonction des besoins et des capacités individuels de votre enfant.

Fiche technique de Leo’s Playdate (Lostan, 2022)
Date: 25/01/20 Pair: Carter
Saluer un pair : Leo dira « Bonjour [nom du pair] » dans les 5 secondes suivant l’entrée du pair. + 1/1 = 100 %
Répond à l’homologue lorsque le nom est appelé: Leo se tournera et regardera le pair dans les 5 secondes suivant l’appel du pair.
+ – – + – 2/5 = 40 %
Se relaie avec peer sur iPad: Leo réglera une minuterie pendant 2 minutes; s’engager avec une activité iPad jusqu’à ce que la minuterie retentisse; dites: « Votre tour » tout en livrant l’iPad au pair; asseyez-vous et attendez pendant le tour de 2 minutes du pair sans interruption; dites : « Mon tour » lorsque la minuterie retentit; et attendez que le pair remette l’iPad.
1. Régle la minuterie +
2. Joue sur iPad +
3. Minuterie d’arrêt +
4. « À votre tour » – 5.
Fournit l’iPad à l’homologue dans les 5 secondes –
6. Attend au tour du pair +
7. « Mon tour » +
8. Attend que les pairs rendent l’iPad +
6/8 = 75%
Joue à « Guess Who » avec un pair à l’aide d’un guide visuel / horaire: Leo choisira une carte représentant des personnages familiers et la placera sur son tableau sans révéler l’identité. Il posera ensuite des questions à tour de rôle et éliminera les personnages potentiels en fonction de la réponse du pair. Lorsqu’il reste un personnage, il demandera : « Est-ce que votre personne [nom] ? »
1. Sélectionne le caractère +
2. Places à bord sans révéler d’identité +
3. Pose la question –
4. Détruit avec précision les caractères éliminés +
5. Répond à la question des pairs avec précision +
6. S’il reste un personnage, demandez : « Est-ce que votre personne [nom] ? » +
5/6 = 83 %
Participe à une interaction de 20 minutes en l’absence de comportement de crise de colère (pleurer sans douleur / blessure ou jeter des objets sur le sol).
+ + + + + + + + + + – – – – – + + + + + + 15/20 minutes = 75%
Publié dans A.B.A., Accompagnements, Autisme

Colloque Recherche Unafam 2022 : la pair-aidance, une pratique en plein essor (UNAFAM)

Si l’espoir est le moteur, les pairs-aidants en sont l’incarnation. Pour les familles de l’Unafam et leurs proches, ils représentent la quintessence du rétablissement, avec une valeur sociale remarquable puisque l’expérience vécue renverse le stigmate en devenant utile. Depuis quelques années l’entraide auparavant informelle s’est développée et professionnalisée. La pair-aidance vient enrichir le concept d’accompagnement. C’est un soutien intentionnel, formel et potentiellement salarié. L’idée sous-jacente est que seul un pair, connaissant bien la maladie ou le handicap, peut réellement se « mettre à la place » pour comprendre et soutenir une personne dans une relation de pair à pair, chacun étant à des étapes différentes de son parcours. Des données probantes démontrent son efficacité pour les bénéficiaires, et l’offre de formations qualifiantes est en expansion.

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Publié dans Autisme, Formation

La Scolarisation des Élèves avec Autisme (ONISEP)

La scolarisation de l’élève présentant un TSA (trouble du spectre de l’autisme) doit se faire dans un cadre éducatif approprié : inclusion scolaire et continuité d’un parcours adapté aux compétences et aux besoins de chaque élève.

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Publié dans Autisme, Scolarité

Troubles du comportement alimentaire (TCA) et troubles du spectre de l’autisme (TSA): vers une vision intégrative ? (IMIND)

Au sein du CHU de Rouen et de l’hôpital Croix-Rouge de Bois-Guillaume, le service de nutrition a développé une expertise en détection de troubles du spectre de l’autisme (TSA) sur les dernières années car cette patientèle est très représentée : on parle d’une moyenne de 2 à 4 patients sur les 22 lits que compte le service, ce qui est largement plus important que les chiffres de prévalence connus actuellement dans la population générale.

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Publié dans Autisme, Formation

Autisme et pesticides – Webinaire du CeAND

Publié dans Autisme, Formation

Préparer le départ en séjour de vacances : le replay du webinaire (CRAIF)

Le replay du webinaire tous publics “Préparer le départ en séjour de vacances” animé par Rebecca Marchesseau le 16 mai 2022 est disponible en ligne.

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Publié dans Autisme

Des colocs hors de l’ordinaire (La Presse)

Ils vivaient pour la plupart chez leurs parents ; ils vivent aujourd’hui en communauté, dans une grande maison baignée de lumière, entourés d’éducateurs et de préposés passionnés. Un an jour pour jour après son ouverture, la Maison Véro & Louis, un milieu de vie pour les adultes autistes, a ouvert ses portes à La Presse. Récit de cette journée.

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Publié dans Autisme, Habitat

le Kit vacances à télécharger (Educatricedomicile17)

Outils visuels à télécharger pour la structuration du trajet, jeux de voyage et exemple de visualisation du parcours.

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Publié dans Autisme

Autisme – Diagnostic positif & différentiel : femmes verbales d’intelligence typique (par J. Vinçot)

Une étude chez des cliniciens expérimentés en autisme cherche à déterminer leur opinion sur le diagnostic chez des femmes autistes verbales, diagnostic de TSA ou diagnostic différentiel.

Lire les articles concernés :

Publié dans Autisme, Formation

Formation pour Proches aidants 2022 – Enfants (CRA Bretagne)

Le Centre de Ressources Autisme Bretagne organise une formation gratuite en automne 2022, en collaboration avec les associations de familles bretonnes.

Cette formation est à destination des aidants familiaux d’enfants (moins de 16 ans) ayant reçu un diagnostic d’autisme/TSA (Trouble du Spectre de l’Autisme), en particulier les aidants isolés, et ayant besoin d’acquérir des connaissances de bases sur l’autisme. Il s’agit d’une formation dite généraliste, qui apporte des informations dans différents domaines.
Les parents, les fratries, les grands-parents, d’une personne (de moins de 16 ans) autiste / TSA sont concernés.

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Publié dans Autisme, Formation

Séminaire de sensibilisation aux handicaps – Faculté de médecine 2022 – Université de Rennes 1

C’est avec grand plaisir que nous avons participé à cette semaine de sensibilisation organisée par l’Université de Rennes 1, à travers des ateliers de sensibilisation aux T.S.A. pour les étudiants en 2ème année de médecine.

Publié dans Autisme, Scolarité

Challenging Behaviour + Top Tips to Maximise Learning Support (K. Aboukinane)

Publié dans A.B.A., Accompagnements, Autisme

Bref, je suis aspie… (Regards croisés)

Publié dans Autisme

Programme Aspie-Friendly

Le programme Aspie-Friendly met en place de nombreuses actions destinées à rendre l’université plus inclusive non seulement pour les étudiants “aspies” (c’est-à-dire concernés par le trouble du spectre de l’autisme sans déficience intellectuelle ni retard de langage, plus connu sous l’appellation de “syndrome d’Asperger”), mais pour l’ensemble de la communauté universitaire.

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Publié dans Autisme, Scolarité

Unité d’Évaluation Diagnostique Adultes Ille-et-Vilaine et secteur de Dinan (CRA Bretagne)

Jusqu’en mai 2022, une seule unité réalisait les évaluations diagnostiques adultes pour le dispositif CRA.
A partir de juin 20223 unités assurent les diagnostics adultes complexes sur la région, selon une répartition par territoire.

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Publié dans Accompagnements, Autisme

L’instruction dans la famille (education.gouv.fr)

À compter de la rentrée 2022, le régime de déclaration d’instruction dans la famille est remplacé par un régime d’autorisation préalable.

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Publié dans Autisme, Droits & Législation, Scolarité

Les promesses de l’habitat inclusif une vie plus insérée et partagée (CNSA)

Publié dans Autisme, Habitat

AAH : va-t-elle augmenter de 4 % le 1er juillet 2022 ? (handicap.fr)

Pour faire face à une inflation galopante, les minimas sociaux pourraient augmenter de 4 % à compter du 1er juillet 2022. Mais la décision ne sera prise qu’après les législatives. L’AAH serait concernée.

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Publié dans Autisme, Droits & Législation

Troubles du spectre de l’autisme : où en est la recherche ? (INSERM)

Les trouble du spectre de l’autisme (TSA) résultent de particularités du neuro-développement. Ils apparaissent au cours de la petite enfance et persistent à l’âge adulte. Environ 700 000 personnes en France seraient concernées. Il n’existe à l’heure actuelle aucun traitement ciblant de façon spécifique l’autisme, pour améliorer les troubles du comportement ainsi que les altérations des interactions sociales associées. Les personnes peuvent toutefois avoir recours à des traitements pour d’éventuelles comorbidités comme les troubles du sommeil ou l’épilepsie. Dans les laboratoires de recherche, les efforts se poursuivent, non seulement pour identifier de nouvelles options thérapeutiques mais aussi pour améliorer le repérage précoce des TSA et leur prise en charge psychosociale tout au long de la vie.

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Publié dans Autisme, Formation

Franck Ramus : Approches scientifiques transversales des apprentissages tout au long de la vie (GIS Autisme et TND)

Publié dans Autisme, Formation

Le bien-être de la personne autiste : une thématique oubliée (Aspie Conseil)

Publié dans Accompagnements, Autisme

Autisme et responsabilité des personnes publiques : comparons quelques décisions du juge administratif, dont une rendue vendredi dernier (Landon Avovats)

Aux termes de l’article L.114-1-1 du code de l’action sociale et des familles :

« La personne handicapée a droit à la compensation des conséquences de son handicap quels que soient l’origine et la nature de sa déficience, son âge ou son mode de vie.

« Cette compensation consiste à répondre à ses besoins, qu’il s’agisse de l’accueil de la petite enfance, de la scolarité, de l’enseignement, de l’éducation, de l’insertion professionnelle, des aménagements du domicile ou du cadre de travail nécessaires au plein exercice de sa citoyenneté et de sa capacité d’autonomie, du développement ou de l’aménagement de l’offre de service, permettant notamment à l’entourage de la personne handicapée de bénéficier de temps de répit, du développement de groupes d’entraide mutuelle ou de places en établissements spécialisés, des aides de toute nature à la personne ou aux institutions pour vivre en milieu ordinaire ou adapté, ou encore en matière d’accès aux procédures et aux institutions spécifiques au handicap ou aux moyens et prestations accompagnant la mise en œuvre de la protection juridique régie par le titre XI du livre Ier du code civil. (…) » ;

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Publié dans Annonces, Droits & Législation

Faites un don : Le Team “Off/On Road” s’engage auprès d’A.B.A. – Ille-et-Vilaine, lors de la mythique Armorikaine TT (24 heures de moto)

Le Team “Off/On Road” s’engage auprès d’A.B.A. – Ille-et-Vilaine, lors de la mythique Armorikaine TT (24 heures de moto tout-terrain), par son action “10€ reversés à l’association par tour réalisé”.

Les 26, 27 et 28 Août 2022, à Pleyber-Christ, aura lieu l’Armorikaine T.T., une course de moto tout-terrain de 24 heures non-stop. Dans ce cadre, le team “Off-On Road” propose de reverser 10€ à l’association A.B.A. – Ille-et-Vilaine par tour réalisé.

Grâce à la solidarité du Team “Off/On Road”, l’association continuera à soutenir au quotidien, les personnes concernées par les T.S.A. (Troubles du Spectre de l’Autisme) à travers des actions comme :

  • Sport & Autisme” : cette action œuvre pour une meilleure accessibilité des personnes TSA, aux activités physiques et sportives en milieu ordinaire. Pour l’année 2021-2022, 20 jeunes et adultes sont soutenus et accompagnés dans cette action.
  • Formation des aidants familiaux et professionnels” : ces formations sont fondamentales afin de donner des outils aux parents pour soutenir les apprentissages de leurs enfants, et de développer le réseau de professionnels sur l’Ille-et-Vilaine. La prochaine formation concernera l’apprentissage des mathématiques au primaire, les 10/11 Septembre & 08/09 Octobre.

Soutenez-les, faites un don (déductible de vos impôts sur le revenu à hauteur de 66%) :

Publié dans Autisme, Soutien

Organisation matérielle de la tâche pour un élève avec des troubles du spectre de l’autisme (Cap Ecole Inclusive)

Publié dans Autisme, Scolarité

Un murmure d’autisme : Les porteurs du X fragile et le phénotype de l’autisme (par J. Vinçot)

Phénotype élargi de l’autisme (BAP) et syndrome X fragile : il y a des recoupements entre le patrimoine génétique des parents et leur comportement.

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Publié dans Autisme, Formation

Adapter les leçons de natation pour les apprenants TSA (Different Roads To Learning)

Article original : Adapting Swim Lessons for ASD Learners

Traduction :

La natation est une compétence de tout le corps et souvent difficile à maîtriser pour les personnes autistes. Cela nécessite l’utilisation de vos bras, de vos jambes, de votre tronc, de votre respiration, de votre conscience spatiale, de votre régulation sensorielle, ainsi que de votre force, de votre endurance, de votre planification motrice et de votre coordination.

Lors de la conception de cours de natation pour les nageurs autistes, travailler sur toutes les compétences énumérées ci-dessus via des activités structurées permet au nageur d’améliorer sa connexion cerveau/corps dans de nombreux mouvements différents. Cette approche aide à la maîtrise des compétences à un rythme plus rapide. Plus précisément, il permet à l’individu de pratiquer la planification motrice et le renforcement des habiletés telles que le croisement de la ligne médiane, la coordination des bras et des jambes en même temps et l’utilisation des bras dans un mouvement réciproque.

Plus vous rendrez l’activité individualisée, créative et motivante, mieux ce sera ! Vous trouverez ci-dessous quelques actions spécifiques qui peuvent être prises pour aider à acclimater votre apprenant autiste aux bases de la natation !

Par exemple, flotter en position couchée (sur le dos) est une compétence de sécurité essentielle que tous les nageurs devraient apprendre. Il existe de nombreuses idées créatives pour travailler cette compétence, et certaines peuvent même être réalisées à la maison ! S’allonger sur le dos peut être une compétence non préférée à la maison et pendant le sommeil en raison des changements de position dans l’oreille interne. Flotter peut sembler très différent pour les nageurs autistes et ils démontrent souvent une résistance à la position. Il est essentiel de faire de petits pas dans une variété de contextes pour introduire cette compétence.

  • S’allonger sur le dos sur le lit, le sol ou le canapé procure une sensation similaire à celle de flotter avec un soutien.
  • Avoir la tête d’un enfant légèrement hors du canapé ou du lit peut également donner l’impression de flotter et de localiser son corps dans l’espace.
  • Dans la baignoire, vous pouvez travailler cette compétence en demandant aux nageurs de s’allonger sur le dos tout en remettant leur tête dans l’eau ou en regardant le plafond. Cela peut se faire en position assise ou allongée, tout progrès est un pas dans la bonne direction.
  • Placer une oreille à la fois dans l’eau peut être utile pour introduire lentement la sensation de l’eau. Nous utilisons souvent des chansons comme Twinkle, Twinkle Little Star, Humpty Dumpty et le comptage pour aider à la distraction de l’eau dans les oreilles et également fournir une fin claire à la compétence lorsque la chanson se termine ou que le comptage atteint 10.
  • Vous pouvez également placer des objets sur le ventre du nageur pour un soutien postural et tactile qui permet au nageur de se concentrer sur autre chose que la sensation de l’eau dans ses oreilles.
  • Dans la piscine, commencez par vous allonger dans une piscine d’entrée à profondeur nulle à l’entrée, passez à regarder vers le haut en position assise, puis passez à une position couchée au fil du temps pour vous aider à vous y habituer. Souvent, avoir une surface dure et solide sous eux peut fournir la rétroaction nécessaire pour rendre la position plus confortable.
  • Les tapis, les nouilles, les dispositifs de flottaison et les flotteurs pour le cou sont quelques exemples d’équipements qui peuvent être utilisés pour aider à flotter en position couchée.
  • Les nageurs peuvent également se tenir au bord de la piscine et s’efforcer de regarder le plafond ou l’objet préféré. Permettre au nageur de contrôler la vitesse et la quantité d’eau dans laquelle il place sa tête peut donner un sentiment de contrôle et de confort.
  • Cela peut ensuite être façonné en se penchant en arrière pour placer la tête sur l’épaule des parents ou des instructeurs, offrant un soutien au bas du dos, aux épaules et à la tête. L’effacement du soutien est important lorsque le nageur est prêt, fournissant un soutien juste au niveau des épaules et de la tête, puis juste de la tête, puis flottant indépendamment !

Ces techniques peuvent également être utilisées pour plonger sous l’eau et flotter en position ventrale (sur le ventre), ralentir, utiliser des objets motivants à rechercher sous l’eau, introduire lentement de l’eau dans les parties du corps, chanter des chansons ou compter, fournir un soutien tactile et s’estompe lorsque le nageur est prêt. D’autres idées d’activités à réaliser dans l’eau pour développer et pratiquer les compétences de planification et de renforcement seraient les sauts avec écart, les touches d’orteils, les sauts et les éclaboussures en même temps, le balancement d’une raquette de tennis ou d’une barre sur la ligne médiane sous l’eau, l’atteinte du corps ou l’inverse pour les objets , et pousser les haltères réciproquement. Fournir des adaptations, de la créativité et de la flexibilité est la clé du succès de toutes les séances de natation. Utiliser des objets motivants, jouer à des jeux, fournir un calendrier d’images, modéliser des vidéos, répondre à tous les besoins sensoriels et rendre les compétences amusantes peut aider votre nageur à réussir même les compétences de natation les plus difficiles !

Publié dans A.B.A., Autisme, Sport

ABA de A à Z : la science du comportement appliquée à 350 domaines de comportement socialement significatifs – Perspectives on Behavior Science (2022)

Article original : ABA from A to Z: Behavior Science Applied to 350 Domains of Socially Significant Behavior

Traduction :

L’analyse appliquée du comportement (ABA), mise en pratique de la science du comportement, est définie par son accent sur le comportement socialement significatif et caractérisée par une pertinence supposée pour tous ses domaines. Bien que les défenseurs affirment que l’ABA a un potentiel de changement global, des désaccords existent sur la mesure dans laquelle la science a atteint son potentiel d’importance sociale de grande envergure. Pour faire avancer cette discussion, nous présentons une longue liste de domaines de comportement socialement significatifs auxquels l’ABA a accordé une attention empirique. La liste démontre la large applicabilité de l’analyse du comportement et suggère certains thèmes que les futurs chercheurs pourraient mettre en avant pour aider l’ABA à avoir un impact qui change le monde.

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Publié dans A.B.A., Accompagnements, Autisme

Le point de vue d’un BCBA autiste sur l’ABA (Different Roads To Learning)

Article original : One Autistic BCBA’s Perspective on ABA

Traduction :

Les analystes du comportement certifiés (BCBA) travaillent souvent avec la communauté autiste. Cependant, vous ne rencontrerez peut-être pas souvent un BCBA autiste. Il y a des BCBA autistes qui soutiennent et ont une carrière dans l’analyse comportementale appliquée (ABA), et en tant que tel, j’aimerais partager mon point de vue.

Ce domaine obtient une mauvaise réputation pour de nombreuses raisons. On prétend que l’ABA “masque les comportements autistiques” et “apprend aux enfants à être des robots”. Je déteste la réputation de l’ABA d’aujourd’hui ; cependant, si vous regardez en arrière comment l’ABA a été menée dans les années 1960, il y a suffisamment de justification à soutenir. Nous devons condamner les actions de l’ABA rigide et intransigeante tout en changeant les positions actuelles, comme je tente de le faire dans ma pratique. Par conséquent, ma perception de l’ABA est divisée en 3 points : (1) utiliser une lentille tenant compte des traumatismes, (2) écouter activement et valider nos clients, (3) individualiser les soins.

  1. Lorsque nous utilisons une lentille tenant compte des traumatismes, cela signifie que nous ne regardons pas seulement les comportements des 4 fonctions. Nous examinons plutôt les comportements qui se sont produits à cause d’expériences traumatisantes. Dans ma propre vie, j’ai eu un accident de voiture quand j’avais 16 ans. J’étais déjà semi-émotif, et je conduisais sous la pluie (c’était humide). Je tournais à gauche au feu vert et j’ai surcorrigé, percutant ainsi une autre voiture. J’étais tellement traumatisé par l’expérience que je ne pouvais pas supporter l’idée de prendre le volant pendant 4 ans. Ce qui m’a motivé à reprendre le volant, c’est le fait que j’en avais marre que ma mère et mes amis aient à me conduire. Si quelqu’un m’avait forcé à obéir en me faisant conduire d’un endroit à l’autre, il y a une chance non négligeable qu’un autre accident de voiture ait lieu. De même, lorsque nous forçons les personnes à tenter des choses pour lesquelles ils ne sont pas prêts, nous risquons de les traumatiser.
  2. L’écoute active et la validation de personnes, ainsi que de leurs accompagnants, sont essentielles dans ce domaine. Les praticiens n’ont pas toujours raison (même les autistes !), et il faut aborder la situation avec humilité et compassion. Les RBT mettent en œuvre l’accompagnement ABA pendant toutes leurs heures. Les BCBA font entre 5 et 20% des heures d’accompagnement direct d’un RBT par mois. Ensuite, nous avons nos accompagnants, qui sont avec la personne quand nous ne le sommes pas. Lorsque l’accent est mis sur la conformité plutôt que sur la collaboration, l’écoute active et la validation sont mises de côté. Nous devons tenir compte de nombreux éléments lors de la mise en œuvre des services, tels que les traumatismes, la culture, l’environnement et la faisabilité des interventions. Si nous rencontrons des problèmes, nous nous adaptons tout en faisant preuve de diligence raisonnable.
  3. Le troisième point est peut-être le plus important – l’individualisation des soins. Lorsque j’étais directeur clinique, j’étais strict lors de l’examen des rapports. Cependant, j’étais strict car je voulais que mes analystes se mettent à la place des personnes. Par exemple, j’ai vu des stéréotypies vocales et motrices dans plusieurs rapports avec une fonction de renforcement automatique. Certes, chacun de ces comportements est différent pour chaque personne avec lequel nous travaillons, mais je demande toujours une justification de la façon dont ces comportements sont socialement significatifs à réduire. Si je remarque que la justification ne correspond pas aux critères, je dirai “supprimez ce comportement car il n’est pas socialement significatif, n’entrave pas la capacité de la personnes à accéder aux éventualités et il n’est pas nocif pour lui-même ou pour les autres”. Certaines personnes m’ont également demandé d’écrire des objectifs spécifiques sur lesquels ils souhaitaient travailler dans leurs plans de traitement – par exemple, j’ai eu une personnes qui m’a dit “Michelle, je veux travailler pour m’organiser mieux”. J’ai écrit un objectif qui correspondait au modèle de nécessité médicale, mais qui ciblait également ce sur quoi le client voulait travailler.

Ces 3 domaines ont fait de moi le BCBA que je m’efforce d’être. Bien que je sois un être humain autiste, je m’efforce de faire en sorte que je puisse être un praticien compatissant. C’est ce que nos clients méritent.

Publié dans A.B.A., Accompagnements, Autisme

Pronostiquer tôt les troubles du spectre autistique : Un défi ? (Médecine/Science)

Les troubles du spectre de l’autisme (TSA) « naissent » in utero à la suite d’évènements pathologiques génétiques ou environnementaux. Le diagnostic des TSA n’est cependant effectué que vers l’âge de 3-5 ans en Europe et aux États-Unis. Un pronostic précoce permettrait pourtant d’atténuer la sévérité des atteintes cognitives, grâce à des approches psycho-éducatives. Une large panoplie d’approches a été suggérée pour établir un pronostic précoce des TSA, se fondant sur l’imagerie cérébrale, sur des enregistrements EEG, sur des biomarqueurs sanguins ou sur l’analyse des contacts visuels. Nous avons développé une approche fondée sur l’analyse par machine learning des données biologiques et échographiques recueillies en routine, du début de la grossesse au lendemain de la naissance, dans les maternités françaises.

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Publié dans Autisme, Formation

Autisme : Un outil CRISPR modifié augmente les niveaux d’UBE3A chez les souris (par J. Vinçot)

Restauration de l’expression d’un gène: Un outil CRISPR modifié pourrait offrir une autre approche prometteuse pour les thérapies géniques pour le syndrome d’Angelman.

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Publié dans Autisme, Formation

Disparition de personnes autistes : l’État lance un nouveau dispositif (HandiDirect)

Pour mieux face aux signalements de disparitions de personnes autistes ou en situation de handicap intellectuel, l’État met en oeuvre un nouveau dispositif qui repose notamment sur une fiche de renseignements à fournir aux forces de l’ordre.

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Publié dans Autisme, Droits & Législation

« On nous abandonne ». Mère d’un enfant autiste atteint d’épilepsie, elle veut « sauver sa peau » (Ouest-France)

Elle demande à l’État de prendre en charge son enfant. Lucie Michel, mère d’un jeune garçon autiste et épileptique dans une commune du vignoble de Nantes, n’y arrive plus : « Je vais y laisser ma peau. »

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Publié dans Autisme

Où trouver des pictogrammes ? (Enfant Différent)

Un pictogramme est un dessin figuratif ou symbolique destiné à donner des indications simples. C’est un outil de Communication Alternative Améliorée.

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Publié dans Autisme, Communication

Modifications structurelles du cerveau présageant du langage chez les bébés autistes (par J. Vinçot)

Selon 2 nouvelles études d’imagerie présentées à l’INSAR 2022, les enfants autistes de moins de deux ans présentent des différences de structure cérébrale qui permettent de prévoir un développement atypique du langage.

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Publié dans Autisme, Formation

La fièvre n’atténue pas les traits difficiles chez la plupart des enfants autistes (par J. Vinçot)

Sujet brûlant : Seuls 3 des 141 enfants autistes sont devenus moins irritables lorsqu’ils avaient de la fièvre. La plupart des enfants autistes, comme leurs pairs non autistes, deviennent moins sociaux, moins communicatifs et plus irritables lorsqu’ils ont de la fièvre.

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Publié dans Autisme, Formation

Autisme: chez Carrefour, 4 heures silencieuses par jour (handicap.fr)

L’enseigne de grande distribution Carrefour double le nombre d’heures silencieuses quotidiennes. Une parenthèse hors de tout stimuli qui s’adresse à la base aux personnes avec autisme mais séduit de plus en plus de clients.

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Publié dans Autisme

Publication d’un nouvel ensemble de données sur les personnes autistes peu verbales (par J. Vinçot)

Classification des sons : Les vocalisations associées à la frustration sont systématiquement plus longues que celles associées aux demandes, qui présentent une plus grande complexité linguistique.

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Publié dans Autisme, Formation

Des organoïdes identifient les origines de l’hypertrophie du cerveau autiste (par J. Vinçot)

Les organoïdes cérébraux cultivés à partir des cellules d’enfants autistes ont tendance à être plus grands que les organoïdes dérivés des cellules de leurs pairs non autistes. Cela peut être lié aux différences de taille du cerveau.

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Publié dans Autisme, Formation

J’ai mon appart: un rêve devenu réalité (Noovo Info)

Après quatre ans de démarches et de travaux, c’est aujourd’hui qu’est inauguré le projet «J’ai mon appart», à Shawinigan.

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Publié dans Autisme, Habitat

Un nouveau gène lié à la taille du cerveau chez les personnes autistes (par J. Vinçot)

Un gène qui n’était pas lié auparavant à l’autisme pourrait contribuer à une forme de cette condition marquée par un cerveau anormalement gros.

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Publié dans Autisme, Formation

Près d’Angers, un centre dentaire spécialisé dans l’accueil des personnes handicapées. Dans le secteur privé, il est unique en France…! (Handicap Info)

Dans le secteur privé, il est unique en France.

Le service d’odontologie, installé au sein de la clinique Saint-Léonard de Trélazé, près d’Angers (Maine-et-Loire), accueille des patients porteurs de tout handicap.

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Publié dans Autisme, Soutien

Hospitalisation psychiatrique de près d’1 femme autiste sur 4 à 25 ans (par J. Vinçot)

Blocage mental : Les hospitalisations psychiatriques sont beaucoup plus fréquentes chez les femmes autistes que chez les femmes non autistes.

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Publié dans Autisme, Formation

Universités et entreprises tendent la main aux jeunes Asperger (Le Monde)

Des dispositifs sont mis en place pour améliorer l’inclusion dans l’enseignement supérieur ou dans le monde du travail des jeunes auxquels on a diagnostiqué une forme d’autisme. Autre enjeu : combattre les stéréotypes qui collent à la peau des « aspies ».

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Publié dans Autisme, Scolarité

La perte d’information peut affaiblir les scores génétiques de l’autisme (par J. Vinçot)

Les prédictions génétiques sur les probabilités qu’un individu soit autiste peuvent souvent passer à côté de la contribution des principales variantes associées à cette condition. Des centaines de gènes et des milliers de variantes étant liés à l’autisme, certains chercheurs s’efforcent de créer des “scores polygéniques” fiables.

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Publié dans Autisme, Formation

Disparition de personnes autistes et/ou présentant un trouble du développement intellectuel – Une fiche d’informations pour les services d’urgence et d’enquête est disponible

Un dispositif permettant d’améliorer la réactivité et l’efficacité des forces de l’ordre face à la disparition d’une personne autiste et/ou présentant un trouble du développement intellectuel, est déployé depuis la fin du mois d’avril auprès des services de gendarmerie et de police. Le ministère de l’intérieur et la délégation interministérielle autisme–tnd ont défini ce nouveau dispositif en lien avec le monde associatif

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Publié dans Autisme, Soutien

Concours Lépine : elle invente un porte-monnaie pour son fils autiste et décroche l’or (La Penthièvre)

Laurence Gauvry a inventé un porte-monnaie éducatif pour les enfants en difficulté d’apprentissage. Cette Bretonne a décroché une médaille d’or au concours Lépine à Paris.

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Publié dans Autisme, Soutien

Prestation de Compensation du Handicap : nouveaux droits au 1/01/2023 (par J. Vinçot)

Un nouveau décret permet un accès plus juste à la Prestation de Compensation du Handicap, notamment à son volet Aide Humaine, pour bien des personnes handicapées, dont les personnes autistes, à partir du 1er janvier 2023.

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Publié dans Autisme, Droits & Législation

Spectre de l’autisme : quand il est plus facile de lire les émotions chez les animaux que chez les humains (The Conversation)

Publiée à la mi-avril, une étude que nous avons menée a produit de nouveaux éléments d’appréciation quant à la façon dont les personnes atteintes du spectre de l’autisme lisent les émotions.

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Publié dans Autisme, Formation

Trouble du spectre de l’autisme – Évaluation de la méthode 3i (HAS)

Ce travail s’inscrit à la suite des travaux de la HAS dans le champ des troubles du spectre de l’autisme (TSA), en particulier, la RBP publiée en 2012 relative aux interventions éducatives et thérapeutiques coordonnées chez l’enfant et l’adolescent.

L’objectif de ce travail est de réévaluer l’efficacité et la sécurité de la méthode 3i chez les enfants ayant un trouble du spectre de l’autisme à la suite de l’information par l’association Autisme Espoir vers l’école (AEVE) de l’existence de nouvelles études.

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Publié dans Accompagnements, Autisme, Formation

Rennes. Autiste, Julien a pu réaliser son rêve : décrocher le permis de conduire (Ouest-France)

Sa maman Nolwenn est très fière de lui. « Ce n’était pas forcément évident de trouver une auto-école qui accepte de lui donner des cours. Mais on a eu de la chance avec celle située au centre commercial de la Bellangerais, à Rennes. Julien a pu y suivre des cours de conduite et obtenir son permis. Je suis tellement content pour lui. » Depuis le 1er mars 2022, Julien, 20 ans, est titulaire de son permis de conduire.

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Publié dans Autisme

Consommation d’alcool chez les jeunes autistes (par J. Vinçot)

Analyse des raisons de la consommation ou de la non-consommation d’alcool d’après des jeunes autistes (16 à 20 ans). Des stratégies de prévention sont à prévoir en conséquence.

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Publié dans Autisme, Soutien

Accueillir un enfant autiste en classe

Pour guide/support familles et enseignants , voici des liens

Publié dans Autisme, Scolarité

Saint-Brieuc. Des enfants autistes s’initient à l’aïkido (Ouest-France)

L’association Autisme 22 et l’Aïki-club de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) se sont unis pour proposer, dimanche 8 mai 2022, une matinée d’initiation aux arts martiaux aux familles et enfants bénéficiaires de l’association. Objectif : donner accès au sport aux jeunes autistes et proposer un temps de répit aux familles.

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Publié dans Autisme, Sport

Mettre fin à la confusion entre l’autisme, le TDAH ou les troubles DYS et les signes de maltraitance (Secrétariat d’Etat chargé des Personnes Handicapées)

Difficultés à se concentrer, agitation, troubles alimentaires, troubles du sommeil, automutilation… sont certaines des caractéristiques du comportement d’un enfant autiste, TDAH ou avec un trouble dys. Ce sont également des signes pouvant laisser croire à des carences éducatives ou de la maltraitance.

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Publié dans Autisme

Comment reconnaître les particularités sensorielles liées à l’autisme ? (Ideereka)

Sensibilité exacerbée, réactions vives, pleurs et cris, balancements et autostimulations… Et si les comportements autistiques de votre enfant avec TSA étaient dus à ses perceptions sensorielles ? En effet, les personnes ayant un trouble du spectre de l’autisme présentent, en plus des troubles de la communication et des intérêts intenses, une sensorialité particulière. Hyper et hypo sensibilité, dont tout le monde entend parler… mais pas seulement ! Comment reconnaître les particularités sensorielles de l’autisme ?

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Publié dans Autisme, Formation

Formations pour Proches aidants 2022 (CRA Bretagne)

Le CRA organise en 2022 deux formations destinées aux proches aidants de personnes autistes / TED / TSA.

Ces formations sont organisées dans le cadre d’un dispositif national piloté par le GNCRA

(Groupement national des CRA).

Pour être tenus informés des prochaines formations et du lancement des inscriptions, vous pouvez vous abonner gratuitement à notre lettre d’informations.

Flyer des formations Proches aidants du CRA Bretagne

Publié dans Autisme, Formation

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