Réexamen de l’association entre l’âge auquel on apprend que l’on est autiste et les résultats à l’âge adulte (Sage Journals, 2023)

Article original : Re-examining the association between the age of learning one is autistic and adult outcomes

Résumé traduit :

Il a récemment été rapporté que le fait d’apprendre que l’on est autiste plus tôt dans la vie est associé à une meilleure qualité de vie et à un plus grand bien-être chez les étudiants universitaires. Dans une extension pré-enregistrée de ce travail, nous avons abordé plusieurs limites de cette étude en (a) recrutant un échantillon plus large d’âges et de niveaux d’éducation plus divers, (b) en faisant la distinction entre apprendre et recevoir un diagnostic d’autisme, (c) en tenant compte de variables confondantes supplémentaires, et (d) en étudiant différentes dimensions de la qualité de vie. Les adultes autistes (N = 300) ont indiqué le moment où ils ont appris qu’ils étaient autistes, ainsi que le moment où ils ont reçu un diagnostic d’autisme, et ont fourni des informations sociodémographiques détaillées. Ils ont également fourni des informations sociodémographiques détaillées. Les participants ont également mesuré leurs traits autistiques, ainsi que leur bien-être et leur qualité de vie dans plusieurs domaines. Contrairement aux recherches récentes, nous avons constaté que l’âge auquel les participants ont appris pour la première fois qu’ils étaient autistes ne permettait pas de prédire de manière significative et unique leur qualité de vie et leur bien-être. Au contraire, le fait d’avoir plus de traits autistiques était le prédicteur le plus fort d’une moins bonne qualité de vie et d’un moins bon bien-être, alors que d’autres facteurs sociodémographiques étaient également pertinents. Nous discutons des implications de ces résultats pour la compréhension et l’amélioration des résultats chez les adultes autistes et appelons à une science ouverte de meilleure qualité sur ce sujet important.

Conclusion
Dans l’ensemble, sur un large échantillon d’adultes autistes, nous avons constaté que l’âge auquel une personne apprend qu’elle est autiste ne permet pas de prédire sa qualité de vie et son bien-être à l’âge adulte. Cette constatation ne remet pas en cause les avantages d’un dépistage et d’un diagnostic précoces de l’autisme. Nous proposons plutôt que les recherches futures se concentrent sur l’étude de l’impact potentiel de la manière dont une personne apprend son diagnostic, plutôt que du moment où elle l’apprend, sur les résultats obtenus plus tard dans la vie. Il est important de noter que nos résultats indiquent que les traits autistiques peuvent être l’un des meilleurs prédicteurs de la qualité de vie et du bien-être à l’âge adulte, alors que plusieurs autres variables (par exemple, le sexe, les diagnostics de santé mentale supplémentaires) sont également pertinentes. Conformément aux meilleures pratiques en matière de recherche ouverte dans le domaine de l’autisme, nos données sont librement accessibles aux chercheurs pour qu’ils puissent effectuer d’autres analyses et s’appuyer sur notre recherche, qui se trouve dans le matériel supplémentaire. La recherche continue de prédicteurs à long terme de la qualité de vie et du bien-être fournira en fin de compte des informations essentielles aux praticiens et aux décideurs politiques, en vue d’améliorer la situation des personnes autistes

Publié dans Autisme, Formation

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