Article original : Differential Reinforcement of Incompatible Behavior
Traduction :
Aujourd’hui, nous allons examiner de plus près le renforcement différentiel des comportements incompatibles (DRI). La DRI est définie comme «une procédure pour réduire le comportement problématique dans laquelle un renforcement est fourni pour un comportement topographiquement incompatible avec le comportement ciblé pour la réduction et retenu à la suite de cas de comportement problématique (par exemple, s’asseoir sur un siège est incompatible avec la marche dans la pièce. ) (Cooper, Heron et Heward, 2007).
Examinons quelques exemples de DRI en action:
- Mme Clark enseigne dans une salle de classe avec six élèves autistes. Un de ses élèves a récemment commencé à lui pincer les bras. Elle prend des données sur le comportement et découvre qu’il fonctionne pour l’attention. (Lorsqu’il lui pince les bras, elle ou l’aide d’un enseignant vient et lui dit «pas de pincement».) Elle a décidé de mettre en œuvre une intervention qui utilise DRI. Elle lui apprend à s’asseoir les mains entrelacées sur son bureau. C’est un comportement incompatible avec le pincement car il n’est pas capable de pincer alors que ses mains sont entrelacées. Elle et l’aide de l’enseignant le renforcent pour avoir entrelacé ses mains (venez lui dire «bon travail» ou «j’aime la façon dont vous êtes assis») et ne lui accordent pas d’attention quand il se pince les bras.
- Carly a une fille de 9 ans. Lorsque sa fille veut interrompre ses devoirs, elle tend la main et frappe le bras de Carly. Carly dit généralement: «Avez-vous besoin d’une pause maintenant?» Ensuite, elle lui permet de faire une pause de cinq minutes. Carly a reconnu que l’intensité des coups de sa fille semblait augmenter et elle craignait de se blesser. Elle a décidé de mettre en œuvre une intervention utilisant DRI. Elle a mis une minuterie sur la table à la portée de sa fille et lui a appris à toucher la minuterie quand elle voulait faire une pause. C’est un comportement incompatible car sa fille ne peut pas simultanément toucher le chronomètre et frapper Carly. Lorsque la fille de Carly a touché la minuterie, elle a immédiatement obtenu une pause. Quand elle a frappé Carly, elle n’a pas eu de répit. Cette intervention a été particulièrement utile car, au fil du temps, Carly a appris à sa fille à régler la minuterie elle-même et à devenir plus indépendante dans la gestion des temps de pause.
- M. Holley enseigne dans une classe préscolaire. Pendant le temps du cercle, beaucoup de ses élèves deviennent très excités et peuvent être assez bruyants. Parfois, il semble que tous ses élèves crient en même temps. Une fois qu’ils deviennent trop bruyants, il est très difficile de regagner leur attention. Il décide de mettre en œuvre une intervention utilisant DRI. Il utilise un compteur de décibels sur sa tablette (comme l’application Too Noisy). Il enseigne aux élèves que lorsque le niveau de bruit est inférieur à un certain nombre ou seuil, ils gagnent tous des autocollants. Il s’agit d’un renforcement différentiel d’un comportement incompatible car les enfants ne peuvent pas parler simultanément fort et doucement.
Le DRI n’est pas toujours la meilleure option. Par exemple, il peut être très difficile de trouver un comportement incompatible. Ou, dans le cas d’un comportement d’automutilation ou d’agressivité, il peut être dangereux d’utiliser une telle intervention.
Si vous utilisez DRI, vous pouvez envisager de dire explicitement à vos apprenants que vous mettez en œuvre ce nouveau plan, comme l’a fait M. Holley dans le troisième exemple ci-dessus. Et rappelez-vous, ce n’est qu’une forme de renforcement différentiel. Si le DRI ne convient pas à votre situation, il existe certainement des options pour renforcer un comportement approprié de manière efficace et efficiente.
REFERENCES
Cooper, J.O., Heron, T.E., & Heward, W.L. (2007). Applied Behavior Analysis – 2nd ed. Englewood Cliffs, NJ: Prentice-Hall.
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