Pour la défense des petites conversations (Different Roads to Learning)

Article original : In Defense of Small Talk

Traduction :

Pour une chose aussi simple en apparence, le bavardage est assez complexe. Il remplit un certain nombre de fonctions sociales qui facilitent le développement des relations. Une bonne conversation est une compétence qui vient naturellement à certains et pas naturellement à d’autres. Pour les personnes qui n’ont pas l’habitude de parler, cela peut sembler étranger, gênant et stressant. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il est possible d’enseigner les techniques de conversation comme on enseigne n’importe quoi d’autre.

Pour bien l’enseigner, il faut préciser l’objectif de la conversation à bâtons rompus. Précisons donc ce qu’est la conversation et ce qu’elle n’est pas.

Ce qu’est le bavardage : un brise-glace social à la recherche d’intérêts communs, un outil de réseautage professionnel, un outil de régulation émotionnelle en guise d’ouverture à une conversation plus sérieuse.

Ce que le bavardage n’est pas : un substitut de relation, une communication universelle et efficace, ou une expression authentique de soi.

Il est important de garder ces éléments à l’esprit lorsque nous développons des programmes pour soutenir l’enseignement de la petite conversation.

Comment enseigner les techniques de conversation

Commencez par faire un peu d’introspection. Identifiez les façons dont la conversation à bâtons rompus vous sert dans votre vie et réfléchissez aux moments où elle vous a semblé difficile ou inconfortable. Discutez avec la personne que vous accompagnez, de votre expérience de la conversation à bâtons rompus, de ce qu’elle est et des raisons de l’apprendre. Travaillez avec elle pour identifier des objectifs liés à la petite conversation qui auront des effets immédiats et positifs sur sa vie.

Supposons que vous travailliez avec un lycéen qui vient de changer d’établissement. Il aura besoin de compétences en matière de conversation pour pouvoir commencer à se faire des amis à l’école. Dans ce cas, les sujets de conversation peuvent (et devraient probablement) inclure certains des centres d’intérêt de votre client. Cela lui permettra de trouver rapidement des personnes qui ont des choses en commun, ce qui constituera un premier pas vers l’amitié. Aidez-le à identifier les choses qu’il aime faire et les sujets dont il aime parler. Établissez ensuite une liste de questions qu’il pourra poser lors d’une conversation sur ces sujets. Bingo ! Vous êtes déjà en train de faire la conversation.

Pratique et adaptation

Mais une bonne conversation est nuancée, n’est-ce pas ? Il faut savoir lire les signaux sociaux, comprendre le contexte social de l’environnement, reconnaître les émotions des autres, réfléchir de manière active, pour n’en citer que quelques-uns.

Lorsque vous pratiquez des techniques concrètes de conversation avec la personne que vous accompagnez, travaillez ensemble pour identifier d’autres aspects de cette compétence avec lesquels il a des difficultés. Vous pourrez peut-être observer certains problèmes et elle pourra peut-être vous parler de ce qui le met mal à l’aise. Ces informations vous aideront à identifier d’autres objectifs sur lesquels vous pourrez travailler pour continuer à développer cette compétence.

L’apprentissage de la conversation peut être un processus délicat. Mais il peut aussi être très amusant ! Laissez votre programmation être fluide et répondre aux besoins de l’environnement et de l’apprenant, et rappelez-vous que nous apprenons tous de nouvelles choses sur cette compétence en permanence.

Publié dans A.B.A., Accompagnements, Autisme

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