Traduction :
Importance Bien que le risque accru d’obésité chez les personnes autistes ait été bien établi, les preuves de l’association entre l’autisme, les troubles cardiométaboliques et l’obésité restent peu concluantes.
Objectif Examiner l’association entre les troubles du spectre autistique et les maladies cardiométaboliques dans une revue systématique et une méta-analyse.
Sources de données Les bases de données PubMed, Scopus, Web of Science, ProQuest, Embase et Ovid ont été consultées depuis leur création jusqu’au 31 juillet 2022, sans restriction de date de publication ou de langue.
Sélection des études Les données observationnelles ou de base des études interventionnelles faisant état de la prévalence des facteurs de risque cardiométabolique (c’est-à-dire le diabète, l’hypertension, la dyslipidémie, la maladie macrovasculaire athéroscléreuse) chez les enfants et/ou les adultes autistes et appariés avec des participants non autistes ont été incluses.
Extraction et synthèse des données La sélection, l’extraction des données et l’évaluation de la qualité ont été réalisées indépendamment par au moins 2 chercheurs. Des méta-analyses à effets aléatoires DerSimonian-Laird ont été réalisées à l’aide du méta-paquet de R.
Principaux critères de jugement et mesures Les risques relatifs (RR) de diabète, d’hypertension, de dyslipidémie et de maladie macrovasculaire athéroscléreuse chez les personnes autistes étaient les principaux critères de jugement. Les critères de jugement secondaires comprenaient le RR du diabète de type 1 et de type 2, des maladies cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux et des maladies vasculaires périphériques.
Résultats Un total de 34 études ont été évaluées et ont inclus 276173 participants avec autisme et 7733306 participants sans autisme (âge moyen [intervalle], 31,2 [3,8-72,8] ans ; proportion [intervalle] regroupée de femmes, 47 % [0 -66%]). L’autisme était associé à des risques plus élevés de développer un diabète global (RR, 1,57 ; IC à 95 %, 1,23-2,01 ; 20 études), un diabète de type 1 (RR, 1,64 ; IC à 95 %, 1,06-2,54 ; 6 études) et un diabète de type 2 diabète (RR, 2,47 ; IC à 95 %, 1,30-4,70 ; 3 études). L’autisme était également associé à des risques accrus de dyslipidémie (RR, 1,69 ; IC à 95 %, 1,20-2,40 ; 7 études) et de maladie cardiaque (RR, 1,46 ; IC à 95 %, 1,42-1,50 ; 3 études). Pourtant, il n’y avait pas d’augmentation significative du risque d’hypertension et d’accident vasculaire cérébral associé à l’autisme (RR, 1,22 ; IC à 95 %, 0,98-1,52 ; 12 études ; et RR, 1,19 ; IC à 95 %, 0,63-2,24 ; 4 études, respectivement). Des analyses de méta-régression ont révélé que les enfants autistes présentaient un risque associé plus élevé de développer un diabète et une hypertension par rapport aux adultes. L’hétérogénéité élevée entre les études était une préoccupation pour plusieurs méta-analyses.
Conclusions et pertinence Les résultats suggèrent que le risque accru associé de maladies cardiométaboliques devrait inciter les cliniciens à surveiller avec vigilance les personnes autistes pour détecter les contributeurs potentiels, les signes de maladies cardiométaboliques et leurs complications.
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